| Sujet: [LIBRE.] Vin de baies & crustacés. Dim 22 Mai - 18:46 Tu ne supportes pas la chaleur. Ça tape. Ça brûle. Ça te force à te découvrir, t'exposer. Comme si tu étais toujours en vie. En réalité, sa lumière te fais bien sentir que tu l'es toujours, et c'est sans doute ce qui te dérange le plus. Paoles n'est franchement pas ton endroit préféré. Il règne ici une ambiance bien particulière, une culture vivante à laquelle tu n'adhères plus depuis des lustres. Tes épaules cognées, on te bouscule, on te rentre littéralement dedans depuis de longues minutes déjà. Et pourtant, tu continues d'avancer. Tu ne dis pas un mot, n'offre même pas un regard ou une réponse aux quelques rares excuses que l'on t'offre. Tu n'en a que faire en réalité. Tu supportes, pour une seule et unique raison, une habitude bien à toi que tu as prise au fil de temps, depuis ton arrivée sur cette île. Tu ne viens à Paoles que pour ça, en fait. Uniquement pour ça, une à deux fois dans le mois, plus parfois quand tu en ressens l'envie, le besoin ; rien que pour déguster une bonne assiette de fruits de mers, dans ce restaurant. Le seul que tu fréquentes. Le seul endroit où tu aimes réellement aller, sans doute parce que là-bas, on a su te cerner et comprendre que tu n'avais besoin que ta table, au calme dans un coin pour manger, et savourer ton vin de baies, en paix. Alors, tu supportes. Tu traverses cette ville tant détestée, parce que sans doute trop peuplée, trop fréquentée à ton goût rien que pour manger, rien que pour ton dernier petit plaisir dans la vie.
C'est non loin du port qu'un jour, tu avais dénicher cette petite perle. Tu n'avais jamais pris aucun plaisir à visiter cette île, tu étais arrivé ici perdu et brisé, à cette époque tu avais fuis ta vie, tout simplement, tu n'étais plus rien. Tu n'étais plus personne, et tu ne faisais que errer, vagabonder ici et là en quête d'un adversaire pour devenir toujours plus fort. Et c'est ce qui t'avais mener là bas. Là, devant ce tout petit restaurant qui ne payait pas de mine. En réalité. Tu n'aurais sans doute jamais prêter attention à cet endroit si le hasard ne t'avais pas fait t'arrêter pile devant cette porte et y rester, le temps de mener un combat contre un jeune garçon dont tu n'avais eu aucun mal à te débarrasser. C'est l'odeur, sans aucun doute qui t'avait pousser à t'approcher, t'intéresser, puis entrer. Toi qui n'avais jamais été capable de te faire à manger toi-même, et c'est presque affamé que tu t'étais retrouvé devant cette belle assiette. Depuis, tu y étais toujours revenu, lorsque tu en avais besoin, pour manger mais aussi réfléchir, te retrouver en tête à tête avec toi même tout en savourant leur fameux vin.
Comme toujours tu es accueilli par le son de cette clochette lorsque tu pousses la porte, puis par ce sourire auquel jamais tu ne réponds, malgré le fait que tu l'apprécies grandement. On t'installe, toujours à la même table et on t'offre toujours la même carte avant de te servir un verre dans lequel tu ne fais que tremper tes lèvres, juste histoire de te mettre dans l'ambiance, avant de te détendre sur ta chaise, et de balader ton regard aux alentours. |
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| Sujet: Re: [LIBRE.] Vin de baies & crustacés. Jeu 21 Juil - 10:12 Ce jour-là, maman avait décidé qu’on irait manger au restaurant pour fêter mon départ. Il ne me restait plus grand-chose à préparer. J’étais à la fois très excitée de partir à l’aventure, à la conquète du monde mais aussi très stressée car je ne m’étais jamais autant éloigné de chez moi, en général je restais autour de Paoles. Papa ne m’avait jamais emmené avec lui durant ses escapades même si j’aurais terriblement aimé.
Nous étions que toutes les deux avec bien évidemment Poussifeu qui me suivait de partout. Quand papa me l’avait offert, il n’était pas dans une pokéball, du coup je ne l’ai jamais obligé à y rentrer. Les seules fois que je l’avais fait, pendant quelques jours il n’avait plus le même entrain, comme s’il m’en voulait j’ai vite arrêté. On a un peu près le même caractère, on déteste rester enfermer. Nous nous asseyons et commandons nos plats. Je pris un plateau de fruits de mer.Quand pourrais-je en remanger par la suite ? Je me tourne vers Poussifeu :
- Tu restes calme aujourd’hui, tu ne vas pas embêter tous les clients.
Il me regarde d’un air espiègle, je fronce les sourcils. La dernière fois que nous étions venu ici, il était allé mendier des câlins à toutes les personnes dans le restaurant, pour la plus grande joie de certains clients. J’avais passé des heures après à lui expliquer qu’il ne fallait pas faire ça, qu’un jour il n’allait pas réussir à me retrouver au milieu de ce monde. Il y avait ce midi énormément de monde, et j’aimerais éviter de le perdre dans cette cohue. Les gens parlaient fort, on pouvait presque entendre leur conversation.
Le serveur nous emmène l’entrée, je donne quelques baies à Poussifeu, que papa avait conçu pour soigner les pokémons qu’il trouvait. Il en raffole. Mon regard se posa sur un homme seul, qui venait de rentrer. Il n’avait pas l’air très chaleureux, il me faisait froid dans le dos. Il venait de s’asseoir dans un coin de la salle à quelques pas de nous. Mais apparemment Poussifeu voulait se tenter à aller le voir. Je chuchotais à l’adresse de mon pokémon pour qu’il revienne immédiatement. Maman était parti au toilette avant que le serveur nous emmène notre premier plat. Arrivé au pied de l’inconnu, Poussifeu réclame quelques caresses. Je me tape le front et m’aventure à aller le chercher. Je m’approche.
- Excusez-moi pour le dérangement, mon Poussifeu est un peu trop sociable. Je souris de gêne et attrape le petit monstre. - Tu vas voir ce qui va t’arriver à toi ! Je t’avais prévenu.
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