« Fiche moi la paix. ... Crétin du Mont Sélénite va. » Elle grommelle, tape du pied, désigne la porte. Et on se demande pourquoi la team Galaxie n'a pas de fonds. On se demande pourquoi ils sont dans ce bar pourri. On se demande bien, hein ? Alors que Mars fiche à la porte l'unique client de la journée, elle sent le regard lourd de Jupiter dans son dos, et ça lui glace le sang. Avant qu'il ne se mette à bouillir à nouveau. Ses doigts autour de sa gorge, c'est comme si elle les sentait encore. Et elle sait aussi que la brune lui balance des couteaux dans le dos, rien qu'avec ses yeux. Elle le sait, mais ça lui est égal. Mars, elle, elle n'a pas peur. Elle n'a plus peur de Jupiter depuis une éternité. Elle n'a plus peur de la mort, de la douleur, oh, elles les a affronté toutes les deux dans les yeux et devinez quoi ? Elle est revenue, pas très saine, mais elle est toujours là. Alors quelle importance ? Jupiter lance quelque chose, Mars n'écoute pas, elle enfonce les écouteurs dans ses oreilles à cet instant, pousse le volume à fond, attrape un balais et nettoie. C'est fou de se dire que nettoyer quelque chose d'autre que le sang de cette grognasse peut lui faire du bien. Et pourtant c'est vrai. Elle s'agite, sur le rythme endiablé de la musique, tant et si bien que la brune fini par jeter l'éponge, elle voulait certainement lui faire la leçon. Mais Mars, elle s'en fiche. Elle a pas signé pour bosser dans un bar. Elle a pas signé pour être sous les ordres de Miss Perfection. Nope. Elle a signé pour Hélio. And the snakes, they are slithering in, chasing me to my end. Elle chante, à tue-tête maintenant, personne ne saurait l'arrêter. Mars est une tempête, elle est indomptable et Arceus sait que beaucoup ont déjà essayé. Il n'y a qu'Hélio pour la calmer, pour la ranger à sa place. Pour la faire taire. Elle suit des yeux la brune qui attrape son sac et claque la porte avant de sourire à nouveau. Ce sourire. Ce sourire si dur, si violent, si froid alors qu'elle attrape un verre qui traîne sur le bar, alors qu'elle le balance contre la porte de toute ses forces, le faisant voler en éclats dans toute la pièce. Puis elle hurle. Genre un cri du cœur. Un cri de rage, de douleur. Un cri fort. Un cri qui veut dire j'ai gagné, je gagne toujours, salope.
I’m a renegade, it’s in my blood. Elle balance le balais un peu plus loin, le gratifiant d'un léger coup de pied avant de récupérer les quelques verres qui traînent ça et là - ceux encore en état - pour les ranger derrière le bar, dans l'évier. Elle continue, de chanter à tue-tête, parce que ça lui fait un bien fou, parce qu'elle est libre au final, libre d'avoir choisie de s'être enfermée ici. Et il fait chaud, bien trop chaud pour que ce soit supportable, la nuit encore ça va, mais la journée tout devient si intolérable ici. Elle plisse les yeux alors qu'elle revient vers le centre de la pièce, ramassant les quelques débris de sa précédente crise. Quelque chose attire son attention. Du mouvement. Elle relève les yeux, arrache un écouteur de son oreille, grimace, ça fait mal. « Putain. » Et puis, elle se relève doucement, elle resserre les morceaux de verre entre ses doigts, s'entaille un peu la peau mais rien de dramatique. C'est une façon de se pincer, de se dire que c'est la réalité. Qu'elle hallucine pas. Qu'ils sont plus tout seul. Dieu qu'elle aimerait avoir Reaper avec elle, dans l'instant, pour flanquer une raclée à ce microbe qui vient de passer la porte et qui l'observe avec ses yeux de barpau frit, mais son Farfuret est dans sa pokeball, Jupiter fait des cacas nerveux quand il la menace. « Arz. », elle murmure, plissant légèrement les yeux, puis elle approche légèrement, elle relève le morceau de verre, lui colle contre la gorge, le plaque contre la porte qui claque contre son appui. Faut pas croire, du haut de ses un mètre quatre-vingt, elle est impressionnante parfois la donzelle. « Dis moi que t'as pas fait une connerie. Dis moi que t'es venu seul. » Ce n'est plus vraiment de l'inquiétude qui se lit dans ses yeux. Non. C'est de la rage de vaincre. Elle a son sbire, non ? Elle a gagné, alors.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Mer 25 Mai - 2:24
Renegade. ft Mars Spectrum
Bon. Bien. Le voilà débarqué à Miranoir. Le voilà planté sur un quai de gare inconnu, d'une ville inconnue, au milieu de gens inconnus. Maintenant, fallait faire avec. Il n'avait pas tardé à jeter son sac sur son épaule, se baladant dans les rues pour chercher, quoi il ne savait pas trop, peut-être quelque chose comme une carte, un office de tourisme ou quelque chose dans le genre. On aurait dit un vrai touriste, et il ne savait pas trop si ça le dérangeait. Après tout okay, il allait habiter là, mais il n'y n'était jamais venu, alors... Ça faisait beaucoup de choses qu'il ne connaissait pas. Ce qu'il remarqua vite par contre, au contraire d'un ne serait-ce tout petit panneau d'information, c'était que le climat avait l'air beaucoup plus sympa que celui de Sinnoh. Enfin, question de point de vue, dirons nous, parce qu'il étouffait, sous ses couches de vêtements. Ni une ni deux, monsieur retira son T-shirt noir à manche longues, faisant ainsi profiter aux passants de ses magnifiques abdos et épaules musclées (non) en fouillant dans son sac pour troquer ce vêtement contre un t-shirt. Tout de suite, ça allait mieux. Il put donc continuer sa route, ayant jeté un œil à son Holokit, où une adresse était notée. Celle d'un café, coincé entre les maisons de Saprule, la bourgade dans lequel il venait de poser les pieds après quelques heures de train à se faire chier. Du coup il l'avait passé à se cultiver sur ses connaissances beauf et à insulter mentalement celle qui l'obligeait à faire tout ce trajet. Pourquoi est-ce qu'elle était pas restée à Sinnoh, sérieusement ? A se poser des questions, il avait fait la gueule quasi tout le trajet, et puis une fois arrivé, il avait du se rendre à l'évidence : il déménageait pour de bon. C'est ce qu'il se redit lorsqu'il arriva enfin à son adresse. Le nouveau QG de sa team, la belle et grande team Galaxie. En observant le bâtiment on ne peut plus miteux, Arzhael se demanda tout de même si on allait pas l'engueuler pour avoir disons... Coupé les ponts avec le groupe ? Pas cherché à savoir si des gens s'étaient sortis indemnes de l'histoire, tout ça. Parce que bon, d'une il en avait rien à carrer, de deux on lui avait dit que quasi tout le monde était en prison, il allait pas vérifier comme un benêt ou envoyer des chocolats à Hélio pour le consoler du fait que son projet Colonnes Lances ait échoué. Et pourtant, il avait eu l'air de compter, aux yeux des dirigeants de la team, puisque son lieutenant, la très rousse Mars Spectrum, l'avait contacté pour qu'il ramène ses fesses fissa. Et pas fissa genre "j'arrive dans une semaine" non non, fissa "demain tu te pointes à l'heure." Ainsi, appréhendant comme un gamin faisant sa petite rentrée des classes, il poussa la porte du bar, qui grinça légèrement. Ça commençait bien. L'intérieur ne le convainquit pas plus que l'extérieur. Quelques tables ici et là, des chaises en bois qui avaient l'air sur le point de s'effondrer, là bas dans un coin des chaises en plastiques, supposant qu'elles doivent aller sur la terrasse, terrasse apparemment pour le moment inexistante. Ça promettait. C'était pas comme ça qu'ils allaient retrouver le prestige qu'ils avaient à Sinnoh, avec tous ces bâtiments ultra visibles, leur jolie propagande et les tracts à la pelle pour recruter, recevoir des dons, se faire aider de scientifiques et tout le tralala, mais là actuellement, il les voyait pas trop, les scientifiques et les bâtiments blindés de thunes. C'est pourquoi il baissa un regard plus ou moins insatisfait et interrogateur à la jeune femme accroupie au sol, qui ramassait des débris de verre. Il l'entendit murmurer son nom, et puis l'instant d'après, elle se redressait, le menaçant des éclats brisés contre sa gorge, et il sentit son dos cogner contre la porte, qui fit un bruit qui lui indiqua qu'elle avait pas apprécié. Mais l'état de la porte lui importait peu à ce moment, puisque sa très rousse Lieutenant Mars Sc-- ok on arrête, lui jetait un regard plein de feu, un regard qu'il ne sut pas trop interpréter. Est-ce qu'elle comptait encore lui faire payer son erreur d'il y a deux ans, ici, là, à des miles et des miles de l'endroit où ça s'était passé, ou bien elle était juste folle de joie de le revoir. Bien qu'il préférasse miser sur sa deuxième idée, il eut du mal à déglutir.
« Dis moi que t'as pas fait une connerie. Dis moi que t'es venu seul. » lui cracha-t-elle alors qu'elle l'écrasait de plus belle.
Il y eut un petit silence, vaguement soutenu par le bruit étouffé de la foule, de l'autre côté de la porte, mais pas aidé par le fait que le bar était vide, à part leur présence. Comme ça, personne le verra se faire humilier ou décapiter en plein jour, parfait.
« Bah, non. En même temps, tu voulais que j'ramène qui ? » qu'il finit par souffler, sans oser dire de conneries ou de blagues. Trop peur de se prendre un coup de verre tranché dans la joue. Ça abîmerait son joli minois.
Mars était le genre de commandant complètement non conventionnelle. Déjà, elle n'aimait pas avoir du monde à ses ordres, au contraire de Saturne qui construisait sa petite famille et Jupiter qui aimait tant qu'on la regarde, Mars voulait juste faire son boulot tranquille. Du coup, être forcée à avoir des sbires, ça ne lui avait jamais bien plu. De ce fait, ils n'étaient qu'un petit comité et se connaissaient tous. Elle les connaissait tous. Au moins de vue. Parce que, oui, Mars n'était pas le genre de personne à noter le prénom de quelqu'un, au contraire même, elle s'en fichait royalement. Alors Arz, c'était spécial. Elle l'avait retenu, parce que c'était un échec en puissance, et parce qu'il avait un truc spécial, un truc différent. Il n'avait pas été fait dans le même moule que tous les autres sbires. Il n'était pas obsédé par Hélio ou par Mars. Il était juste obsédé par le pouvoir. Et ça, si ça l'avait écoeurée, si ça lui avait donné des envies de meurtre, ça l'avait aussi intriguée. Pendant longtemps, elle avait cru que c'était un espion ou quelque chose du genre, mais elle avait bien dû se rendre à l'évidence qu'un espion aurait agit de manière à se fondre dans la foule, dans la masse et pas totalement le contraire. Alors, il avait une place spéciale. Aussi parce qu'il était le seul à avoir le cran de la tutoyer, quand bien même elle s'en foutait royalement, le vouvoiement n'existant que pour Hélio aux yeux de Mars. Elle resta un long moment, là, à hausser son sourcil droit, fixant Arz sans rien dire, gardant le morceau de verre contre sa peau. Sa question n'était pas stupide, et honnêtement, ça la vexa même un peu, elle finit par reculer, posant le bout tranchant et parsemé de gouttes de son propre sang sur la table la plus proche. Puis elle le dévisagea. « Idiot. », souffla-t-elle, se décrispant peu à peu. Elle tapota la pokeball à sa hanche, en extirpant Reaper le Farfuret qui sautilla sur la table, reniflant le sang de sa maîtresse avant d'aiguiser ses griffes en fixant l'inconnu. Mars était connue dans le milieu, elle avait éliminé quelques sbires un peu trop suspects. Tant et si bien que personne n'osait plus regarder son Chaffreux dans les yeux. Parce qu'elle n'avait même pas besoin de lui parler, il comprenait. Et il agissait. D'une certaine façon, Reaper lui ressemblait. Il pouvait agir avec une violence terrible, mais il était plus attachée à sa dresseuse, et Mars le savait. La rousse jeta un regard à son pokémon, lui intimant dans le plus grand silence de garder un œil sur l'inconnu, alors qu'elle allait se laver les mains, de l'autre côté du bar. « Il t'es pas venu à l'idée de débarquer la nuit, par exemple ? » Elle essuya ses mains avant de grimacer légèrement, parce que ça la picotait, un peu. « Tu faisais quoi, durant tout ce temps ? » Elle se rapprocha à nouveau, alors que son pokémon ne le quittait plus des yeux, méfiant, Mars vint glisser sa main sur la tête de Reaper, le caressant tendrement, parce que son pelage froid était si rassurant, si doux. Après tout, s'il y en avait bien un qu'elle n'avait pas vu aux Colonnes Lances, c'était bien Arz. Elle le savait, il avait été lâche, il n'était pas venu. Et elle ne lui pardonnait pas. C'était un traître et, même s'il n'y avait qu'elle qui le savait, personne n'aurait accepté ce genre de comportement. Saturne lui même aurait pu lui mettre sa raclée. Actuellement, elle hésitait. Mais elle avait besoin de lui, c'était terrible de devoir l'accepter.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Jeu 26 Mai - 0:17
Renegade. ft Mars Spectrum
Il y eut un long silence, où Arzhael eut l'impression de se faire faire mettre à nu par un sécateur rouillé qui lui arrachait la peau sous le regard insistant de sa chef. Pendant quelques instant, il se demanda si sa mort était venu. Après s'être tapé tout ça, le voyage, les frais de ce dernier, le karma ne pouvait pas s'arrêter là, non. Il allait crever, et joliment. Il espérait juste qu'on écrive pas de la merde sur sa tombe. Et puis d'autres instants, d'autres secondes passèrent et toujours rien, il commença à reprendre espoir, très légèrement. Même si quelques gouttes de sang gouttaient sur son t-shirt, même si elle le menaçait toujours avec le verre brisé - il en vint à se demander si elle l'avait pas brisé exprès, bonjour la parano. Et finalement, comme il ne disait toujours rien, comme il retenait son souffle dans l'attente d'un geste ou de voir sa vie défiler devant ses yeux, Mars se recula et il souffla longuement pour destresser... Avant de se crisper à nouveau lorsque son Farfuret débarqua. Putain ce qu'il l'avait toujours fait flipper, ce Pokémon, surtout sous les ordres de sa chef. Ce foutu Farfuret, avec ses foutues griffes acérées, et il le lâchait pas du regard, cet enfoiré. Il se retint de lui foutre un coup de pied, là il aurait pu dire adieu à ses tripes. Parce que et le poké et la dresseuse allaient lui faire regretter son geste, même si c'était pas l'envie qui lui manquait. Il resta donc sagement contre la porte, en petit garçon bien élevé, alors qu'il la regardait s'éloigner, et qu'il n'osait toujours pas bouger, toujours surveillé par le Farfuret. Il lui lança un regard plein de hargne, avant de se reconcentrer sur la rouquine qui essuyait ses doigts rougis de sang. Il tenta un décalage discret de la porte, avant de fusionner pour de bon avec elle.
« Il t'es pas venu à l'idée de débarquer la nuit, par exemple ? »
Mais bien sûr. Comme si en plus du voyage de plusieurs heures spécialement pour madame, il allait débarquer en pleine nuit dans une ville inconnue et louper de précieuses heures de sommeil rien que pour elle. Là clairement elle se fourrait le doigt dans l’œil et le lui fit bien comprendre d'un regard blasé. Non mais sérieusement, il était sbire, pas ninja ou il ne savait quoi, on lui demandait de venir et il venait, c'était déjà bien non ? Il l'observa se rapprocher. Point positif, elle n'était plus armée. Point négatif, elle n'avait pas rangé son pokémon, qu'elle caressa doucement, et il eut un frisson mauvais dans le dos.
« Tu faisais quoi, durant tout ce temps ? »
Ouille. Question piège. Que répondre, sérieusement ? Que "oh, il s'était baladé par-ci par-là sans penser à rien, l'année sabbatique tu vois, ah les Colonnes Lances, oui j'ai su l'affaire, vraiment désolé pour toi..." Elle le frapperait, clairement. Ou l'étoufferait. Ou enverrait son pokémon. Trop de possibilités, c'était dangereux tout ça. Il essaya donc de garder un air neutre et innocent, alors qu'elle le jaugeait de nouveau du regard, et il ne savait que trop bien à quoi elle faisait référence. Avait-elle donc noté son absence aux Colonnes Lances ? Est-ce qu'il devait tout de même faire genre qu'il y avait été ? Non, trop compliqué, il n'avait quasi rien su de l'affaire, et elle allait le prendre au piège avec des questions genre qu'est-ce qu'il s'y était passé et quelle gueule avait Giratina, il allait passer de l'autre côté trop vite. Il espérait survivre encore quelques années, si ce n'était pas abuser, voyez.
« Bah euh pas grand chose tu vois... Enfin, j'me la suis pas coulé douce hein, mais quand j'ai su que le trucs des Colonnes Lances avait pas réussi, j'me suis barré hein... Du coup bah j’entraînais Medhyena à Sinnoh, tout ça... »
Son ton transpirait le "je suis gentil" couiné par un gosse acculé contre ses bêtises et ses erreurs et qui veut à tous prix qu'on le croie. D'ailleurs, il continua à se décaler de la porte, histoire d'avoir de l'espace pour fuir les griffes et les crocs des deux espèces de monstres en face de lui. Pourquoi, mais pourquoi il était venu, vraiment ?
Giratina la bannisse de penser ça, mais regardez-le. Il est si mignon quand il est terrifié. Comme tous les humains, au final. A croire qu'il faut leur mettre le couteau sous la gorge, aux hommes, pour qu'ils agissent correctement. Pour qu'ils remballent leur fierté à deux pokedollars et qu'ils commencent à agir normalement. Elle observe son petit manège avec la porte avant de sourire légèrement. Des histoires de porte, Avec Arzhael, y en a plein. Bon. Il s'est tiré au mauvais moment, essaye de se faire passer pour un mec futé, gentil, bien intentionné, qui a répondu directement à son appel. Mais bon, la vérité c'est qu'elle n'a appelé que lui. Simplement parce qu'elle connaissait pas le nom des autres, en fait. Elle se masse la paume doucement avant de murmurer lentement, tout en articulant pour être bien sûre qu'il comprendra. « T'es en train de me dire que t'as rien foutu pendant plus d'un an, à part entraîner ton foutu clebs ? » Bien, bien, bien. Elle approche à nouveau, alors que Reaper lance un petit sifflement, mais d'un regard Mars lui intime de ne pas bouger, de rester à sa place. Alors elle vient lui mettre un petit coup de pression, plantant son regard dans le sien, à quelques centimètres à peine. « Franchement, pas que j'avais d'immenses espoirs dans ta capacité à m'impressionner, mais là j'avoue que tu dépasses toutes mes espérances. » Bim, un peu de cynisme pour passer les nerfs de la jolie rousse. Ensuite, fallait commencer par où ? Qu'ils étaient pas foutu de trouver Hélio ? Qu'ils se tapaient constamment sur la gueule ? Ou peut-être juste qu'ils étaient que trois, dans un bled pourris, dans un gouge dont la décrépitude était à peine tolérable ? Franchement, là elle commençait à penser qu'elle l'avait appelé pour le punir. Si tant est que vivre une vie à côté de Mars n'était pas déjà une punition, en soi. « Bon, je vais pas te mentir, la team est pas dans son âge d'or, là. » Elle échappe un sourire, un sourire si mauvais que s'il menace de faire une remarque, elle le mangera tout entier. Puis elle croise les bras, jetant un regard à sa taille, pas qu'elle le détaille de façon abusive, elle cherche juste ses pokeballs - sans aucun jeu de mot vaseux. « Sérieusement Arz ? Juste ton clebs, et c'est tout ? » Cette fois elle relève la main pour lui tapoter la joue avec une certaine condescendance. Mais bon, au fond elle se rend compte que c'est peut-être une erreur. Déjà que Jupiter va faire la gueule, que Saturne va pas supporter d'avoir une concurrence masculine, qu'est-ce qu'elle va prendre, elle ?
« Bon, je vais pas y aller par quatre chemins. T'es pas là parce que t'es notre héros des Colonnes Lances, ça, c'est clair et net. Et je m'abstiendrais de dire que t'es pas venu, histoire que les deux autres se partagent pas ton cadavre. Mais tu veux du pouvoir. Et nous on a besoin de bras. » Elle esquisse un sourire en le dévisageant, voilà qu'elle se justifie auprès des sbires, comme si elle était n'importe qui face à un humain moyen. Non mais sérieusement ? Mars n'est pas Hélio, et elle ne se prétendra jamais autant, mais quand même. Puis elle agite la main vers le balais qui traîne par terre un peu plus loin, depuis sa légère crise. « T'as intérêt à me prouver que t'as encore des talents au combat. Et que tu sais balayer. » Son regard se fait plus insistant, ce qui n'était qu'une invitation devient un ordre. Alors, la rouquine s'assoit sur la table à côté de Reaper qui sautille derrière le bar pour couper une rondelle de citron et l'accrocher à un verre qu'il remplit habilement. Bah oui, quand la team est pas à son sommet, les pokémons préparent des cocktails. La boisson orangée rejoint bien vite les doigts de sa propriétaire qui détaille sa victime préférée. « Ah. On a pas cinquante chambres aussi, alors tu dormiras dans la mienne. » Pendant une seconde, elle songe à le cacher, a le faire dormir dans la cave, peut-être, mais elle bosse si peu pour le bar qu'elle ignore même s'ils ont une cave. Si ça se trouve, Jupiter monte ses petits plans de domination mondiale en bas, et elle n'est même pas au courant. Si c'est pas malheureux...
