lonely war

Tu avais quitté le bateau et n'y avais pas encore remis les pieds. Ta chambre, ta cabine, car oui tu en avais une, elle était encore vide. Pas de gribouillis d'enfant, pas de pot à crayon fait mains avec des boites de conserves. Juste... un vide sans nom. Une chambre à l'image de ta tête en ce moment. Vide. Un soupire, puis un autre, les poings serrés, tu as besoin d’extérioriser tout ça, de te « déchaîner ». Sur les berges du Grand Lac, tu marches lentement, toujours suivis de ton fidèle Riolu qui ne t'a pas quitté depuis la plage, depuis ton petit « séjour » dans ce trou et de tout ce qui s'y était passé. Icare s’inquiète, c'est dans sa nature, mais il ne t'impose aucune poigne affectueuse ni même quoi que soit d'autre. Un regard, tout au plus un petit jappement discret... Il est là, c'est le principale.

pour ma baibaie:

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Mise en scène. Deux marionnettes en papiers, bourdonnant, virevoltant de droite à gauche. Tu ne cherches pas a suivre leur trajectoire. Trop abstraites, trop mélodieuse. Icare qui a déjà lu dans tes pensées se place devant toi, bombant son petit torse de combattant. Il n'en ferait qu'un bouché... a moins que ce ne soit Vaati qui s'en charge... Ton envie de détruire, de réduire en cendre certaine chose est trop forte. Cette frustration qui t'anime, il faut que tu t'en débarrasse et quoi de mieux que de balayer des adversaires en une attaque ? Le Ptera et le Riolu sont prêt. Tu ordonnes, ils s'exécutent ; Tout ce passerait vite. Très vite. Il ne verraient qu'une étincelante lumière et disparaîtront en poudre cendrée.

pour ma baibaie:

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Tu aimes combattre. Tu aimes prendre le temps d'admirer la force de tes pokemons. Icare devenait tout les jours un peu plus fort – c'est vrai...mais il était encore loin de rivaliser avec les titans de ce monde. Face à Vaati, en un combat singulier... il n'en sortirait pas victorieux. Il était vaillant, courageux, plein de malice et de stratagème, mais... il restait faible. Trop faible. Un peu comme toi... pour certaine chose. Tss. Tu grognes. Non seulement pour cette réflexion, mais aussi pour ce coup qu'Icare à prit dans le museau. Il recule, jappe de douleur et se redresse. Il grogne. Il est comme toi. Il n'en démord pas. Il a grandit, il est devenu chevalier. Chevalier Joallier.

▬ Icare grimpe sur Vaati pour prendre de la hauteur et frapper avec plus de précision !

pour ma baibaie:

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Action pour le moins anticipée. Icare bondis sur le dos de son coéquipier, galope le long de son épine dorsale et se jette poings en avant sur son adversaire. Visiblement pas assez rapide car le retour de la Lumivole est là. Peu violente, contrairement a son homologue masculin, mais qui ne manque pas de force, de quoi faire tomber ton Riolu a terre. Tu grognes un fois de plus. Tu cris même. Tu engueules, tu ne contrôles plus cette patience, ce petit truc calme et serein qui te composent.

▬ Ressaisis-toi Icare ! Qu'est que c'est que cette réception !?

Difficile de te reconnaître. Tu tournes, tu vires, tel un lion en cage et soupires lourdement avant de jetter un minuscule « Pardon... » qu'Icare n'entendra pas.

pour ma baibaie:

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Gorge sèche. Mains tremblantes. La réception de ton Riolu est vide. Il se laisse tomber par terre. Le lien s'est momentanément coupé. Il a cédé, sous la pression, sous la rage sous la peur... Le petit chien de combat prend son temps. Il passe sa patte à pique d'acier sur son museau blessé. Il ne se retourne pas... Ne cherches aucun conseil, aucun regard, aucun support. Il a senti le mal dans ta voix, il a senti ton aura lui transpercer le cœur. Il a senti son aura... défaillir, vibrer sous les coups, chavirer. Il ne t'en veut pas. Il sait que tu ne vas pas particulièrement bien. Que tu ne gères pas très bien ce genre de chose...Que ça te rend fou, que ça te fait parfois péter les plombs. Que tu as peur, que tu es blessé, que tu es seul. Il le sait. Et c'est parce qu’il le sait, qu'il ne dit rien, qu'il se fait patient, qu'il prend un grande inspiration et qu'il laisse Vaati finir le travail. Violent. Impitoyable, il broie l’insecte entre ses crocs et un tourbillon de flamme dévore les ailes, les antennes.

