ne immense plage. Des galets à perte de vue. Voilà où il avait atterrit. Enfin, plutôt l’endroit où Lutèce l’avait entraîné. Elle avait eu envie de sortir, comme tous les jours en fait. Sous une légère bruine. Devant une mer. De l’eau à n’en plus finir. Pourquoi il tel endroit l’avait attiré, c’était bien une question à laquelle Pierre ne serait pas répondre. Mais maintenant qu’il était là, ce n’était pas pour repartir de suite, la vue était si belle… Malgré la pluie, et le vent, il s’assit sur le sol, il était bon pour choper la crève demain… On ne pouvait pas dire sable, puisqu’il n’était fait que de galet de diverses tailles. Et pour une fois, Lutèce ne menait pas sa petite vie comme elle se le sentait. Elle était restée à côté de lui, et elle ne bougeait pas, ou seulement pour vérifier qu’il n’y avait personne autour, comme par habitude. Ils étaient restés ici un moment, jusqu’à ce que le vent se fasse plus fort et que Luth poussa Pierre une nouvelle fois pour le faire bouger. Ce à quoi il répondit en grognant un peu, mais bon, ça Lutèce s’en fichait puisqu’elle avait déjà avancé et qu’elle l’attendait. En s’impatientant. Intenable celle-là. « Deux minutes Luth, la mer disparaîtra pas demain, y a tout le temps pour la voir. ». Enfin, elle ne disparaîtra pas demain, c’était quasi certain, mais pas une certitude absolue. Il avait bien vu l’œuvre des Aqua et Magma… Mais bon, il se redressa, la pluie était toujours là, fine, mais toujours présente. Elle en devenait glaciale à force, mais tant pis.

ls avançaient le long de cette plage de galet. Il n’y aurait pas eu la pluie et le vent glacial, probablement que Pierre aurait pu considérer cela comme une promenade de santé. Mais quelle idée avait-il eu de vouloir rester ici, hein ? Probablement pas une super bonne idée. Enfin, un Krabby arriva, poussant un galet. Il était amusant… Lutèce le regardait, de son air furieux. « Laisse-le Luth… ». Sauf qu’en poussant son galet, eh bien il avait eu la bonne surprise de réveiller un Stari qui traînait dans le coin. Pierre soupira, et c’est bon, les deux pokémon eau étaient énervés. Comme si c’était le moment, hein. Lutèce aurait très bien pu les calmer seule… Seulement, Pierre préféra sortir Charles et Disthe pour s’en charger. En théorie, ils devraient y arriver sans trop de difficulté. « Charles, tu prends le Krabby avec Vol-Vie. ». Le Tortipouss était toujours paumé à sa sortie de sa pokéball, il mit un certain temps avant de comprendre qu’on s’adressait à lui… « Disthe, Poing Eclair sur le Stari, puis… Evite de me le mettre au tapis ? ». Ouais, au cas où, il le capturerait, c’était toujours utile un Stari. Enfin, ou pas. C’était pour le fond, le fait de ne pas être venu ici pour que dalle…

on, de toute évidence, les deux Pokémon marins étaient énervés, mais ça s’arrêtait là. Pour Disthe et Charles, ce ne fut que du gâteau d’aller les calmer, enfin, du moins juste à moitié, mais vu comment ils étaient sonnés aussi bien l’un que l’autre… Enfin, bon, le Stari, il allait l’attraper. Sans raison, juste par coup de tête. Probablement qu’il ne lui servirait pas et qu’il le relâchera plus tard. Ou il le donnera à quelqu’un. Comme il l’avait fait avec Noctali, il était probablement bien mieux là où il était. Même si, ce n’était pas toujours agréable d’y penser. Enfin, bref, qu’on en termine. Le Stari était attrapé, une première chose de faite. Il ne restait plus que le Krabby, et très franchement, Pierre n’avait pas envie de se prendre la tête. « Bon Luth, tu t’en charges. ». C’est qu’elle l’attendait cette occasion, Lutèce. Et un problème de réglé, Charles et Disthe pourraient retourner à l’abri pendant que Luth se défoulerait sur un Krabby. Pauvre Krabby.