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Jeu 26 Mai - 2:28
Renegade. ft Mars Spectrum
Un autre flottement. Putain, que Palka maudisse celui qui avait inventé le silence. M'enfin, il ne savait pas trop ce qu'il préférait. Parce que cette garce de rouquine pouvait être chiante, à bavarder comme un Passerouge. Et puis elle pouvait intimer à son Farfuret, là, d'un geste, de lui arracher la gorge et tout et bon, c'est mieux si elle le dit tout haut, pour être prévenu et tout... Sinon on aurait pu croire que le Pokémon aurait eu un coup de folie, tout ça et paf, c'pas un meurtre. Okay, ses pensées viraient salement glauque à cause de ce Pokémon, à peine il le connaissait qu'il le rendait dingue. Un simple mouvement de ses griffes le crispaient à mort et ça le démangeait de sorte sa Medhyena, histoire qu'elle le protège un peu, tout ça. Point positif pour notre sbire national, son unique pokémon n'était pas aussi trouillard que lui. Il recula encore d'un pas, se cognant légèrement contre une table. Recoincé. Il déglutit, alors que Mars ouvrit enfin la bouche.
« T'es en train de me dire que t'as rien foutu pendant plus d'un an, à part entraîner ton foutu clebs ? »
Et merde, il l'avait légèrement senti venir... En même temps tu voulais que j'fasse quoi, pétasse ? Il serra les dents pour retenir cette phrase qui lui brûlait la langue, parce que c'aurait pas été bien malin de débarquer ici juste pour crever. Il était peut-être temps d'appeler ce café La Tombe ou quelque chose du genre, ça le soutiendrait moralement pendant ses journées ici. Parce qu'il en était quasi sûr, il allait finir balayeur et/ou à la vaisselle. Voire à la garderie de Pokémon. Dieu qu'il avait horreur de ça, et si elle lui "confiait" ce Farfuret... Ce serait plus qui le surveillerait que l'inverse. Ledit pokémon qui siffla, l'air mécontent, comme s'il avait lu dans les pensées du petit Arzhael, alors que Mars se rapprochait de lui, comme un chat jouant avec sa proie, et il avait pleinement conscience d'être la souris. Enfin, le rat dans son cas, mais ça revenait au même. Il ne la lâchait pas du regard, et elle ne le lâchait pas des yeux.
« Franchement, pas que j'avais d'immenses espoirs dans ta capacité à m'impressionner, mais là j'avoue que tu dépasses toutes mes espérances. »
Et allez, un peu de sarcasme. Ça faisait longtemps tiens, qu'il n'avait pas entendu la jolie voix de la rouquine se moquer de lui comme ça. Depuis qu'il s'était barré, en fait, comme c'est étrange. Dire qu'il était habitué, passé un temps, à s'en manger tous les jours, voire trois fois par jour comme un repas, comme un médoc pour le vilain petit canard qu'il était, surveillé par sa cheffe. Quelque part, on ne pouvait pas dire que ça lui faisait plaisir, mais il avait retrouvé sa lieutenante, la normale, pas celle qui avait l'air de vouloir le tuer dix mille fois alors même qu'il l'aurait déjà été, tout ça. Et ça le mettait légèrement plus à l'aise, comme s'il retrouvait une vieille habitude. Il ne pipa donc pas mot, alors qu'un autre silence se prolongeait. Qu'est-ce qu'il était censé dire là ? Il devait répondre ? Il lui lança un regard interrogateur, mais elle n'y répondit pas, poursuivant son discours.
« Bon, je vais pas te mentir, la team est pas dans son âge d'or, là. »
Ah ça. Il manqua ricaner quelque chose au sujet de l'état de ce beau quartier général, mais le sourire mauvais de Mars le retint, et il avait bien raison. On aurait dit que s'il l'avait fait, elle l'aurait écharpé pour en faire du bacon et le griller tous les matins avec un œuf au plat putain. Voilà qu'elle redevenait flippante. C'était le changement d'air qui la rendait si nerveuse, ou bien la non présence de son sbire préféré à maltraiter lui avait fait accumuler sa rancoeur ? D'ailleurs, combien étaient-ils, là dedans ? Mars avait bien du en appeler plusieurs, ceux qui étaient sortis de prison, ceux qui avaient fui les événements des Colonnes Lances, il y en avait peut-être une petite centaine, et clairement ils ne tenaient dans ce bâtiment pourrave. Ou alors il était le premier arrivé et premier servi. Ouais, ça se tenait. Du coup, il espérait fortement que des camarades arrivent, histoire de lui prêter main forte face à cette dark!Mars, qui croisa les bras en l'observant. Quoi encore ?
« Sérieusement Arz ? Juste ton clebs, et c'est tout ? »
Bah ouais, juste son clebs et c'est tout, le seul poké qu'il avait pu récupérer avant que leur Quartier Général se fasse envahir par la police. Il l'aurait bien vu tiens, tenter d'accéder à la réserve quand celle-ci est fermée et qu'on ne sait pas où est la clé. Ah ouais, les clés... Il en revient souvent à ça, les clés, Arz. Comme s'il avait le don de les faire disparaître. Il retint un soupir face à Mars. Ça serait lui monter trop facilement qu'il capitulait. Et voilà qu'elle levait la main sur lui, et il s'attendait tellement à se prendre une baffe genre "tu aurais du ramener plus de pokés, espèce d'incapable" mais non, ce fut juste des tapotements condescendants sur la joue, et ça lui arracha un air étonné. Wow, le changement de région ça lui avait vraiment pas fait du bien. Elle ne releva pas sa tête, et elle enchaîna.
« Bon, je vais pas y aller par quatre chemins. T'es pas là parce que t'es notre héros des Colonnes Lances, ça, c'est clair et net. Et je m'abstiendrais de dire que t'es pas venu, histoire que les deux autres se partagent pas ton cadavre. Mais tu veux du pouvoir. Et nous on a besoin de bras. »
Le héros des Colonnes Lances, hein ? Ça ne lui disait rien qui vaille. Il ouvrit la bouche pour se justifier, pour répéter son discours qu'il avait maintes et maintes fois tourné en boucle dans sa tête selon la situation après le projet, et il avait bien évidemment pensé à la possibilité qu'on lui pose des questions là, mais il n'avait pas prévu un certain Farfuret, juste derrière Mars, ni que cette dernière ait une potentielle arme non loin de là. Du coup, ce fut un peu le trou noir niveau excuses dans son esprit déjà pas bien rempli, et il commença à bafouiller qu'il avait été occupé à ce moment là, et qu'il avait juste voulu entraîner ses pokés avant le lancement du projet, pis ce gamin qui les avait fait chier, ah oui le gamin il s'était douté qu'il viendrait du coup voilà. Mais il n'avait pas dit le deuxième mot qu'elle agitait la main en direction des balais, se fichant royalement de ses excuses.
« T'as intérêt à me prouver que t'as encore des talents au combat. Et que tu sais balayer. »
Ok il avait compris, il allait devenir balayeur professionnel pour le compte de la team Galaxie. Est-ce qu'au moins il gardait le même salaire qu'à Sinnoh ? Il balaya -haha jeux de mot- rapidement cette idée, vu le bar miteux qu'elle se payait, la team allait pas lui donner un salaire royal. Et pourtant il était le seul sbire présent pour le moment, comme il l'avait supposé un peu plus tôt, alors ça pouvait toujours se négocier s'il était sage. Le jeune homme traversa la salle en quelques pas, attrapant un balai et remarqua les débris de verre restés au sol, ceux là même que Mars, lorsqu'il était rentré, s'apprêtait à nettoyer. Ah la bougresse, elle était maligne. Il eut quelques secondes de recherche infructueuse d'une pelle - chose qu'il aurait bien collé à la rouquine - et finalement il se pencha, balayant plus ou moins méticuleusement les bouts de verre, se sentant vaguement inférieur à sa lieutenante, pour une raison inconnue. Genre, c'était pas comme si elle s'était posé, droite et fière, il ne lui manquait que les lunettes de soleil, et que son Farfuret de malheur vint lui donner un cocktail alors que lui il faisait le ménage et qu'elle le regardait faire en sirotant sa boisson. Avec la petite rondelle de citron, s'il vous plait. Il manqua lui tirer la langue alors qu'il levait les yeux au ciel et se relevait pour jeter le verre cassé à la poubelle. Enfin, il dut d'abord ouvrir tous les placards pour trouver la poubelle. Autant se familiariser avec l'endroit.
« Ah. On a pas cinquante chambres aussi, alors tu dormiras dans la mienne. »
... Woh. Est-ce que le karma venait de le récompenser ? Genre, dormir dans la chambre d'une nana, c'était pas donné à tout mec célib, surtout un gars comme Arz. Est-ce que la demoiselle avait besoin de compagnie ? Manifestement, puisqu'elle l'invitait dans sa chambre... Il avait relevé vers elle un regard mi étonné, mi pleins d'espoir genre "chouette, je vais pouvoir mater ma chef voire coucher pour réussir" ou quelque chose comme ça, que Mars n'aurait aucun mal à décrypter sans doute. M'enfin, il ne répondit rien, ni n'accepta, ni ne refusa, 'fin c'était clair et net qu'il refusait pas, ah ça non, et tous les types de pokémons savaient à quel point il allait tenter d'en profiter. Le Farfuret siffla, et il sursauta en voyant que l'animal était juste à côté de lui. Il lui fallut alors une demie seconde pour quitter l'arrière du bar et s'éloigner du vilain Pokémon. Il finit donc planté au milieu de la pièce vide, à part eux deux - ou trois si on compte cette chose - le balai à la main telle une arme de défense, et fixant sa cheffe. Il faisait quoi, maintenant ? Même si demander revenait à écoper du balayage de toutes les pièces, voire récurage et graissage du parquet.
Elle plissa les yeux en dévisageant son expression. Non. Non, il était pas sérieux ? L'idée venait sincèrement de lui traverser l'esprit ? Bon, Mars n'était pas Jupiter, mais elle avait eu une vie avant la team Galaxie. Une vie qui n'était pas non plus elle d'une sainte Nitouche. Alors, non, si maintenant on la fixait pas comme ça - personne ne s'y risquait - elle comprenait très bien ce que ça voulait dire. Et l'espace d'un instant, elle aurait bien voulu lui coller deux claques, pour lui faire passer l'envie de la fixer comme ça, mais c'était susceptible d'aggraver la situation. Ça et. Comment dire. Elle s'était calmé sur la violence. Enfin, plus ou moins. Elle était moins violente, mais plus extrême. Plus blasée aussi. Plus solitaire. Plus discrète. Elle ne faisait plus d'effluves de sang inutiles. Maintenant, elle était beaucoup plus méthodique, plus tranchante, ce qui n'était pas surprenant quand on prenait en compte que son équipe était déjà composée de deux pokémons Acier plus impitoyable l'un que l'autre. Et pauvre Arz qui faisait déjà la fillette face à Reaper. On voyait bien qu'il n'avait pas vu Mars quand elle nettoyait avec tendresse les lames acérées d'Azazel son Scalpion. Azazel oui. Elle aurait peut-être dû réfléchir avant de le nommer, maintenant qu'elle y réfléchissait. Arz l'obsédait pas à ce point. Enfin, elle lui aurait jamais accordé ce point là. Et puis, il était là, au milieu de la pièce, à pas savoir quoi faire avec son corps. Il allait se mettre à trembler comme une feuille s'il rencontrait toute l'équipe, hein ? Et puis, d'un autre côté, son unique pokeball lui faisait de la peine. Vraiment. Même pas foutu de capturer un pokemon, celui-là. Elle allait devoir lui faire tout le boulot, aussi ? « Bon. Déjà, tu ranges ton regard lubrique si tu veux pas que Reaper te crève les yeux. » Elle approcha, de sa démarche légèrement féline, plus fourbe que Jupiter, plus légère aussi, mais plus sévère. Puis elle passa son index sous son menton en fronçant les sourcils. « Qu'est-ce que je vais faire de toi, Arzhael ? », pensa-t-elle, à haute voix. Il ne fallait pas qu'il sache qu'il était le seul, pour l'instant, c'était trop tôt. Alors elle eut un léger sourire, plus carnassier encore. Elle le mettait presque à son niveau. Sur un piédestal. « Toi et moi, on pourrait faire un pacte. » Ce qui revenait totalement à faire un pacte avec le diable, elle était rousse, après tout, elle récupérait les âmes des autres, non ? Elle eut un léger rire en gardant son menton entre ses doigts, le toisant au fond des yeux, et ceux de Mars pouvaient se montrer plus vifs et inquiétants que ceux de qui que ce soit d'autre. Peut-être simplement parce qu'elle semblait avoir la capacité de déceler la moindre faiblesse, la moindre rayure pour l'aggraver, pour taper là où ça faisait mal. « Je vais étoffer ton équipe. Si tu n'entraînes pas mon cadeau correctement, Reaper glissera ses griffes là-où-ça-fait-mal. » Elle murmura ses derniers mots, tout en articulant d'une façon exagérée, comme précédemment. Elle était un peu moqueuse mais voulait surtout s'assurer qu'elle se fasse bien comprendre. Après tout, ça lui était égale. Mars n'accordait que peu d'importance à ses pokémons, excepté Reaper qui tenait une place particulière, les autres n'étaient que des outils.
Elle recula d'un pas, tapota la troisième pokeball à sa taille, intimant à la petite Funécire de les rejoindre, ce qu'elle s'empressa de faire, voletant dans la pièce avant de se stabiliser près de sa dresseuse qui la détailla, toujours aussi fascinée par cette flamme qui se consumait, éternellement. « Lilith, Arzhael, Arzhael, Lilith. » Elle releva les yeux vers l'homme, détacha la pokeball vide de sa taille et la glissa entre ses doigts avec une étrange douceur, une étrange complicité. « Elle est à toi. Ne te fie pas à son apparence fragile, surtout si tu veux pas griller. » Elle ponctua sa phrase par un sourire appuyé alors que la Funécire approchait de son nouveau dresseur, intriguée par l'inconnu. Reaper ne semblait pas d'accord, il maintenait l'équipe soudé, entraînait les autres et voir un membre s'en allait n'était pas quelque chose qu'il appréciait, surtout la seule femelle. Sauf que. La flamme du Funécire n'allait pas pour rassurer le pokemon glace. Et il le savait. Il savait que Mars venait d'offrir à Arz une arme redoutable contre Reaper. Qu'elle venait de lui offrir plus que sa confiance ou les clefs de sa chambre. « Maintenant, vient la contre-partie. » Elle lui tourna le dos, un instant, fixant son pokémon qui s'inquiétait de la suite des événements. Reaper était dévoué, plus que son Chaffreux ne l'aurait jamais été. Reaper se serait jeté corps et âme dans la bagarre s'il y avait la moindre chance pour que Mars s'en sorte. Il aurait taillader tout le monde, pas par plaisir personnel, mais pour elle. Et elle le savait. Seulement, maintenant elle savait arrêter ses pulsions de mort, de violence. Elle l'avait apprit, depuis les Éoliennes. Elle l'avait apprit depuis que Chaffreux avait manqué de découper Jupiter en petits dés d'humaine. Elle l'avait apprit depuis qu'elle avait sentit qu'elle pouvait en réalité avoir un contrôle sur sa colère. Et que ce contrôle la rendait plus forte que les deux autres. Et elle le savait, mais elle ne s'en servait plus. « Tu m'ais entièrement fidèle et dévoué. Ni à Jupiter, ni à Saturne. Seulement à moi. » Lui tournant le dos, elle énonçait ses conditions avec un air sévère, froid, distant, et si sérieux qu'il était difficile de voir la gamine agaçante qu'elle avait été lorsqu'on lui avait refilé du pouvoir entre ses mains peu habituées. « Tu obéis au moindre de mes ordres concernant la team, sans discuter. » Hélio comptait plus que tout. Ce n'était plus juste une question de le retrouver, maintenant qu'ils savaient où il était, non, il fallait le convaincre de rentrer. Et dans cette optique, Mars était devenue une réelle machine de guerre. Elle reprit, encore une fois. « Tu me fais un rapport de tout ce que Jupiter fait, de tout ce que tu remarques de suspect. Tu ne l'approches pas plus que nécessaire. » Elle tourna légèrement la tête pour capter son regard, ce dernier insistant clairement sur ses derniers mots. Elle ne supportait pas ce que Jupiter faisait avec Saturne. Parce qu'elle appréciait Saturne, et qu'il était trop naïf, qu'il avait trop besoin de bras dans lesquels se recueillir, d'une épaule pour pleurer, d'une bouche pour aimer. Et que Mars n'était pas apte à lui offrir ça. Ni à lui, ni à personne, elle en avait bien peur. Plus maintenant, plus jamais. « Ça te va ? »
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Jeu 26 Mai - 20:04
Renegade. ft Mars Spectrum
Il jeta un regard en arrière, pour vérifier que le Farfuret ne lui suivait pas. Ce pokémon le rendait vraiment parano, il lui faisait penser au Chaffreux de Mars, sûrement toujours dans son équipe. Ce foutu chat qui n'avait de cesse de faire ses griffes sur tout autre humain que sa dresseuse, à se demander comment Mars avait réussi à l'apprivoiser ce truc. C'était gros, c'était moche et ça miaulait fort, et ça te prenait toute la place, c'était chiant quoi. En gros, à ce niveau, la situation n'avait guère changé : Arz devait toujours faire gaffe à ses fesses. Il se retint de jeter à nouveau un oeil, le bougre pouvait bouger n'importe quand, pour se concentrer sur sa chef, qui abandonna son cocktail en soupirant et roulant des yeux, avant de prendre un air plus sévère.
«Bon. Déjà, tu ranges ton regard lubrique si tu veux pas que Reaper te crève les yeux. »
Euh, merci mais non merci. Clairement, ça lui faisait aucune envie, que ce soit par un humain ou par cette chose, enfin encore moins si c'était par ce truc, autant crever tout court à ce rythme, parce que vu les griffes qu'il se payait... Elle aimait ça, Mars, les griffes, on dirait. M'enfin, il obéit sagement et quitta son air de "chouette je vais dormir dans ta chambre" pour un air plus neutre de barpau frit, comme elle l'aimait bien. Mars se leva, de sa démarche féline, souple, et il ne put s'empêcher de laisser traîner ses yeux sur les hanches qui se balançaient, et elle s'approcha encore pour glisser ses doigts légers et doux sous son menton, ils étaient frais, sûrement parce qu'elle avait caressé son reaper, pokémon glace oblige, et ses yeux se planèrent dans les siens, ce regard noisette qui décrivait parfaitement sa chef : une nana capable de faire mal, aussi bien physiquement de psychiquement, et pourtant elle était sexy, peut-être qu'en fait ça allait ensemble. Et Mars ne lâchait pas son menton, tandis qu'elle se demandait tout haut ce qu'elle allait bien pouvoir faire de lui. Il se retint de dire que lui il savait : balayeur professionnel, manifestement, en plus il avait toujours son balai à la main. Balai qu'il finit par abandonner contre une table, pas trop loin de là en cas d'attaque de Reaper. Mars eut un sourire.
« Toi et moi, on pourrait faire un pacte. »
Un pacte, genre rien que ça ? Ça revenait à marchander avec le diable, d'autant que sa chef était rousse, comme si on avait pas remarqué. Ok, elle entendait quoi comme genre de pacte ? Quelque part ça ne lui disait rien qui vaille, Mars avait souvent des idées extrêmes, et il se méfiait un peu maintenant, depuis l'histoire des Eoliennes ça se comprenait. Et finalement la lieutenante recula, alors qu'elle faisait sortir une petite Funécire de sa pokéball. Il observa la petite bougie flotter à leur côté, il trouvait qu'elle ressemblait beaucoup à sa chef, sans trop savoir pourquoi. En tous cas elle lui plaisait déjà plus que l'autre Farfuret, un petit pokémon spectre comme il les aimait, sans griffes ni crocs acérés, ça lui allait très bien.
« Je vais étoffer ton équipe. Si tu n'entraînes pas mon cadeau correctement, Reaper glissera ses griffes là-où-ça-fait-mal. »
Non, vraiment c'était comme pour l'histoire des yeux, ça lui plaisait moyen, alors il allait rester bien sage et entraîner son cad-- attendez. Est-ce qu'elle venait de parler de cadeau ? Est-ce qu'elle allait réellement lui offrir ce Funécire ? Pour le coup, ses yeux se mirent à briller comme un gosse qui reçoit un cadeau à l'avance de son anniversaire, ne lâchant plus la petite Funécire, Lilith, enchantée. La petite chose poussa un petit cri tout mignon, oui il la trouvait mignonne, étrangement, alors que c'était pas son genre de trouver des choses mignonnes, tandis que sa maîtresse portait ses doigts à sa ceinture et en décrochait la pokéball. Il avait cru un instant qu'elle allait sortir son Chaffreux pour lui faire la peau, et ce fut avec un mélange de soulagement et d'excitation qu'elle lui mit la ball dans les mains. Ses doigts, toujours frais se frôlèrent, il aurait bien aimé qu'elles le touche ailleurs ces mais, mais c'était pas le moment de s'égarer, malgré les doigts qui glissèrent quelques instants sur les siens avec un sourire complice.
