L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Je marchai dans les hautes herbes, mon Solochi me suivait grâce à la petite clochette qui était accrochée à mon sac à dos et qui tintait. Je m'arrêtai un moment devant ce qui était mon passé. Une maison en bois en ruine. Il était temps d'affronter ses peurs. J'entrai, la main dans la fourrure de Slade. Mes yeux verts balayaient ce qui était anciennement le salon. Depuis que mon père avait apprit pour Lùkas, il avait arrêté son travail. Il était aujourd'hui à Paoles. Devenu un ivrogne. Je savais très bien qu'il ne voulait plus me voir alors je ne le cherchait pas. Vivant désormais avec Solochi dans la nature. Je me lavai dans les rivières, me nourrissais de baies et essayait d'oublier... La ville m'effrayait, mais je m'y rendait de temps en temps pour acheter du savon, des pokéballs et des potions. Le parquet grinçait sous mes pas alors que je me dirigeai vers mon ancienne chambre pour prendre des vêtements puis j'entrai dans la chambre de mon défunt frère. Une veste en cuir était sur le sol. Les larmes ne tardèrent pas à montées. Je me baissai pour saisir le vêtement puis respirai dedans. Il portait le parfum de Lùkas...

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Comment un simple vêtement peut vous tirez les larmes aux yeux à ce point ? C'était de sa faute. La famille Black qui semblait autrefois si unie avait volée en éclats. Elle n'était pas revenue ici depuis son départ il y a un an. Prise de rage, Phénix se mit à hurler contre la veste en pleurant. Elle se laissa tombée sur les genoux comme si tout le poids du monde l'écrasait. Slade s'approcha de sa dresseuse puis posa sa tête contre son épaule. La jeune femme ferma un moment les yeux puis passa une main dans la fourrure du Solochi. Phénix ne comprenait pas. Pourquoi était-elle vivante alors qu'elle avait tuée son propre frère ? Pourquoi la nature avait-elle décidée d'envoyer Slade la sauvée ? Elle ne le méritait pas... Phénix lâcha le manteau puis entoura ses deux bras autour du cou de son pokémon. Plongeant son visage dans sa fourrure d'ébène. Elle était tout de même heureuse d'être encore là. Même si la souffrance et la rage la prenaient régulièrement, elle avait cette envie de vivre qui changeait tout. Phénix se consacrait à la nature qui l'avait sauvée. Elle restait en vie parce qu'il y avait bien une raison pour laquelle elle était encore là. Elle l'ignorait encore, mais peut-être qu'elle parviendra à le découvrir un jour. Phénix relâcha doucement Slade puis lui caressa la tête.

- Inutile de rester ici trop longtemps... N'est ce pas ?

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Je prenais une grande inspiration puis tentai de me calmer. Pleurnicher c'était facile, vivre c'était autre chose. J'enfilai la veste de Lùkas puis attacha mes cheveux dans un chignon mal fait. Slade poussa un jappement en me présentant un objet entre ses dents. Je le saisi puis découvrais l'ocarina de mon grand-frère.

- Son ocarina... Il ne le quittait jamais.

Il m'avait d'ailleurs apprit à en jouer. Je mordillai ma lèvre inférieure puis rangea l'objet dans mon sac. J'ouvrai la porte de son armoire puis m'emparai de quelques vêtements. Lorsque je passai devant le miroir, je me regardai un long moment. En une année dans la forêt, j'avais bien changé. Mes cheveux étaient plus longs, mes yeux verts semblaient fatigués et ma silhouette s'était affinée un peu. J'avais l'impression que le mot "assassin" était gravé sur mon front. Dans un excès de rage, je donnai un coup de poing dans mon reflet. Je ne pouvais plus me regarder en face sans avoir l'impression d'être devenue un autre personne. "Lochi ?"

- Ca va, je n'ai rien. Partons de cet endroit. Il n'est plus d'actualité depuis longtemps.

Connaissant les lieux par coeur, c'était à mon tour de suivre Slade. J'avais à nouveau enfilé mon sac à dos et tenait une machette dans son fourreau entre les mains. Cela me rassurai de savoir que je pouvais me défendre sans mettre Slade en danger. Mais cela me rendait moi-même plus dangereuse.

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Je me dirigeai donc vers la porte d'entrée. Soudainement, Slade se mit à courir et à briser chaque obstacles se trouvant sur sa route. Il s'acharnait alors sur un gros rocher. Donnant des coups de crâne. Je m'empressai de le rejoindre. Il était comme moi. Il pouvait être calme et d'une seconde à l'autre se mettre en colère sans aucunes raisons apparente.