h bien voilà. C’était fini. Luth avait renvoyé Krabby en mer. Puis c’est lorsqu’il vit Disthe tenter de se protéger de la pluie qu’il l’a rappela dans sa pokéball, c’est vrai, la petite Osselait n’appréciait guère la pluie. Contrairement à Charles qui semblait se régaler et qui tentait d’attraper quelques gouttes d’eau au vol. Il était mignon à voir ce petit, un brin timide, un côté un peu naïf, mais toujours joyeux, et encore plus si on lui présentait une quelconque nourriture. Après quelques temps, Pierre rappela également le petit Tortipouss lorsque qu’il en eu marre de partir à la recherche des gouttes d’eau. Il ne restait désormais plus que Luth et lui. « Luth, on bouge. ». Mais Luth ne bougeait pas. Elle observait le rivage. Ou l’horizon, au choix. Pierre soupira, parce qu’il savait que si elle avait décidé de ne pas bouger, il pouvait tenter tout ce qu’il voudrait, elle ne bougerait pas. Tête de mule. « T’as l’air d’une imbécile comme ça, tu sais ? ». Le regard fixé, et la pluie qui lui tombait dessus, cela valait pour lui aussi, il le savait bien. Mais au moins, Lutèce se retourna vers lui, le regard amusé. Sa façon de lui répondre que lui aussi, c’était un grand imbécile.  

a vie reprenait son cours. Tranquillement, sans prendre garde aux deux étrangers. Le bruit de la pluie tombant sur le sol, formant quelques flaques sur les galets creux, accompagnée par un vent glacial. Oui, Pierre était trempé jusqu’aux os, mais à vrai dire, cela lui importait que très peu. Au loin, ils purent apercevoir un Carvanha faire des bonds. Avant de le voir disparaître sous l’eau. Puis, ce fut finalement Lutèce qui se décida à bouger, bousculant Pierre qui se tenait à côté d’elle au passage, son moyen à elle de dire que c’était maintenant ou jamais qu’il bougeait, sinon, ça ne la dérangeait pas à elle de le laisser ici. Du moins juste un temps. « File… ». Qu’il lui marmonna l’air légèrement bougon, enfin, c’était juste d’apparence. La réalité était autre, bien sûr qu’il filait avec elle. En chemin, ils virent même passer un Moustillon, apparemment bien occupé avec son coquillage qu’il venait d’envoyer un peu plus loin. Lutèce l’avait regardé faire, hésitant entre lui bondir dessus et lui faire avoir une crise cardiaque, ou l’attaquer de face. Et dont Pierre lui répondit en la retenant d’un geste. « Tu n’es vraiment qu’un monstre Lutèce… ». Si elle avait pu soupirer, elle l’aurait fait. Pour être, ce n’était qu’un jeu. Elle a néanmoins de drôles de passe-temps.      

rester ainsi, planté au beau fixe, bien sûr qu’ils avaient attirés le regard d’un… Nouveau Krabby. Ah, mais ce n’était clairement pas croyable ! Il n’y avait que de genre de truc dans le coin ? Pierre soupira et fit sortir Charles de sa pokéball, une nouvelle fois. Bon, il laissa le temps à la petite tortue de s’habituer une nouvelle fois à son environnement. « Charles, tranch’herbe sur le Krabby. ». Et l’intéressé en question se retourna vers son dresseur le regard interloqué. Il ne connaissait pas ça. Il devait faire quoi ? « Si, si, Charles. ». Gné. Voilà ce que lui répondit le Tortipouss. Enfin, si on lui disait qu’il pouvait le faire, il le ferait. De toute façon, le Krabby était seul. Enfin, ça c’était jusqu’à l’apparition du Goélise. Si au début Pierre n’y fit pas plus attention, ce n’est qu’après qu’il réalisa que ce Goélise n’avait rien d’un Goélise normal. Un chromatique. Il soupira. Encore un chromatique. Il n’y avait que ça sur cette île, à croire. Enfin, il ne pouvait pas le laisser ici. « Disthe, tu vois le Goélise ? Bon, essaye de ne pas me l’achever. ». Ouais, même un Goélise, il lui trouverait bien une utilité. Ou pas.