« Elle est à toi. Ne te fie pas à son apparence fragile, surtout si tu veux pas griller. »
Il eut envie de pousser un cri de joie ou de sautiller partout comme un gamin, même si les deux là l'auraient vite fait redescendre sur terre. Il avait enfin un deuxième pokémon, après tout ce temps, aussi rapidement, il avait quasi rien fait à part se pointer, peut-être que premier arrivé premier servi, et il était tout content, notre petit sbire, et il serra fort la pokéball dans ses mains, avant de la cliper à sa ceinture, acceptant joyeusement la nouvelle venue dans son équipe. Et là, il se figea, la main encore dessus. C'était quoi, la suite, alors qu'il avait accepté sans réfléchir, comme un débile ? Il resta là, sans bouger, alors que Mars lui tournait le dos pour énoncer les contreparties, et il se tenait prêt à refuser, si compte fait qu'il pouvait refuser. Il ne s'y risquerait pas, le Farfuret lui ferait la peau, et elle serait capable de criser et de faire un caprice comme une gamine, sa lieutenante, alors autant obéir et vivre quelques jours, quelques mois de plus.
« Tu m'es entièrement fidèle et dévoué. Ni à Jupiter, ni à Saturne. Seulement à moi. »
Ok, pas de souci, de toute façon il n'avait jamais vraiment apprécié ces deux là, surtout Saturne. Jupiter elle était plus rigolote, mais il savait à quel point elle était en conflit permanent avec Mars, genre quand elles étaient toutes les deux dans la même pièce, fallait prévoir le bain de sang et/ou le meurtre, alors valait mieux pas être dans le coin. Fidèle et dévoué, ok, il manqua faire une blague au sujet de la fidélité au lit, comme quoi fallait commencer une relation avant de pouvoir être fidèle ou quelque chose comme ça, mais elle lui aurait juste ri au nez ou filé une claque, plus l'autre qui lui mordrait les fesses, il se retrouvait toujours à surveiller/protéger ses fesses, ça changeait pas grand chose de Sinnoh au final l'endroit. Le souvenir de la proposition de nommer l'endroit lui revint et il garda définitivement l'idée dans un coin de sa tête, parce que c'était pas le moment de proposer.
« Tu obéis au moindre de mes ordres concernant la team, sans discuter. »
Ah ça il avait cru deviner, sans blague. Ouais, il savait que chez Mars, la team passait avant tout mais est-ce que ça voulait dire qu'il devenait son larbin aussi en dehors du café et des missions ? Enfin, quelque part avec ce pacte, il devenait un peu son esclave ouais, mais il était plus à ça prêt, fallait garder en tête Lilith et le toit, la nourriture et le chauffage, alors supporter un peu plus ou un peu moins la rouquine... Celui qui l'inquiétait pus actuellement, c'était le Farfuret de petit fils de p#&* S'il le touchait celui là un jour il le butait, fallait p'ete l'inclure dans le pacte même s'il se doutait qu'il avait pas son mot à dire ouais. Il retint une autre blague salace sur l'idée d'esclave sexuel qui lui traversa l'esprit, décidément il était dans le mood ces derniers temps, c'était la présence d'une femme après tant de frustration qui le mettait comme ça ?
« Tu me fais un rapport de tout ce que Jupiter fait, de tout ce que tu remarques de suspect. Tu ne l'approches pas plus que nécessaire. »
Euh, ouais ok, un poké en échange d'espionnage ? Sauf qu'il était pas super bon espion, le Arz, genre la subtilité et l'agilité, c'était pas pour lui, à part quand il s'agissait d'esquiver un Chaffreux ou un Farfuret. Pis comment elle voulait ses rapports qu'il l'approchait pas un minimum ? Avait-elle peur de perdre son seul sbire pour le moment, d'ailleurs c'est quand qu'ils arrivent les autres à la fin, Jupiter en était capable si elle apprenait que y'avait du rafiki entre ces deux là, c'était secret, d'ailleurs ? Néanmoins, il hocha la tête lorsque Mars se tourna vers lui pour avoir son avis, enfin avis, façon de parler. Maintenant, ça se jouait là, accepter, ou refuser et crever, c'était pas spécialement nouveau ce qui s'offrait à lui, mais bon, ça passait le stade supérieur du simple petit sbire qui fait ce qu'on lui demande à Sinnoh. Et du petit sbire qui paume les clés qu'on lui confie.
« Ça te va ? »
« Ouais. » qu'il souffla. « Juste une chose, j'obéis à Helio, tout de même ? Non parce que sinon il va me buter, et est-ce que je peux avoir l'assurance que ton Farfuret me touchera pas ? Ni ton Chaffreux. Please. »
Elle resta silencieuse, écouta ce qu'il avait à dire. Ça changeait. Elle changeait. Elle évoluait. Aussi vite que son équipe, aussi vite que son travail, sa vocation ici. Mars n'était plus la petite fille colérique qu'elle avait été. Elle n'était plus aussi stupide qu'avant. Plus aussi irréfléchie. Non. Maintenant Mars était stratège. Elle était solide. Elle avait des épaules prêtes à tout encaisser. Et elle encaisse. Tous les jours. Elle encaissait les doutes de Saturne, les reproches de Jupiter. Et elle encaissait jusqu'à sa limite. Et quand sa limite était dépassée, alors, ça faisait des petites explosions un peu partout. Et la limite, il venait de la frôler, ça se sentait dans la façon dont elle avait serré les poings, la façon dont ses ongles s'étaient enfoncés dans sa chair. La façon dont le froid avait prit la pièce, l'avait enveloppé. Et pour le coup, Reaper n'y était pour rien. Mars ne jurait que par Hélio. Elle ne voyait que lui. Il n'y avait personne d'autre. Ni Jupiter. Ni Saturne. Ni personne. Juste Hélio. Et pour lui elle aurait fait n'importe quoi. Avant, comme maintenant. C'était ainsi. Seulement. Leur dernière entrevue n'avait pas été des plus charmante. Et elle se souvenait très bien de la douleur de le voir avec des autres. De la douleur qu'elle avait eu en le voyant plier, en le voyant choir de sa place de leader. Mais la team Galaxie, c'était lui. Hélio. Personne n'aurait pu prétendre à le remplacer. Personne. Personne ne remplace le soleil. Alors. Alors elle resta sceptique, l'espace de quelques instants, elle fixait le fond du bar, les yeux dans les vague en fait, et ne disait rien. Elle restait silencieuse, ce silence de mort qui n'annonce jamais rien de bon. « Tu m'obéis. A moi. » Cette fois, elle reposa son regard sur lui. Mars avait changé, elle avait prit de l'ampleur, du charisme, et ça se sentait, même elle arrivait à le sentir, elle se voyait plus puissante, plus brûlante et ça lui faisait peur. Parce qu'elle devenait tout ce qu'elle détestait. Mais elle l'avait dit, elle-même. Ils accompliraient le rêve, le but d'Hélio, qu'il soit là ou non pour donner les ordres. Oui, elle suivait le maître, même s'il n'était pas en état de donner les ordres. Elle suivait son esprit, son fantôme. Elle le suivait et il la guidait, il guidait ses gestes, ses mots. Partout où elle allait, il était là. Partout. Et personne n'aurait pu ou du prétendre le contraire. Mais alors qu'Arzhael continuait à parler, elle sourcilla. L'espace d'un instant, elle ne fut pas certaine de saisir ce qu'il disait, pas certaine de réellement comprendre où il venait en venir. Jusqu'à ce que ça lui explose en plein visage. « Tu as peur. » Elle penche la tête sur le côté en approchant lentement, en le détaillant, toujours plus proche, toujours plus acérée. Toujours plus intrusive aussi. « C'est bien. Tu as raison. » A nouveau, elle approche, plante son regard dans le sien, plus lentement, plus fourbe, elle murmure, d'un ton doux, un ton trop tendre. Un sourire trop attentionné, trop pur, trop sincère. Comme si, pendant une seconde, elle lui donnait un accès direct à son cœur, à sa fragilité, pour mieux l'emprisonner, mieux le coincer.
« Reaper te blessera si tu deviens une menace. Ou que tu n'obéis pas à mes ordres. Si tu dévies de notre accord. » Ses mots sont doux, encore, lorsqu'elle glisse ses doigts contre sa joue pour la caresser. Elle est flippante Mars, elle est plus effrayante quand elle est calme que lorsqu'elle est en colère et la colère elle arrive justement à la gérer de mieux en mieux. C'est un problème pour Jupiter qui la traitait de faible parce qu'il n'y parvenait pas. Mais elle a apprit de ses erreurs. Elle a apprit à être forte. Être plus forte qu'elle. Être plus forte qu'eux. Être celle qu'Hélio voulait. Celle dont il a besoin. Et elle le retrouvera. Elle le ferait revivre. Parce qu'Hélio est un soleil, un phénix. Parce qu'Hélio ne peut pas disparaître, et que c'est ce qui brille dans ses yeux. « Il n'y a que toi, Arzhael. », elle murmure, finalement, regrettant quasiment illico ce qu'elle vient de dire. Il y a bien trop de sens possibles à cette phrase, à ce soupir, ce murmure. Elle passe son index contre ses lèvres, contre ses mots, contre sa voix qui tressaille de peur. On peut dire que ça l'excite. Que ça l'a toujours intéressée, d'effrayer. D'inquiéter. D'inspirer la crainte. Qu'elle ne se satisfait pas d'un frisson, qu'elle en veut toujours plus. Qu'elle s'en abreuve. Et sa référence au Chaffreux ne fait qu'aggraver le léger sourire qui vient de naître sur ses lèvres. Alors il ne sait pas. Il ne sait pas qu'ils se sont séparés de leurs équipes. Il ne sait pas tout ça. C'est dommage, au fond, il a peur, encore. Peut-être suppose-t-il que l'une des pokeball contient le merveilleux Chaffreux de Mars. Celui avec lequel elle aurait pu tuer Jupiter, quelques années plus tôt. Celui avec lequel toute sa vie avec basculée. Le Chaglam de son enfance, qui avait subit la même transformation qu'elle. Violent. Impitoyable. Sauvage, aussi.
« Je n'ai plus mon Chaffreux. » Il détaille la dernière pokéball à ma taille, je penche la tête, recule à nouveau, rompant le contact de ma peau contre ses lèvres brûlantes, et lui présente mon équipe. Le Psystigri relève les yeux pour le toiser, et vous savez comment il est, une fois qu'il a trouvé une cible à embêter en le dévisageant, alors il n'arrête pas, ne cligne même plus des yeux, il le fixe simplement. Puis, il y a le Scalpion. Il s'agite l'espace d'une seconde, avant de se mettre au garde à vous à côté de sa dresseuse, la gratifiant d'un léger signe de la tête. « Je te présente Creeper et Azazel, les deux autres membres de mon équipe. » Bizarres, inquiétants, plutôt violents, plus subtil lorsqu'il s'agit de Creeper, en somme, ça va. Elle vient passer son doigt le long des lames d'Azazel, ce qui arrache un feulement mécontent à Reaper qui se relève, approche légèrement, qui vient jouer avec Creep dans leur coin. « Il faut que tu comprennes quelque chose, Arz. » Elle reste silencieuse un moment, elle admire sa dernière acquisition dont elle est si fière, cette dernière acquisition, si bien dressé, une vraie machine de guerre. Puis enfin, la rouquine relève les yeux vers son dévoué sbire. Son second, on pourrait dire, si on avait le cran pour le faire. Au fond, c'est la vérité, c'est lui. Qui d'autre ? Il n'y a personne. Elle plante son regard dans le sien, le détaillant, pendant une seconde, elle le laisse être son égal, pendant un instant, elle laisse le doute s'installer, entre eux. « Tu n'as pas à t'inquiéter d'Hélio. De sa colère, ou de ses ordres. La seule personne que tu dois craindre, c'est moi. La seule personne à qui tu dois rendre des comptes, c'est moi. Pour le reste, je gères. » Mars qui prétendait gérer sa sécurité, si c'est pas mignon ça. Mais c'était la vérité, tant qu'il était utile, il était en sécurité. Par contre, dès l'instant où il devenait un peu embêtant...
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Ven 27 Mai - 1:33
Renegade. ft Mars Spectrum
Oh putain, encore un silence. Il en aurait presque préféré chanter Une Souris Verte en faisant des claquettes devant une foule de mille personnes plutôt que subir ce silence. A quoi elle pouvait bien penser, alors qu'elle le fixait comme ça, alors que ses yeux prenaient de plus en plus une teinte sombre, du genre je vais te trucider lentement dans les heures qui vont suivre et personne à part Reaper ne verra ça. Help, des gens, des camarades, tout ça, pointez vous. Il jeta un oeil vers l'extérieur, il faisait encore beaucoup trop jour, si ça se trouve les autres avaient été malins et pensés à venir en pleine nuit, du coup il était dans les griffes du loup pour un moment. A quoi Mars pouvait-elle penser, alors que le feu de ses yeux s'épaississaient, et qu'elle se crispait ? Qu'est-ce qu'il avait dit, pour provoquer ça, sérieusement ? Hélio ? Certes, elle avait toujours été obsédé par ce gars, à se demander si elle en était pas amoureuse, mais des fois la rouquine était tellement contradictoire, pis ce mec sérieux, "oui bonjour je suis le futur dieu de l'univers euh" lui filait un peu la gerbe, alors s'il pouvait se passer de lui obéir. Surtout qu'il était un peu beaucoup flippant, un peu comme Mars là actuellement, allez réponds quoi. Elle ne le regardait même plus, elle avait les yeux dans le vague, par tous les Pokémons, qu'avait-il déclenché ? Et finalement elle reposa un regard certes un peu plus calme, toujours aussi grésillant de danger, murmura clairement.
« Tu m'obéis. A moi. »
Il ne put empêcher un vilain frisson, et il leva les mains à hauteur de poitrine, comme pour se protéger, clamer son innocence, pour calmer son feu.
« Bien, bien... » qu'il lâcha, d'une voix un peu plus aigu que la normale, d'une voix qui laisse transparaître quelque peu sa frousse, ce que Mars pourra très bien voir, c'est à dire que depuis qu'il était entré dans ce bar il enchaînait les sueurs froides en fait. Bien plus qu'à Sinnoh en un mois, le changement d'air, tout ça. Il pouvait développer sa théorie.
Mais il l'abandonna très vite en ne lâchant pas ses prunelles des siennes, en voyant à quel point cet air, que jusque là il trouvait salement vicié pour elle, non il ne se souciait pas de sa santé, l'avait rendu forte, plus grande, belle et charismatique, peut-être le projet Colonnes Lances, peut-être son séjour en prison, et puis avoir cherché Hélio pendant un an, pour se retrouver dans un espèce de tripot mal entretenu... Et puis il sut dans son regard qu'elle avait compris, et il se crispa, alors qu'elle proférait les mots maudits.
« Tu as peur. » articula-t-elle avec une telle clarté qu'il eut l'impression que les mots se cognaient contre les murs, et il serra les dents, refusant de l'avouer, refusant de passer pour une tapette sans couilles, ce qu'il était pourtant, tandis que la jeune femme penchait la tête de coté, dans un sourire pour le moins rassurant, et qu'elle reprenait. « C'est bien. Tu as raison. »
Ouais, elle avait peut-être raison, prudence est mère de sûreté, tout ça tout ça, comme si elle n'avait pas remarqué qu'en fait il faisait dans son slip depuis le début. Il ne bougea pas, il ne savait pas s'il était tétanisé, ou si pour le coup il faisait preuve de courage ou de quelque chose comme ça, mais toujours est-il qu'il restait planté là, face à une rouquine qui se révélait de plus en plus cauchemardesque, et Arzhael se consolait en disant que ce n'était que le début. Elle était trop proche, il sentait son parfum à la rose, c'était subtil, mais c'était bien là, et il se dit que c'était bizarre, il avait jamais gaffe mais il aurait supposé qu'elle sente le patchouli ou la cannelle, la vanille, mais pas la rose, trop passionnel et romantique pour elle. Même si Mars avait ses épines, comme cette fleur, et voilà qu'il s'égarait à nouveau.
« Reaper te blessera si tu deviens une menace. Ou que tu n'obéis pas à mes ordres. Si tu dévies de notre accord. »
Oh, ça il s'en doutait fort, très fort, il n'avait pas besoin de ses menaces, il l'avait compris à peine le pokémon sorti de sa ball, Reaper allait le surveiller jour et nuit, ça allait être compliqué de pécho, à part l'enfermer dans sa pokéball et envoyer celle ci au fond de l'océan. Ou du volcan, au choix. Il finissait par être frustré, à pas pouvoir coller sa godasse dans les miches de l'animal, genre lui montrer qu'il était pas juste une tapette, qu'il avait un minimum d'honneur, tout ça, mais ça allait être trop compliqué. Et pourtant, il frémit de plus belle lorsque sa main revint sur sa joue, elle ne tapota pas cette fois, elle resta étrangement douce, et ses doigts coururent le long de sa joue, c'était vraiment flippant, Mars ne l'avait pas habitué à ça.
« Il n'y a que toi, Arzhael. » finit-elle par ajouter, tout bas, comme une honte, ce qui était sans doute un peu ça, quand on savait combien de gens la team Galaxie avait pu ramener, quand on savait la puissance qu'ils avaient eu à Sinnoh. Arz n'eut aucun mal à calculer, cela voulait dire qu'ils étaient cinq, et une question s'imposa alors à son esprit. Pourquoi lui ? Pourquoi avait-il été le seul à être appelé par Mars ? Juste l'envie de le martyriser, ou bien comptait-il plus qu'elle ne le montrait ? Peut-être Lilith était un indice. Il ne savait qu'en penser, vraiment. Et voilà que les doigts se déplacèrent, son index atterrit sur ses lèvres, c'était toujours doux et frais, et il voyait combien elle se délectait de voir sa gorge se serrer à chaque fois qu'il voulait déglutir, que sa lèvre aurait pu trembler s'il ne les avait pas pincé un instant, s'il n'avait pas dissimulé chaque faiblesse de son corps, chaque faiblesse que les yeux noisettes ne loupaient pas.
« Je n'ai plus mon Chaffreux. » finit-elle par s'expliquer, arrachant un air surpris au jeune homme. D'un autre côté, ça se tenait, avec la prison, tout ça, on avait du leur retirer leurs pokémons, à tous ceux de la sbire Galaxie, et un certain soulagement l'envahit. Il n'y avait donc que le Farfuret. Il retint un soupir de soulagement. Ça en faisait un de moins à ne pas lâcher des yeux, pis il fallait bien avouer que le Chaffreux avait l'air trois fois plus psychopathe que son ami de glace. Mars en aurait ri devant sa tête, alors qu'il jetait un oeil au pokémon. La lieutenante recula, et les deux autres pokéballs encore pleines délivrèrent les silhouettes d'un Psytigri et d'un Scalpion. Autant le premier le mettait "juste" mal à l'aise, à le fixer de ses grands yeux de Psitigri, ce qu'il lui en aurait flanqué une à lui aussi, en beuglant d'arrêter de le fixer, mais sa chef en aurait trop bien profité. Quant au Scalpion, il l'inquiétait déjà plus, avec ses lames affutées.
« Je te présente Creeper et Azazel, les deux autres membres de mon équipe. »
Eh beh, il n'était pas enchanté pour deux sous, et Mars jouait clairement avec lui, elle voyait très bien que Reaper lui aurait suffi, mais non, et voilà qu'elle allait glisser un doigt sur les lames du Scalpion, et il scruta le doigt dans l'attente de la goutte de sang, tandis que le Farfuret feulait, sûrement jaloux. Woh, sérieusement, elle s'était constitué une belle brochette de psychos qui remplaçaient très bien le Chaffreux. Mais bon, il lui semblait qu'il allait pouvoir survivre. Son sort lui parut légèrement moins désespéré que tout à l'heure.
« Il faut que tu comprennes quelque chose, Arz. »
Ah ouais, quoi donc, qu'il allait finir par crever dans ce café miteux ? Elle laissa planer un temps, où elle releva les yeux vers lui, au lieu de contempler ses fichus pokés à griffes et lames tranchantes, il était infiniment plus beau que ces choses au fond, et leurs regards se croisèrent une énième fois. C'était ben nouveau ça, ce genre de contacts visuels, surtout aussi fréquemment, sûrement parce que c'était la première fois qu'ils se retrouvaient seuls face à face, sans personne autour. Elle le jaugeait, encore, il était le seul présent, pourquoi est-ce qu'elle comptait sur lui, comme ça, comme s'il était digne de confiance, nombre d'événements ayant prouvés que ce n'était pas le cas.
« Tu n'as pas à t'inquiéter d'Hélio. De sa colère, ou de ses ordres. La seule personne que tu dois craindre, c'est moi. La seule personne à qui tu dois rendre des comptes, c'est moi. Pour le reste, je gères. »
Pour le reste elle gérait ? Eh beh, il avait des doutes à ce niveau, genre comment elle comptait expliquer aux autres sa présence, le fait qu'il ne doive pas obéir aux autres commandants, tout ça ? Mais d'un autre côté ça lui allait bien de se décharger de ce genre de responsabilités, hop vas-y Mars, récupère tout et démerde toi gracieusement. Et lui, il s'occupait de fuir la colère et les ordres d'Hélio, parfait. Quelque part, elle lui donnait de la liberté, pour la lui reprendre juste après par leur pacte, pacte qu'il scella finalement en faisant rentrer Lilith dans sa pokéball, rapidement clipée à sa ceinture, et il reprit son sérieux, il reprit le contrôle de son corps et de ses émotions.