Une main sur ton front, sourcil caressé de l'index. Tu rappel tes Pokemon, tu laisses Icare se repaître d'une baie Oran se trouvant juste là... Tu n'as pas fini. Il t'en faut plus. Beaucoup plus.

▬ On continue.

pour ma baibaie:

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Ne plus faire aucune différence, ne plus réfléchir. Tu es froid et distant. Icare le sait, il le sent, et cette même aura négative qui s'échappe de tes épaules se fait également ressentir sur le tempérament de ton Ptera. Vaati n'est pas mauvais. Du moins dans le fond. Il est vorace, quoi qu'également particulièrement pataud et maladroit, mais il n'est en aucun cas une parfaite machine a tuer. Il obéit et se repaître de ses adversaires ne lui fait généralement ni chaud ni froid... cependant... voilà que ton état actuel le chagrine et l’effraie. Passer du tout au tout, c'est perturbant, agaçant, rageant. Mais tu connais la recette par coeur de cette âme un peu trop volcanique. Calme mais pas que... Il fallait savoir prendre du recul et c'est pour cela que tu étais partie. Pokemon eau, type que tu apprécie plus que de raison... De la pitié, du favoritisme ? Même pas. Ils finiront comme les autres, broyer, éclater.

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Pas vu pas pris. Fulgurant, tout simplement. Vaati ne se fait pas prié, a vrai dire il ne fait qu’obéir, seul Arceus sait ce que tu serais capable de faire si il venait a se faire un peu grognon. Tu n'étais pas mauvais en soit non plus, juste peut-être irrité, agacé, mais surtout confus. Et Icare lui a bien dit, au gros monstre rocheux, que quand Monsieur le Dresseur ne va pas bien, il ne faut jamais aller le voir, jamais lui parler, ni même le toucher. Enfaite... Il n'y avait que Midona qui était capable de le faire... Ce qui avait le don d'en rendre jaloux plus d'un, le Riolu compris.

▬ Très bien. Icare achève moi le canard. Vaati gobera le second.

C'est qu'il en fallait, de la viande fraîche, pour contenter un monstre pareil. Les poffins et la nourriture pokemon ne suffisaient pas toujours et puis... c'est la dur loi de la vie non ? Les plus faibles se font dévorer par les plus forts. Ainsi fonctionne le grand cycle éternel de mère nature.

pour ma baibaie:

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La transformation du troubles, du doute en méchanceté gratuite mais n’en déplaise gratifiante. Ce n’est pas comme si c’était toi, qui mettais fin aux périples de ses pokemons sauvages … Car au final tu n’étais jamais celui qui porté réellement le coup fatal… et pourtant… et pourtant que cela était plaisant.  Tu n’es pas un ange, tu n’as pas ou très peu de pitié, pourtant tu es aussi faible que ton prochain. Tu peux être tourmenté, blessé, déçu, comme tout a chacun …  Et tu n’aimes pas ça. Tu ne supportes pas tes moments d’hésitations alors que tu l’encourages toujours chez les plus petits… Tu n’aimes pas cette prise qu’on les sentiments sur tes actions, alors que tu es le premier à expliquer l’importance du cœur aux plus jeunes. Tu es monté à l’envers mon pauvre Lycaon … à ne plus rien y comprendre.  Un Puzzle si dense et complexe que tu ne serais pas surpris de savoir que l’une de tes pièces est resté quelque part chez ta mère, ou quelque part à Hoenn, ou même sur cette plage, devant ce bateau… Peut-être même que le Malosse de Karel en a avalé une… En tout cas, faire ce que tu fais là… t’aides à rassembler ce qu’il te reste, à aéré ton esprit.

pour ma baibaie:

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L'histoire de s’arrête pas là. Tu n'as pas fini, pas encore. Tu t'es calmé depuis tout à l'heure. Ça va mieux, ça se voit. C'est Icare qui te le dirait, si il s'en sentait le courage de venir t'approcher. Tu es devenu si distant en si peu de temps... Ça a boulversé le petit chien de combat. Il peut lire en toi comme dans un livre ouvert et ces ondes glacials qui tournent et virent sur ton aura sont tout sauf saines... Il déglutit, en te suivant, survolé par l'ombre gigantesque de Vaati. D'ailleurs, le battement de ses ailes font fuir quelques pokemon au alentour. Un essaim de petits Couaneton déchire le bleu du ciel en froissant le plat du Grand Lac. La chasse est ouverte... Pas un mot, juste peut-être un signe, un regard. Le Ptera fend l'air et se jette dans la mêlé pour agripper l'un des piafs bleus. Icare revient vers toi en trottinant puis bondit sur le coté en voyant surgir d'une flaque un Nenupiot... Comme convenu... il fallait l'anéantir.

