Quelques instants peuvent parfois suffirent à changer une vie. Même plusieurs. La ficelle glissa adroitement entre les doigts de la fillette sans que celle-ci n'esquisse le moindre mouvement pour la retenir. Le ballon ne s'envola pas très haut. Il se coinça contre le lustre et éclata quelques secondes plus tard, projetant des morceaux de latex jaune partout dans le salon. Le bruit fit sursauter l'enfant, ce fût le déclic. Les récentes informations trouvèrent enfin sens dans sa tête et elle eut l'impression que tout son petit monde s'écroulait. Que rien n'allait plus jamais être comme avant. Avec le recul, on peut dire que ce n'était pas seulement une impression. Il lui sembla que le brouhaha de la fête foraine s'intensifia d'un coup, au point de traverser les murs de la petite maison pour venir l'aspirer dans un tourbillon infernal. Elle cria toute sa peine jusqu'à ne plus pouvoir et pleura toutes ses larmes jusqu'à avoir les yeux secs. Pouvait-on faire plus horrible que le décès prématuré d'un parent ? Ce n'était pas encore le pire moment de son existence mais bien une semaine plus tard, lors de l'enterrement – ou du moins ce qui s'en rapprochait. La confrontation avec la réalité était plus difficile que la fillette ne l'avait imaginé au départ. Il fallait ravaler ses larmes et garder la tête haute quoiqu'il arrive devant la multitude de regards braqués sur la famille endeuillée, parce que sa génitrice lui avait raconter que les gens allaient les juger sur leurs réactions. Le faux pas n'était pas permis, même pas en ce jour exceptionnel où elle aurait seulement aimé parler une dernière fois, en tête-à-tête, avec son père. Pour accepter une bonne fois pour toute son départ vers vers les cieux et ne plus attendre en douce son retour au beau milieu de la nuit, comme il avait eu si souvent l'habitude de le faire ses dernières années. Mais le plus dur durant cette journée, ça avait finalement été de rendre le corps de son paternel à la mer. Comme tout bon marin qui se respecte, il devait demeurer au fond des océans même si la perspective qu'il puisse devenir le repas de n'importe quelle bestiole n'enchantait personne. Une page se tournait, Magdalena avait à peine un peu plus de six ans et elle n'était pas au bout de ses peines...


On dit qu'il faut toujours du temps aux personnes pour se remettre de la disparition d'un proche, pour certaines plus que d'autres et la mère de l'adolescente se dirigeait vers un record. « M'man, j'ai faim. » se plaignit Isaac. Déjà huit ans, presque neuf. Le vide que le décès de Garrett avait laissé derrière lui n'était pas comblé, encore moins effacé et faisait toujours aussi mal. La vie continuait pourtant. Personne dans leur petite famille ne se remettait vraiment mais il fallait apprendre à faire avec les aléas de l'existence, même si baisser les bras, tout laisser tomber paraissait être une solution plus facile. L'adolescente et son petit frère avaient besoin de leur génitrice, pas d'un zombi sur pattes. Les mots commençaient à devenir violents, rien que dans la tête mais c'était déjà trop, signe que les relations se détérioraient au fil des ans, des mois et même des semaines. « Magdalena, commande une pizza. » Plus ou moins le même scénario se reproduisait une à deux fois par semaine. Parfois c'était kebabs, d'autres sushis. Des conneries dans le genre, quoi. Anthéa faisait semblant de réfléchir sérieusement – peut-être étais ce sincère – mais finissait à chaque fois par abandonner l'idée de se mettre au fourneau et demandait à son aîné de commander. Quand elle se roulait en boule sur le canapé en rentrant du boulot, il ne fallait plus rien espérer d'elle.L'adolescente s'exécuta sans dire un mot. Pas la peine de discuter, de demander l'avis des autres ou de regarder la liste des recettes proposés par le pizzaïolo du coin, ils prenaient toujours les même choses. Les moins chères. « Dans vingt minutes. » Et pour ne pas entendre les marmonnements de sa mère en guise de réponses aux interrogations d'Isaac, l'adolescente se réfugia dans sa chambre.


