« Tu as un grand avenir. » On m’a dit, un jour, quand j’étais gosse. Mes parents étaient comme ça. Ils voulaient faire de moi un grand homme. Je leur disais « Oui » et ils souriaient. Ils étaient fiers de moi, fiers de mes réussites, de mon intelligence. « Ezekiel est vraiment doué. » que les professeurs déblatéraient. « Merci. » Je répondais, toujours. Gentil, obéissant, influençable. Petit garçon qui ne se posait nulle question, qui ne se remettait jamais en doute. Je donnais tout ce que je pouvais pour une cause que je croyais mienne. Petite vie enmmerdante et monotone. C’était si facile. J’avais tout pour réussir. Les années filaient entre mes doigts de petit prodige que tout le monde méprise au fond. « Ta majorité approche, Ezekiel, tu vas enfin pouvoir choisir ta voie, être libre de devenir ce que tu veux. » m’a annoncé mon père, un jour. « Ça veut dire que je ne le suis pas, là, maintenant ? » j’ai demandé, soudainement. Comme frappé par une terrible vérité, assis là, en plein repas, mastiquant un morceau de boeuf délicatement épicé. La liberté. En voilà une chose que j’avais oubliée, toute ma vie. J’ai lâché mes couverts. J’ai regardé mes parents embarrassés. « Ce n’est pas ça, Ezekiel. » Elle a dit. « Tu es libre, mais parfois, on a des choix plus ou moins imposés, des règles, des choses par lesquelles on doit absolument passer pour avoir une vie réussie. C’est comme ça qu’on fait, chez nous. Tu fais partie de notre famille, tu perpétues l’héritage si tu veux, c’est un grand honneur tu sais. » Il a argumenté, tentant de me convaincre de je ne sais pas trop quoi. J’ai haussé un sourcil. Il a continué. « Je veux dire, bien sûr que tu as le choix, mais, qui préférerait être un dresseur vagabond et sale qui ne sait que beugler des ordres à ses pokémons alors qu’il pourrait être un grand médecin, ou un avocat de talent ? Tu comprends ? C’est un choix qui n’en est pas un. Bien sûr qu’on veut avoir la meilleure vie possible. » Il s’est enfoncé. Il a continué à parler, longtemps. De monologuer sur ce que devrait être ma vie, ce que je devrais aimer, penser, qui je devrais être quand je serais grand, tout comme lui, tout comme sa famille, comme il voulait que je devienne, lui.

C’est devenu peu à peu une évidence. Ne pas avoir le choix ? Avoir des obligations pour avoir une vie bien remplie ? Devenir celui que je dois devenir ? Que savaient-ils de mon bonheur ? Que savaient-ils d’une vie réussie ? « C’est faux. » J’ai dit. Je me suis levé. Je suis parti dans ma chambre. J’ai regardé mes cours, j’ai regardé les babioles qui me définissaient, ou plutôt, tout ce que les autres avaient décidé comme me définissant. J’ai tout jeté. J’ai effacé tout. Et je n’ai jamais recommencé. « Je suis libre. Je suis qui je veux être. Je fais mes propres choix. » Ils voulaient tous que je sois quelqu’un. Moi, je ne voulais plus être quelqu’un.
Un problème d’identité d’adolescent ? C’est ce qu’ils ont pensé. C’est ce qu’ils ont tous pensé, pendant que je continuais mes études en refusant désormais de livrer quoique ce soit de ma sagesse, au grand désespoir de mes parents qui ne cessèrent de me changer d’école. Je me détachais peu à peu de cette société qui a besoin que tout soit classé, posé, que tout ai une étiquette. Je ne voulais pas d’étiquette, non. Ça me dégoûtait. Et ce n’était pas une crise. Ça a duré, longtemps. Je me suis amélioré, j’ai réussi à faire croire n’importe quoi, à n’importe qui.