« Très bien. Je te laisse leur expliquer pourquoi je ne peux pas leur obéir. Mais juste une chose... Pourquoi moi ? »
Rendre des comptes aux autres. Voilà qui était amusant. Seulement, ça n'amusa pas Mars. Non. Bizarrement, elle se figea, à nouveau. Elle serra ses doigts lentement, alors qu'elle sentait le regard de ses pokémons, alors qu'elle entendait parfaitement Reaper arrêter de jouer, se figer. Il connaissait cette tension, il la connaissait par cœur, parce qu'il avait lu ce qui se trouvait au fond du cœur de Mars. Il l'avait lu, et il était revenu. Plus fort. Parce que Mars n'avait pas cessé de l'endurcir. Mars n'avait pas cessé de s'acharner à l'endurcir, et s'endurcir avec lui, par extension. Et maintenant, ses murs étaient si hauts, si épais, si armés que même Hélio n'était plus capable de la blesser. Elle le savait, elle l'avait vécu. Et, il l'avait blessé, pendant quelques instants, avant que les plaies ne se referment d'elle-même. Parce que Mars était une survivante, et que Rose était morte. Que ce qui subsistait d'elle était enfermé à triple tour dans un coin de son esprit, et qu'elle avait posé des chaînes à son cœur, se laissant guider par toute la violence de sa colère, de sa haine. Et cette haine, elle montait, en flèche, depuis le début de la conversation. Ce n'était pas tant Arzhael qui l'énervait, il n'y était pour rien. Il était tout au plus un lâche et un faible, mais ce n'était pas ce qui l'énervait, non. « Je n'ai rien à expliquer. Rien à justifier. » Rien auprès d'eux, aurait-elle préciser. Mais elle ne le fit pas, ayant pleine conscience que ça aggraverait la situation. Il était entièrement capable de saisir une brèche et de l'exploiter. Ça pouvait faire sa force, autant que ça pouvait faire sa faiblesse. Et elle voulait exploiter ses forces, pas le reste. Même si, s'il devenait dangereux, elle n'aurait aucun scrupule à l'écraser. A le détruire. Pas seulement d'un point de vue physique, non. Elle aurait broyé son esprit, en aurait fait de fines particules de poussière.
« Pourquoi toi. » A vrai dire, elle n'était pas certaine de la réponse. Bien sûr, elle aurait pu dire qu'elle n'avait jamais noté quelqu'un d'autre. Que même si c'était des moqueries, il l'avait marqué, elle avait inscrit son nom dans son esprit. Elle aurait pu lui dire qu'elle n'avait jamais cherché à retenir les autres. Elle aurait pu, mais c'était aussi autre chose. De tous les autres, il arrivait tout autant à se noyer dans la masse qu'à s'en détacher. Encore une caractéristique qu'elle voulait exploiter. Parce qu'elle avait des projets pour Arzhael, des projets qui le dépassait lui, mais qui la dépassait elle aussi. « Ce n'est pas un hasard. » Les seuls mot qu'elle parvint à prononcer, un peu difficilement, son regard perdu dans le vague. Elle luttait avec son envie de tout balancer, son envie de tout lui exposer. Cependant, il restait une source en partie fiable. Un danger potentiel et elle ne devait pas l'oublier. Mais. Mais sa lutte intérieure prit fin soudainement. Elle prit une profonde inspiration et évacua tout ce qu'elle gardait en elle. D'une simple expiration. Un simple et doux soupir. Si long, si faible qu'il se fondit dans le silence. Alors qu'elle s'apprêtait à bouger, Reaper gratta légèrement sa griffe contre le sol, pour lui faire comprendre qu'il assurait ses arrières, mais aussi qu'il n'était pas d'accord. Elle le savait. Seulement, il n'avait pas son mot à dire. « Tu as quelque chose de spécial. Quelque chose dont j'ai besoin. » C'était ironique de se dire que c'était lui, c'était celui qui avait été tant tanné par ses échecs, par ses ratés dont elle avait besoin. Pas les sbires exemplaires. Pas la viande à sacrifier. Non. Autre chose. Il avait de l'ambition, oui, mais ce n'était pas ça. C'était encore autre chose. Et à nouveau, elle approcha. Elle se risqua à jouer avec le feu, une fois de plus. Une fois encore. De jouer avec lui. Encore. Et en l'espace de quelques instants, Mars avait tellement changé. Elle avait fêlé le masque, lui donnait une ouverture, une chance de ne pas se faire bouffer. Une chance de voir l'humaine derrière la commandante, derrière la machine.
« Tu as les pieds sur terre. Peut-être trop. Mais tu es là pour le pouvoir. Pas pour Hélio. Et ça me fait défaut, j'en ai conscience. J'ai besoin de ta voix pour rationaliser. » Il avait les capacités intellectuelles suffisantes pour comprendre qu'aucun autre n'aurait pu lui offrir ça. Au mieux ils n'auraient pas réussi, au pire ils l'auraient accusée de trahison. Quand bien même elle faisait tout cela dans l'intérêt d'Hélio. Justement. Au contraire des autres, elle désobéissait maintenant, dans son intérêt. C'était toute la différence entre elle et les autres. Seulement, il comprendrait peut-être, qu'elle cherchait aussi le pouvoir. Mais Mars ne voulait pas de ça. Elle ne voulait pas d'une team à gérer. Elle voulait juste son soleil, dans le monde qu'il méritait. C'était tout. Elle n'en demandait pas plus. Elle ne demandait même pas d'en faire partie. Juste de lui accorder ça. Parce que lui, il avait changé la donne. Et qu'elle se sentait reconnaissante. Ce qui, au fond, était entièrement stupide quand on prenait compte qu'il n'avait fait que l'utiliser et ne jamais ô grand jamais l'apprécier à sa juste valeur. Mais elle s'en fichait. Elle en avait conscience, mais elle passait outre. Alors, seulement, elle reposa son regard dans le sien. Proche. Trop proche. Très proche.
« Tu seras mon second. » Elle murmure, cette fois, ne quittant pas ses yeux des siens. Elle a cette faculté étrange de concentrer toute l'attention sur elle. De rendre les gens importants. Peut-être est-ce parce qu'elle n'a pas pour habitude de les regarder, de les chérir autant et que justement, ça les rend spéciaux quand ça arrive ? Elle ne saurait dire, elle n'a jamais vraiment réfléchit à la question pour être honnête. Mais il est certain qu'elle vient de lui accorder une place particulière, une place spéciale. Une place unique. Parce que jamais Mars ne s'est entourée d'humains, jamais elle ne leur a accordé de titre. Ils étaient la masse, l'amas. Les gens. C'est tout. « Je veux juste m'assurer que je peux te faire confiance. Et en échange, sois convaincu que tu peux me faire confiance. » Oh bien sûr, elle n'ignore pas le fait qu'il pense qu'elle va le découper en tranches à la moindre occasion et il n'a peut-être pas vraiment tort. Mais actuellement elle lui accorde plus d'importance que Jupiter et Saturne réunis. Parce qu'eux avaient quelque chose qu'elle ne voulait pas et dont elle avait peur. Quelque chose de vil, de mauvais. Et que lui, au fond, avait trop peur, pour la trahir.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Ven 27 Mai - 21:48
Renegade. ft Mars Spectrum
En fait ça devait être sa voix qui énerve autant la demoiselle. Parce que dès qu'il ouvrait la bouche, il la voyait se taire, se crisper et le fixer comme si elle allait lui ouvrir le corps, de la tête aux pieds pour ensuite lui bouffer le coeur, et voir ses pokémons autour d'elle n'étaient pas pour calmer cette sensation. Pokémons qui s'étaient figés, observant la réaction de la rouquine, tandis qu'Arz songeait très sérieusement à se faire coudre la bouche, définitivement, puisque après tout il n'était qu'un sbire parmi d'autres, la masse silencieuse et obéissante sous ses ordres. Elle parlait, et lui acquiesçait, et obéissait, même si ça ne plaisait pas. De toute manière, en réalité, Mars n'abusait pas à tord de son pouvoir, elle le faisait juste flamboyer au bon moment, face à des cas perdus comme Arzhael, des cas qui renaclent et sont insolents, et puis paf ça repart, ils redeviennent de gentils petits sbires, sauf qu'avec lui, c'était compliqué, c'était comme un sort mal préparé, ça ne faisait pas effet longtemps.
« Je n'ai rien à expliquer. Rien à justifier. »
Il l'observa. Elle était dure, elle était cassante, on voyait combien elle détestait les autres, enfin Jupiter en particulier, du coup ça l'étonna un peu. Elle aurait pu rallier Saturne à sa cause, Hélio aussi, alors pourquoi avait-elle l'air de vouloir s'éloigner, s'émanciper pour plus de pouvoir, pourquoi s'associer à lui pour ça ? Parce qu'il était moins voyant, moins puissant et connu, sans doute. Parce qu'il pouvait porter le masque du sbire, même si techniquement c'était encore ça, le pacte qu'il avait accepté un peu rapidement le hissait un peu plus haut. Quelque part ça lui semblait dangereux, comme tout ce qui touche à l'ambition et au pouvoir, ça semblait comme une flamme éternelle qu'un papillon tente de saisir, même aidé d'un piédestal. Elle répéta sa question, devenant plus pensive, moins dangereuse, cherchant quoi lui dire, sans doute pour ne pas qu'il se croie trop haut, frimeur comme il était. Mais en quoi avait-il un truc en plus, ou en moins peut-être, que tous les autres sbires ? Certes il n'était pas un adorateur aveugle d'Hélio ou des autres commandants, mais au contraire, jusque là Mars s'était toujours méfiée de ça, parce qu'elle savait parfaitement qu'il était là pour le pouvoir et la gloire. Peut-être voulait-elle s'en servir, le manipuler.
« Ce n'est pas un hasard. » continua-t-elle dans un murmure, toujours aussi rêveuse. A quoi pouvait-elle penser de la sorte ? A son plan de bataille, à ses projets pour lui ? Pourquoi faisait-elle genre qu'il avait vraiment un truc en plus des autres ? Qu'attendait-elle vraiment de lui, qu'il se sacrifie, qu'il lui serve de bouclier ? Elle en était capable. Et il avait accepté, il ne pouvait plus faire marche arrière, il avait Lilith dans son équipe, et il ne voulait pas se risquer à refuser. Et puis il la vit relever les yeux vers lui, et voilà qu'il se retrouvait de nouveau fasciné par les yeux noisettes ardents, tandis qu'elle souffla, tout doucement, lentement et sans bruit, comme pour se calmer, avait-elle voulu lui en coller une, ou se donner espoir, quelque chose comme ça, et l'atmosphère se détendit légèrement, Psitigri avait cessé de le fixer lui semblait-il, ce pokémon qui l'énervait rien que de savoir qu'il était là et le regarder de ses gros yeux jaunes globuleux, et Reaper lui, s'agitait un peu, il essaya de ne pas y faire attention.
« Tu as quelque chose de spécial. Quelque chose dont j'ai besoin. »
Dis comme ça, on aurait presque cru qu'elle voulait un de ses organes vitaux, alors que pouvait-elle vouloir du "sbire qui perd les clés" ? Pourquoi continuait-elle à vouloir l'élever, il n'était pas dupe, ça sentait un peu le coup fourré tout ça, mais que dire et que faire ? Il était coincé dans ce café miteux, entouré de pokémons assez dangereux, et d'une rouquine assez dangereux, il aurait voulu reculer au moins d'un pas mais il était comme paralysé par le regard de Mars, et elle s'approcha encore. Reaper grogna, n'appréciant sûrement pas que l'odeur de rose de sa chère et tendre (ahem) maîtresse s'approche de celle de déo homme d'Arz, ça allait faire un parfum bizarre sans nul doute ce mélange.
« Tu as les pieds sur terre. Peut-être trop. Mais tu es là pour le pouvoir. Pas pour Hélio. Et ça me fait défaut, j'en ai conscience. J'ai besoin de ta voix pour rationaliser. »
Woh, ok, attendait-elle de lui qu'il lui dise "hep attention tu baves trop sur Hélio" ? Elle était assez grande pour s'en rendre compte toute seule, non ? C'était pas clair, tout ça, après tout entre eux deux elle était encore la chef, celle qui commandait, c'était étrange qu'elle compte sur lui, le gars qu'on ne voyait que pour ses échecs et ses ratés, sa perte des clés, le sbire à qui il ne fallait pas faire confiance. D'autre part il était plutôt étonné qu'elle le conçoive, qu'elle ait vu les choses de cette manière là, ce n'était pas le genre de Mars que d'avouer ses faiblesse. Certes, Arz n'était pas une grande menace, mais il aurait pu en profiter, il aurait pu lâcher quelques phrases cinglantes, des baffes qui se perdraient sous doute, trop heureux de semer de la colère et des doutes en elle. Et puis il se rendit compte de sa proximité, de son parfum entêtant et de son souffle tout près, trop près du sien, son cœur rata un battement, il ne s'attendait pas à ce qu'elle soit là, à frôler ses lèvres des siennes, son corps tout près du sien, et il lui suffisait de pencher la tête, d'avancer son corps d'un centimètre, même pas, et c'est bientôt ce qu'il fit. Il se servit quelques instants, il s'abreuva à ses lèvres, sans demander la permission, comme souvent, sans fermer les yeux, comme un trophée qu'il arborerait, hey après tout c'pas tous les jours qu'on embrasse sa lieutenante après tout. Sauf quand cette dernière a quelques pokémons avec des griffes et des lames, et il était quasi sûr après coup, de perdre ses fesses, même s'il ne regrettait rien, c'était sans doute le prix à payer, et il prit un grand sourire triomphant. Il se crispa légèrement, attendant la claque, mais elle ne réagit pas, comme si ce baiser avait scellé le pacte, comme si c'était normal, que ça engendrait sa phrase suivante, murmurée tout bas, encore toute proche.
« Tu seras mon second. »
Wow, ok, non seulement il gagnait un poké, un baiser mais aussi le titre de second ? Même si ce n'était pas du genre officiel, en même temps il était son seul sbire, mais il commençait à se demander si Mars n'avait pas fumé quelque chose avant qu'il n'arrive, et Reaper qui ne réagissait toujours pas, est-ce que tout ça était le plan de sa chef depuis le début ? Tout ça pour qu'Arz s'accroche, pour qu'il soit fidèle à elle ? Si tel était le cas, ça lui allait, mais c'était peut-être une mauvaise idée, il allait de plus en plus tenter des trucs pas très catho, le Arzhael, Mars allait avoir mal à la main.
« Je veux juste m'assurer que je peux te faire confiance. Et en échange, sois convaincu que tu peux me faire confiance. »
Huhum, ok, d'accord, c'était "normal" dans une relation, même si faire confiance à Are était souvent une mauvaise idée, on ne va pas se répéter ni se mentir, quant à faire confiance à Mars... Il supposait qu'il pouvait. Après tout, rien ne lui indiquait que Mars allait le trahir, ou peut-être bien que si, tout ce numéro était peut-être fait pour endormir sa méfiance, des jours durant, pour pouvoir ensuite le jeter en pâture aux autres. Mais le mieux était de faire comme si de rien n'était, de jouer le jeu à fond. Il demeura silencieux un moment, elle ne s'était pas reculé mais il avait repris une expression sérieuse, il ne la touchait pas mais sa main manqua se loger sur ses hanches, alors qu'il murmurait.
Il y eut un frisson. Pas juste dans le corps de Mars qui ne sembla pas réagir le moins du monde, mais dans la pièce. Quelque chose de malsain, d'inquiétant. Il venait d'oser. Oser quelque chose que personne n'avait osé. Il avait osé voler le premier baiser de Mars. De Mars oui, pas de Rose. Rose avait eut une vie avant ça. Bien sûr. Elle avait eut des hommes, peut-être même quelques baisers féminins, juste pour essayer. Mais Mars. Mars n'avait rien eut, elle n'avait rien voulu. Alors. Il avait tenté, il avait cherché, il avait trouvé. Là où d'autres s'était contentés de remarques qui s'étaient bien souvent terminées en tentatives -ou réussites- de meurtre. Lui avait tenté, il était allé au bout des choses. Et d'une certaine façon, elle était forcée de lui accorder qu'il avait du cran. Et que ce cran là, ça lui plaisait. Elle était forcée de lui accorder ça, parce que dans l'instant, elle avait bien envie de lever la main, de faire signe à Azazel ou Reaper de faire leur travail. De nettoyer, comme elle le disait si bien. Mais elle n'en fit rien. Lorsque Reaper approcha, de son feulement inquiétant, menaçant, Mars serra légèrement les doigts, lui donnant sans doute un ordre silencieux. Elle l'arrêta, en réalité. L'empêcha d'agir. Elle lui interdit la violence. Pas par charité, ça non. Mais c'était son combat, son corps qu'il venait de salir. Son corps qu'il venait de profaner. Et lentement, elle avança, glissant sa main contre son cou, avec une telle tendresse, une telle douceur qu'on aurait pu croire qu'elle répondait à son étreinte. Et elle le fit reculer encore. Et encore. Jusqu'au mur. « Ce que... J'attends... De... Toi ? » Ses yeux qui se baladaient sur son menton, sa gorge et ses lèvres remontèrent finalement jusqu'à ses yeux. Ils étaient si distants, si froids qu'à cette instant, elle songeait à le tuer. Elle y pensait vraiment et ça se lisait sans mal dans son regard. Elle ne songeait pas à sa possible utilité, juste à se faire vengeance. Et lentement, ses doigts fins se glissèrent contre sa gorge et elle serra. Elle serra encore. Juste un peu. Et elle enfonça ses ongles parfaitement limés dans sa chair. Encore un peu. Elle aurait aimé goûter son sang. Juste pour voir. Juste pour savoir s'il était rendu acide ou amer par la peur. Parce qu'à l'instant, elle serrait encore. Et elle fixait ses yeux. Juste pour voir l'air quitter ses poumons, juste pour voir la panique qui grandissait. Juste pour voir s'il ferait quelque chose en retour. Par curiosité. C'était certainement ce qui la rendait plus dangereuse encore. Parce que, en un instant, la haine la quittait. Elle voulait juste savoir ce que ça faisait de tuer quelqu'un de ses propres mains. Juste pour l'expérience. Pour rajouter ça à son CV. Et puis. La réalité la rattrapa. « Fuuuur. » Ronronna Reaper qui venait de se glisser sur son épaule, toisant Arzhael de ses larges pupilles vermeilles et brillantes. Elle relâcha la pression de ses doigts, peu à peu, de ses doigts qui restaient pourtant tétanisés par la violence, par le geste, par la rage qui brûlait encore au fond d'elle. Reaper ne voulait pas la rendre responsable de ça. C'était son travail. Elle avait changé, elle s'était adoucit, elle s'était rationalisée. Elle s'était calmée. Ce n'était pas pour sombrer à nouveau. Et ça, Reaper l'avait bien comprit. Il ronronna dans son oreille avant de sauter de son épaule, agilement, pour retrouver les autres. Il les entraîna dans les cuisines, les laissant seuls tous les deux. C'était seulement un avertissement. Reaper n'allait pas à l'encontre de sa dresseuse. Si elle voulait vraiment le faire, alors elle le faisait. Il se serait simplement débrouillé pour nettoyer la scène d'une façon ou d'une autre. Parce que c'était son travail. Parce qu'il s'était juré une absolue dévotion à sa dresseuse. Peu importe ses choix.
