▹ ft. Dae Hyun

Il a abandonné, elle le sent, elle l'entend, comme si chacun de ses muscles avait décidé de lâcher l'affaire. Comme si son corps avait comprit, en même temps que son esprit, que Mars était un rempart infranchissable entre lui et la sortie, entre lui et la liberté. Et peut-être valait-il mieux s'assurer une place, une porte plutôt que d'essayer désespérément de l'escalader et s'y abîmer les mains. Et il fit ... Ça. Il approcha et il posa son front contre l'épaule de Mars. C'était... Bizarre comme réaction. Bizarre après une quasi-tentative de meurtre. Elle soupira faiblement avant de glisser ses bras autour de lui, pour le ramener contre elle. Parce qu'il était épuisé, elle comprenait, elle l'avait déjà vécu et elle le vivrait encore, c'était évident. Mais elle ressentait pour lui quelque chose qui s'apparentait à quelque chose qu'elle avait déjà ressenti il y avait longtemps. Elle ne voulait pas l'écraser comme elle voulait écraser Arz et tous les gens dans son genre. Non, elle voulait le protéger, au fond d'elle. Parce qu'elle savait qu'il avait quelque chose de précieux à ses yeux, quelque chose qui lui ressemblait.

« Repose toi. » Elle souffla, tout bas, en glissant ses doigts contre son dos, avec une étrange tendresse. Elle le ... câlinait ? Elle cherchait à le rassurer, peut-être, et semblait si douce tout à coup. Ça aurait pu paraître vraiment bizarre, voire carrément malsain parce que c'était loin de ses capacités et elle aurait pu sembler maladroite mais non. Non elle semblait savoir parfaitement ce qu'elle faisait, comment l'enlacer, quels mots dire et voilà qu'elle se faisait amie, après l'avoir brisée. C'était sans doute plus simple de tisser un lien une fois qu'elle avait commencé à le briser. Plus simple de remplir des failles qu'elle avait elle-même agrandies voire même créés. Maintenant, il était en sécurité, il avait accepté alors il était sous sa protection. Et bien sûr, un prénom lui revenait en tête, comme un sentiment connu, rassurant. Nausicaa. Elle n'arrivait pas vraiment à se retirer l'idée de l'esprit. Il y avait quelque chose de familier, sans doute simplement une vague impression, la motivation à le protéger. Elle n'était pas vraiment prête à savoir qu'Arz était apte à lui taper encore dessus. Non, elle ne voulait pas. « Maintenant, je veille sur toi. » Et c'était d'autant plus terrible. Il était sa marionnette, et elle en prendrait soin...