e temps était venu, Pierre s’était sortit de ses méandres pensées, de toute façon quoi de plus normal lorsqu’on a une Galekid qui attire tous les Pokémon sur elle ? Et puis, il fallait bien l’entraîner un peu, histoire qu’elle ne perde pas le grain déjà entamé et en plein développement. Tout était synonyme à l’exercice, et on apprenait de tout, même des défaites - surtout des défaites, même si il s’agit la des plus douloureuses. Alors, lorsqu’un bruit, le bruit qui ne détrompait pas, celui si significatif, signalant l’arrivée proche d’un Pokémon, se fit entendre ; Pierre ne retient pas Chabie. « Si tu es prête Chab, on peut y aller. » Bien entendu qu’elle était prête ! Elle allait enfin pouvoir montrer sa puissance. Depuis le temps qu’elle attendait cela ! Il pouvait s’agir de n’importe quelle espèce de Pokémon, la Galekid était prête à sortir les crocs, et par Arceus, elle lui ferait mordre la poussière en moins de deux !

ne charmante Evoli surgit lui-même du buisson, comme s'il avait pu prévoir qu'il allait être attaqué. Enfin, cet instinct était présent chez tous les Pokémon, bien qui le géraient différemment d'un à l'autre. La créature sauvage grognait devant Chabie, mais cette dernière ne se laissa pas pour autant impressionner. Et contre toute attente, la Evoli chargea la première, fonçant tête baissée sur la Galekid. Cette dernière, se prit l'attaque de pleine face, bien que, ce ne soit pas réellement efficace puisqu'elle ne parut presque rien sentir. C'était là tout l'attrait des Pokémon Acier, ils ne sentaient pas les attaques de face, il fallait s'axer sur des attaques moins directes pour les atteindre. Pierre lâcha un petit sourire, puis dit à l'attention de sa Galekid « Chab, à toi de montrer ce que tu vaux. Coup d'Boule. Maintenant. » L'ordre à peine donné, Chabie se dirigea droit sur la délicate Evoli, et d'une puissance charge elle l'a fit reculer de quelques centimètres ; toute fière d'elle.

ous ses sens en éveil, la gracieuse Evoli répliqua d'une attaque mimi-queue. Elle avait tout de même le courage de tenter l'affrontement, sans doute qu'elle devait avoir un territoire à protéger, comme la totalité des Pokémon sauvage en fait. Chabie se recula très légèrement, seulement de quelques pas, reprendre ses esprit après la petite attaque du Pokémon marron d'en face. Impatiente d'en finir, il semblerait presque que si Pierre n'avait pas prit court au combat, elle aurait d'elle-même déjà mis fin, et serait revenue la mine toute fière. Sauf que Pierre aimait prendre son temps, ne rien laisser au hasard, c'était la clef de la réussite... Plus ou moins. « Coup d'Boule. Une nouvelle fois Chab. » Bien entendu, la petite Galekid avait chargé à nouveau sitôt que Pierre lui demanda. Vouloir toujours trop en faire... Un jour, ça lui coûtera à celle-là, mais sans doute pas pour le moment. Et une nouvelle fois, la Evoli se prit l'attaque de plein fouet, mais elle résistait, toujours. Une petite robuste qu'elle était cette Evoli.

lors que la Lune seule éclairait le Parc, la Evoli poussa un profond rugissement, celui qui sortait du plus profond de son âme ; du moins quelque chose qui se voulait menaçant. Et puissant. Enfin, cela calma très légèrement Chabie, ou du moins ceci lui fit reculer de quelques pas, elle n'avait pas eu l'air de s'y attendre à ce rugissement-à. « Chab, renchéri avec un nouveau Coup d'Boule. » La Galekid remua vivement la tête, avant de plonger à nouveau sur la petite Evoli, qui après ce coup semblait se reposer sur ces dernières forces. Il ne manquait plus d'un coup de grâce avant de l'a mettre K.O. Et Chabie montrait déjà sa joie d'avoir réussie ce combat-là ; bon, c'était pas non plus un exploit, il n'était pas réellement un type menaçant pour elle, mais l'Evoli lui aurait au moins permis de pouvoir s'entraîner un peu. « Prête pour en finir, Chab ? » Bien sûr qu'elle était prête, et, elle le faisait comprendre un peu trop expressivement.