« Nous reviendrons tard. Très tard. Bien sûr, nous nous attendons à ce que Léon soit au lit. » Sans blague, elle ne mettrait pas le môme de cinq ans au lit à deux heures du matin. La jeune femme hocha la tête, ajouta un sourire pour la forme et accompagna le couple à la porte de leur maison. Un peu chiants sur les bords mais de bons clients. Les premiers à lui accorder assez leur confiance pour lui accorder un petit boulot. Il fallait parfois veiller longtemps parce que madame et monsieur adoraient assister à toutes sortes de soirées mais travailler tard ne la dérangeait pas. Au contraire, elle mettait le môme au lit de bonne heure et faisait passer le temps en s'instruisant. Elle qui aimait tant apprendre, l'école lui manquait affreusement. Malheureusement, passer ses journées assise sur une chaise ne payait pas. Pas tout de suite en tout cas, hors sa famille ne pouvait pas s'offrir le luxe d'attendre. C'est en découvrant que sa mère cherchait à refourguer par tous les moyens son Nidorina contre de l'argent que la jeune femme comprit que leur situation financière fonçait droit vers la catastrophe. C'était honteux sous tous les angles de chercher à vendre son pokémon. Les relations entre mère et fille se sont vraiment dégradées à ce moment là, puis Magdalena a commencer à enchaîner les petits boulots. Au départ, ce n'était que pour le temps d'un été mais Anthéa est tombée malade – soit disant – et elle a dû arrêter ses études. « J'ai pas sommeil. » Typique. Tous les enfants qu'on lui confiait lui faisaient le même coup. « J'te laisse une heure. Finis de construire ta tour, joue un peu et je te lirais une histoire. » Magdalena savait comment venir à bout de ses petits monstres. Comme Anthéa n'assumait plus beaucoup son rôle de mère – seulement quand ses remords prenaient le dessus pendant une heure ou deux – c'était la jeune femme qui assumait quasiment toutes les responsabilités à la maison. Le ménage, la cuisine, le suivi des devoirs de son frère, etc... Le mollusque qui lui servait de mère acceptait seulement de s'occuper des courses. Dans ses jours les plus généreux, elle se souciait des problèmes de ses enfants mais ça restait rare. La jeune femme s'installa sur un fauteuil en face du gamin, livre en main. Elle avait perdu tout espoir de retourner un jour en cours, du coup elle apprenait par elle-même. Elle tentait en tout cas. Tout le monde était plus ou moins au courant de ce qui se passait entre les quatre murs de la maison familiale alors certaines personnes  l'aidaient. En lui donnant ou prêtant des livres, en lui autorisant l'accès à la bibliothèque entre certaines heures, sans avoir payer. Magdalena n'avait plus beaucoup d'espoir concernant son avenir, elle finirait sûrement vendeuse dans une boutique ou caissière au supermarché comme sa mère mais elle ne pouvait lutter contre sa soif de connaissances. Qui sait, peut-être que la roue tournerait un jour ?