La violence passée, elle garda ses doigts contre sa peau, simplement moins serrés, moins dangereux. Elle ne doutait pas du fait qu'à un contre elle, au corps à corps, elle était susceptible de perdre, mais Mars savait se défendre. Et elle avait l'avantage du charisme. Elle avait le dessus. Elle le savait. Ce n'était ni un secret pour lui, ni pour les pokémons dans l'autre pièce qui devaient surveiller activement s'ils devaient défendre leur dresseuse. Alors, seulement, elle remarqua les légères marques sur la peau tendre de sa gorge. Et du sang. Une goutte, seulement. Elle eut presque l'impression d'être un Nosferalto en quête de sang. Ce liquide rouge, qui perlait contre sa peau, qui roulait doucement, il l'hypnotisait. C'était beau. Cette couleur était magnifique. Elle rappelait en elle de vieux démons. Ceux qu'elle avait enterré en prison. Ceux qu'elle avait enterré aux Colonnes Lances à l'instant même où Hélio avait disparu. A l'instant même où sa vie avait basculé. Où elle avait senti cette force mourir en elle. La quitter. Où elle avait eut l'impression d'être une coquille vide. L'impression d'errer sans but. Maintenant, cette impression l'avait quittée. Depuis l'entrevue avec Hélio, elle était gonflée à bloc. Il suffisait de la voir, maintenant, pour comprendre que tout avait changé. Il suffisait de la voir rayonner, de la voir irradier de toute cette puissance, tout ce potentiel qu'elle s'était forcée de taire. Parce qu'elle se devait d'être en retrait, d'obéir, de faire mine basse. Et sa main glissa lentement le long de sa peau, frôlant le sang, le capturant sur sa peau, et elle descendit sur son torse pour appuyer doucement contre sa cage thoracique. Contre son cœur. Mars avait plus de puissance qu'on lui soupçonnait. Elle n'était pas fébrile. Elle n'était pas fragile. Ce n'était pas une bête de muscles, on en convient, mais elle pouvait appuyer... Là où ça fait mal. Alors elle quitta ses doigts des yeux pour remonter capturer les yeux, pour le laisser s'enivrer de son parfum. Comme si c'était la dernière chose dont il pourrait s'enivrer, d'ailleurs. Comme si elle allait le changer en pierre, ou en or, en un instant. Comme s'il allait perdre non seulement la vie, mais son humanité, alors qu'il avait déjà perdu son libre arbitre. Alors qu'il avait déjà pactisé. Et lentement, elle approcha à nouveau. A son tour. Mais ce n'était pas un baiser, lorsque ses lèvres se déposèrent contre les siennes. Ce n'était pas un baiser. Une provocation tout au plus, une menace sûrement. D'autant plus que ses crocs se plantèrent lentement dans sa lèvre inférieure, et cette fois elle pu goûter à son sang. A ce goût métallique et étrange qu'elle n'avait pas savouré depuis qu'elle était Mars. Depuis ce temps où Rose se mordait la langue quand elle faisait quelque chose de mal, quelque chose qui ne passait pas. Quand elle s'en voulait. Et elle ne répondit pas à sa question. Parce qu'il n'y avait rien à répondre. Parce que tout ce qu'elle voulait de lui, c'était lui. Corps et âme, dévoué.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Sam 28 Mai - 4:17
Renegade. ft Mars Spectrum
Il l'avait fait. Il avait défié... Quoi il ne savait pas trop, mais il avait franchi une limite. Une limite que beaucoup n'osent pas franchir, une limite très très dangereuse, comme allait le prouver la suite des événements, et Arz le savait très bien. C'était comme s'il avait défié l'ordre, l'organisation de la team, et ça lui était pas étranger, loin de là, oh ça non. Il aurait pu en ricaner, se moquer d'elle, quitte à se prendre des baffes et se faire castrer, autant aller jusqu'au bout. Le baiser avait brisé le charme, même s'il était toujours là, entêtant comme son parfum, et qu'il pouvait y replonger à tout moment, mais il put enfin se décrocher de ses prunelles noisettes, apercevant le Farfuret approcher, menaçant et grondant, ses griffes cliquetant comme promesse qu'il allait prendre son temps pour lui arracher la peau lentement, avant de le découper en morceau, les organes vitaux en dernier. Il en était certain, Mars allait se délecter du spectacle, c'était cher payé le baiser et le pokémon, elle allait d'ailleurs sûrement récupérer Lilith et sa Medhyèna, pendant que lui se viderait de son sang dans un coin de son café-tombe, et pourtant, Mars l'arrêta. Enfin, il lui sembla, puisque Reaper se figea alors qu'elle le fixait toujours, comme sous le choc de ce qu'il venait de faire. Comme si elle hésitait encore, comme si comme elle lui avait fait comprendre, elle avait d'autres projets pour lui, et il entrevit de la lumière dans la situation désespérée dans laquelle il s'était fourrée. Il devait aimer ça en fait, provoquer, provoquer jusqu'à avoir mal. Du masochisme ? Peut-être. Il ne l'acceptait pas, il ne le disait pas, mais il avait comme qui dirait l'habitude d'avoir mal. Et voilà que la rouquine collait son parfum au sien, et qu'elle glissait ses mains dans son cou, comme si elle n'allait pas du tout être fachée, même si c'était trop tendre pour être vrai, même si il sentait sa force cachée qui le poussait contre le mur, et tout de suite il se mit à douter. Il aurait pu fermer les yeux et se mettre à prier, si seulement Arzhael croyait en un dieu, ça aurait peut-être arrangé des choses chez lui. Et il n'aurait pas vu les beaux yeux de sa chef se vriller sur lui, cogner sur ses lèvres, lèvres qui lui avaient pris quelque chose sans permission, elle était en droit de les déchiqueter, puis son cou, où elle avait encore ses doigts, et il se sentait de plus en plus mal à l'aise. Jusqu'à ce qu'elle répète sa question, et il pensait qu'elle allait répondre, quelque chose de cinglant, mais son regard rencontra le sien, et il y lut toute l'envie de tuer qu'elle réprimait là, à l'instant. Son cœur rata un autre battement, il allait peut-être crever d'une crise cardiaque comme un fragile avant d'avoir pu souffrir, qu'est-ce qui était le mieux sincèrement ? Il n'avait pas commencé à y réfléchir qu'il sentait ses doigts, qui n'avaient pas quittés sa peau, commencer à serrer, lentement, fortement, puis les ongles qui se plantèrent dans sa chair, et bien qu'il serra légèrement les dents, il ne voulut pas paniquer. C'était sûrement du bluff, c'était pour le tester, il avait eu assez de couilles pour l'embrasser, il pouvait rester digne quand on le menaçait de mort, non ? Et puis il compris qu'elle ne jouait pas, enfin si, elle s'amusait à mort en le regardant paniquer, voir ses yeux s'agrandirent, et lui qui se mit à gesticuler, alors que l'air désertait son corps. Dans un sursaut, il agrippa ses mains, ses poignets, pour tenter de les décoller de sa gorge, pour qu'elle desserre son étau sur lui, pour tenter de survivre, comme le lâche qu'il était, et il avait de la force, juste assez pour qu'elle résiste, et qu'elle garde une certaine pression. Il avalait l'air par grandes goulées, quand il pouvait, sa vision devenait trouble, et son corps se tendait, tout son être criait son besoin d'air quand enfin il sembla gagner le combat quand les doigts s'écartèrent. La respiration douloureuse, sa gorge le brûlait, il observa sa cheffe, qui semblait être partagée genre, elle aurait aimé le tuer, de l'autre elle aurait peut-être regretté, et en cet instant il bénit le doute qui l'avait stoppée. Il vit un mouvement, l'équipe de Mars désertait la salle, ils les laissaient seuls à seuls, et l'angoisse lui tordait le ventre, tout comme son coeur qui battait trop vite, trop fort, les mains de la rousse devait pouvoir le sentir. Mais Mars ne le regardait plus, les yeux rivés sur son cou, et ça picotait fort, il devait saigner. Il en eut la confirmation lorsqu'il sentit le liquide chaud dégouliner sur sa clavicule, une grosse goutte, quelque part ça devait être sexy si on aime les trucs un peu glauques. Et Mars devait aimer ça, pour cause voilà qu'elle récupérait le ruisseau et qu'elle le guida plus bas, à travers son t-shirt noir où il devint invisible, mais bien présent, et elle appuya. Fort, pour lui comprimer la cage thoracique, comme si elle avait voulu casser ses os, mais cette fois il ne réagit pas malgré la douleur, ce n'était pas pire que l'étranglement. Il réalisa qu'il avait été quand même victime d'une tentative de meurtre. Est-ce que ça allait être fréquent ? Il l'avait cherché, il l'avait trouvé, alors il l'avait bien mérité, mais si ça pouvait s'en tenir à là... Et voilà qu'elle revenait à la charge, qu'elle se rapprochait, comme si elle allait lui voler son âme d'un nouveau baiser goût rose, et cette fois il la laissa faire, il lâcha un soupir contre ses lèvres, cette fois il ne l'avait pas demandé ce baiser. Il hésita un instant avant de fermer les yeux, avant de capituler, de lui montrer qu'elle avait l'avantage, mais il n'eut pas de bruit quand elle mordit à pleines dents sa lèvre fragile. Pas un gémissement, bien qu'il sursauta, il lui était pleinement dévoué, quitte à ne pas avoir d'âme, ne plus en avoir, autant donner son corps. Ça brûlait, ça irradiait de chaleur malsaine contre la bouche de Mars, comme un avant-goût de l'enfer, et il n'aurait su dire si cela lui plaisait ou non, comme s'il acceptait la douleur simplement pour le plaisir du baiser, et que l'un compensait l'autre. Alors il murmura, il souffla, la bouche en sang, gonflée, contre sa bouche rouge et sadique.
« Tu ne m'as pas répondu... »
Et pourtant malgré sa provocation, comme si ce qu'elle lui faisait n'était rien, il resta sagement contre son mur, à l'observer, à attendre son sort. Ah, il risquait d'être surpris, le potentiel client qui ouvrirait la porte, en le découvrant là, à la merci et soumis à Mars, la bouche et le cou en sang.
C'était... Étrange, comment sensation. Une sensation sur laquelle elle était bien incapable de mettre le doigt. Incapable de mettre un mot, en réalité. Elle ressentait un besoin infini de lui faire mal, de le griffer, le mordre, le couper, le blesser, mais quelque part, quelque chose en elle hurlait de s'abstenir. Elle savait que ce quelque chose n'était pas Rose qui n'avait d'yeux que pour Hélio, et qu'il ne s'agissait pas non plus d'une quelconque humanité. Non. C'était quelque chose qui contrebalançait avec son envie de meurtre. Quelque chose de plus fort. Quelque chose qui remporta cette bataille, d'ailleurs. Et, à force de se tourmenter à y réfléchir, elle fut bien forcée d'admettre que cette chose-là, c'était sa curiosité. Oui. Mars avait envie de jouer. Elle n'avait peut-être plus son Chaffreux, mais elle était devenue le Chaffreux. Et il était son Dedenne. Sa victime. La victime de ses expérimentations sadiques. La victime volontaire, auto-désignée. Et elle le dévisagea, un long moment, savourant encore le goût âpre de son sang. Même si elle en venait à en perdre un nouveau bout d'humanité, tout le monde la soupçonnait de ne plus en avoir depuis longtemps, elle ne voyait donc pas vraiment ce que ça changeait. Mais. Il ne lâchait pas le morceau. Et en plus du cran, elle devait lui accorder une obstination complètement stupide. Si stupide qu'elle en deviendrait peut-être attachante. Mais il avait réveillé en elle un besoin de jouer trop fort. Trop violent. Indomptable. Dangereux. Il n'en avait certainement pas conscience, pourtant il aurait dû. Il aurait dû remarquer que tout avait changé. Qu'elle n'avait jamais été ainsi avant. Qu'elle n'avait jamais été si proche. Qu'il n'avait jamais eu de nom. Qu'il n'avait jamais eu une chance de la capturer. Même si, après réflexion, il n'avait toujours aucune chance, en fait. Et ses yeux se relevèrent pour capter les siens. Intriguée. Il s'était abandonné à ce baiser, elle l'avait vu. A croire qu'il y voyait des choses qu'elle ne voulait pourtant pas laisser transparaître. A croire qu'il y voyait seulement ce qu'il voulait y voir. Alors sa main appuya un peu plus fort. Elle aurait voulu entendre ses côtes grincer. Être sûre qu'il sente bien tout le poids de ses erreurs de par ce simple geste. Elle aurait voulu attraper son cœur et le serrer si fort qu'elle l'aurait réduit en poussière. Mais chacun de ses propres geste la dégoûtait. Chacun de ses propres gestes la salissait. Parce que dans sa façon de faire, sa façon de jouer, elle se rapprochait de Jupiter. Une Jupiter plus violence, acérée, mais tout de même. Son Némésis, sa hantise, sa peur. Devenir comme elle. Et c'est sans doute ce qui la poussa à reculer si brusquement. A balayer d'un regard le fantôme de ce baiser factice.
Et à nouveau, Mars tournait les talons. Elle resta pourtant d'un calme quasi olympien. Parce qu'elle avait abreuvé sa soif de sang, peut-être. Ou peut-être autre chose, elle n'aurait su le dire. Quelque chose de plus fort. Peut-être que l'acte avait été si intense, si violent que ce n'était pas seulement ses doigts qui étaient tétanisés, mais c'était son cœur aussi. Son âme. Et à l'intérieur, ce qui aurait dû être une tempête sans nom était d'un calme plat. Un calme inquiétant. Oui. C'était ça : elle était dans l’œil du Cyclone. Un oeil qu'il faudrait, en toute logique, quitter à un moment. Et là, ça ferait mal. Elle le savait. Peut-être même que lui aussi le savait. Que ce calme, cette absolution qu'elle lui offrait était temporaire. Fragile. Qu'elle s'effritait déjà. A chaque respiration. A chaque soupir. Chaque battement de cœur. « Je n'en vois pas l'intérêt. » Un moyen de lui remettre un peu les pendules à l'heure. De lui rappeler qui gardait les atouts en main, de lui mettre les points sur les i. Et pourtant, elle lui tournait le dos. Chose qu'elle n'aurait jamais fait à un ennemi. Chose qu'elle n'aurait jamais fait à Hélio. Et elle resta là, le regard dans le vide, vers un point qui n'existait pas. Le point de non-retour, sans doute. Parce que son cœur était plein d'épines et qu'il venait se frotter contre. Parce qu'il souffrirait et que ça avait déjà commencé. Parce qu'il avait signé son arrêt de mort et, qu'au fond, une partie d'elle aurait voulu le garder auprès d'elle. Parce qu'il l'intriguait. Parce qu'il était différent. Parce qu'il était faible aussi. Une faiblesse dont elle n'avait pas l'habitude ici. Il était inédit. Et qu'il la rendait curieuse. Curieuse de savoir à quel moment il finirait par rompre. Parce qu'il était un jouet qu'elle ne comptait pas entretenir. Et qu'elle le savait, de cette façon, elle ressemblait à son maître. Celui qui l'avait forgé. Celui qui avait tué Rose. Celui qui n'avait fait que faire étinceler la fleur pour détourner l'attention des épines, qui les avait aiguisées. Et il avait fait d'elle la déesse de la guerre qu'elle était. La femme forte, obstinée et droite qu'elle était. Le meilleur second possible. La meilleure alliée. Et elle savait qu'il savait. Qu'elle était plus forte que les autres. Qu'elle ne se montait pas la tête. Elle était plus fidèle. Et ça la rendait plus dangereuse, d'une certaine façon. Alors, ses lèvres s'entrouvrir à nouveau. Ses lèvres tâchées du sang de son allié. Tâchées du sang d'Arzhael. « La réponse, tu la connais. Et tu ne te poses pas la bonne question. » Elle s'humidifia les lèvres, chassa les dernières gouttes du nectar précieux qu'elle avait dérobé. Non. Qu'il lui avait offert, puis un sourire traversa son visage. Un sourire si puissant, si vif.
« La vraie question est : pourquoi es-tu venu ? Qu'est-ce que tu attendais, ici ? Qu'est-ce que tu t'attendais à retrouver ? Pourquoi as-tu quitté ta petite vie pathétique pour venir ? Qu'est-ce qui t'a poussé à mettre les voiles et a pousser la porte de ce bar ? » Elle murmurait, et pourtant ses mots étaient tranchants, débités rapidement, trop rapidement, pourtant parfaitement intelligibles. Elle laissa planer un léger silence, un silence encore doux, un silence qui signifiait que le calme s'étalait encore un peu. Qu'il était en sécurité, pour l'instant. Que rien n'aurait pu le blesser. Mais qui aurait cru à ça ? Arzhael était naïf, peut-être, mais il n'était pas complètement stupide. Elle resta encore un moment, à profiter du silence. A s'en délecter comme s'il était capable d'entendre son cœur paniquer de là où elle se tenait. Une distance qui paraissait si grande après leurs échanges mais qui n'était que faible en réalité. Un mètre tout au plus. Il aurait pu aisément la toucher en se penchant un peu. Et la tension s'acheva, finalement, lorsqu'elle prit une profonde inspiration. Lorsqu'elle ferma les yeux et que son sourire eut fini de s'étirer finalement, alors ses doigts se décontractèrent et il pu comprendre que l'orage était passé. Que le cyclone s'était dissipé. Parce que, de son murmure, elle scella quelque chose de si fort, de si puissant qu'il ne portait même pas de nom. « C'est moi. » Oui. C'était elle. Elle le savait. Elle ne s'en persuadait pas, ça sonnait comme une évidence. Il n'était pas revenu pour la bénédiction d'Hélio. Pour le salaire ou parce qu'il avait besoin d'un toit. Il était revenu pour elle. Parce que, dans sa petite vie minable, il n'y avait pas de Mars. Et parce qu'il aimait ça.
Spoiler:
J'ai fais une réponse plus longue que la tienne. Je suis contente. Je peux désormais mourir en paix.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Sam 28 Mai - 23:03
Renegade. ft Mars Spectrum
Il testait. Il cherchait, il tournait autour des limites de l’ancienne Mars, tâtonnait les nouvelles frontières. Un an, ça laisse le temps aux gens de changer, mais là il ne la reconnaissait plus. Avec qui, avec quoi avait-il pactisé, offert son sang et son corps ? C’était peut-être ce qu’il cherchait à découvrir depuis le début, depuis qu’elle l’avait menacé de son morceau de verre lorsqu’il était entré, après tout il n’était pas venu pour rien. Il était venu pour Mars, celle qu’il connaissait, la rousse et ronchonne, entêtée, coléreuse, celle qui l’insultait, le frappait, tout en sachant que c’était encore trop doux pour lui, et la voilà sans plus aucune limite, ou peut-être que si, après tout elle ne l’avait pas tué alors qu’il savait, il avait lu dans ses yeux qu’elle le voulait, qu’elle aurait pu, et sa vie était toujours entre ses doigts fins, il jouait avec le diable. Il jouait à être la souris, et elle à être le lion, elle aimait ça, et on pouvait peut-être résumer leur relation à ça. Un jeu, un jeu mortel, un jeu piquant mais le prix à décrocher était sympathique. Est-ce que lui aimait ça ? Il n’en savait trop rien, peut-être se voilait-il la face devant le trophée, la possibilité trop mince d’inverser les rôles, encore fallait-il l’oser, en avoir le cran. Jusqu’à là, on en pouvait le lui retirer, son cran et son obstination, il était buté comme un Girafarig, peut-être le temps et la lassitude allait-elle payer ? Ce n’était encore que le début du parcours, du jeu, avec chaque jour comme épreuve, la route pouvait être encore longue. La lionne releva les yeux vers lui, il vit sa curiosité, comme un félin qui découvre sa proie, qui ne sait pas ce que c’est, mais ça bouge et ça braille un peu, alors autant regarder de plus près ce que c’est. Même si Mars le connaissait parfaitement. Il n’avait pas tellement changé lui, il était toujours égal à lui-même, chiant et con quoi. Il serra les dents en la sentant appuyer de nouveau sur son torse, à croire qu’elle voulait vraiment lui péter les côtes, il aurait dit que celles-ci auraient voulues se briser à tout moment. C’était plus subtil que l’étranglement, moins expéditif aussi, ça devait lui plaire, il sentait que si elle avait pu elle serait allé percer son sternum et allé chercher son cœur, juste pour le presser, juste un peu, lui faire sentir la mort, là au bord de ses lèvres, mais elle aurait été belle, couverte de son sang avec son sourire sadique, assorti à ses cheveux flamboyants. Et puis elle recula, rompant le jeu, la chasse, en lui tournant le dos, comme si quelques gouttes de son sang avaient suffi à l’abreuver, la calmer. Au final ses prédictions sur le fait qu’elle le boufferait s’étaient révélés juste. Et puis l’observa, dos à lui, et s’il avait eu quelque courage ou objet sur lui, il aurait peut-être attaqué, peut-être répliqué, après tout il avait osé tout aussi pire, mais le morceau de verre brisé était loin. Il pouvait toujours envoyer une de ses compagnes, mais les pokés de Mars veillaient et aller les déchiqueter. Y’avait plus prudent comme stratégie. Et il était là, à sentir sa lèvre et son cou blessé, et plus il la regardait, plus il aurait voulu se servir, la violenter comme elle avait eu soif de son sang et de sa douleur un peu plus tôt, il aurait pu être aussi dangereux qu’elle s’il avait voulu mais trop de scrupules, trop de doutes le retenaient encore. Puis s’il l’avait fait, il savait qu’elle répliquerait à nouveau, elle le buterait et le cercle vicieux serait sans fin. Il avait croqué la pomme, qu’il assume son erreur et sa honte. Elle ne disait rien, elle était devenue trop calme, après la tempête ? Il n’en était pas si sûr, il restait méfiant, prêt à décamper si elle faisait mine de recommencer à le bouffer, le lapider. De toute manière, elle finirait par exploser à nouveau, à montrer son côté vampire, tôt ou tard, surtout s’il se rebellait.
« Je n'en vois pas l'intérêt. »
Ah. Il la retrouvait enfin. Une Mars plus commune, plus semblable à celle de Sinnoh, celle qui balayait ses questions de simple sbire, parce qu’il n’était qu’un soldat, un pion qui n’avait pas à poser de questions, juste obéir, mais maintenant la situation était différente, il était son second, et il le lui rappela, d’une voix un peu trop nette pour être pure, qui dissimulait un peu trop sa peur, ses couinements de Dedenne terrifié, il savait qu’il avait senti, et il décida qu’il s’en foutait. Que c’était normal d’avoir peur d’elle, et que la peur engendrait la méfiance, et que par ça, il éviterait peut-être la mort, ou qu’elle le porte à quelque chose qui ressemblerait trop à des sentiments. « La réponse, tu la connais. Et tu ne te poses pas la bonne question. » Oui, il connaissait la réponse, mais il aurait voulu l’avoir de ses propres lèvres, tachées de son sang, humidifiées de pourpre étranger, et il grogna, tout bas, comme il en avait l’habitude de répondre quand on s’adressait à lui, surtout la Mars d’autrefois. Il observa ses courbes, sa chevelure. Qu’est-ce qui l’avait changée comme ça, à part la prison, le voyage ? Il ne put échafauder de théories, elle se tourna légèrement, il vit un sourire étirer son visage, un sourire triomphant débarrassé de son liquide vital, et son ventre se tordit.
