u’une île soit en danger à cause d’un enfantillage de légendaire, d’accord. Que des volontaires soient réquisitionnés pour sauver l’île, d’accord. Qu’il faille retrouver quelque chose dont quasiment personne ne connaissait son existence avant aujourd’hui, d’accord. Mais depuis quand un guide, censé être le scientifique devant mener pour trouver l’un de ces fragments d’orbe soit le type le plus nigaud du monde ? Non, mais là il y avait un sacré problème ! Ce crétin savait-il au moins ce que des légendaires étaient capable de faire ? Visiblement non. Déjà que leur groupe ne se trouvait pas dans la partie la plus agréable de cette île, qu’en plus le ciel était inexistant, qu’en plus le chaos régnait. Alors si on ajoutait un Gérard à l’équation… Pour autant, il fallait simplement rester calme, bouillir intérieurement et prendre sur soi. Peut-être trouver le moyen de réveiller ce Parecool ambulant déguisé en Cadoizo de Noël – sans sa hotte sur le dos et ses Cerfrousse. Bien, donc, on garde sa petite rage à l’intérieur, bien ancrée au fond, là, parfait. Et on réfléchit, un peu mais pas trop. Enfin, juste suffisamment. On regarde bien ce qui compose le paysage – des arbres gelés, surprenant ! – et si on omet Gérard et qu’on avait une vision plutôt optimiste des choses, on peut potentiellement espérer trouver ce soi-disant fragment d’orbe. Bon, certes, il y a quelques traces de Mammochon, mais, apparemment ils ne sont pas aux alentours proches. Alors… Bref, donc voilà la fine équipe parée pour chasser… En fait pour chasser quoi au juste ? Un fragment d’orbe, certes, mais… C’est quoi réellement que cette chose ? Donc, maintenant, Gérard parlait… Seul. Ou aux arbres, après tout, on s’en fou, il parlait pour ne rien dire. « Bon, Gérard, on attend que vous… ». Qu’il grommela presque comme un Ursaring, mais néanmoins avec une once de gentillesse dans la voix – enfin, s’il est possible qu’on trouve une Ursaring gentil.

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Et voilà que s'en suivit une série d'événement dont il n'avait pas vu venir. Bon, ce qui était bien, c'était qu'au moins il savait qu'il n'était pas le seul a avoir une dent contre ce Gérard, et que tout le monde ne le supportait clairement pas. Déjà il y eu ce blondinet là, qui attrapa le vieux croûton qu'était ce scientifique perché pour l'envoyer valser dans l'un des buissons qu'il y avait non loin d'ici. Certes, ce Parecool de Gérard ne valait pas grand chose, mais s'il y avait eu la moindre chance qu'il daigne un jour se réveiller pour trouver cet orbe, eh bien on pouvait tout simplement rêver. Bon et quand bien même il y aurait eu encore une infime chance, elle s'évapora aussi subitement lorsque Gérard fut très légèrement remué dans tous les sens. Ça en devenait… Désespérant. Mais il devait y avoir une raison. Gérard est chiant. D'accord, mais une raison valable. Gérard est chiant et c'est presque la fin du monde. Bon, ok dans les deux cas, Gérard était aussi irritant qu'un gravier dans la chaussure.
Tiens, voilà maintenant que Prym - la seule personne du groupe, hormis Gérard qui avait répété son nom une bonne centaine de fois environ, que Pierre avait connaissance de son nom - tentait d'apaiser les petites mésaventures arrivées a cet andouille de supposé scientifique, qui au final méritait plutôt bien ce qui venait de lui arriver. Sauf que, c'était sans aucun doute, loin d'être suffisant. Si jusqu'à présent Pierre avait simplement suivit de loin ces quelques épisodes probablement traumatisant pour la pauvre vie de ce vieux bon à l'asile, il s'approcha du petit groupe. « Bon, maintenant, on sait qu'on ne tirera rien de ce type, et je doute désormais qu'il veuille de lui même continuer a nous suivre, quand il sait qu'il risque de se faire jeter dans un fossé, ou je ne sais quoi trop encore. ». Il lança un regard accusateur, à tout le monde, et plus particulièrement à celui qui devait être leur guide, après tout, c'était entièrement de sa faute s’ils étaient tous aussi paumé qu'un Lixy au fond d'une grotte. Et bien entendu, on n'avait la strictement aucune réaction et d'ailleurs Pierre n'en attendait aucune de sa part, puisque n'importe quelle personne sensée aurait tout simplement pris ses jambes a son cou. C'était aussi “simple” que cela. Ce qui était comique dans le tout, c'était aussi qu'il parlait de Gérard comme s'il n'était pas et qu'il n'avait pas son mot à dire. Et en soit, ce n'était pas tellement faux. « Alors, on va pas perdre plus ce temps avec cette personne, et on cherchera ce truc par nous même. ». En temps normal, il n'aurait simplement pas eu cette reaction. Sauf qu'on était loin d'être dans un temps normal là...