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Un éclair. Rapide. Il flash le lac, fait frémir la surface de l'eau, provoque des vagues qui viennent s'écraser sur la côte. Un tel spectacle vient fendre ta frimousse froide d'un sourire. Le couinement des Couaneton raisonne dans toute la zone. Vaati déchiquette et d'un coup de croc puissant coupe le canard en deux. L'une des partie, la plus légère, la tête, retombe dans l'eau, venant teinté son bleu d'un rouge appétissant. Tu prends une grande inspiration. Une inspiration qui ramène a tes naseaux l'odeur de la mort, mais aussi et surtout celle de mère nature. Ça fait du bien. De prendre l'air. Tu sais tes pokemon capablent de s'occuper de ce Nenupiot, qui déjà frétille vers le Lac alors qu'il a un Riolu sur le dos.

pour ma baibaie:

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Tic tac, tic tac. Le temps passe, s'exprime par l'arrivé d'une bourrasque, par l'arrivé en masse de nuage noir. Hm. ▬ Il va pleuvoir. Tu le sens. Un peu comme Icare peut voir l'aura, tu peux sentir la pluie. C'est comme ça. Appelez ça comme vous voulez. En tout cas, une chose est sûre ça craint comme « pouvoir »... Mais tu aimes la pluie. C'est ce que tu préfères, alors oui... tu l'attends, un peu dans ton coin, un peu seul, un peu con... mais tu l'attend. Elle va bien finir par se pointer, cette pluie qui lave tout, cette pluie qui fait réfléchir, cette pluie qui câline. Tu regardes ta main blessée, encore recouverte d'un bandage.Tu es sans doute guerri , non... tu l'es. Tu n'as plus mal, les trous se sont résorbés, c'est sûr... et pourtant. Tu gardes ce petit pansement. Qu'est que t'es con. ▬ «  Monsieur le dresseur ! Monsieur le dresseur ! »

▬ … ?

Tu te retournes, en silence.

pour ma baibaie:

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Tu as fini de passer tes nerfs. Avec la pluie qui ne va pas tarder, tu ne te vois plus trop laisser Vaati dévorer encore quelque pokemon innocent... Et puis, il faillait l'admettre, ton Ptera avait bien assez manger. Plus de chasse... Plutôt place a la vengeance. Deux pokemon bien décidés a venger leurs confrère becter par le dino'. Ils sembles vénères et prêt a en découdre. Une petite leçon, rien que ça... Ça bzz, ça couacoua... bref. Ça cause mal. Enfin, d'après Icare en tout cas, qui à l'air tout simplement choqués. En même temps... Il y avait de quoi. Enfin, pas d'être choqué, non...mais d'en vouloir à cet humain – autrement dit toi. Normal, tout a fait normal.

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La vengeance est un plat qui se mange froid...Précipités dans la bataille vos deux adversaires ne savent plus ce qu'ils font. Aveuglés par les sentiments – encore eux... toujours là pour briser les esprits et les logique – ils se lancent contre tes pokemon dans l'espoir de vaincre. Mais... la réalité les bloquent. Le Couaneton fini sa course folle dans la mâchoire acéré de Vaati qui n'a qu'a lancer une attaque Crocs-Eclair pour l'achever. Le Muciole quand a lui se fait plus ou moins rapide, mais pas autant puissant et véloce qu'Icare qui le bloque sans trop de difficulté, le renvoyant a son compagnon d'arme, j'ai nommé, le gigantesque Ptera.

▬ Très bien joué Icare, Vaati !

Le petit Riolu a reprit du poil de la bête et s'est même retourner vers toi pour t'afficher le plus beau de ses sourires. Fier – et c'est peu dire – il bombe le torse de ce petit trop plein d’orgueil que tu sembles lui avoir transmis. Tu t'approches, sentant la fin, sentant la pluie, sentant ta peine te quitter un peu plus... sentant simplement la raison te revenir.

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