Au beau milieu d'une sieste méritée, tu es tiré hors de ton sommeille léger. On gigote à coté de toi, quelques gémissements ont écorchés le calme de la Foret Épaisse. Ce n’était pas le petit Phyllali qui poussait à crève cœur de ces «  reviens... » et de ces « maman... non... ! Je ne veux pas ! » tous accompagnés de sanglots étouffés. La voix était plus grave, et bien trop rugueuse pour être celui du tout petit. Te tournant vers l'Osselait tu sens, aux tremblements de ses membres recroquevillés, que c'était lui qui se débattait avec quelque cauchemar. Il y avait de la souffrance dans ses râles,  que ton cœur, soudainement prit de compassion et d'empathie, se mit à saigner lui aussi. Lançant ton corps d'humain à la métamorphose, tu pris la peine de te lover autour de son petit être frissonnant de peur. Tu viens coller ton épaisse fourrure contre son crâne -souvenir maternelle – et laisses échapper un tendre glapissement. ▬ Je suis là... Le mal va passer... Ces quelques mots furent suffisant. Un cour frisson parcouru le petit corps menu du Pokemon sol et d'un sursaut il vint se blottir d'avantage contre ton flan,  cherchant chaleur et apaisement. ▬ N... Un sourire, une lèche affective pour laper ses larmes et il reprit le chemin du repos. Tu tentes de faire de même, mais une onde, particulière, boulverse ton esprit. Oreilles dressées, tu remontes ton museau, hume l'air à la recherche d'un danger. Mais rien. Puis ça revient, en vagues étranges. Une voix, toute fine et faible se glisse dans le creux de ta cervelle. ▬ Par pit-, q ... qu'un fas chose... Tes yeux s'arrondissent aussitôt et tu quittes le groupe avec des pas de loups. Silencieux comme peu de prédateur, tu te faufiles dans la flore de l'épais rideau d'arbres et de buissons qui s'est formé autour de cette clairière. Happais par cette voix qui continue d'envoyer de signaux, tu finis par en comprendre le message. C'est là, et uniquement là que tes griffes se plantent dans le sol, créant l'appuie nécessaire à un début de course. Tu cours, galopes. Abandonnant derrière toi tes amis, tu accélères ta course, à chaque foulée, à chaque inspiration. D'un bon à l'autre, volant au dessus des obstacles, la voix devient plus claire, plus distincte. ▬ Par pitié, que quelqu'un fasse quelque chose... Moitié courant, moitié bondissant, tu éventres la frontière menant à l'Arbre Géant. Puis un parfum te saute au visage. Il noie tes naseaux, transcende tes muscles et tes poils se dressent sur ta peau noir. ▬ B-Blanche ?! Balbuties-tu en un couinement surpris, le souffle court. L’arôme est similaire, quoi que plus âcre, moins doux... Tu t'ébroues, confus et continues jusqu'aux larges racines, tombant sur un jeune Tarsal. Le messager.Tu n'as pas a lui demander quoi que ce soit, tu n'as qu'a suivre ton nez pour comprendre que sa dresseuse est tombée dans une des nombreuses crevasses de l'arbre. Prudemment, tu penches ton cou au dessus de la craquelure de terre. Noyé dans l'ombre, tes yeux se font luisants, brillants, deux sources lumineuses conséquentes. ▬ Je vais la sortir de là. Ne t’inquiète pas. Un bien large sourire se dessine sur tes lèvres carnassière. Tu es si sincère, cela en serait presque troublant venant d'un Zoroark, prince des illusions et du mensonge. Pas de patte tendue, pas cette fois. Tu préfères te laisser glisser dans la fente terreuse. Griffes à terre, tu la surplombe d'une ou deux tête. Si petite... elle est si jeune et te fait maladroitement pensé à Blanche... Tout en elle, de la couleur de ses boucles, aux petites formes de son visage, jusqu'à l'arôme de sa peau...t'inspiraient ton amie humaine. Au final, a t-elle peur de toi... ? Non, tu ne crois pas. Tu te fais cependant détendu, calme, serein...Pas une once d'animosité dans tes pattes, dans ton dos droit. Tes babines se fende d'un sourire animal. Finalement, tu lui demande en pokemon, en jappement simple : ▬ Grimpe. le tout accompagné d'un signe de tête.