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i seulement il n’y avait pas eu Gérard, s’il n’y avait pas eu les deux légendaires, et la liste pouvait encore être très longue… Mais avec des si on referait le monde n’est-ce-pas ? Pierre soupira, retrouvant un certain calme qu’il avait perdu quelques minutes auparavant. Il se retourna pour juger de leur situation, et aussi pour ne plus avoir Gérard dans son champ de vision, même si rien que savoir sa présence proche le gonflait fortement. Bien, mais entre le froid, les arbres qui bloquaient toute vue, ce pergélisol à foison, autant chercher une aiguille dans une botte de foin, ça serait du pareil au même. Sauf que sa petite tranquillité ne dura pas bien longtemps – en même temps, il aurait bien dû s’en douter, et probablement valait-il mieux qu’ils soient tous sur un accord commun qu’autre chose. « On cherche un orbe, c'est minéral ça, ça devrait être un jeu d'enfant pour vous, monsieur Rochard. ». Il inspira un coup, le regard toujours perdu loin, dans cette forêt immense. « Mmh. En gros, on peut dire ça comme ça… ». Il coupa sa phrase, la laissant en suspend un très long moment. De toute façon, il n’avait rien de plus à ajouter, et à l’évidence jamais il n’avouerai qu’il n’avait strictement aucune idée de ce dont ils recherchaient tous. Probablement personne ne le savait, pas même Gérard. Sinon, ils ne seraient pas dans cette situation-là. « Vous êtes pas censé être un expert en matière de cailloux, vous devriez pas plutôt diriger cette exploration que... Le papy ? ». Ce blondinet avait quelque chose que Pierre n’aimait pas chez lui. Alors, s’il avait eu une carte et une connaissance des lieux, pourquoi pas, or ce n’était pas le cas. « Eh bien écoute, je t’en prie, dis-moi tout ce que tu sais sur cette forêt, et peut-être qu’après il y aura moyen. ». Cela aurait franchement aidé qu’une personne connaisse même un minimum ce royaume de glace, parce qu’au moins, on aurait pu savoir vers ou, vers quoi, ou juste avoir une ébauche d’idée de la direction à prendre. Et c’est qu’il continuait en plus ce blond-là, voilà prendre papy Gérard. Franchement, non. C’est plus une perte de temps qu’autre chose. Il ne voulait pas avoir une mort sur la conscience ? Très bien, il n’en aurait pas une mais une grande quantité s’il insistait à prendre ce Volcaropod dans le groupe. Mais voilà qu’ensuite, il n’était pas le seul à vouloir s’accaparer de ce type. Prym s’y mettait aussi. Non, très clairement, non. Pierre n’en voulait pas de ce type. Il ferma les yeux et se massa les tempes, histoire de garder son calme. Ils le voulaient ? Parfait, ils s’en chargeront comme des grands. Maintenant, il n’y avait pas que ça à faire. « Si vous voulez le prendre, prenez-le. Mais vous en êtes responsable. Qu’il ne nous ralentisse pas d’avantage que nous le sommes déjà… ». Au ton de sa voix, on sentait pertinemment qu’il avait une dent contre ce vieux. Mais si c’était la seule façon d’avancer… Alors soit. On allait pas faire du sur-place, sinon, plus que quelques minutes avant de finir congelé, hein.

