n courant d’air frais. C’était qu’il ronronnait tranquillement en plus cet agréable vent. C’était aussi ce qui accueillait ceux qui étaient de passage à Sakai… Ou à ses environs. Noctali et Chaby jouaient tranquillement tous les deux. Au moins ils avaient appris à se sociabiliser… Ce qui était loin d’être le cas de tous. Arthur n’était pas sorti de sa pokéball aujourd’hui, parce que… Parce que ça aurait encore été un véritable carnage en tout genre. Alors du moment qu’on pouvait l’oublier cet idiot à patte… Il y avait parfois des jours où la seule pensée qu’on désirait entendre, c’était celle qui nous dictait de n’avoir rien à se préoccuper. Rien à penser. Rien. Rien. Et toujours rien. Bon, c’est un petit mensonge, on ne peut pas penser à rien, c’est… Impossible, clairement. Parce que un petit tracas viendra faire un petit coucou, parce qu’on tombera forcément sur quelque chose qui nous fera réfléchir. Parce que, il y a toujours un parce que. Et aux abords de Sakai, Pierre rappela ses deux Pokémons qui trottinaient docilement à quelques mètres – ce qui était exceptionnel pour la Galekid, à croire que la présence de l’autre l’apaisait. Et ils ne se firent pas prier plus de quelques secondes – parce qu’ils étaient tous deux les plus gentilles créatures qu’on puisse avoir… Ou pas, c’était en fonction des situations. Comme toujours. Et tandis que la Galekid se retrouvait dans sa petit maison sphérique, le Noctali, lui, comme à son habitude, sauta directement sur les épaules de Pierre, pour venir ensuite s’y loger, histoire de somnoler un bref instant. C’était son habitude du soir… Avant la nuit, il fallait toujours qu’il vienne s’installer tel un petit bébé. Encore heureux que Chaby ne fasse pas un scandale, sinon, autant se jeter dans une marre de Carvanha, ça serait tellement plus efficace…

Les rues de Sakai n’étaient pas les plus fréquentées, et c’était largement mieux ainsi. Après quelques temps passé sur l’île, on commençait à connaître quelques petits endroits à fréquenter, on pourrait presque dire qu’on pouvait avoir ses premières habitudes. Un peu comme partout. Y a le temps d’adaptation, là où on pose ses valises – enfin, quoique pour Pierre, ses valises, elles changeaient quasi quotidiennement de place, et encore, si on pouvait appeler ça des valises… - mais c’était une image ; et puis, y a l’après. Ça doit bien avoir un nom précis, mais on s’en fiche un peu sur l’instant, sur le moment, y a bien mieux à penser. Enfin, il y a surtout à trouver à quoi penser en priorité. Parce que, des choses à penser. C’était innombrable ça. Alors. Histoire de bien commencer la soirée, dans le semi-froid des soirées d’été, parce que soyons toujours plus clairs, on n’était pas dans une ville réputé pour sa superbe et extraordinaire chaleur. Il y avait plus loin un petit bar. Avec une terrasse, qui donnait sur un charmant parc. Comment le savait-il ? Parce que. Oui, parce que. Les habitudes, toujours et encore. Ou encore et toujours. Sauf que cette fois-ci, Noctali ne tient plus en place. Et partit galopiner aux pieds d’une jeune femme…