- Slade ! Arrête !

Il avait la tête dure au sens figuré et au sens propre. Mais je ne voulais pas qu'il se blesse. Qu'il se fasse du mal pour une rage passagère. Je savais que trop bien ce que cela faisait et à quel point on pouvais se faire du mal sans en avoir conscience. "Solochi !" Je passais alors une main contre son poitrail et une autre contre son front.

- Calme toi. Tu vas te blesser, tu ne le vois pas, mais ce rocher est beaucoup trop gros pour que tu puisses le briser. Doucement.

Il donna quelques petits coups puis recula essoufflé. J'aurais tant aimé savoir à quoi il pensait pendant qu'il s'énervait. Peut-être avait-il lui aussi perdu quelqu'un qu'il aimait ? Je n'en savais rien. Je savais juste que je voulais lui remonter le moral, comme il le faisait avec moi.

- Tu veux qu'on ailles jouer avec des Prismillions ?

Le Solochi se leva sur ses deux pattes arrière, content.

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Avec Slade, on avaient nos petits rituels. A cette heure-ci, les Prismillons devaient être dans les hautes herbes à chercher les fleurs. On se dirigeaient alors vers un champ fleuris. Après quelques bonnes minutes de marche rapide, l'herbe m'arrivait aux genoux. Un sourire élargit mes lèvres. Je remontai les manches de ma veste en cuire puis déclara :

- Tu es prêt ?
"Chi !"
- N'oublie pas les règles ! Le premier qui attrape un Prismillon a gagné la dernière baie qu'il nous reste ! Fais attention à ne pas leurs faire mal. Et pas de triches hein ?
"Solochi !"
- Partez !

Je me mis alors à courir dans le champs, faisant s'envoler les Prismillons aux diverses couleurs. La petite cloche de mon sac teintant sous mes pas me désavantageait mais je n'étais pas une mauvaise joueuse. Alors qu'un des pokémon insecte se posait sur ma tête, je remarquai Slade.

- Non ! Non non non ! Slade ! Ca compte pas ! Tricheur !

Le Solochi se mit à me courir après, le Prismillon semblait se sentir plutôt en sécurité dans mes cheveux. Slade me poursuivait comme s'il poursuivait une profiterole. Il planta ses dents dans ma chaussure, me faisant lourdement tomber en avant. Le pokémon sauvage s'envola doucement pour se poser sur le nez du Solochi, je me retournai.

- C'est bon, t'as gagné, tricheur !

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Je soupirais alors que Solochi s'amusait à souffler sur le Prismillion qui avait l'air de ne pas du tout être effarouché par sa présence. Je me redressais puis sortit de mon sac la dernière baie. J'en coupa un petit morceau que je tendais au Prismillion. Le pokémon insecte prit le petit morceau et agita ses ailes colorées en guise de remerciement. Slade, lui, avait déjà gobé la baie.

- Saleté !
"Solochi !"
- Et ça t'amuses en plus ?
"Lochi !"

Il était tout fière, mais ça n'allait pas duré. Il fallait que nous nous rendions en ville. J'avais besoin de potions et je souhaitais faire osculter la tête de Slade. Il avait frappé un peu fort et je ne voulais pas qu'il lui arrive du mal.

- Faut qu'on aille en ville, Slade.

Le Solochi se mit à courir dans la direction inverse de la mienne. Oh non ! Il n'allait pas m'échapper comme ça ! En plus lui, il avait une pokéball dans laquelle se réfugiée, pas moi ! Je sautais alors puis attrapa ses deux pattes arrières.

- Tu n'as pas le choix ! Va dans ta pokéball au pire !

Je savais bien qu'il n'aimait ni la ville, ni la pokéball. Mais je devais prendre soin de lui comme il le faisait pour moi. En plus, se nourrir exclusivement de baie n'était pas bon. Je devais acheter de la nourriture pour lui et pour moi.

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Slade finit par se calmer mais boudait. Je pu me relever puis sortis sa pokéball, lui proposant de s'y réfugier. Il refusa. Je rangeai donc la pokéball puis m'accroupie afin de lui caresser la tête. C'était pour son bien et il le savait. Je n'aimais pas plus la ville que lui. Tous ces gens qui te bousculent sans même s'excuser ou au contraire, ils te fixent longuement... Heureusement c'était à Steukin et non à Paoles que nous allions.

- Il nous faut de la nourriture consistante. Autre chose que des baies, tu comprends ?
"So..."
- Toi tu peux vivre comme ça, mais pas moi. Et puis ça te ferais du bien de manger une nourriture qui tient au ventre. Toi, t'as toujours faim.
"Solochi !"
- Ne dis pas que c'est faux ! Si tu crois que je ne te remarque pas filer en douce la nuit pour trouver un buisson à baies, tu te trompes !