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oilà une bonne chose de faite. Gérard perdu à travers les buisons… Ou pas en fait. Il se dandinait à la manière d’un Spinda au fond d’un petit ravin. Bon, tant pis après tout, on restera avec le vieux, puisqu’apparemment, c’est le destin qu’il reste dans le groupe. Mais peut-être que pour une fois, il avait réussi quelque chose. Ou du moins quelque chose pour faire avancer les choses. Enfin, probablement, sinon à quoi servirait ce temple construit dans une forêt gelée absolument inhospitalière ? Mais c’était clairement le premier endroit plutôt intéressant à voir depuis qu’ils étaient entrés dans cette forêt. Alors, peut-être bien que ça allait en falloir la peine. Non, en fait, ça avait tout simplement intérêt à en valoir la peine, Pierre ne supporterait sans doute pas Gérard bien longtemps, même si, sa glissade lui avait apparemment fait gagner un ou deux neurones supplémentaires… Bon, et maintenant qu’ils étaient là, voilà que le blond s’y mettait à son tour pour les faire patauger encore un peu plus dans la semoule – dans les circonstances actuelle, on aurait pu dire dans la neige – et on ne pouvait pas dire qu’il était un tendre. Certes, on n’avait pas forcément toute la vie pour trouver ce fragment… Mais brusquer une personne ne l’a fera pas réagir, bien au contraire… « Eh bien, c’est pas en parlant de la sorte que tu pourras dire avoir fait ton maximum pour vivre… ». Clairement, parfois, il ferait mieux de garder ses pensées pour lui, mais bon. Au point où ils en étaient, un peu plus de tension dans le groupe, ça leur ferait quoi ? Mmh… Probablement qu’on ne remarquerait même pas la différence, si ? Enfin, quoi qu’il en soit, il poussa un petit soupir avant de s’approcher de ce bâtiment, parce qu’il était tout de même un brin intrigué. Cette porte, c’était quoi, et il y avait quoi dessus ? Gérard semblait s’y intéresser, mais bon, on sait tous qu’on peut absolument se fier à en donner corps et âme à ce dernier. Et d’ailleurs, le blondinet fit une nouvelle remarque… Cette fois pertinente. Et Gérard voulu y répondre le premier, il avait ouvert la bouche et prononcé une seule syllabe. Sauf que non. On l’avait assez entendu. Pierre lui fit clairement signe de se taire d’un simple geste et d’un regard, avant de se retourner. « Les Ruines de Bonville, mmh ? Et si vous avez juste, on ne devrait pas tarder à trouver cet orbe… Ces Ruines dont vous parlez, elles utilisent l’écriture Zarbi, je me trompe ? ». En soit, c’était un peu une langue morte… Qui n’était parlé que dans la cité qu’abrite désormais les Ruines Alpha… Et à ce trou paumé de Bonville.

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’il y avait bien une seule chose qui pouvait possiblement effrayer une personne, c’est bien de sentir la terre trembler… Et de voir une belle crevasse surgir de nulle part. Un peu à la façon de Dialga et Palkia actuellement. Un point positif de cette secousse ? Un Gérard qui se réveille et décide de charger la porte du mausolée… C’est vrai, qu’une crevasse ne venait absolument pas de s’ouvrir après qu’un Fantominus ait appuyé sur un bouton. Enfin, si ça l’amusait… Jusqu’à présent, Pierre avait simplement perdu patience avec ce vieux bonhomme – c’était toujours le cas, sauf que désormais, il y avait un nouveau problème… Et pas des moindres. Bien sûr, une crevasse ne pouvait pas venir sans causer un tout petit problème, et le problème… C’est que désormais les deux femmes du groupe se sont retrouvées au fond du gouffre. Enfin, plutôt sous le mausolée, en compagnie d’autres personnes qui étaient tout sauf vivantes. Bien morbide, cette histoire, vraiment, comme s’il n’y avait que ça à faire… Il soupira une première fois lorsqu’il entendit les premières plaintes… Elles n’avaient pas attendu longtemps pour commencer à trouver le temps long. Il avait l’étrange pressentiment que le seul moyen de les sortir de ce trou était de se retrouver à son tour au fond du trou. Deuxième soupire, clairement, ça ne l’enchantait guère, mais, il n’y avait pas tellement le choix non plus ? Il ne porta même pas un regard sur le blondinet – clairement, qu’il se débrouille lui aussi, où qu’il gère Gérard, ou qu’il fasse quelque chose – il s’avança simplement en direction de la crevasse. Et il grimaça quand il vit que la seule façon d’y aller était soit d’y sauter, soit de passer par une sorte de chemin – qui au fond n’en était pas vraiment un, juste un passage crée à la suite du tremblement. Mais bien sûr, il n’y avait pas le choix. Et voilà comment en quelques secondes, il se retrouva quelques mètres plus bas, en compagnie des ossements et tout ce qui va avec. Il s’approcha des deux femmes, et bien entendu, il fallait que l’une des deux se retrouve blessée. On allait s’amuser, c’était garanti. Enfin, ce qui était certain, c’est qu’elle avait besoin qu’on lui enlève cet os… Toujours plus de morbide, il n’y en avait pas assez. « Bon… Alors, on va trouver un moyen pour vous sortir d’ici. ». Comment, il n’en avait aucune idée, mais ils allaient trouver un moyen. Clairement, la priorité numéro un était d’éviter toute complication supplémentaire. Ouais. Ironique quand on s’est qu’on possède une blessée désormais. Vaguement, Pierre pensa qu’il aurait été possible de faire un garrot, mais avec quoi ? Il n’avait jamais suivi de cours de secourisme… Probablement comme personne ici. Néanmoins, il ne pouvait pas rester sans rien faire. « Mais avant on va s’occuper de ce léger problème plutôt handicapant. ». Et franchement, il espérait que rien d’aussi fâcheux soit arrivé à Prym, mais au point où ils en étaient tous, une catastrophe de plus ne changerait pas grand-chose…