L'eau tape contre la coque rongée par l'iode. Elle tape presque mélodieusement contre cette coque échouée. C'est la douce musique des vagues qui finit par m'emporter. M'emporter dans ses pensées qui me suivent et me taraudent. Ces rêves de pouvoir, ces rêves d'élévation que je nourris. Les vagues vont et viennent mais mes idées restent. Prenantes en permanence, elles stagnent dans la marée qu'est mon esprit. Ces idéaux de grandeur, je les nourris depuis longtemps. Ils sont alimentés depuis bien trop longtemps pour être abandonnés à la première difficulté. Abandonnés au moindre petit remous. Parce que la vie c'est comme cette eau. La vie, elle bouge. La vie, elle va, elle vient. Et parfois, elle ne revient jamais. C'est pour cela qu'il faut s'adapter. Sans cesse, il faut s'adapter aux moindres variations. Il faut s'adapter, être en osmose, ne jamais défaillir face à l'adversité. De toute façon, une Jupiter, la Jupiter ne s'avoue jamais vaincue et pour cause: elle gagne toujours. D'une façon ou d'une autre, elle finit toujours par atteindre ses objectifs. Et c'est justement pour atteindre mon but que je me retrouve sur la proue branlante de ce navire à moitié déglingué. Il faut du calme pour savoir affronter la tempête. Et cette épave me semblait le lieu le plus adéquat. La seule présence était celle de Shadow, assis à mes côtés mais c'est comme s'il n'en était rien. Lui aussi savait être silencieux quand il le fallait. Il sait s'éteindre comme une ombre dans la nuit le temps venu. Il le fallait pour donner le maximum le jour J. Les rêves de puissances n'attendent pas un coup de sifflet. L'opportunité se faufile, apparaît et fuit, fugitive. Il faut savoir la prendre, fermement mais sans la casser. Toute est une question de stratégie. La stratégie, elle est fine, elle est fragile. Elle s'insinue dans la moindre faille et aspire ce qui lui correspond pour se nourrir. C'est le secret d'une bonne stratégie. Mais elle se prépare, elle prend du temps, elle a besoin de calme et d'une tête reposée. Elle a besoin de l'air marin pour se revigorer. Elle a besoin d'être nourrie pour s'affranchir des éventuelles barrières qui s'opposeront à elle. Mais une bonne stratégie sait les contourner. D'où la nécessité de l'adaptation dans le processus de toute magouille digne de ce nom. On ne manipule pas sans avoir une certaine répartie, une certaine adaptabilité dans les circonstances gênantes et/ou atténuantes. Alors, oui je profite de l'air de la mer, de cet air salé, iodé pour m'évader. Pour m'évader et faire galoper ces rêves de grandeur, de magnificence. Car il y n'y a rien de plus majestueux que cette étendue d'eau salée. Parce que quand la mère a décidé de se débattre, de se réveiller, plus personne ne rigole. La mer arrache des torrents de larmes à certaines veuves éplorées, à des enfants orphelins. Car la mer peut enlever des vies. Elle peut tout balayer sur son passage si les vents sont favorables. Je suis comme la mort: aussi forte et impétueuse. Aussi brillante et aussi ingénieuse. Parce que le jour où j'aurai décidé d'abattre mes idées, toutes mes cartes, le peuple cédera. Le peuple se pliera sous cette volonté de fer. Il courbera l'échine, se vautrera devant mes pieds. Je ne demande que ça. Et ce que je demande aussi, c'est le silence. Le calme pour réfléchir posément à la prochaine carte que je vais jouer. Mais je vois Absol se tendre avant d'entendre l'épave craquer Parce que quelqu'un a osé perturbé mes réflexions philosophiques. Mais qui est cet énergumène nom de dieu ?! La rage, la colère de ne plus pouvoir réfléchir me fait me retourner. Peut-être que je n'aurai pas dû. Parce que le visage qui s'affiche, je le connais. Je le connais bien, peut-être un peu trop.