Slade sembla rire nerveusement. Je me relevais puis reprit la route vers Steukin, la boule au ventre. Tout le monde connaissait le célèbre Lincoln qui tenait la pension avec son fils Lùkas et la petite dernière... Moi. Même encore maintenant.

- Courage... C'est juste une ville...

J'ignore si je voulais rassurer Slade ou bien ma personne...

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Le soleil allait bientôt se coucher, cela se voyait à la teinte orangée prenait au dessus de nos tête. Aussi grâce à ma montre accessoirement aussi. On marchais pendant une bonne heure avant d'atteindre la ville. Sortir de la nature était à la fois un cauchemar, à la fois une renaissance. Les gens étaient encore dehors à profiter de l'air tiède de l'été. Je plongeais mes doigts dans la fourrure de Slade pour le diriger. Des bouffées d'angoisses m'envahissaient. J'avais l'impression que le mot "meurtrière" était écrit sur mon front. Une fois entrés dans le centre pokémon, l'infirmière ausculta le front de Slade qui se retenait énormément de mordre. Elle me lança un regard fautif.

- J'ai la tête d'un dresseur qui bat son pokémon ?
"Je n'ai pas dit cela, mademoiselle."
- Les mots n'ont pas besoin de sortir pour comprendre les pensées d'une personne.
"Non, je me demande juste d'où vous sortez... Êtes-vous allé au Volcan ?"
- Pourquoi ? C'est important ?

Je parlais d'une voix sèche, froide et cassante. Je n'aimais pas que l'on me regarde comme une dresseuse incompétente et que l'on me pose des questions idiotes. L'infirmière haussa les épaule puis déclara :

"Votre Solochi n'a rien. A peine une petite bosse..."
- Très bien. Merci.

Je serrais la mâchoire puis prit Solochi dans mes bras pour le reposer sur le sol. Je lançais un sourire faussement polie et plus ironique qu'autre chose puis souhaita une "bonne soirée" à l'infirmière.

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Non mais je rêvais ou quoi ? Pourquoi les gens se sentaient obligés de me demander si j'étais aller au volcan simplement à cause des cendres que j'étalais sur mon visage !? Ils ne pouvaient pas simplement s'occuper de leurs oignons ? Alors que je sortais une voix me fit m'arrêter. "Oh mais ! Tu es la petite Black ?" Les mains tremblantes, une boule d'angoisse dans la gorge, je me retournais. Je ne me souvenais pas de cette personne. Un homme de la quarantaine me regardait comme si j'étais censée le connaître.

- Vous faites erreur, Monsieur. La famille Black ne vit plus à Steukin depuis longtemps.
"Non non ! Je suis certains que c'est toi ! Une jeune fille avec un Solochi à la pension pokémon ! Toujours suivie par un Caninos !"
- Vous vous trompez. Si vous permettez, je dois rentrer.

J'avais bien souligné ma dernière phrase. Caninos... Quand je repensais à lui, je repensais évidemment à mon père qui avait décidé de le relâcher au Volcan... Quel idiot. Il faudrait que j'aille le retrouver un jour. Il ne nous reste plus qu'un magasin à faire puis nous pourrions repartir. J'avais hâte que tout se termine !

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

"Le temps passe et emporte les gens avec lui". Nous avons beau avoir entendu cette phrase des centaines de fois, conjuguées à tous les temps, elle n'a jamais vraiment eu de sens propre. On m'a souvent dit qu'il fallait la vivre pour la comprendre, et je ne m'étais peut être pas assez préparée. Je devais être encore assez naïve pour croire que chaque personne s'en allait avec un petit bout de nous qu'elle aimerait et qu'elle n'oublierait pas. Mais souvent, la réalité n'est pas aussi belle que ce que l'on a pu imaginer. Un jour, les gens partent sans rien emporter de nous, à part peut être nos souvenirs. Mais après ça, la plupart du temps, ils ne se retournent plus. Ils effacent le passé pour aller vers la page blanche qu'est l'avenir. Ce n'est pas parce que c'est fini qu'ils ne t'auront pas aimé, ce n'est pas parce qu'ils partent qu'ils vont tout oublier, non. Simplement, ils s'en iront sans réellement penser à toi qui est perdu, abandonné. Mais le départ est aussi le signe d'un changement, l'annonce de quelque chose de nouveau. Oui, le temps passe, les feuilles tombent puis finissent par s'envoler, les saisons se succèdent une à une. Et chaque année de plus te fera regretter la précédente. Est-ce que je suis censée vivre comme ça ? "Lochi !"

