FIRST STEP

quand t'essaies de marcher sans te péter la tronche.

Tu n'es pas là depuis bien longtemps. En réalité, tu en es au même stade que ces foutus touristes qui te bousculent dans les rues … tu ne connais rien ici, tu as encore un peu de mal à t'y retrouver à vrai dire, rien ne t'es familier ici. Pourtant, tu ne peux pas dire non plus que tu es totalement dépaysée, ou que tu te sens mal sur cette île. C'est le contraire, en fait. Ces paysages, l'océan toujours visible, tu te sentirais presque chez toi sans l'être réellement. Alors comme rarement ce fut le cas, tu prends plaisir à déambuler, à découvrir ce lopin de terre tout droit sorti du cœur même des océans. Tu respires à plein poumon l'air marin, tu t'éloignes de la ville, de la cohue, du trop plein d'êtres humains pour trouver un peu de calme, de sérénité. Tu longes d'un pas lent le chenal, tes yeux perdus sur la surface clair de l'eau qui y circule. D'ailleurs, tu ne résistes pas à l'envie de trifouiller ta ceinture pour y attraper l'unique Pokéball que tu possèdes, celle qui contient ton Obalie que tu invites à te rejoindre.

Un sourire sur tes lèvres lorsque tu aperçois enfin cette petite boule bleutée. Lui en revanche, n'a pas l'air particulièrement enchanté de sa sortie, c'est que ce n'est pas le premier partant pour les balades, non. « Oh, aller Obalie. Regarde, c'est joli ici. » Mais toujours aucune réaction positive. Tu grimaces légèrement alors que tu réfléchis. « Friandises à volonté si tu fais un effort. » Cette fois, la réaction est immédiate. Les yeux du Pokémon se mettent à pétiller alors qu'il frappe entre elles ses nageoires pour applaudir. Tu soupires légèrement, ton Obalie, toujours fidèle à lui même. Mais peu importe, tu fais un pas en arrière … et puis te stoppe net en entendant ce bruit. Ton regard se pose aussitôt sur ton Pokémon...

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quand t'essaies de marcher sans te péter la tronche.

Des yeux, tu cherches la provenance de ce « bruit » qui trouble ta balade – elles sont si rares tes balades, est-il utile de le répéter ? - , au final, peu importe ce que c'est. Un Pokémon, ou même un dresseur, tu es prête à en découdre. Au final, c'est un petit Pokémon qui déboule devant toi, se prenant les pattes dans une branche qui traîne par terre voilà qu'il trébuche. La scène à le mérite de te faire rire. Oh ce n'est pas moqueur, non. Tu le trouves attendrissant. Pour une fois que ce n'est pas toi qui retrouves le nez dans un trou de Taupiqueur. Oui mais voilà, cet Azurill – car s'en est un, tintintin – ne semble pas bien ravi du sourire qui s'attarde sur ton visage. Le voilà qui s'agace, qui s'énerve et qui sautille avant de finalement se poster devant toi, en posture offensive. « Et bien moi qui venait de décider de te laisser tranquille ... » Finalement, tu vas devoir combattre. Pas que tu sois obligée en réalité, non. Tu pourrais fuir … mais tu as toujours trouver ça un peu lâche, facile. Prendre la fuite. Tu le fais parfois, bien sur. Pour la facilité. Mais pour le moment tu es d'attaque, et d'humeur pour un match. « Aller Obalie, à toi de jouer. Lance Pistolet à O ! » Une entrée en matière offensive, ça a toujours été ton truc à toi.  Commencer sur les chapeaux de roues, pour en terminer le plus rapidement possible … et puis maintenant que tu le regarde encore une fois, tu peux bien avouer qu'il te plaît bien cet Azurill. L'issue de ce match te permettra peut-être bien de mettre à contribution les deux Pokéball qui traînent dans ton sac.

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quand t'essaies de marcher sans te péter la tronche.

A tes pieds, Obalie s'élance. C'est fou, hin, mais ce Pokémon n'est jamais aussi actif que lorsqu'il combat à tes côtés. Plus question de sommeiller, lorsqu'il s'agit d'un match, peu importe l'adversaire ta petite boule à nageoire est toujours prête à en découdre et tu ne peux qu'apprécier cette qualité. Son attaque Pistolet à O fait mouche, elle repousse l'Azurill d'un petit mètre et l'oblige à secouer à la tête avant de reposer sur Obalie un regard noir. Peu importe ce qu'il a dans la tête, toi et Obalie ne perdrait pas ce combat. Il exécute rapidement un attaque Mimi-Queue, afin d'affaiblir un peu les défenses de ton Pokémon. Pour autant, ce n'est pas ce qui t'effraie. « C'était parfait, Obalie. » Toujours féliciter ton Pokémon après une après une action réussie ou un combat bien mené, c'est quelque chose que tu as appris au fil des années. Ça fait tout simplement parti de ce qu'on appel : le dressage. « Continue avec l'attaque Poudreuse ! » Et déjà, ta main plonge dans ton sac pour se saisir d'un Pokéball. Neuve, elle étincelle au soleil et l'attaque de ton Pokémon exécutée, tu en profites pour la lancer … maintenant, plus qu'à voir si la chance te souris.

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quand t'essaies de marcher sans te péter la tronche.

L'attaque Poudreuse atteins son but sans problème, tu en viens même à te frotter les bras en sentant le froid de l'attaque parvenir jusqu'à toi. Tu frissonnes légèrement lorsque tu envoies cette Pokéball. Oui, tu le veux. Cet Azurill et le caractère bien trempé qu'il te montre, tu le sais, pourrait être un atout considérable pour toi, ton équipe et tes activités. L'objet file, s'ouvre et emprisonne la créature .. tu l'observes alors qu'elle s'agite. Il lutte. Et fini d'ailleurs par en ressortir. « Zut. » Ah ça, c'est le cas de le dire. Pourtant, il est hors de question d'abandonner. Tu fixes Azurill du regard. Il est dans un piètre état. Au bord du KO. Tu sais que ce n'est pas la peine d'en rajouter une couche. Le mettre plus mal en point te révulse de l'intérieur et tu es convaincue que tu peux en venir à bout là, maintenant. Alors, ta main plonge à nouveau dans ton sac pour y attraper la dernière de tes Pokéball. Quelle idée, de n'en avoir que deux. Karel, c'est ton ultime chance d'attraper cet Azurill. Alors on y croit. Tu lances ta dernière Pokéball...

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quand t'essaies de marcher sans te péter la tronche.

Et une nouvelle fois, tu fixes cette Pokéball. Ta dernière, et tu sers les poings. Elle se ferme à nouveau, et comme elle précédente elle se met à gigoter. Tu gardes les yeux fixés sur cet objet, jusqu'à ce que finalement elle s'immobilise. Tu clignes des yeux. Une fois. Deux fois et finalement tu souffles. « Et bah … c'est un coriace celui-là. » Un sourire vient enfin se dessiner sur tes lèvres, tu t'accroupis pour te placer à hauteur de ton Obalie et tu lui tends une main qu'il vient frapper de sa nageoire. « C'était bien joué, Obalie. » Puis tu te redresses, tu avances vers ta Pokéball pour la ramasser, tu rentres Obalie dans la sienne pour un repos bien mérité. « On rentre maintenant. Terminée la balade. »