∞ Allez donc bien savoir ce qui l'avait poussé si loin. Éloigné et reculé de tout. Orlando avait lâché Seth, pour qu'il retrouve simplement le goût de l'océan, de la mer, qu'il retourne un instant dans son élément. Et peut-être pour apprécier la beauté des choses, ou pour rester un instant tranquille, observer l'horizon étendu et sans fin de l'eau, en plongeant droit dans ses rêves. Orlando avait d'une façon ou d'une autre - si jamais on venait à lui poser la question, il n'aurait tout simplement pas la réponse - atterrit à quelques mètres d'un navire. C'est comme s'il avait été attiré, aspiré, envoûté, pour aller vers cette épave. Il n'y avait rien autour. Rien à part Selene. Elle l'accompagnait, elle seule. Calme et gentille quand il n'y avait pas Babe, elle était la douceur incarnée ; comme la Lune, ce mystique astre qui avait inspiré justement le nom de la Vivaldaim. Des Krabby passaient au loin, mais vraiment au loin, aucun ne se trouvaient à proximité. Mais repartaient aussi vite. Après tout, ils avaient beaucoup à faire. Sans aucun doute. L'odeur de la mer, jamais on ne pouvait autant le sentir que lorsqu'on s'approchait au plus près d'elle. De son iode envahisseuse. De ses vagues. De son écume. Elle hurlait, criait ; non, elle chantait. C'était délicieux. Reposant. En réalité, Orlando appréciait de plus en plus ce mélodieux son. Un banc d'Ecrayon faisaient quelques acrobaties, un magnifique spectacle... Et puis finalement, un court laps de temps plus tard, Orlando se retrouva au pied du fameux bateau, qui avait malheureusement terminé sa vie depuis des lustres. Le bois était rongé par endroits. Mangé par la végétation aqueuse à d'autres. Il posa sa main contre la coque. Humide. Dure. Et rigide. Échoué, il n'était qu'échoué.
Un désir de curiosité - ou d'aventure peut-être ? Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre une épave de la sorte - l'envahit. Oui, il avait envie de savoir ce qui se cachait au cœur de l'ancien maître des océans. Le pont n'était qu'abîmé de partout, il craquelait sous son poids. Il résonnait sous les pas de Selene. Mais nom d'Arceus ! Cet endroit aspirait au rêve. Franchement. Un sourire benêt et bien naïf se dessina sur son visage, tandis qu'il s'était accoudé au rebord du vaisseau. Un long moment. Pensif. Sans pour autant avoir une réelle raison de penser. Faire le vide peut-être ? Il se serait bien volontiers laissé tomber au sol, mais il ne le fit point. Il se contenta simplement d'avancer, laissant sa main filer le long de la rambarde de bois, jouant parfois avec elle en la tapotant du doigt. Parfois devant éviter quelques obstacles qui barraient le passage, et il se demandait ce que pouvait bien servir tout cela, tous ces instruments. Nul doute, Orlando ne connaissait rien sur la navigation et les bateaux, et plus il voguait sur cette carcasse, plus les maigres notions qu'il avait devenaient de plus en plus mystérieuse.
Le vieux bois. Il trahissait leur présence. Ils étaient deux. Un Absol, et elle. Attends, deux secondes... Oui, elle ne résonne pas creux dans l'esprit d'Orlando. Quelques traits en plus, un visage bien plus mature, mais toujours cette même expression absolument pas avenante. « Leolhya... » Un simple murmure, marqué par une bonne surprise. Dix ans. C'était vieux tout ça... Et pourtant. Il risqua un pas supplémentaire vers elle... Et son Absol qui terrifiait Selene. Bien entendu qu'il était surpris, et peut-être aussi un peu content de retrouver un visage connu. Le mélange des deux lui fournissait très certainement une expression faciale légèrement enfantine. Mais après tout, c'était normal, tout ce qu'il pensait ou ressentait était retransmit par les traits de son visage, plus expressif, tu meurs. Alors oui, il ne savait pas grand chose, il n'était que très naïf, et longtemps - et encore aujourd'hui - il se voilait la face, ne voyant que le côté rose, le plus beau quartier de la pomme, dans tous événements, dans toute personne. C'est pourquoi, oui, il était content. Et ça, bonne chance à celui qui se mettra au défi de le rendre mécontent en de pareils moments.
