Avec un jeune vêtu en peau de bête, on danse ensemble au milieu des tempêtes.
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Tu courais. Avec la vivacité du Zoroark et la force de dix hommes, tu courais. Autour de toi, les bois défilaient, tronc après tronc, alors que tu éventrais la nuit en forme grise et pourpre. La forêt était calfeutrée de noir. Même un Noarfang aurait renoncé à y battre des ailes. Pourtant tu courais... Car tu sentais, et filais là -dedans tel un vent de tempête. Les ténèbres n'avaient pas de secret pour toi. Tu bondissais au dessus des rochers chevelus de mousses. Les troncs pourris à cœur et renversés, tu t'y glissais dessous sans ralentir. Dans tes pattes, le corps inerte de ton amie Coupenotte. Entre tes crocs un petit sac contenant le peu d'affaire en ta possession ▬ Ça va aller... répétais tu encore et encore en haletant dans ta frénétique course pour rassurer la petite dragonne.
Durant la nuit, les pleures s'étaient enchaînés, ils s'étaient éternisés, et s'étaient répétés en une boucle maudite. Tes oreilles n'avaient cessée de siffler, de vibrer. Chaque plainte était devenue perçante et douloureuse à entendre. Ton poils s'étaient hérissés. Tes iris s'étaient affinés d'animosité en réflexe protecteur. Inquiet, c'était le mot. Tu t'étais enrobé d’anxiété, si bien, qu'à un moment, tu faillis tomber dans une crevasse, un piège de mère nature. La fosse circulaire et traîtresse avait été cachée sous un treillis de feuilles... Par chance, te voilà presque arrivé à l’orée de la Forêt Épaisse.
Ton dernier bond fut prodigieux, noyé par un levé de soleil. Crinière luisante, humide de perles de pluie, tu croises le regard d'un jeune dresseur. Babines retroussées, prunelles vicelardes, le gamin prend peur et tombe à la renverse. Tu atterris au beau milieu d'une plaine, écrasant la vierge rosé du matin et galope de nouveau vers la ville. Sans plus de questionnement, avant de t’extirper d'un buisson, ton apparence se mystifie. Tes griffes s’évaporent pour laisser place a des mains. Ton museau disparaît et laisse entrevoir une mine fatiguée, désespérée. Tu lâches la sacoche d'entre tes dents et l'accroche à ton épaule. Tu es pressé.
▬ On y est presque... Un baisé sur son front fiévreux et tu accélères le pas. Tu pénètres dans l'enceinte d'un Centre Pokemon et sans que tu n'es a dire un seul mot, on prend Coupenotte en charge ainsi que la Wattouat se trouvant dans le même état... Ce n'est pas la première fois que l’infirmière rencontre un cas similaire et elle t'invite a patienter ici ou a faire un tour en ville...A cet instant, le cœur en perce de quitter tes amies, tu les regardes impuissant se faire amener Arceus sait où...Tu restes silencieux, et alors que ta première idée fut celle de rester ici pour attendre, tu prend la décision de sortir.
La brise était encore fraîche, à cette bonne heure, à croire la nuit, charmé par les environs. Tu vagabondes dans la ville, sentant soudainement tes jambes devenirs frêles...Ta respiration saccade, ta vison se floute... Tu vacilles... Il n'y a personne au alentour... Tu sens ta tête tourner. Tu prends appuie sur un mur froid et finalement, titubant une dernière fois, tu te retouves face contre terre...haletant et fiévreux...
Il n'y a plus personne pour venir te dire : "Ça va aller..."