« La vraie question est : pourquoi es-tu venu ? Qu'est-ce que tu attendais, ici ? Qu'est-ce que tu t'attendais à retrouver ? Pourquoi as-tu quitté ta petite vie pathétique pour venir ? Qu'est-ce qui t'a poussé à mettre les voiles et à pousser la porte de ce bar ? »
Un silence infini s’empara de lui et de son esprit. Voilà qu’elle avait repoussé toutes ses barrières, si facilement, pour se planter devant le noyau de son être, le questionner tout en sachant la réponse, pour la lui mettre sous le nez, pour qu’il s’interroge, et Arzhael paniqua légèrement. Elle allait savoir qu’elle avait touché juste, qu’il était venu parce qu’il avait rien d’autre à foutre de sa vie, il l’avait avoué tout seul, c’était passé crème parce que c’était le lui habituel, mais là, ça devenait plus profond, trop dangereux, trop… Porté sentiments, en fait. Quelque chose qu’il n’aimait pas, Arz n’était pas censé aimer, ni se faire aimer, il était un peu le dégoût personnifié, le dédain, et pourtant depuis le début, tout son être prouvait qu’il regardait Mars, de haut en bas, le moindre détail, ses doigts, ses yeux, ses hanches, et ce qui n’avait jamais été découvert comme une faiblesse allait bientôt le devenir, parce que oui il était venu pour la retrouver, pour mettre du piment dans sa vie, tout simplement. Au fond ils étaient un peu inséparables tous les deux, lui le petit sbire, elle la chef, ils s’emboitaient de force, même s’ils étaient parfaitement incompatibles, il y avait comme un jeu de friction entre eux, que ça les amusait qu’ils ne s’aiment pas, soient différents, contrairement à toutes les relations, parce que Mars ressemblait à Arz quelque part : les sentiments, c’était pas son truc non plus, et peut-être que Arz comptait là-dessus pour que ça aille plus loin, pour se faire des illusions.
« C'est moi. »
Elle avait un grand sourire, plutôt joli, mais tranchant, épineux comme la rose, et il ferma un instant les yeux comme condamné, parce que même si inconsciemment il avait su que Mars savait lorsqu’elle avait posé la question, ça restait violent quand elle le prononçait à haute voix. C’était du gâchis d’utiliser cette belle voix pour ça, et puis sincèrement, qui croirait qu’elle le mérite, que lui la mérite ? Puis finalement la tension de son corps s’apaisa, il s’obligea à souffler, à respirer, à vivre quoi, comme une provocation, au fait qu’elle avait tenté de le priver de ce souffle vital. Elle s’était calmée elle aussi, la crise de violence était passée, comme si c’avait été un nuage de poison qui les avait asphyxiés. Que faire ? Acquiescer, réfuter violemment, brusquement, se braquer en clamant son innocence, comme s’il était face à son jugement dernier, et Mars était à la fois le juge et le procureur. Au final, comme d’habitude, comme un lâche, il ne donna pas son avis, il resta en zone neutre, il resta silencieux.
C'était douloureux, au fond. C'était étrangement douloureux. Le genre de douleur agaçante, gênante. Comme une écharde ou une petite peau d'ongle qui décide de s'arracher. C'est rien. C'est innoffensif, et pourtant c'est atrocement agaçant. C'était ça, qu'elle ressentait à cet instant. Un agacement certain devant son manque de réponse. Un agacement qu'elle s'efforça de dissimuler. Parce qu'elle aurait rêvé qu'il la contredise. Elle aurait rêvé qu'il la traite de tous les noms, qu'il la dise mégalomane. Elle aurait adoré ça. Mais elle savait qu'elle avait raison, et qu'elle avait enfoncé une porte déjà grande ouverte. Alors elle s'agaçait. Ça l'énervait presque, en réalité. Elle détestait l'idée d'avoir raison, sur le coup. Et elle détestait son silence. Et voilà que le temps s'allongeait. Voilà que la situation devenait presque... Gênante ? Mon dieu, mais elle était où, là ? Elle le dévisagea un long moment, l'encourageant presque à dire quelque chose. Parce que son esprit lui hurlait de parler. De briser la glace, si on pouvait dire. Même si elle avait atrocement chaud tout à coup, et qu'elle ignorait si c'était la colère, l'agacement ou. Ah. Elle avait dû prendre froid pendant leur petite escapade à Sakai, simplement. Et l'air lourd du bar n'arrangeait rien. Elle jeta un regard furtif à la porte avant de se rappeler de son éducation. Oui. Une bonne hôte aurait accueillit son invité et l'aurait emmené se rafraîchir, ou un truc du genre. Alors, étrangement, c'est ce qui l'anima. Ce qui la fit bouger. Ce qui calma le tremblement qu'avait prit son bras. Comme si le cyclone était à deux doigts de souffler à nouveau mais qu'elle voulait faire un trait dessus. On pouvait aisément lui hurler dessus, la frapper, l'insulter, la critiquer mais ça. Ce silence. Ce regard. Elle détestait ça. Et d'une certaine façon, il avait peut-être bien trouvé sa kriptonite. Celle dont Hélio n'hésitait pas à user et abuser à coup de : « Rose... » et autres sur son ton doucereux. Comme si Rose était encore en vie. Comme s'il ne l'avait pas tué avec ses mots. Mais au fond c'était vrai, Rose était là. Quelque part dans le corps parfois si frêle de Mars. Elle s'accrochait à la dernière parcelle d'humanité qui n'était pas tombée. Elle s'accrochait à ses rêves d'enfants et c'était terriblement mielleux là dedans. Un condensé du mielleux de plusieurs années. Un condensé sucré, même carrément écœurant. « Suis-moi. » Elle souffla, étouffant tant bien que mal l'agacement étrange qui la prenait et ne la quittait plus. Au final, elle était encore plus frustrée du fait d'avoir retourné la situation et que cette situation se soit justement retournée contre elle. Malgré elle. Malgré ce qu'elle avait prévu. Parce que parfois, ne rien faire équivaut à plus de violence que tous les mots du monde. Elle ne savait pas s'il l'avait fait exprès, s'il était manipulateur à ce point, mais elle en doutait. Elle ne l'imaginait pas capable de ça. Peut-être bien qu'elle le sous-estimait. C'était possible.
Elle s'éloigna, d'un pas vif, si professionnel lorsque les talons de ses chaussures claquaient sur le plancher du bar, et elle poussa une porte, non loin des tabourets. Elle ne doutait pas du fait qu'il suivrait, de toutes façons, il n'avait pas bien le choix. Et pour l'instant, elle n'affichait même plus d'intentions néfastes. Elle ignorait si elle en avait, en réalité. Mais le tuer ici, ou là-haut, ça ne changeait pas grand chose. Aucun client ne viendrait. Elle le savait. Cela faisait des jours que s'ils en avaient deux, c'était un miracle. Alors bon. Dans tous les cas, elle n'avait jamais dis qu'elle bossait ici. Elle n'avait jamais dit qu'elle participait. Alors merde. Elle traversa un couloir qui paru infini, et où trop peu de portes étaient visible. Puis elle en poussa la dernière. Alors seulement il pu voir sa chambre. Tout était rangé à la perfection. Pas un grain de poussière, pas un pli qui dépassait. Parce que Mars avait un ordre quasi-militaire. Un bureau, trois stylos, quelques dossiers, rien aux murs, aucun signe d'aucun attachement nul part. C'était morne. C'était triste, un peu. De savoir qu'elle vivait ici. Dans ce lieu sans la moindre personnalité. On aurait pu croire qu'elle gardait des trophées ou qu'elle peignait ses murs avec le sang de ses victimes, mais non. Il n'y avait rien de tout ça. Elle tira un matelas d'entre l'armoire et le mur, et le positionna à côté du lit pourtant double. Il allait de soi qu'elle ne partagerait pas son lit avec lui. Que ça ne lui avait jamais traversé l'esprit. Et que maintenant, c'était même complètement proscris. Elle ouvrit l'armoire, chercha de la literie qu'elle jeta sur le matelas avant de lui jeter un regard en biais. Mais à quoi elle jouait, bordel ? « La première porte à gauche est la salle de bain. La deuxième la chambre de Saturne, la troisième la chambre de Jupiter. » Évidemment, elle ne mentionna pas Hélio. Parce qu'il lui semblait évident qu'il avait comprit qu'Hélio n'était pas ici. Peut-être même qu'il avait comprit autre chose, au final. Elle n'en savait trop rien, mais ça lui était tellement égal dans l'instant. « Pour ce qui est du bar, tu suis les ordres des deux autres. Ne fais pas de vagues. » Elle lui lança un regard dur, un regard qui cherchait à tout prix d'instaurer une nouvelle distance professionnelle. Il avait fissuré un morceau d'armure déjà fragile et elle se défendait. Ce qui rendait les choses plus compliquées encore. Plus difficiles. Et puis. Elle le planta dans la chambre et le dépassa, bousculant même son épaule au passage, elle fila directement dans la salle de bain, se jeter de l'eau au visage. De l'eau glacée. Elle en avait besoin. Atrocement besoin. Bien sûr, elle n'était qu'à deux ou trois mètres, mais elle avoir besoin de l'avoir hors de son champ de vision. De souffler.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Dim 29 Mai - 2:42
Renegade. ft Mars Spectrum
Le silence s’éternisa, et pour le coup il l’apprécia. Comme s’il avait réussi à lui clouer le bec, à Mars, sa cheffe qui habituellement étalait largement son pouvoir par ses mots, par ses ordres, et lui il obéissait sagement, et voilà que sa faiblesse se retournait contre elle, il le comprit vite en la voyant le fixer, attendre et attendre qu’il réagisse, qu’il se braque et qu’il proteste sur ses derniers mots, comme si elle ne voulait pas avoir raison. Pourquoi ? Au contraire, elle devrait apprécier, non ? Tout comme elle appréciait lui faire mal, lui voler son sang. Et voilà qu’il sourit vint étirer sa lèvre meurtrie, le premier depuis un long moment, quelques jours peut-être, parce qu’il avait vu la faille, bien qu’elle tentât de la dissimuler, pour une fois il y inséra un silence, au lieu de quelques mots coupants. Elle aurait réagi, se serait braquée, alors que là, c’était parfait. Rêvait-il, ou la voyait-il mal à l’aise ? Était-il en train de prendre l’avantage aussi simplement ? Et voilà qu’elle dérobait le regard. Il en venait à se demander ce qu’il se passait. Après ce qu’il avait subi, ça lui semblait tellement étrange, il avait limite envie de la secouer et de lui dire de parler, de faire un truc, de le frapper au pire. Une fois de plus ou de moins n’allait pas changer la donne, vraiment. Et voilà qu’elle dérobait le regard, qu’elle balayait la salle des yeux, les pokémons étaient toujours dans la cuisine. Ils devaient se poser des questions, aussi, à moins qu’ils la connaissent, que ce soit normal qu’elle soit perdue comme ça après ses crises, genre on l’énerve, on survit et paf on met du silence, recette assurée. Et là, il vit quelque chose d’impensable pour lui. Mars tremblait, Mars avait tremblé avait qu’elle ne se remette en branle, était-ce à cause de ce malaise ambiant, de sa mini victoire, ou bien la crise de violence n’était-elle pas tout à fait passée ? Il espérait tant miser sur la première, il allait s’y accrocher fort, tenter de la faire vaciller de plus belle. Elle tentait déjà de s’échapper, de passer à autre chose, de combler le trou béant, mais trop tard, c’était imprimé, gravé, relié, dans la carte mère, enraciné. Elle faisait peut-être pareil avec lui, à noter chacune de ses erreurs, de ses faiblesses, il avait peut-être une bonne maîtresse. Il entendit ses talons claquer sur le plancher, et clac et clac, c’était régulier et intimidant, elle essayait encore de remplir l’espace, et lui il était toujours là contre son mur, avec un t-shirt un peu poissé de sang, à la regarder s’éloigner. C’était étrange, ça ressemblait à Mars, et pourtant pas, c’était bien son aura, sa ténacité et sa force, mais trouble. Il finit par se passer une main sur le visage, ramena quelques mèches en arrière sur son crâne, avant d’aller tâter sa lèvre enflée, il avait d’ailleurs un peu de sang dans la bouche, il n’avait pas remarqué. Et il avala, il passa la langue sur le reste du baiser. Il ressemblait bien à Mars, tiens, dans ces moments là, et en parlant d’elle, il finit par la suivre dans le couloir, derrière la portée « réservée au personnel », wow, c’était très professionnel tout ça. Elle ne disait toujours rien, et lui il observait les lieux, il se familiarisait avec ce nouveau monde, qui avait intégré la nouvelle Mars, est-ce que ce lieu allait le sculpter aussi ? Le modifier et le façonner pour qu’il entre dans le moule, ou au contraire réussisse à s’en extraire ? Les quelques portes se succédèrent, elle poussa la dernière. Pour le coup ça lui ressemblait. Tout le plus loin possible, le plus solitaire possible, émancipée, et voilà qu’il découvrait son royaume, et il se dépêchait de tout englober des yeux, comme si de quelconques indices pouvaient y résider, et il ne pouvait qu’être déçu. Pas de déco, pas de désordre féminin, en même temps ça l’aurait étonné, pas même de couette colorée, ça faisait très, trop militaire. Elle ne considérait pas cet endroit comme chez elle manifestement, quelque part c’était normal, mais il lui aurait semblé qu’elle aurait tout fait pour laisser des traces. Prouver que c’était à elle, un peu comme elle venait de le faire pour lui, ces lèvres poisseuses et le cou griffé, c’était sa façon de marquer, de prouver aux autres lieutenants qu’il était à elle, et il ne pouvait pas réfuter ça. Alors il ne fit aucun commentaire, et il la regarda tirer un matelas double planqué derrière l’armoire, juste à côté du bureau, et puis au milieu il y avait le lit double, la table de chevet. Pouf, le matelas finit par terre, à côté de son lit, et même pas Arz tira une tête déçue, au contraire, il ne se dit pas du tout que c’était râpé, les nuits de chaleur contre sa chef, mais plutôt qu’elle était bien naïve de croire qu’il allait rester sur ce truc au sol alors qu’il y avait toute la place du monde dans son lit. Certes, avec les tous récents événements, il allait se faire scalper, peut-être devait-il attendre quelques nuits avant de mettre en place son plan, mais Arz n’était pas quelqu’un de prudent, on le savait bien, et il manqua ricaner. Un drap finit sur le matelas, elle lui tournait le dos tandis qu’il resta encore un instant à observer le drap comme si c’était une chose totalement inconnue genre comment ça se met, puis il s’accroupit et il le glissa sur le matelas, alors qu’elle prenait enfin la parole, ça sonna étrangement fort dans la petite pièce.
« La première porte à gauche est la salle de bain. La deuxième la chambre de Saturne, la troisième la chambre de Jupiter. »
Il retint, de toute manière il fouinerait un autre jour, il avait quelque part le projet de s’adresser à Jupiter. Elle pouvait être une si bonne alliée, surtout quand on découvrait une grande falaise à descendre au triple galop, quitte à se faire mal, quelque part il espérait tellement que Mars soit jalouse, que Mars explose de nouveau face à ses actes, plus ses mots, juste ses actes silencieux. Quant à Saturne, il savait tous ce qu’il pensait de lui, c’était inutile de l’approcher, il était un peu comme un rival inutile, Saturne, même s’il était tout près de Jupiter, Arzhael ne le considérait pas comme un pion dérangeant. Alors qu’il pensait à ces deux là, il tilta qu’elle n’avait pas parlé d’Hélio, qu’il n’était pas là, il allait devoir grappiller à ce niveau, Hélio c’était sûrement aussi une faille, à ses yeux, il suffisait qu’elle prononce ou entende ce nom, et elle se crispait, elle ne pouvait pas le cacher. Elle ne le regardait pas, elle ne le voulait pas, elle semblait si infiniment fragile et humaine en cet instant, il savourait le précieux instant, c’était si rare, elle en devenait encore plus belle.
« Pour ce qui est du bar, tu suis les ordres des deux autres. Ne fais pas de vagues. » continua-t-elle.
On en revenait au boulot. Il sourit un peu devant son regard sévère, revoilà une Mars de Sinnoh, celle qu’il n’avait jamais touchée, celle qui ne l’avait jamais touché, une chef belle et distante, elle tentait sûrement de balayer ce qu’il venait de se passer, mais vu qu’elle faisait dormir Arz dans sa chambre, près de son lit, c’était mal barré. Il la regarda fuir encore, mettre de la distance, il se fichait bien de savoir où elle allait et pourtant, il se retrouva bientôt de nouveau dans son dos, alors qu’elle s’aspergeait le visage dans la salle de bain. Comme si elle avait encore un brin d’humanité, et il ne dit rien alors qu’il attendait qu’elle se redresse et voit son reflet, et se tourne brusquement vers lui, et là alors il ouvrit la bouche.
« J’aurais aussi besoin du lavabo. Pour nettoyer ça… »
D’un geste il désigna son visage, sa lèvre tuméfiée, son cou et sa clavicule rouge, il devra penser à changer de T-shirt aussi tiens, celui-là allait finir par puer le sang, c’était où le lave-linge s’il vous plait ? Avant ça il lui faudrait peut-être son sac. C’est là qu’il eut un léger coup de stress, il n’était plus dans son dos ni dans sa main, le sac avait été abandonné à l’entrée, il n’allait pas traverser tout le couloir et toute la salle torse nu, même s’il en était parfaitement capable, et d’un coup ça le tenta, rien que pour voir la tête de Mars, et il glissa un indice subtil sur son envie d’exhibitionnisme en tripotant et tirant sur son T-shirt, tâtonnant pour trouver la tâche de sang, sombre sur sombre, et il lui marmonna finalement qu’il fallait le changer, elle allait peut-être vite voir clair dans son manège, ça le ferait rire. Rire, ce truc qu’il n’a pas fait depuis… Un moment. Peut-être en ce point encore, il était semblable à Mars, depuis plus d’un an et des amas de poussière qu’il ne l’avait pas entendue rire. Peu importe s’il était décontracté ou sadique, celui moqueur lui allait le mieux.
Pourquoi fallait-il qu'il insiste ? Qu'il revienne à la charge ? Encore. Toujours. Il n'en démordait pas. Car oui, lorsqu'elle releva les yeux, le visage humide et rafraîchit, elle se sentit mal. Il était là. Il était toujours là. Il lâchait pas le morceau. A croire qu'il avait tout compris. A croire qu'il voulait qu'elle pète un câble. A croire qu'il aimait se faire étrangler, au final ? Il était vraiment timbré ce mec. Il savait avec qui il jouait. Il savait et pourtant il s'obstinait ? Hm. Sa présence la fit légèrement froncer les sourcils, alors qu'elle dévisageait son reflet, à lui. Il savait. Maintenant elle en était certaine. Il la poussait dans ses retranchements. Mais elle ne se retourna pas. Non. Elle continua de fixer son reflet. Comme si ça le rendait moins menaçant. Comme si ça lui faisait perdre tout ses pouvoirs sur elle. Et d'une certaine façon, ça marchait. Parce que lui ne pouvait voir d'elle que son reflet, aussi. Et un reflet, ce n'est pas la réalité. Un reflet, c'était une distance de plus. A se demander lequel des deux était Méduse et lequel finirait changé en pierre. Et elle l'observa, il réclamait la place. Pendant un instant, elle songea à l'envoyer balader, en réalité. Elle songea à lui dire d'aller cordialement se faire foutre. Elle était là, il attendait, fin de l'histoire. Mais en réalité, elle n'en prit même pas la peine. Elle reposa ses yeux sur son propre reflet, elle se détailla un moment, les yeux dans les yeux. Elle s'interrogea, aussi. Des milliers d'interrogations. Juste pour passer le temps. Juste pour lui faire comprendre qu'elle ne céderait pas sa place avant d'avoir fini. Et le temps s'allongea, encore et encore, alors qu'elle se détaillait. Quelque chose qu'habituellement elle ne faisait jamais en vérité. Mars prêtait une certaine importance à l'apparence, à son image, mais juste le strict minimum. Parce que ça la gonflait. Et que c'était tellement peu elle, de s'apprêter comme une princesse ou une fille de joie qu'elle évitait de rentrer trop dans le personnage. Et puis, finalement, elle se redressa de l'évier. Et cette fois, lorsqu'elle se senti prête, elle fit volte-face.