Je le connais un peu trop il est vrai. Je me souviens de son visage. Je n'oublie ni les prénoms, les visages. C'est une qualité indispensable pour mener. Parce qu'il ne faut oublier rien ni personne. Il faut se rappeler de ses amis mais surtout, de ses ennemis. Il n'était nin un ami, ni un ennemi mais je me souviens de lui. On n'oublie pas certains types de personne. On oublier les gros bêtas comme Orlando. Orlando, oui, c'est bien son prénom. Orlando Gringardeün pour être bien plus précise. Un nom à vous écorcher la langue, on a encore plus de mal à l'oublier. Parce que vous souffrez d'être avec lui mais vous souffrez encore si vous avez le malheur de devoir l'appeler par son nom de famille. Alors, moi, à l'époque où je devais le supporter, je l'appelais le moins possible. Ce que je faisais avec tout le monde d'ailleurs. A croire que tout le monde avait un prénom imprononçable. Mais non, c'était seulement moi qui était incorrigible. Il a vraiment un nom de famille à coucher dehors, à t'écorcher les oreilles en plus de ça. Double calvaire. Tu dois le supporter et en plus, quand tu l'appelles, tu en perds une dent. Ce garçon n'a rien d'enviable. Surtout qu'il se trimballe avec un Vivaldaim. Tout pour se faire aimer jusqu'au bout celui-là. Mais, qui se ressemble s'assemble et c'est vrai qu'il formait une jolie paire. Une jolie paire d'imbéciles mais cela restait joli et harmonieux. Orlando est le fils d'un couple. Jusque là, tout le monde suit. Mais ce couple s'avère être de bonnes connaissances de mes parents. Et comme nous avions seulement deux ans d'écart, ils se sont dits que l'on pourrait très bien être amis. C'était une chose possible. A la seule condition que je veuille avoir des amis. Et bien entendu, ce n'était pas le cas. Je ne voulais aucun ami alors pourquoi je m'embarrasserais d'un gars comme Orlando ? Parce que vous voyez Orlando c'est le genre de type qui vit au pays des licornes. Il voit le meilleur en tout et en tout le monde. Le genre de type qui te saoule bien et avec lequel tu n'as pas envie de fricoter. On était aux deux antipodes lui et moi. Heureusement d'ailleurs, je n'aurais jamais tolérée être une niaise dans son genre. Alors voilà, je n'espérais qu'une chose: qu'il ne me reconnaisse pas. C'était bien la seule chose que je voulais à cet instant bien précis. Au revoir rêves de grandeur mais s'il vous plaît, faîtes qu'il m'ait oublié. " Leolhya... "Cela semblait tellement possible, tellement probable que ç'en était devenu trop beau pour être vrai. Il fallait qu'il me reconnaisse: loi de Murphy. C'était trop beau donc c'était impossible. Et en voilà la preuve encore une fois. Je hausse un sourcil. Dédaigneux, hautain, un peu comme à chaque fois. Je le scrute, je l'inspecte, je le dévisage de haut en bas. Tout pour me montrer gentille et avenante en somme. Comme à mon habitude. " Vous vous êtes trompé de personne. " Parce qu'il fallait garder les apparences sauves. Il se souvenait de moi. Il se souvenait de mon ancien prénom. Prénom suave, doux à l'oreille. Prénom que je détestais. Prénom qui ne me reflétait pas. Prénom qui me faisait passer pour une petite fille fragile, pour une fleur qu'il ne faudrait pas abîmer. Fleur que je n'étais absolument pas. Je n'étais ni un vulgaire végétal, ni une proie. J'étais Jupiter, je l'avais toujours été. J'ai toujours été cette personne forte, cette personne qu'il faut aimer, qu'il faut respecter. Je ne suis pas une simple poupée de chiffon. J'étais une personne, pleine et entière. Une personne qui dominerait les autres, soyez-en sûr. C'est pour toutes ces raisons qu'il fallait qu'il m'oublie. Qu'il oublie ce passé plutôt. Ce passé me collait à la peau, comme une sangsue. Une marque quasi indélébile et cette rencontre me le prouvait. On n'efface pas son passé, visiblement. Il nous suit partout. Il est là, il reste, il nous hante. La seule chose à faire est de marquer le coup pour le futur et le présent. Pour au moins atténuer cette plaie qu'est le passé.