J’y ai pris goût. Je n’aurais jamais cru. Mais j’y ai pris goût. Plus que je ne l’aurais imaginé. Je ne faisais plus que ça de mes journées. Dénudé de vrais amis ou de pokemon, je mentais, je m’inventais chaque jour une nouvelle vie. D’une personne à l’autre, je choisissais ma vie.

C’est d’ailleurs dans cette optique là que j’ai rencontré Métamorph. Sans doute m’a-t-il observé pendant un moment et s’est-il reconnu en moi. Sans doute a-t-il voulu un compagnon aussi anonyme que lui, pour palier à la solitude, sans pour autant avoir un ami. Une présence similaire, comme une ombre. Même si au début, il avait tendance à me déranger, j’ai fini par l’accepter, quand j’ai compris que tous ces pokémons différents qui me suivaient n’en étaient en fait qu’un seul et unique. Je crois que jamais personne ne connais sa véritable identité. Il est tellement… Similaire à moi. Je ne pouvais qu’en faire mon compagnon. Enfin, compagnon.
Pourrais-je dire qu’il s’agit de mon seul ami ? Je ne sais pas, on s’ignore mais on se côtoie. Comme une personne et une ombre, un tout, sans besoin de communication.

Peu après notre rencontre et face au malheureux constat qu’en restant chez moi, je ne pourrais jamais m’inventer complètement, je décidai simplement de partir. « Je quitte la maison. » J’ai dit à mes parents. « Pas question ! » Mon père a ordonné. Pourtant, il n’avait aucun ordre à me donner. J’ai donc tout quitté, acheté une caravane et effacé les derniers signes d’une quelconque vie.
Des choses se sont passées entre autres, dans ma vie. Des pokemons, des gens, une proposition, des conneries. Je vous passe tout ça, ce n’est pas intéressant. Et puis ça commence à être long à raconter, vous ne trouvez pas ? Pour ça que je résume.
Un jour, un Capumain a décidé de me rejoindre dans ma quête, ça ne fait pas si longtemps. Je ne sais pas ce qu’il me veut, concrètement. Mais peu importe, il fait ce qu’il veut, je ne peux pas le chasser. J’ai déjà essayé croyez moi.

Comment ça, une histoire triste et sans intérêt ? Toutes les histoires ne méritent pas le prix du meilleur scénario. Et puis, ce n’est qu’une histoire que je vous raconte. Libre à toi de croire celle-ci, ou les autres.
Je t’ai déjà dit que j’étais né orphelin ? Hé bien, c'est une longue histoire...

COUCOU. Hé, personne n'est venu te dire bonjour, c'est parce que tu irradies totalement ! D'ailleurs, je voulais te valider plus tôt - dès que t'as posté ta fiche complète en vrai parce que je faisais F5 sur ton profil, vu que j'ai un crush très fort sur ce pv et j'avais tellement, tellement peur du godplay mais tu gères - mais j'ai avant tout attendu d'avoir un avis du créateur du pv qui approuve ce que tu as fait ! Donc je peux te valider ! Et sache que je vais d'ors et déjà te martyriser pour avoir des liens avec l'un de mes 5, futur 6 comptes. Voilà. BREF. Si tu as la moindre question sur le forum, n'hésite pas je suis là !

Toi (et tout tes futurs DC) avez été confiés à la Baie Grena (Aka ... MOI. ), si tu lances un rp à modérer, n'oublie pas de lui envoyer le lien par mp !

→ La première chose à faire, c'est de bien remplir ton profil (y compris la feuille de personnage, tout en bas du profil), ça nous aidera à te modérer !

→ Si tu ne veux pas te faire piquer ton avatar, va le recenser dans le bottin !

→ Ensuite, va donc faire ton compte en banque ainsi que ta t-card.

→ Tu peux aussi aller recenser ta ville d'origine. Si tu es un personnage du jeu, fais le savoir ! Idem si tu es un DC !

→ Tu as également la possibilité de faire une fiche de rp ainsi qu'une fiche de lien si le cœur t'en dis. Ou même encore un journal intime ?

Je te souhaite de très belles aventures parmi nous, n'hésite pas à contacter le staff si tu as le moindre soucis !