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Mer 11 Mai - 16:23
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Marcher. Marcher encore. Puis courir. Pour oublier. Pour fuir ces peurs qui me prennent l'estomac et le retournent. Ces peurs sans le moindre sens, ces gens sans visages, sans noms, qui viennent me hanter comme des mélodies d'outre-tombe. Qu'ai-je bien pu faire, pour mériter qu'on me harcèle de la sorte ? Les ombres sont de mon côté, n'est-ce pas ? Alors pourquoi la lumière s'acharne tant à brûler ? Elle n'a de cesse de me blesser, de m'entailler, de saigner mon cœur, encore. Et encore. Et je cours, je martèle le sol de mes pieds nus, suivie de près par Cytisus, qui ne me laissera jamais. Qui ne pourrait jamais me laisser... Et soudain, la course devient douloureuse. Les feuilles mortes et les douces racines remplacées par des graviers acérés, qui me ramènent à la réalité. Je m'arrête, brusquement, le souffle court, Cytisus butte contre mes jambes. Je jette un regard derrière moi, mais rien ne me poursuit. Rien n'oserait s'en prendre à moi. Je suis la fille de l'ombre, et la nuit est reine à présent. La jour s'en est allé, c'est très bien ainsi. Sous ma respiration saccadée, la clef de Nerium rebondit contre ma poitrine, alors que j'observe les alentours de Steukin. C'est calme. Tout le monde est rentré chez lui. Tout le monde et moi aussi. Je ne m'en suis même pas rendue compte, mais mes pas m'ont guidés jusqu'à l'arène, à nouveau. Et je longe le haut mur de verre, le frôlant du bout des doigts, semblant apercevoir les yeux inquiétants de Datura à l'intérieur. Elle ne quitte jamais l'arène. Datura est toujours là, tapie dans l'ombre, et si elle ne me respectait pas tant, je pourrais en avoir peur. Je fais encore quelques mètres, en direction du portillon avant de plisser légèrement les yeux, Cytisus vient de s'accrocher à mes jambes, je sens ses pattes griffues sur mon mollet. Il y a quelqu'un par terre, et ça l'inquiète. Bien sûr, des gens allongés sur le sol, nous en voyons souvent. Mais généralement, c'est à l'intérieur. Généralement, c'est voulu. Alors que fait cet individu ici ? Plus j'approche et plus l'aura qui se dégage de l'inconnu me frappe. Je ne saurais dire exactement ce qui me pousse à continuer d'avancer, ce qui m'intrigue toujours un peu plus, mais je le fais. Et malgré le mètre qui nous sépare, à présent, j'entends sa respiration. Elle me frappe. Elle supplie. Le portillon est à quelques pas, Datura s'est déjà postée devant la porte, prête à m'accueillir, mais je lui indique le corps faible d'un signe de main, puis l'arrière de la maison. Alors seulement, elle passe ses longues griffes glaciales contre son corps pour le soulever et l'amener à l'intérieur de la serre, vers la clairière où nous passons le plus clair de notre temps. Je jette un regard furtif aux alentours, mais il n'y a personne pour signaler la disparition. Personne pour le soutenir. Personne pour l'aider. Personne pour le sauver. Sauf moi ?
Cela fait déjà un bon quart d'heure que je suis agenouillée à côté du faible corps de l'étrange individu, nettoyant son front à coup d'eau tiède. Cytisus avait préparé le thé. Un thé à la rose, doux, détoxifiant. Nous prenons rarement soin des inconnus comme celui-ci, mais, il portait avec lui quelque chose qui avait réveillé en moi une partie que j'essayais de faire disparaître. Une partie qui aurait dû disparaître, à vrai dire. Un éclat d'enfance. Pendant que j'avais nettoyé son visage, j'avais vu cet étrange cordon noir et, par pure curiosité, j'avais tiré un peu. Pour découvrir cette Lune d'argent familière. Identique à celle que ma mère m'avait offerte, lorsque j'étais enfant. Identique à celle que j'avais moi-même donné à un pokémon, il y avait de cela une éternité. Alors ça m'avait intrigué. Cet individu avait peut-être croisé le petit Zorua de mon enfance. Ou peut-être lui avait-il volé. Mais je voulais tirer ça au clair, et je pouvais compter sur Datura. En effet, la Dimoret gardait ses griffes à proximité de l'inconnu, elle était la seule à avoir le droit de me blesser et était prête à s'en vanter. « Est-ce que ça va aller ? », demandais-je tout bas en penchant mon visage au dessus du sien. Il était intriguant, mais peut-être dangereux, et je ne l'oubliais pas.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Sam 14 Mai - 22:32
dancing foxes
Avec un jeune vêtu en peau de bête, on danse ensemble au milieu des tempêtes.