∞ Il poussa un petit soupir. Léger, à peine perceptible. Petit soupir de soulagement. Simplement voir ses traits, son attitude, sa réaction ; alors qu'il venait juste de l’interpeller par son prénom. Au moins, il savait que c'était bien elle, et qu'il n'allait pas devoir partir au plus vite en étant complètement gêné d'avoir confondu une personne avec une autre. Et ce, même si elle affirmait le contraire. Pourquoi d'ailleurs ? C'était peut-être quelque chose qu'Orlando n'arrivait pas à saisir. D'accord, il connaissait cette Leolhya depuis... De nombreuses années, de toute façon, il y a un brin de temps qu'il avait oublié de compter le temps qui passait. Mais, disons qu'elle n'était pas forcément la personne avec qui Orlando avait eu le plus grand nombre de discussion dans sa jeunesse, alors la comprendre dans ses réactions, d'autant plus que maintenant, elle avait prit de l'âge, c'était comme demander à un Parecool de gagner une course face à un Galopa. Mais qu'importait, au final. Il détourna finalement son regard, tout d'abord vers Selene. Elle, elle ne fixait que le Absol, apparemment, il lui fichait bien la trouille, bien plus que ce qu'Orlando s'imaginait. Mais au final, s'il avait détourné son regard, c'était surtout pour cacher sa gêne. Comment pouvait-il bien réagir ? Le brune l'avait presque autant effrayé par ces paroles qu'Orlando avait reçu comme des pics de glace ; que Absol pouvait tétaniser Vivaldaim. Alors, tout simplement, il avait dévié le regard, pas longtemps, parce qu'il n'y avait rien de plus gênant qu'un silence. Simplement, Orlando prenait bien trop à cœur toutes paroles, et notamment sur la façon dont elles étaient prononcées. En soit, c'est assez compréhensif. Lui même est très expressif, autant dans sa manière de se tenir que dans ses paroles, alors bien sûr qu'il n'est que très réceptif face aux attitudes des autres. Alors oui, une réponse aussi hautaine et peu chaleureuse l'avait complètement déstabilisé, au point qu'il dû capter momentanément son regard vers autre chose ; et bien heureusement que Vivaldaim se trouvait dans les parages.
Mais, néanmoins, il fallait répondre. C'est comme si une petit conscience était en train de le réveiller, en lui disant de se bouger, qu'il ne devait pas rester l'air benêt et niais comme il l'était. Que la curiosité devait s'éveiller en lui. Bordel, il avait retrouvé une trace de son passé dans cette maudite île ; alors qu'il bouge un peu quoi. Enfin... Il y croyait dur comme fer que cette personne était celle qui pensait ; manquerait plus qu'il se trompe... Et cette pensée lui fit naître un léger doute. Toujours à douter, c'est ainsi, Orlando a toujours été comme cela, jamais vraiment sûr de lui. Ravalant légèrement sa salive, il reprit néanmoins, soudainement l'air bien moins sûr de lui. « Je... Je ne crois pas, Leolhya. Tu as toujours gardé cette même expression... En plus adulte simplement... » Et il se stoppa. Que pouvait-il bien dire de plus ? Soit il se trompait en il piquait droit vers le fond du gouffre. Soit, il ne savait absolument pas qu'elle raison avait pu pousser la brune à lui affirmer qu'elle n'était pas la petite gamine qui, autrefois, habitait les rues de Vestigion. Alors d'accord, il doutait presque à s'en bouffer les dix doigts de la main, mais il était curieux aussi. En fait, Orlando, c'est un gros bordel en lui-même, il ne sait jamais vraiment ce qu'il veut, ce qu'il doit faire, ce qu'il peut faire. Et bien sûr, tout ce flou intérieur apparaissait sur lui, comme une tache de vin marque une nappe blanche.