Mais à quoi il jouait, exactement ? Il tortillait son t-shirt comme un gamin qui avait fait une connerie et elle arqua lentement, très lentement son sourcil gauche en le fixant faire. Ça c'était Mars tout craché. Cette mimique. Ce scepticisme. Comme si elle n'avait jamais vu un humain basique et qu'elle les découvrait à chaque fois. Pas curieuse, juste surprise. Et. Généralement écœurée. Et Mars en revint à son visage. C'était difficile de savoir ce qu'elle pensait physiquement de lui. Parce qu'en vérité, elle ne s'était pas posé la question. Parce que la question ne se posait pas. Il n'y avait qu'un corps qu'elle regardait différemment de celui des autres, et c'était celui d'Hélio. Rien d'autre. Et encore, fallait y aller fort pour dire qu'elle l'observait avec envie ou désir. C'était plus spirituel que ça. Personne ne pouvait comprendre, surtout qu'elle ne cherchait pas à l'expliquer. Elle n'avait jamais cherché à justifier pourquoi elle le suivait. Ni à sa famille. Ni à ses amis, si tant est qu'on pouvait parler de ça. Ni à ses sbires. Pourtant, certains sceptiques avaient demandé. Et elle n'avait jamais répondu. Certains avaient supposé qu'elle gardait ça secret. Que c'était quelque chose entre Hélio et elle uniquement. D'une certaine façon, il y avait un peu de ça. Mais la vérité, c'était qu'elle ne s'était jamais vraiment posé la question, non plus. C'était Hélio. Parce que c'était lui. Et rien n'y pourrait rien changer. Mars le dévisageait, elle détaillait sa lèvre gonflé, les marques presque bleuies sur sa gorge. Et l'espace d'un instant, elle sentit presque un sentiment de fierté, qu'elle s'efforça de chasser. Parce que les mauvaises habitudes revenaient au galop. Et il marmonna qu'il fallait le changer. Le t-shirt. Quoi ? Il comptait sur elle pour ça ? C'était pas sa mère. Elle plissa les yeux avant de hausser les épaules d'un air détaché, un air qui voulait dire fais ce que tu veux, je m'en branle royalement. Un air si humain, au final. « J'ai besoin d'une douche. », elle murmura, presque plus pour elle-même que pour qui que ce soit d'autre. La chaleur, son odeur qui lui collait à la peau, ça commençait à lui monter à la tête et à sérieusement lui mettre la nausée. Déjà que les plats de Saturne étaient pas géniaux, elle tenait pas à les régurgiter tout de suite. A nouveau, elle se planta devant lui, entre lui et l'évier, plutôt, et jeta un regard à la douche dans le coin. Ouais. Alors. C'était vraiment pas un bon plan. Elle préféra remettre à plus tard. S'assurer qu'il soit occupé pour ça. Les portes fermaient trop mal ici pour qu'elle prenne ce genre de risque.
Alors elle se tut, lui laissa l'évier, ne précisa pas ce qu'elle allait faire, elle se glissa dans la chambre, poussa la porte, ouvrit l'armoire et chercha des vêtements. Oui. Elle se changeait. Non elle ne ferma pas la porte, parce qu'elle supposa que c'était plus risqué. Que si elle laissait un peu entrouvert, il ne songerait jamais qu'elle ferait ça. Que c'était stupide. Ou peut-être pour lui laisser entrevoir un avant-goût du Para... De l'Enfer. Elle n'en savait rien. Mais elle fut rapide, ses gestes étaient nettes, organisés, tant et si bien que lorsqu'elle se retrouva en robe - choses qu'elle avait décidé d'accepter dans sa garde robe récemment étant donné les températures complètement hors-normes de Saprule - et poussa un petit soupir de soulagement. Dieu merci, la nuit les températures chutaient un peu. « T'as fini ? », elle lança, chassant ses cheveux roux du col de sa robe alors qu'elle prenait soin d'accrocher la dernière attache, elle détaillait sa propre chambre, ne prêtant ni attention au couloir, ni à ce qu'il pouvait bien faire dans la salle de bain. Elle avait juste encore toute une cuisine à ranger et elle n'allait pas se salir les mains. Oh ça non.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Lun 30 Mai - 3:47
Renegade. ft Mars Spectrum
Elle se redressa, releva son visage humide vers le miroir, il voyait quelques gouttes perler à son menton, comme si elle était dans une mauvaise passe, comme si elle était mal à l’aise, et si c’était le cas il était fier de réussir à la faire vaciller, encore un peu, le temps qu’il restera, pour tester encore et encore ses limites, il crut avoir réussi à trouver un gué, un mur pas trop haut lorsqu’elle fronça les sourcils. Il s’efforça de rester neutre, de ne pas prendre de grand sourire triomphant, puisqu’après tout il ne faut pas vendre la peau de l’ursaring avant de l’avoir tué, et Mars en était un costaud, d’ursaring. Ou une nemelios, ça lui allait mieux, il fallait se méfier des hautes herbes en permanence. La lionne restait donc cachée, à sa manière, elle ne se tourna pas vers lui, elle demeura dos à lui, comme si symboliquement il avait l’avantage de l’attaque surprise, encore une fois, peut-être le croyait-elle vraiment incapable de ça ? Ses yeux parcouraient son reflet dans un miroir légèrement sali par une ou deux traces de doigts, ça n’aurait pas dû la rendre dingue, vu comme elle était propre ? Ou alors elle s’en fichait de la propreté, de toute manière s’il était là désormais, c’était lui qui allait se taper le ménage, alors pas de réflexion, Arzhael, ou tu allais écoper du pschit-pschit et d’un chiffon et de devoir frotter. Ça offrirait une trop belle fuite à Mars, et il n’allait certainement pas s’arrêter là, d’autant que les pokémons n’étaient pas là, ils étaient restés dans la cuisine, de l’autre côté de la porte, à l’autre bout du couloir, Reaper était loin, inaccessible, pas dangereux, tout comme le Scalpion. Et il continua de l’observer, elle plutôt que son reflet, ses cheveux couleurs de feu, sa tenue légère, sa peau légèrement moins pâle que la moyenne, un peu halée, comme la sienne, au soleil de Saprule, même si lui c’était au soleil de Sinnoh. Le même quoi. Un truc en commun, ils partageaient le même soleil, la même lumière. Wah, tellement romantique. Et il sentait qu’elle l’observait, enfin, observait son reflet, son air calme, neutre, un peu ensanglanté de par sa bouche et son cou, non non, ça n’avait pas disparu en un clin d’œil. Il attendait donc toujours la place, histoire de se nettoyer, se rafraichir, mais Mars ne bougeait pas, et il attendait, campé derrière elle, au milieu de cette petite salle de bain composée de son trio lavabo-miroir-placard, un radiateur et un panier à linge, et puis la baignoire, blanche sur bleu, la déco classique. Il aurait pu en bâiller d’ennui, mais l’heure n’était pas au design, loin de là, et il manqua lui faire la remarque que vraiment, il attendait, même s’il n’avait jamais dit « s’il te plait » et que c’était peut-être que c’elle attendait, alors à la place il lui lança un regard appuyé genre « bon tu bouges maintenant ? », ce qu’il n’aurait jamais pu dire à haute voix sans décéder aussitôt après. En plus c’était cool, y’avait la baignoire juste à côté, un grand récipient rien que pour son sang, elle pourrait refaire la peinture des murs avec ça. Ça serait plus gai que sa chambre actuelle. Et puis finalement elle fit volteface, brusquement, fortement, comme si elle voulait montrer que tout allait bien, qu’elle était toujours la violente Mars, sa chef, la commandante. Qu’il n’avait pris le dessus, quelques secondes, avec son silence, sa présence. M’enfin. Voilà qu’elle lui lançait son plus beau regard, son regard sceptique, celui où elle redécouvre le simple humain qu’il est, il l’adore ce regard, il le fait marrer, et vu que monsieur est sans doute masochiste, ça devait lui plaire. Masochisme qui lui avait valu une demie lèvre et un peu de sang, un cou bleui par ses doigts, ses ongles, marques qu’elle lui avait faite comme un symbole, qu’elle détaillait. Elle devait être fière, tiens, il voyait comme elle matait ça, comme si quelque part c’était un début de dressage réussi. Elle finit par hausser les épaules à cette histoire de T-shirt, jusqu’à entendre son murmure.
« J'ai besoin d'une douche. »
Tiens. Voulait-elle le titiller, genre, le torturer un peu, avec des fantasmes visuels qu’il ne pourrait assouvir ? La vision d’un corps brouillé par la brume et l’eau, c’était érotique tout ça, voilà qu’il s’égarait à nouveau. Mais il doutait qu’elle fasse ça devant lui, alors qu’il se nettoyait, rien qu’enlever une couche devant lui, c’était très très risqué. Elle allait sûrement attendre qu’il se soit nettoyé. C’était pourtant une bonne idée, de base, qu’elle reste enfermée avec lui dans cette salle de bain. Un coup d’œil à la baignoire lui remet les idées en place, au Arz, il le voit bien son cadavre exsangue. Et puis Mars l’effleure, elle fuit, elle change de pièce, il entend ses talons claquer, s’arrêter à la porte d’à côté. Elle n’est pas loin. Enfin il se place devant le miroir, il s’observe, pas très beau à voir. Il faisait un peu bad boy, cogneur, dealeur. Un gars pas net quoi, un gars juste assez mauvais pour trainer avec Mars, pour la supporter, pour survivre. L’eau s’écoula entre ses doigts tachés, la transformant en grenadine, et il se débarrassa de son T-shirt pour nettoyer son visage à grande eau, frotter vite fait, pas trop fort sa lèvre, puis son cou, dont il observa la petite plaie de plus près. Rien de bien méchant. Son haut fut envoyé en boule vers le panier à linge, n’ayant même pas pris la peine de faire trois pas pour l’ouvrir non, le tissu y pendouilla, tandis qu’il s’essuyait et sortait de la pièce, croisant Mars qui sortait de sa chambre. Elle s’était changée, elle s’était mise en robe et il ne put s’empêcher de laisser trainer sur regard sur elle, avant de poursuivre sa route, bien qu’il sente son regard étonné sur elle. Il poussa la porte, croisa quelques certains pokémons qu’il ignora royalement, bien que leurs regards sur lui il n’aime pas trop ça, et il alla récupérer son sac, abandonné là, contre la porte, il farfouilla dedans pour en sortir un T-shirt, qu’il enfila souplement, et voilà qu’il fit le chemin inverse, pour aller poser son précieux sur son matelas dans la chambre, là, par terre, au sol. Tellement accueillant. Mars était restée dans le couloir, devant la porte, et il lui lança un regard neutre, genre, c’est quoi la suite du programme ?
Elle se demanda, ce qu'il faisait. Elle se demanda vraiment à quel jeu il jouait à se balader comme ça, à traîner partout, comme s'il voulait laisser ses marques. Mais elle se tut. Elle se tut et elle le laissa faire. Elle resta dans le couloir, pensive. Elle resta là. Figée. Comme si elle avait mise en veille. Comme si elle était absente. Comme si elle était incapable de ressentir le moindre sentiment, même l'ennui. Comme si elle n'était plus qu'une coquille vide, en attente d'instructions. C'était ce qu'avait fait Hélio, au fond. Il avait prit ce qui brillait de plus en elle, et l'avait révélé, comme on nettoie un vieil objet métallique qu'on est prêt à jeter et qu'on remarque qu'il a encore du potentiel. C'est ce qu'il avait fait avec Mars. Mais lorsqu'il était loin, son éclat ternissait. Sa puissance aussi. Lorsqu'il était loin, elle se fanait, elle se mourrait à petit feu. Et malgré qu'elle sache pertinemment où il était à Sakai, elle savait que ce n'était que son corps qui se trouvait là bas. Que le voir, de loin, que lui parler n'arrangerait rien. Elle savait et il lui fallait une force considérable pour tenir la distance. Une force qui persistait, qui s'accrochait. Comme si elle l'avait voulu. Au contraire des autres. Comme si elle avait tout désiré du fond de son être du début à la fin. Et. C'était le cas. C'était ça. C'était comme si elle en avait rêvé depuis sa plus tendre enfance. Comme si c'était son destin. La Team Galaxie n'était pas pour Mars une nouvelle vie, non, c'était sa vie. La seule qui pouvait avoir de l'importance. Et ça sonnait d'autant plus juste maintenant, d'autant plus juste maintenant qu'elle s'était libérée de ses doutes quand à Hélio. Elle n'avait plus de doutes, non. Elle savait ce qu'il n'était plus. Elle savait ce qu'elle devait faire, même si elle ignorait comment. Et même si chacun des mots qu'il avait prononcé était atrocement douloureux, même si chacun de ses mots s'était inscrit dans la chair de Mars à l'encre indélébile, il l'avait aussi rendue plus forte. Chaque coup qu'elle prenait était un nouvel apprentissage sur comment le prévoir et s'en défendre. Tant et si bien qu'elle devenait plutôt calée sur la question.
Et finalement, lorsqu'il repassa devant elle, lorsqu'il revint dans la chambre, elle se remit en marche, elle inspira profondément, puis elle expira, plus bas. Et sa pause s'arrêta là. Les questions revinrent, en vagues, plus acides les unes que les autres, et elle ignorait comment s'en protéger. Comment se protéger de lui. Comment se protéger de ce qu'il faisait. Avec elle. Et elle se posa contre le cadre de la porte, elle s'appuya contre le bois brut et le dévisagea, un long moment. Elle resta silencieuse. Elle aurait pu l'envoyer dans la cuisine, histoire d'être tranquille un moment. Elle aurait pu l'enfermer là le temps que les autres arrive, pour faire les présentations - ce qu'elle ne comptait d'ailleurs absolument pas faire en réalité - mais elle ne savait pas vraiment si l'avoir fait venir était une si bonne idée que ça, tout compte fait. En réalité. Après réflexion, ça ressemblait certainement à la pire idée du siècle. A croire que, durant tout ce temps, il y avait une vraie raison pour que personne ne les ai jamais laissés tous les deux dans la même pièce sans arbitre. Et pendant une seconde, rien qu'une seconde, Mars s'inquiéta. Elle entrevit dans leur colocation forcée quelque chose qu'elle ne voulait pas voir. Quelque chose qu'elle avait repoussé tout ce temps, qu'elle avait détruit dans l’œuf. Quelque chose qui ne devait pas germer. Qu'elle empêcherait à tout prix. Et pourtant, il avait déjà commencé. Sans son accord. Et tout s'était déjà mis en marche, comme une cavalerie apocalyptique : impossible à arrêter. Elle le fixa encore quelques secondes avant de jeter un œil à son sac. Elle ne l'avait pas remarqué, lorsqu'il était arrivé. C'était amusant de voir qu'on pouvait résumer un nouveau départ à un sac. Juste un sac. Pas bien plein, en plus de ça. « C'est tout ce que t'as ? » Sa phrase prit une ton interrogative mais on lisait aisément dans ses yeux qu'elle ne l'était pas. Ça ne lui était pas égale, elle n'était pas indifférente, elle était juste intriguée en vérité. Pas qu'elle se balade avec des valises entières, mais tout de même. Le silence retomba avant qu'elle n'approche légèrement, passant ses doigts sur le dossier au sommet de la pile, lové dans une pochette noire épaisse. Comme toutes les autres. A se demander comment elle arrivait à faire la différence. A moins qu'ils ne contiennent tous la même chose ?
« Tu m'assisteras dans mes recherches. » C'était risqué, de lui dire ça. Non seulement parce qu'Arzhael était un boulet en puissance, mais parce qu'il allait surtout la ralentir, et Reaper n'apprécierait pas. Elle le savait. Elle le sentait venir. Et pourtant, elle avait envie de tenter le diable. De lui laisser une chance, une infime possibilité de... De quoi ? Elle n'était pas certaine et ne préférait pas formuler d'idée mais. Certainement une possibilité de briller. De l'impressionner. Et il n'allait pas passer son temps à faire la plonge et la vaisselle. En plus de ça, à un moment ou un autre il finirait par comprendre qu'il n'était pas payé, ni pour l'un, ni pour l'autre, ni pour quoi que ce soit. Alors bon... « Bon, tu sais comment ça marche, on court après un moyen de refaire une brèche dans l'espace temps. Et pourtant les recherches sont au point mort. » Et voilà qu'elle parlait boulot avec lui. Comme s'il allait lui balancer ses idées. Comme s'il n'était qu'un collègue. Remarquez, c'était pas avec Jupiter ou Saturne qu'elle allait en parler. L'une était obsédée par son image dans le miroir, l'autre par l'image qu'Hélio aurait de lui. Sincèrement, quitte à ce qu'il les déteste vraiment, autant qu'ils aillent jusqu'au bout. Ça, c'était la méthode Mars.
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Mer 8 Juin - 3:23
Renegade. ft Mars Spectrum
Son exhibitionnisme n’eut pas l’air de chagriner sa boss, dommage, puisque boss perdue dans ses pensées alors qu’il revenait avec son sac. À quoi pensait-elle de la sorte, pour ne même pas le voir passer ? Ah si, son mouvement eut l’air de faire de l’effet, elle sortit de sa transe pour s’accouder au chambranle de leur chambre, l’observant simplement poser ses affaires, puis lui. Longtemps. Genre, assez longtemps pour créer un léger malaise chez le sbire, qui tente de ricaner pour le dissiper. Regrettait-elle de lui avoir montré la chambre, de pas l’avoir buté quand elle pouvait, parce qu’elle venait de perdre une certaine tranquillité en partageant sa chambre avec elle ? Dans ce cas, il n’aurait pas dû l’appeler, ou foutre ce matelas ailleurs, ça leur aurait épargné à tous deux bien des choses. Ou alors elle réfléchit juste à quel meilleur moyen de torture le soumettre, entre le ménage, la plonge et la lessive, elle est servie. En tous cas il est bel et bien là, elle fait bien de s’inquiéter : il va lui mener la vie dure, elle doit déjà s’en douter, et elle ne sera pas tendre avec elle. Alors il ferait de même. Ne pas frapper les filles n’est pas une philosophie de vie qu’il suit, même si lever la main sur la rouquine, sur sa chef, serait une très très mauvaise idée, parce que non seulement elle essayerait de le tuer, exactement comme il y a même pas dix minutes, et aussi parce que ses deux charmants pokémons en profiteraient pour aiguiser lames et griffes sur son cadavre, or, vivant comme mort il aimerait rester beau et reconnaissable. M’enfin. Voilà qu’elle scrute à nouveau son sac, son pitoyable sac dans lequel il a fourré deux trois tenues de rechanges, des sous-vêtements. Son Holokit il l’a toujours sur lui, et il n’a jamais eu de bien important. Pas la moindre photo, pas le moindre objet ou petit bijou. Ah si, il a amené une brosse à dent. Le reste, il achèterait sur place, si c’est trop cher il se plaindra à la team et réclamera une augmentation. Même si avec Mars, ça risquait de passer par la case augmentation des heures de boulot. Il espérait d’ailleurs que ça n’allait pas être trop éprouvant à être le seule escl—sbire à s’occuper de tout ça ou tous les soirs il serait tellement mort qu’il n’en ferait même pas chier sa cheffe.
« C'est tout ce que t'as ? »
Il hausse les épaules. Ouais, exactement. Pourquoi elle prend un air si étonné alors qu’elle avait juste l’air blasée ? Qu’elle faisait juste mine de s’intéresser à lui pour dire de dire un truc ? Enfin, c’était pas plus mal, le silence redevenait lourd. Du coup il grommelle positivement, fiche un léger coup de pied audit sac qui retenait soi-disant toute leur attention, parce qu’il commençait à se casser la figure, histoire qu’il reste debout et droit, tandis que Mars s’avance dans la chambre, ses talons claquent sur le parquet, à nouveau professionnelle, et s’approche de son bureau. Bureau bien rangé, très strict, rien ne traine, rien ne dépasse des dossiers et classeurs noirs qui s’empilent parfaitement, pour peu il aurait pensé qu’elle vérifie les angles droits et l’alignement avec une règle. Qu’il y avait-il donc dans tout ça ? Ça pouvait être aussi bien stupide et peu important qu’extrêmement sérieux, si ça se trouve elle faisait les comptes du bar au milieu. Quoique. Mars avait l’air de tellement apprécier l’endroit – au point de pas sembler hésiter à tâcher les murs du sang d’Arzhael, que ça lui semble peu cohérent. Au fond il s’en fout en vrai. Il n’est pas curieux, il n’irait même pas fouiller. A la grande limite si ça le concernait lui… Elle lui tourne le dos, la main donc sur ces dossiers.
« Tu m'assisteras dans mes recherches. »
Wow. Ok, vraiment sur le coup il ne s’y attendait pas. Apparemment elle avait d’autres projets pour lui que finir ses jours sur le carrelage du bar sur un énième verre cassé. Mais enfin… Ses recherches, rien que ça. Parce que oui, il est pas con, la team cherchait à éveiller les légendaires afin de créer un monde meilleur, il l’avait tellement entendu que désormais il pouvait plus blairer ça, si ce monde était con, en créer un autre ne faisait que repousser le problème, pas l’éradiquer. Pis il voulait pas crever pour un gars qui se prenait pour un dieu. Quelque part, heureusement qu’Hélio n’était pas dans le coin, ça l’aurait fait chier d’entendre tous les jours ce même discours et il aurait été chiant. Alors que noyé dans la masse, à Sinnoh, il est bien moins important, bien moins utile et utilisé, si ce n’est dans les gros projets comme un certain projet Colonnes Lances auquel il n’est même pas allé. Du coup évidemment, les recherches, c’étaient pour les plus gradés, les simples sbires servaient sur le terrain, pour évaluer le périmètre, tout ça. Là, en tant qu’assistant de Mars, ça allait être autrement plus important et infiniment plus éprouvant. Mais là où plus que tout ça l’étonnait, c’est qu’elle lui fasse confiance. Allait-elle réellement lui partager ses résultats, hypothèses et compagnie ? D’un autre côté, elle n’avait personne d’autre sur qui s’appuyer, il se doutait que Jupiter et Saturne, c’était mort. Mais Arzhael hocha la tête, même si elle ne pouvait pas le voir il devait se douter, sinon il aurait sûrement protesté à grands cris, après tout qui ne dit mot consent - proverbe débile. Il allait essayer de ne pas la décevoir, justement comme il était seul, c’était sur lui qu’elle allait crier, alors bon, autant faire un effort. Peut-être que ça sera facile et que ça lui épargnera du boulot en bas, au bar.