t le dernier cris de la soyeuse Evoli se fit entendre dans le plus profond ébène de la nuit. Il ressemblait plus à un rugissement de détresse, destiné à montrer une dernière fois qu'elle ne renonçait en rien ; il fut légèrement perçant, perturbant une nouvelle fois la petite Pokémon d'Acier qui lui faisait face. « Chab... » Pierre n'eut même pas besoin de terminer sa phrase, elle savait qu'il lui donnait tous les droit pour mettre à terre la petite créature qui se trouvait devant elle. Chargeant une nouvelle fois, sans pour autant y déployer toutes ses forces, elle savait Evoli faible, on mettait à terre un adversaire, on ne lui faisait rien de plus. Et lorsque la dernière charge de Chabie sur Evoli eu lieu, qu'elle se retrouva au sol, la Galekid revient vers Pierre. Satisfaite d'elle, comme très souvent lorsqu'elle termine un combat, regardant encore une ou deux fois la Evoli, au cas ou elle viendrait à surgir à nouveaux ; mais non, elle repartait faiblement vers l'endroit ou elle était arrivée. Pierre s'accroupi pour être plus ou moins à la hauteur de la minuscule Chabie « Elle te fera plus rien celle-là, laisse la tranquille. Et en se redressant, regardant une direction au hasard, il reprit. Hop, on va par ici maintenant ! » Parce que, bornée qu'elle était, Chabie aurait bien prit une direction différente, vers un endroit où elle sentait un groupement de sauvageons dont elle aurait bien appréciée leur faire une petite démonstration de ses talents.

ongues heures passées sous cet épais velours noir qui couvrait le ciel. Bruit fracassant d'une vague se cognant contre un rocher, bruissement des feuilles d'un arbre lointain, rappelant qu'on était jamais tout seul, qu'importe l'endroit ou l'on se trouvait. Il n'y avait plus rien eu depuis un petit moment. A croire que les ténèbres qui enveloppaient de plus en plus la nuit avaient tout arrêté. Pas un Chacripan à l'horizon. Pierre s'arrête un moment. Chabie, elle s'arrêta plus loin, quand elle ne sentit plus Pierre marcher derrière elle, revenant vers lui en trottinant, levant la tête, signifiant "Aller, viens, on continue !". Elle ne se fatiguait jamais la petite, jamais. Mais comme Pierre ne disait mot, qu'il ne bougeait encore moins ; perdu dans ses pensées, le regard fixe au loin, comme si un mirage avait fait une apparition devant lui, la Galekid se plaça derrière lui, et le poussa d'un léger coup de tête. Sauf que léger, tout était relatif pour elle. Pierre manqua de s'écraser au sol, retrouvant son équilibre d'une manière dont il ne serait l'expliquer. Se retournant vers la petite fautive, le regard légèrement désespéré, trahis par un soupçon de surprise, il poussa un long soupir. « Chalybes... Tu ! Rah, oui tu m'énerves ! » La Galekid n'avait pas bougé d'un poil, le regardant avec ses petits yeux qui disait "C'pas moi, tu t'trompes de personne, jamais j'te ferais ça moi !", mais se trahissant elle-même en zyeutant de droite à gauche, visiblement mal à l'aise. « Va, je ne t'en veux pas, tu m'as juste réveillé. Hmm, voyons... Tiens passe devant, je te suis. On ne va pas tarder à rentrer de toute façon, je commence à m'épuiser. » Visiblement heureuse de ne pas avoir mis en rogne son dresseur, la Chabie reprit son chemin.
Elle croisa deux petits yeux dans les buissons, à quelques mètres, reviens en galopant aux pieds de Pierre excitée comme un Pichu, ce qui signifiait "Ohé, y a un type à battre-là, j'peux, dis j'peux ?". « Oh, mais fais ce que tu veux... » Enfin, non, non, NON, il fallait rattraper ça ! Elle y fonçait déjà dessus. « CHABIE ! Rah, quel idiot je suis aussi ! Bon, lance lui un coup d'boule. Il t'as déjà repéré, et il sait que tu vas l'attaquer... » Le Piafabec était déjà sortit de son buisson dés qu'il avait vu la bestiole piquer un sprint vers lui.