Parce que le passé est une plaie. Une plaie difficile à oublier. Tant par soi que par les autres. Les autres n'oublient jamais tes erreurs. Et toi, tu n'arrives pas à pardonner tes propres erreurs. C'est un cercle vicieux. Un cercle impossible à briser. Alors autant avancer. Autant essayer de tirer un trait, le mieux possible et de passer outre. Passer outre et créer quelque chose de grandiose. Quelque chose de grandiose comme m'élever au-dessus des gens. De les balayer d'un simple regard, de les humilier d'un simple sourire. Les regarder de haut, les toiser parce que je serai plus forte qu'eux. En fait, j'ai toujours été au-dessus des autres. Je l'ai toujours su. Ce sont juste les autres qui ne s'en sont pas aperçus. Ils ne voient pas cette magnificence dans mes traits. Ils ne voient pas ma grandeur, ma suprématie. Ils ne voient pas tout ça. Mais bientôt, ils le reconnaîtront. Ils y seront obligés. Je les obligerai à se plisser à ma volonté. Sous peine de violentes douleurs, de bannissement. Peut-être même de mort. Tout dépend de ma bonté ce jour-là. Mais en attendant, il faut continuer à se battre. Il faut continuer à tout mettre secrètement en oeuvre pour qu'un jour, tout se concrétise. Il le faut. Pour qu'un jour le rêve devienne réalité. Alors, oui, en attendant, je ne pouvais pas me permettre d'apparaître comme Leolhya. Je ne pouvais pas me permettre de trop rappeler la gamine solitaire que j'étais. La gamine seule. Et lui, Orlando, venait contrecarrer tous mes plans. Il s'immisçait. Comme une tache. Infecte et qui ternit tout. "Je... Je ne crois pas, Leolhya. Tu as toujours gardé cette même expression... En plus adulte simplement... " Et bien bravo mon cher, tu m'as reconnue. Et tu veux quoi ? Une médaille pour te féliciter ? Un bisous de ma part ? La seule chose que tu peux recevoir de moi, c'est ma main sur ta joue et encore, cela serait bien trop magnanime. On ne devrait pas laisser une main telle que la mienne traîner partout. On ne sait jamais. Peut être que la sottise est contagieuse. Je plaque le même sourire en coin sur mon visage. " Comment peut-être autant sûr de quelque chose ? "Ni oui. Ni non. On ne dément. Mais on n'approuve pas non plus. On laisse le doute planer. Comme un nuage, comme un sacré brouillard. On voile la vérité. On essaye de l'enfouir bien profondément. Parce que peut-être qu'en noyant le poisson, on peut très bien esquiver le sujet. On peut essayer de tergiverser assez longtemps. On peut essayer au moins. Pile ou face. Bien fait, bien manipulé, Orlando et sa mémoire de moineau oubliera peut-être le renseignement qu'il voulait au début. Du moins, je l'espère. Je pose une main sur Absol. J'avais commencé à être hautain alors autant continuer. Je caressai mon pokémon, calmement, presque inlassablement. Pourquoi t'inquiètes-tu petit Vivaldaim ? Ne voies-tu pas à quel point Shadow est gentil et adorable ? Pourquoi as-tu peur ? Parce que oui, sa peur se lisait à des kilomètres. Et cette chose, elle avait bien raison d'avoir peur. Parce que Shadow était sournois. Il avait été entraîné pour ça. Il avait été entraîné pour prendre par surprise, entraîné pour faire du mal. Alors, oui, inquiète-toi petit Vivaldaim. Parce que si Shadow te prend, il te brise. Comme moi je briserai ton maître dans guère peu de temps. Comme je briserai tous les autres idiots dans son genre. Comme je briserai toute force vivante dans guère peu de temps. Parce que c'est mon unique but dans la vie: dominer. Et je ne laisserai pas un vaurien, sous prétexte qu'il connaît mon passé, mettre tout en péril. Je ne laisserai rien ni personne se mettre en travers de mon chemin. Personne ne peut m'arrêter. Et ce n'est certainement pas quelqu'un comme Orlando qui m'inquiète.