on, alors Disthe, quand on lui dit de ne pas y aller fort… Elle n’y allait vraiment pas fort. Elle avait simplement pris la peine de lui faire un petit rugissement bien ridicule et surtout après tout le monde. Et le Krabby avait détalé à une vitesse folle après que Charles lui ait envoyé une magnifique – ou presque, parce que c’était loin d’être magnifique en réalité, mais tant pis, fallait considérer que c’était le cas, ça lui ferait toujours plaisir – attaque, qui toucha aussi un peu le Goélise vert. Bon, bon, bon. Et maintenant, fallait tenter de l’avoir ce chromatique, ce truc luisant, ce truc vert et tout aussi inutile. « Bon, c’est bien vous deux, mais revenez. ». Bon, déjà parce que Disthe voulait vraiment rentrer et ne plus être sous la pluie, et aussi parce que… Ben le Goélise était mal en point, et qu’il tomberait probablement au sol au prochain coup qu’il se prendrait. « Luth, retiens ton coup, ça devrait normalement le faire… ». Et cela s’avérer ne pas être tâche simple… Lutèce n’exploitant pas toute sa force, ben ce n’était pas Lutèce.

e seul petit problème désormais – si on pouvait appeler ça problème… Mmh, non en fait – donc, le seul détail – c’est mieux – c’était de garder le Goélise en vie. Ce que Lutèce fit bien malgré elle. Bon, c’était bien parce que ce truc était chromatique que Pierre allait s’encombrer de lui, sinon… Ce n’était probablement que la millième fois qu’il se disait ceci, mais qu’allait-il foutre de ce truc ? Il lui servirait d’Arthur numéro 2… Enfin, il fallait tout de même espérer qu’il soit un brin plus intelligent… « Elle a une tête à s’appeler Carole celle-là, va-t’en savoir pourquoi… ». Oui, déjà c’était une femelle, ce piaf volant des mers. Bon, de toute façon, il est bien inutile de chercher bien plus longtemps une explication sur le pourquoi du comment, disons que c’était la pluie qui lui faisait avoir les idées de travers. Oui, tout à fait, c’est une excuse. Parfaitement. M’enfin, tout de même, c’est qu’il en était un peu fier de sa Goélise. Un peu. Le Pokémon qui sert parfaitement bien de décoration et qui est tout à fait adorable. « Bon, on repart. Avec cette Goélise. ». Pierre haussa les épaules, et ramassa la pokéball de cette dénommée Carole, avant de suivre Lutèce qui avait déjà commencé son chemin. Absolument pas vers le retour, c’était plutôt à l’opposé. Dommage, il allait encore devoir trainer sous cette maudite pluie.

rois. Ils n'étaient que trois abrutis à se promener sous cette pluie battante. Trois parce que Charles voulait sortir faire un tour lui aussi, il avait l'air de bien aimer la pluie. Bon, certes, pas autant que de la nourriture, mais bon, s'il pouvait trouver la un petit quelque chose pour accepter de pointer son bout de nez sans rechigner, c'était ça de gagné. Lutèce guidait, quelques pas devant, Charles fermait la marche, s'arrêtant régulièrement, et obligeant Pierre et l'Insécateur à devoir souvent prendre des pauses pour attendre que le petit Tortipouss se décide à avancer. Toujours les Carvanha et les Krabby qui jouaient au bord de l'eau. Mais autrement, rien, c'était la désolation. Si auparavant il y avait pu avoir un semblant de vie dans les environs, désormais, c'était mort. Bah pardi, pendant de longues minutes - ou heures, mais c'était clairement pareil, le temps s'écoulait... A son rythme, sans que Pierre ne s'en préoccupe. Puis bon, vient un moment où la pluie, c'était vraiment gavant. Même Charles ne s'en amusait plus, si bien qu'il était revenu se loger dans sa Pokéball. Et c'est sur cette dernière note, que Pierre et Lutèce partirent loin de cette maudite plage, et de cette maudite pluie aussi.