La jeune femme présenta son passeport d'une main tremblante. L'aventure avait un côté excitant mais aussi un côté stressant. C'était l'occasion inavouable qu'elle attendait depuis des années. Mettre les voiles, partir ailleurs. Elle serra entre ses poches le morceau de journal dans poche, qu'elle avait déchiré une semaine plus tôt. Peut-être que sa décision était précipitée mais plus rien ne la retenait à Azuria ni même à Kanto. Un mois auparavant, après avoir un de ses jours de repos à regarder les matchs d'arène d'Ondine, elle avait eu la désagréable – ou pas tant que ça – surprise de trouver la maison vide. A cette heure-ci, sa mère aurait déjà dû être rentrer des courses mais l'argent était encore sur la table. Par contre, il n'y avait plus ses chaussures, plus ses bibelots et la plupart de ses fringues manquaient dans le placard. Plus de valise sous le lit, non plus. Il n'avait pas fallût longtemps à la jeune femme pour comprendre que sa pathétique génitrice avait quitté la maison. Définitivement. Tout le laisser à penser, en tout cas. Entendre son petit frère la chercher partout à son retour lui fit mal au cœur, tout comme le voir quelques heures plus tard regardait partout dans l'espoir de trouver au moins une lettre d'explications. C'était pas bien compliqué, elle avait attendu que son dernier fasse ses dix huit ans pour disparaître dans la nature. C'était bizarre comme raisonnement mais depuis le temps qu'elle broyait du noir, ça n'était pas étonnant qu'elle n'ait plus toute sa tête. A la fois inquiets et furieux, les deux frère et sœur avait attendu quelques jours dans l'espoir muet de voir leur mère franchir le palier de la mort mais en vain. Elle n'était pas bonne à grand chose mais elle tout de même un repère. Celle qui les avait mit au monde et qui avait prit soin d'eux, les avait aimé de tout son cœur à une époque. Elle n'était peut-être pas une si mauvaise mère, elle n'avait juste pas été assez forte pour se relever après la mort de son mari. Puis un jour de pluie, alors que le moral était au plus bas, Magdalena était tombée sur un vieil article de journal en épluchant les patates. L'article parlait de l'île de Miranoir et de beaucoup de gens faisaient le voyage pour quelques jours ou pour une vie. A l'époque, ça avait crée beaucoup d'effervescence, réputée pour vivre une nouvelle vie. Une nuit entière à cogiter et le lendemain, la jeune femme s'était renseignée pour les papiers nécessaires. Un coup de tête et elle embarquait avec Isaac. Quel était l'intérêt de rester seul. « Je dois avouer que j'ai un peu peur, Mags. » La jeune femme lui prit la main. C'était normal, on avait toujours fait en sorte qu'il ne puisse pas s'inquiéter. Maintenant que les choses se retrouvaient chambouler, que c'était une décision importante, il se retrouvait perdu. Il avait tout le temps pour y réfléchir, en tout cas pour Magdalena c'était clair. Elle allait devenir dresseuse pour retrouver sa liberté et en apprendre davantage sur les pokémons. Peut-être qu'elle trouverait l'opportunité en chemin ? Ou alors son voyage lèverait le voile sur une tout autre vocation.« Moi aussi. » Elle n'avait rien à perdre...

C'est un ◖ Sonistrelle ◗ !

◖ Nature ◗ Docile
◖ Niveau ◗ 8
◖ Talent ◗ Infiltration
◖ Attaques actuelles ◗ Grincement, Ultrason, Charge, Vampirisme

◖ Statistiques◗
PV : 24
Attaque : 9
Défense : 10
Att Sp : 12
Def Sp : 11
Vitesse : 13

Vous avez la possibilité de garder ce starter ou de demander une relance à la suite de ce sujet. La relance se fait parmi la même liste de pokémons. Si vous demandez une relance, vous aurez trois propositions de starters, en revanche, ils seront de niveau inférieur (5) et la première proposition ne sera plus accessible.

Voulez-vous garder ce pokémon ?

Bah, déjà, bienvenue ici, parce que voilà, ça c'est fait.
Ensuite, j'aime beaucoup cette petite Mag, elle a pas eu une vie facile la pauvre... J'espère qu'elle réussira mieux avec son petit frère désormais ! Et pis aussi, c'amusant de voir un perso somnambule. XD
Alors, j'te souhaite de bien t'amuser avec nous, dans notre monde de fou (désolé, c'était pour la rime, j'avais rien de mieux).

Toi (et tout tes futurs DC) avez été confiés à la Baie Tamato (c'la baie Tomate, sauf qu'elle a trop lu Tamara, tchip), si tu lances un rp à modérer, n'oublie pas de lui envoyer le lien par mp !

→ La première chose à faire, c'est de bien remplir ton profil (y compris la feuille de personnage, tout en bas du profil), ça nous aidera à te modérer !

→ Si tu ne veux pas te faire piquer ton avatar, va le recenser dans le bottin !

→ Ensuite, va donc faire ton compte en banque ainsi que ta t-card.

→ Tu peux aussi aller recenser ta ville d'origine. Si tu es un personnage du jeu, fais le savoir ! Idem si tu es un DC !

→ Tu as également la possibilité de faire une fiche de rp ainsi qu'une fiche de lien si le cœur t'en dis. Ou même encore un journal intime ?

(BAIES WILLIA.)
→ Si tu es un(e) scientifique, tu peux faire ton pokedex par ici !
→ Si tu es un(e) collectionneur/se, tu peux faire ton collection par ici !

(BAIES FRAIVE.)
→ Hey, toi le Ranger, tu peux accomplir tes missions par là !

Je te souhaite de très belles aventures parmi nous, n'hésite pas à contacter le staff si tu as le moindre soucis !