- Oui, allons-y...

Je me remet à marcher vers le magasin  Cet homme m'a troublé. Je l'ai oublié moi aussi. Comment puis-je être en colère contre les amis que j'ai pu avoir et qui m'ont oubliés si moi aussi j'oublie les autres ?

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Après avoir acheté des potions, de la bonne nourriture et une bouteille d'alcool, il était temps de rentrer. La forêt nous attendait. Nous marchions en direction de cette dernière, la boule de peur qui avait grossie dans ma gorge partie rapidement lorsque nous fumes seuls.  Je me mis à parler à Slade qui me suivait.

- Tu sais avec le temps, les déceptions ont s'y fait. C'est vrai au départ ça fait mal parce qu'on comprend jamais pourquoi les personnes qui nous entourent nous assènent des coups aussi forts et aussi grands. Mais avec le temps, on sait que les coups peuvent arriver de n'importe où et surtout de n'importe qui, alors on se prend le coup mais on ne répond plus et on laisse faire. Pourquoi se forcer à riposter ?
"Solo ?"
- Lorsque l'on a donné beaucoup et que finalement on voit que petit à petit on ne compte plus autant on finit par ignorer ou laisser de côté. Il est temps de traiter les personnes avec le même degré d'importance qu'elles nous apportent.

Je ne savais pas vraiment ce que je racontais. Parmi tout ce monde, une seule personne m'avait reconnue et il ne s'agissait que d'un habitant de Steukin. J'aurais aimé qu'un jour une ancienne connaissance vienne et me secoue. Qu'elle me dise que je n'ai pas à vivre recluse dans la forêt. Que ce n'était pas ma faute...

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Tout en marchant, je buvais au goulot le contenu de la bouteille d'alcool. J'avais besoin de me saouler. On arrivais à notre place préférée. Sous un grand saule pleureur près d'un lac. Je soupirais puis sortit une couverture chaude de mon sac pour nous emmitoufler dedans. Solochi posa sa tête contre mes cuisses alors que j'étais assise contre l'arbre.

- Tu veux que je te dise... Je crois qu'on s'en sortira jamais...

Enfin, quand je disais "on" je disais surtout "je". Je savais bien que je n'allais plus m'en sortir. La rage, la tristesse et le désespoir m'avait gagné suffisamment pour le comprendre. Une larme coula le long de ma joue.

- J'aimerais tant que me secoue. Qu'on me tende la main. Que l'on me rassure. Que je n'ai pas à m'exiler du reste du monde...

Je repris une bonne gorgée d'alcool.

- Mais je crois pas le mériter... Tu as vraiment une piètre dresseuse, Slade...

Slade se lova contre moi en râlant. Il semblait ne pas penser cela de moi. Un sourire étira mes lèvres puis je rebouchais la bouteille avant de m'allonger, la tête contre la fourrure de Solochi.

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Il est minuit. Il a toujours été minuit. Mes journées étaient toujours plus sombres que mes nuits, le soleil faisait semblant de se lever. Je faisais semblant de le voir. Tout le monde le voyait, pourquoi pas moi ? Je me leurrais, je me trompais. Mais c'était la seule façon pour moi de sortir de cette pénombre. Il y a bien eu des éclaircies, mais elles étaient toutes temporaires. Il fait tellement froid ici. C'est même glacial. L'air est pesant et semble toxique. Le vide. Le silence au sommet de sa pureté. On entend plus rien. Seuls les battements de mon cœur résonnent encore. Cette timide percussion me permet de savoir que je suis encore en vie. Je suis sans âme. Certains n'ont rien, ils tiennent mieux que moi. Je me courbe alors qu'eux restent debout et attendent le futur avec courage. Peut être que je ne suis pas aussi forte que j'essaye de m'en convaincre ... Des fois j'ai la sensation d'être condamnée, d'avoir été jugée trop tôt et trop vite. Je ne sais pas par qui, je ne sais pas comment, ni pourquoi. Je purge juste ma peine, avec force, car c'est tout ce qui semble rester de moi. J'ai l'impression d'être condamnée, condamnée comme on l'est tous à mourir. Condamnée à la pire peine : se réveiller chaque jour dans un monde bourré d'opportunités, mais être incapable d'en saisir la moindre. Se réveiller chaque jour dans un monde qui pourrait être si beau mais qui pourtant ne l'est pas. Je suis là, lovée contre mon Solochi. La tête lourde et l'alcool m'ayant facilité l'endormissement. Les bruits de la nature me bercent. Suis-je encore vivante ?