lle arrive. Elle charge. Elle hurle. Bref, elle montre qu'elle est la quoi. Pierre soupira un court instant. Chabie était inépuisable. En plus de tout faire pour se démarquer, ce dont, en soit, elle y arrivait à merveille. Embarqué quasi à l'imprévu dans ce nouveau combat, la Piafabec étonné et probablement aussi effrayé qu'une masse d'Acier se jette sur elle. Pourtant, oisillon ou pas qu'elle soit, elle n'hésita pas à prendre son envol et se cogner durement le bec contre la solide carapace de Chabie. Alors, oui, cette dernière ne pris ça que comme un léger chatouillement désagréable, et d'un puissant coup de tête, elle envoya la Piafabec quelques mètres plus loin. Bien entendu, comme toujours, elle ne se rendait jamais compte de sa force, non, bien sûr, jamais. « Chabie, le but, ce n'est pas de réduire en poussière ce pauvre Piafabec, simplement de la mettre à terre, sans plus de dégâts. » La Galekid tourna légèrement le regard vers Pierre, façon de dire "Oui, mais au moins, tu peux voir, je suis pas une mauviette moi !". Mais comme visiblement, la volatile se redressa, Chabie reprit rapidement son attention sur son adversaire, encore plus pressée que jamais pour en découdre, parce que, franchement, la remarque que Pierre lui avait faite, elle s'en contre-balançait ! Du moment qu'elle pouvait montrer sa puissance... Limite, elle serait prête à recruter des alliés qui puisse clouer Pierre au sol pour qu'elle, elle seule, se charge de faire un combat, faire sa petite démonstration. Oui, un jour elle le ferait ; mais pas ce soir, elle avait personne pour faire taire le bipède derrière elle. « Bon... Alors, retournes-y, fais une attaque Griffe Acier, pour changer, cette fois. » Mais comme Chabie avait bon fond, et surtout qu'elle cherchait à montrer à Pierre sa puissance, elle l'écoutait - seulement quand il faisait des remarques pertinentes, bien sûr ! Pendant ce temps, Pierre, lui espérait juste qu'elle n'en rajouterait pas en attaquant, qu'elle n'en profite pas pour sortir plus que ses griffes...

on, visiblement, on ne pouvait pas dire non plus que ce Piafabec était l’intelligence incarné. Il c’était déjà fracassé le bac en cognant contre l’armure de Chabie, mais voilà qu’il recommençait. S’il tenait vraiment à se retrouver le bec estropié, il avait là, trouvé la meilleure façon ? Il espérait, peut-être que Chabie ait ramollie entre deux attaques, sauf que, c’était plutôt l’inverse qui se produisait. Et, profitant de la proximité du nuisible volatile, Chabie ne se fit en aucun cas attendre pour lui prodiguer un bon coup de griffe. Et on n’entendrait plus parler de la bestiole à deux pattes et au bec estropié avant longtemps. « Bien, Chabie, très bien. Maintenant on rentre, et on ne touche plus aux habitants de ce parc, compris ? » Bien qu’au fond de lui, Pierre savait qu’il devait impérativement la garder à l’oeil, ce genre de remarque-là, c’était presque comme une incitation à justement, partir chercher les petits ennuis.
Il ne fallut qu’une trentaine de minutes au maximum - enfin, plus ou moins, l’avantage quand on ne prend pas de montre, c’est justement qu’on ne se soucis plus vraiment du temps - pour retrouver l’entrée de ce parc. Sans autres embûches. Était-il pas merveilleux tout ça ? Et comme le chemin du retour était un peu connu à force ; il fallait dire, faire plusieurs fois par jour le même chemin… Ce qui était bien, c’est que Pierre tira au moins une chose de cette sortie: il n’aurait jamais la paix avec Chabie, vraiment jamais. Un petit vent frais les accompagnait jusqu’à leur point d’arrivée, le petit vent qui fait regretter à quiconque de ne pas avoir pris un gilet supplémentaire, mais qui fait aussi, qu’une fois au chaud, on se sent bien confortable.