« Bon, tu sais comment ça marche, on court après un moyen de refaire une brèche dans l'espace-temps. Et pourtant les recherches sont au point mort. »
Tiens, comment ça se faisait ? Peut-être parce qu’ils étaient trois, quatre désormais à parcourir une vaste île, sans aucun support scientifique, aucuns bouquins et savoirs, légendes ou quoi que soit pour les aider et les guider ? Sans doute. Ça lui brûlait les lèvres, mais il déglutit pour ravaler ses sarcasmes, elle aurait été capable de lui trancher la gorge avec un des classeurs sur lequel elle avait encore la main, il n’allait pas tenter le diable une deuxième fois, du moins pas aujourd’hui. Une tentative de meurtre par jour, c’est suffisant. Et donc, que devait-il dire sans se faire décapiter ? Comme si, en quelques heures arrivées là, il avait déjà fait le point sur la situation en gros obsédé de recherches qu’il n’est pas, et qu’il pouvait lui donner son avis. Il n’est pas habitué à ça, Arz, donner son avis, jusque-là c’était « on fait ça et tu fermes ta gueule » alors il ferme sa gueule. Il s’approche, les mains dans les poches, il jette un regard au bureau, qui lui rappelle pas mal celui que Mars avait au QG de Sinnoh.
« Et pourquoi elles sont au point mort, les recherches ? À part le fait qu’on n’est pas assez nombreux pour ça et sans ressources ? »
Oui bon au final il l’a dit, il a réussi à tourner de façon pas trop trop provocante, même si ça l'est quand même, il lui jette un regard plus ou moins blasé, certain qu’il a déjà la réponse à sa question.
« Et pourquoi elles sont au point mort, les recherches ? À part le fait qu’on n’est pas assez nombreux pour ça et sans ressources ? » Elle resta silencieuse, figée, elle resta à fixer les dossiers noirs, épais mais strictement bien alignés, elle resta figée dans son mutisme durant un temps beaucoup trop long pour être honnête. Il avait le ton de quelqu'un qui pose une question rhétorique. Il avait le ton de quelqu'un qui savait avait déjà la réponse à sa question, pourquoi la posait-il alors ? Seulement, il avait tort. Atrocement tort. Et si elle eut envie de lui dire, elle pesa d'abord le pour et le contre. Que pouvait-elle bien lui répondre ? C'était compliqué, voire même risqué de tout lui balancer, comme ça. C'était juste un sbire, ou alors c'était son second ? Il fallait qu'elle se décide vite, ça risquait de devenir d'autant plus complexe si elle le laissait traîner entre les deux. Elle haussa lentement les épaules, mais ça ne lui était pas vraiment destiné, elle se posait encore des questions. Quant à lui, bien sûr, quant à son implication dans la team, quant à sa capacité à tout faire foirer ou même à la trahir. Oui, elle s'en posait des tas, des questions, et le temps s'allongeait, et il s'allongeait encore. Comme si la situation n'était pas assez gênante comme ça, fallait qu'elle aggrave la situation. Il allait finir par croire qu'elle avait tout calculé pour le mettre mal à l'aise, fallait avouer que pour une fois, c'était pas le cas. Et c'était elle qui se mettait mal à l'aise toute seule. Bravo Mars. Championne. Et puis, finalement elle expira profondément en relevant légèrement la tête pour fixer le mur unis. C'était d'un triste, cette pièce, même si elle semblait s'en ficher royalement, ça n'avait rien à voir avec sa chambre, chez ses parents. Enfin, elle ne devait pas penser à ça, c'était stupide. Tout simplement idiot. « Il ne s'agit pas de ça. » Elle répondit finalement, d'un ton légèrement traînant mais ferme avant de reposer ses prunelles noisette sur lui, reculant légèrement pour instaurer une nouvelle distance entre eux. Après ce qui s'était passé en bas, elle ne tenait pas à renouveler l'expérience. Ni pour lui, ni pour elle. Non, bien sûr que non, il ne s'agissait pas de ça. Mais méritait-il vraiment de l'entendre ? Elle ignorait si elle lui faisait suffisament confiance et pourtant, avait-elle vraiment le choix ? Pas sûr. Elle lui mettait les armes dans les mains, à savoir contre qui il les utiliserait. Alors, elle s'appuya contre le bureau en le dévisageant encore de longtemps secondes, et finalement, elle abandonna.
« Nous n'avions pas l'accord d'Hélio jusqu'à il y a à peine quelques jours. Nous n'étions même pas sûr qu'il soit vraiment en vie, pour être honnête... » Elle baissa légèrement les yeux, fronçant les sourcils à la fin de sa phrase, c'était d'autant plus dur à admettre que c'était la vérité. Ils n'avaient eu aucune nouvelle, aucune certitude. Aucun signe qui disait qu'il voulait bien d'eux. Et encore maintenant, leur situation était précaire. Cependant, elle s'efforça de ne rien en montrer avant de soupirer à nouveau, plus profondément, mimant un certain agacement qui devait être véritable. « Et tu sais que l'entente entre nous trois est... Disons, fragile. » Elle eut un léger sourire amusé, presque complice en prononçant ce dernier mot, légèrement cynique. C'était le moins qu'on pouvait dire. Et on pouvait remercier Saturne de servir de punching ball entre les deux harpies, en gros. Sérieusement, s'il n'avait pas été là, ça aurait été mille fois plus sanglant. L'une d'entre elle serait certainement déjà passée à la casserole et parfois Mars ne voulait pas réfléchir à laquelle des deux aurait perdu sa vie en premier. C'était flippant. Et elle tapota son index contre la surface lisse du bureau en relevant les yeux vers lui, un peu plus sérieuse, un peu plus professionnelle aussi, distante et froide. Un peu plus Mars, en somme. « Globalement, c'est majoritairement moi qui m'occupe des recherches, actuellement. Je les ai déjà commencées avant l'autorisation d'Hélio. » Elle souligna cela, sans vraiment savoir pourquoi, et elle poussa l'un des dossiers avant de sourire. « Ça, ce sont les recherches officielles dont les autres sont informées. » Puis elle se pencha pour extirper un énorme classeur qui peinait à contenir tout ce qu'on lui demandait de contenir et le jeta sur le bureau avant de sourire un peu plus. « Et ça, ce sont les recherches pour lesquelles tu vas m'aider. » Hé bien, elle devait avoir choisir de lui faire confiance, pour clairement lui dire qu'elle bossait en solo dans le dos des autres et lui balancer toute ses recherches. Bon, Mars n'était pas stupide, elle avait certainement des copies de tout ce qu'elle faisait, juste au cas où. Mais tout de même, c'était sa place dans la team qu'elle jouait, là. Sur un coup de bluff ? Sur un... Pseudo-sbire-raté-qui-perdait-systématiquement-les-clefs ? Elle devait être désespérée. Oui, c'est ça. Désespérée.
Arzhael Stanzhel
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Sujet: Re: Renegade ☄ Arzhael Mer 29 Juin - 2:16
Renegade. ft Mars Spectrum
Il lui jette un regard, elle est sérieuse, concentrée, elle n'a même pas l'air de relever l'ironie de ses propos. Ah, c'était plus important qu'il n'y paraissait, c'est vrai qu'il avait tendance à oublier que les autres étaient à fond dans cette histoire de recréation du monde, surtout Mars, surtout la rouquine qui a toujours semblé comme hypnotisée, toujours au pieds de ce pauvre gars qui n'voulait même pas d'elle, il voulait pas dire, fin genre il était pas le mieux placé pour les histoires de love, Arzhael, mais même Mars voyait qu'elle se laissait emporter, elle lui avait demandé de lui faire garder les pieds sur terre en preuve, alors pourquoi elle s'accrochait sans réel besoin ? Sans qu'Hélio ne lui demande réellement, sans que la team Galaxie ne soit vraiment remise sur pied ? A supporter quotidiennement Jupiter et Saturne, c'était plus du dévouement, à ce rythme... Lui il était venu par pur ennui, ok, mais elle... Enfin. Il détourne le regard, balaye encore une fois du regard la pièce, le bureau surtout, avec ses classeurs impeccables et droits, la table nickel, et il attend une réponse, à se demander quel était le souci. Elle fixe aussi ses dossiers, avant de hausser les épaules à ses paroles. Elle n'a pas répondu. Mars n'est pas du genre à se ficher de ça, il y a autre chose, évidemment. Jupiter, peut-être, voire Hélio, c'est bien possible. Elle doit vouloir le ramener auprès d'elle avant de commencer les recherches véritables, elle doit vouloir se montrer sous un beau jour pour lui. Mais le silence s'éternise, il cogne presque contre les murs de la chambre, créant une bulle étrange dans cette simple pièce où ils sont là tous les deux, respirant le même air, tellement inhabituel pour eux quand on y pense, rendant l'atmosphère pesante, gênée, enfin, c'est ce qui dégage de Mars, et se transmet peu à peu à Arzhael, il le ressent parce que lui de base, il ne sert rien, il n'est qu'un petit sbire à peine promu second, bras droit, il ne connait rien du métier en somme. Au moins, ça aura le mérite de lui couper le sifflet, depuis le début, depuis son arrivée il n'est guère à son aise, mais ça ne l'empêche pas de cracher son venin de temps en temps. Et le venin il suintait doucement contre sa langue en voyant qu'elle semble comme coincée, bloquée, impasse, elle est déjà allée trop loin avec lui et elle doit sauter dans le vide, elle en a déjà trop dit. Elle l'a fait venir, et c'était déjà une erreur.
« Il ne s'agit pas de ça. »
Elle s'est ressaisi, elle secoue son esprit, ses cheveux de feu qui sentent bon la rose, et elle plante ses yeux noisettes un peu sombres actuellement dans les siens, bruns, banals, comme le sbire qu'il était au sein de la secte, à Sinnoh. Mars se reprend, se grandit, l'air plus déterminée, moins perdue, moins... Fragile, humaine que pendant quelques minutes. Elle redevient normale, la machine trop bien fidèle à Hélio, trop bien capable de le tuer au moindre faux pas. Il manque ricaner quand il note qu'elle se recule de lui, comme si elle était revenue à la réalité, qu'elle s'était aperçue qu'il était là, à ses côtés physiquement comme symboliquement, il en déduit qu'il l'a bien déstabiliser avec son baiser, il en est bien trop fier, surtout d'être en vie, et entier. Enfin, presque, sa gorge souffrait un peu, mais c'était secondaire comparé à combien il exultait intérieurement de trouver ses failles, petit à petit, si rapidement, à gratter la terre, on finit toujours par déterrer quelque chose. Il manqua ricaner oui, parce que c'était comme si elle avait peur de lui ainsi, que les rôles s'inversaient doucement. Et elle semble le voir, elle aussi, alors qu'elle le détaille, encore et encore, de son air se voulant neutre, à ses yeux qui demandent ce qu'il y a alors, pourquoi les recherches sont à ce point mort, il garde le silence, il a déjà acquis une arme, reste à bien la manier.
« Nous n'avions pas l'accord d'Hélio jusqu'à il y a à peine quelques jours. Nous n'étions même pas sûr qu'il soit vraiment en vie, pour être honnête... »
Ah parce qu'il fallait encore son accord, même après qu'il ait tout lâché ? Il manque grogner, il tente de ne pas trop avoir l'air exaspéré de tant de manières, surtout de sa part, il lui semble évident que c'est elle qui a le plus fouillé, Jupiter elle, elle aurait aimé être la cheffe, il s'en doute, quant à Saturne... Il devait avoir aider Mars, lui qui voit tant la team comme une seconde famille à chérir. Que c'est niais, décidément. Il aurait peut-être dû se tourner vers Jupiter, il note ça dans un coin de son esprit, même si Mars pour le moment, l'intéresse plus. Plus joueuse, plus subtile que Jupiter. Sa Némésis rousse soupire, elle continue.
« Et tu sais que l'entente entre nous trois est... Disons, fragile. »
Noon, sans blague. Il avait cru voir ça oui, et cette fois un sourire moqueur étira un coin de ses lèvres, mais il ne devrait pas, il a tellement de mal à accepter les autres, à avoir une relation sociale ou une discussion un tant soit peu normale, que ça pourrait bien se retourner contre lui un jour. Il se demande, encore et toujours, comment ces trois personnes, diamétralement opposées, avec des intérêts divergents, ont pu se retrouver au même stade, au même piédestal pour un gars qui les utilise comme pions, ils le savent, en plus. Mars a sourit aussi, elle se moque aussi, forcément, dès qu'elle évoque Jupiter, ça en deviendrait presque comique, quoique pour Arz, c'est déjà le cas. Pauvre Saturne, seul mec au milieu de ces deux nanas qui se font la guerre en permanence, il ne savait vraiment pas comment il gérait ça. Mais l'image de la grande brune autoritaire s'évapore vite, Mars recentre l'attention sur elle, il entend son doigt tapoter contre le bois du bureau.
« Globalement, c'est majoritairement moi qui m'occupe des recherches, actuellement. Je les ai déjà commencées avant l'autorisation d'Hélio. »
Ah, ça lui ressemblait déjà plus. Il comprenait mieux, il sourit, quasi complice à cet instant, puisqu'il retrouve une Mars froide, professionnelle, elle a fini de se perdre dans ses interrogations, ou ses pensées pour Hélio. Mais d'un autre côté, cela lui prouve tellement combien elle veut bien faire, combien elle semble vouloir se racheter, prouver qu'elle est capable, et tout ça. Ca l'étonnerait qu'elle ait averti les autres, ça l'étonnerait que les autres veuillent ça. Remettre Hélio sur les rails, faire en sorte qu'il soit dieu. A moins qu'ils n'aient cet intérêt, qu'ils ne cherchent à contrôler Hélio pour gouverner le monde, y'a bien qu'Arz pour avoir ce genre de pensée. Et peut-être Mars aussi ferait ça pour autre chose, mais quoi, il ne voit pas trop... Il observe la main fine approcher un dossier noir, plutôt rempli, mais qui semble tellement inutile quand on sait ce qu'ils cherchent.
« Ça, ce sont les recherches officielles dont les autres sont informées. »
Il ne commente pas, il la regarde se pencher, prendre un gros classeur bien plus empli, des feuilles en dépassent, chiffonnées et gribouillées, plutôt étonnant.
« Et ça, ce sont les recherches pour lesquelles tu vas m'aider. »
Il détaille ce gros dossier encore un instant, avant de relever les yeux vers elle, vers son sourire. Elle lui fait donc tant confiance ? Pense-t-elle tant qu'il sera fidèle, pour qu'elle réalise le rêve d'un autre gars ? En réalité, il s'en foutait grave, qu'elle bosse solo sans s'occuper de Jupiter ou Saturne, ça lui allait très bien même, mais cette simple information, le fait qu'il sache qu'elle avait plus de résultats qu'elle ne le disait, quelle répercution ça pouvait avoir s'il le répétait ? Est-ce que le trio se dissoudrait dans la rage et le venin des deux femmes, ou rien ne changerait ? Étonnamment, quand il voit combien ils sont encore attachés à Hélio, sans son accord, il se dit que pas grand chose ne se passerait. Alors il n'aurait pas grand intérêt, et il aurait lui pour réputation d'être une balance, et peut-être Jupiter ne voudra pas de lui, et il se fera virer, il sera bon pour retourner à Sinnoh ou Kanto. Alors il hoche la tête, l'air de dire ok, je ne dirai rien, tu peux me faire confiance, il a compris, et il ne dit toujours rien.
Et il hoche la tête, il approuve. Il approuverait tout ce qu'elle pourrait dire, elle le sait, elle ne se fait pas d'illusion, elle ne croit pas pouvoir entretenir une discussion avec quelqu'un dans son genre. Quelqu'un de raccroché à la réalité. Comment le pourrait-elle, la réalité elle ne sait même plus ce que c'est. Au fond, peut-être que c'est pour ça, que c'est lui. Peut-être que c'est la raison. C'est lui, pas parce qu'il est spécial, pas parce qu'il a fait quelque chose. C'est lui parce qu'il est là, au bon endroit et au bon moment. C'est lui parce qu'elle n'avait personne d'autre à contacter. Parce que si elle avait voulu contacter sa famille, elle n'aurait même pas pu, parce que le lavage de cerveau ici est si fort qu'elle ne serait même pas certaine de se rappeler des prénoms de ses parents. Elle ne serait même pas sûre de retrouver leur maison, à Voilaroc. Parce qu'à force de tout faire pour oublier, elle a fini par réussir. Elle a tout enfermé dans un coin, à double tour dans son esprit et s'est juré de ne plus jamais y toucher. Puis elle fini par perdre la clef, tout simplement. Alors, peut-être qu'elle a juste besoin de quelqu'un, pour faire le lien entre cette vie fantasmée, irréelle dans laquelle elle se noie un peu plus chaque jour et la réalité. Et peut-être bien que ce lien, c'est lui. Bien sûr, tout ça, elle n'en est pas certaine, bien sûr, tout ça elle ne l'avouera jamais. C'est purement impossible. Jamais elle n'ouvrirait ainsi son cœur à quelqu'un. Quand on y réfléchit, elle n'a ouvert son cœur qu'à une personne, qu'à un homme, elle s'est offerte, corps et âme et maintenant qu'elle a juré allégeance à cet être, son existence elle même agonise. Mars, petite planète rousse mourante... Que diraient tes parents, que dirait ta mère à te voir dans cet état ? Tu n'en sais rien. Tu ne veux pas y penser. Parce qu'avoir une famille, ici ça ne sert à rien. Ici rien d'autre ne compte que tes poings, et la force de ton esprit à tenir la pression. Rien d'autre. Alors tiens, tiens le coup, tiens la distance. Et bien sûr qu'elle tient. Elle tiendrait même en pleine tempête, elle tiendrait peu importe la puissance du vent, des vagues, des éclairs. Elle tiendrait toujours, c'est son rôle, c'est ainsi qu'on la forgée. Prête à encaisser tous les coups mais... Pas prête à encaisser l'absence de coups. Pas prête à encaisser le silence. Et s'il y a bien une chose qu'elle exècre, c'est ça. Le silence. L'absence. Parce que ça fait écho à beaucoup trop, beaucoup de choses qu'elle aimerait oublier.
Alors elle approche, à nouveau, elle le dévisage, au fond des yeux. Juste elle, et lui. Sans ses pokémons meurtrier, sans les lames sur pattes. Juste elle et son regard perçant, brillant. Sombre, aussi. Elle lui fait face et c'est difficile de déterminer ce qu'elle peut penser, à cet instant, difficile de déterminer ce qu'elle transmet en réalité, parce que tout son être hurle quelque chose comme : dis quelque chose, je t'en supplie, mais elle s'efforce de n'en laisser rien paraître. Elle le dévisage et le temps s'allonge, la ronge peu à peu. Comme si le temps était le meilleur acide pour s'en prendre à cette carapace, cette armure brillante dont elle se pare fièrement tous les jours, à tous les instants. Elle se pince légèrement les lèvres, approche les doigts pour frôler la peau de sa gorge, cette même gorge qu'elle a martyrisé, quelques secondes auparavant. Et elle murmure, tout bas, sans doute plus pour elle que pour lui, elle brise le silence. « C'est amusant, tu ne parles que lorsque ta vie est en danger... » Elle fixait ses doigts contre sa peau, dessiner la marque rouge, dessiner la courbe de sa carotide avant qu'elle ne relève les yeux vers lui, appuyant le fait qu'elle s'adressait bel et bien à lui, finalement. Alors seulement ses doigts serrèrent son menton, le relevant de force, un peu violemment. Disons que lorsqu'elle était douce il fallait prendre peur et qu'elle l'avait été, à peine quelques secondes avant. Elle serra encore, ses ongles flirtant un peu trop avec sa peau, alors qu'elle approchait encore, le bloquant entre elle et le bureau, le souffle si calme. Menacer, elle savait faire, menacer c'était une technique bien rodée, qu'elle connaissait par cœur, un terrain familier. Elle reprit, son regard acéré déchiquetant son âme en petits morceaux. « C'est ton truc, flirter avec le danger. Avec la mort. C'est ça, qui t'excite ? » Elle souffla, tout bas, avant d'afficher un léger sourire. Elle l'interrogea du regard quelques instants, comme si elle pouvait entendre son cœur qui paniquait, au delà même de sa respiration qui changeait. Comme si elle pouvait décrypter la moindre émotion dans ses yeux. D'un côté, fallait bien avouer qu'il était plutôt transparent, qu'il n'entraînait pas vraiment de défi, pour elle. Et pourtant. Pourquoi s'acharnait-elle à le mettre dans tous ces états ? A le provoquer, sans cesse ? Peut-être qu'il s'agissait juste de le torturer. Ou de le fidéliser. Si c'était ce qu'il aimait, ce serait certain qu'il serait servi avec elle. Elle était de loin la plus violente des trois, la plus horrible aussi, la plus imprévisible, la plus capable de tuer. Celle incapable d'apprécier, d'aimer. Celle incapable de survivre à la team Galaxie, aussi. Il était mal, définitivement.