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Sur le sol froid, des minuscules graviers qui tressaillent sous ta respiration saccadée. Ça gesticulent, frémis, à tes cotés. Tu es étendu sur le sol, maladroitement installé, torse sur l’asphalte. Ton dos se soulève souvent, se fait rond de douleur, tandis que tes ongles raclent la poussière, essayant désespérément de te redresser. Tu te sens si lourd, écrasé par tu ne sais quelle magie. Ton cœur n'a de cesse de se retourner, au même titre que ton ventre que tu sens chavirer à chaque inspiration. Tu sens ta gorge se nouer, se serrer, comme si de larges mains s'en étaient emparer pour te faire suffoquer. Pression sur ta nuque, irrespirable. Tu cherches à cracher, mais rien...Tes bras et tes jambes sont engourdis, paralysés. Puis soudainement, une vague glaciale embroche ta colonne. Des frissons, mal rythmés, discontinus, mêlés à des tremblements désordonnés galopent sur ta peau. Toi qui te sentais si lourd, si nécrosé, voilà que tu quittes le bitume. Impuissant, tu vis une silhouette se dessiner dans la brume de tes yeux. Elle s'était dévoilée dans la pénombre comme la mort elle même. Tu ne pouvais sourire, cette gueule pâteuse, légèrement ouverte pour laisser entrer l'air, n'était plus faites pour ça... Alors tu te laissas faire. Tu ne grognas, ni ne gémis. De toute façon, tu n'en avais plus la force.
•••
Brusquement, comme un coup que l'on te porte à la poitrine, tu sens tes sens te revenir. C'est si soudain, si douloureux. Ta gorge tantôt compressée se libère d'un coup net. Tu pourrais presque entendre les os de ton corps craquer sous ta peau. Tous tes membres, tes muscles, tires à hue, tires à dia, pour satisfaire une sorte d'éveil. Renaissance, second souffle. L'inspiration que tu prends est particulièrement bruyante. Comme un cadavre qui revient à la vie, tes yeux s'écarquillent de surprise. Là, au dessus de ton visage, un autre, plus rond, plus fin. Elle cligna des yeux. Deux iris, luisants de curiosité, d'attention mais aussi de peur. Longs et peu relevés, ils lui donnaient un charme mystérieux, un air d'ailleurs. Jade ou émeraude selon la lumière, ils semblaient vibrer d'une flamme étrange. Sa nuque, de ce que tu pouvais en voir était tendue, nerveuse, tout comme ses épaules que tu lorgnas par méfiance. « Est-ce que ça va aller ? » Un soupire, tout au plus un chuchotement, délivré, déposé de ses lèvres à peine ouverte jusqu'à tes oreilles encore sensibles. Tu restes silencieux, renifles, humant le parfum du thé. Apaisant, sécurisant.
▬ Ç-ça va. Laisses tu passer en te redressant, la forçant a reculer à son tour. Une main alla se placer à l’arrière de ton crâne pour en masser l'os. Un reflex que tu avais gardé de ton père, Ghetis. Tu sentis des perles d'eau dégouliner sur ta joue et tu en attrapas une de ta langue tirée. Une lichette animal, qui te valu un regard étonné.
▬ Où sommes nous ? Tu ne reconnais pas l'endroit, ni même les odeurs hantant ces lieux. Tu te rappel encore de l'arôme du goudron, amer et nauséabonde. Hors ici, tout était différent. Si les relents de rose ne t'avaient pas échappés, tu pouvais également sentir autre chose. Faible et pourtant... Il y avait dans l'air comme une fragrance de déjà vu.. de nostalgie. Alors, comme happer par ce petit rien du tout de souvenir, tu t'approches de la jeune femme. Mouvement inapproprié, pénétrant sans scrupule dans son espace vital, tu plisses les yeux.
▬ On... ne se serait pas déjà rencontré...?
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Lun 23 Mai - 15:47
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Souvenir. Échos d'un passé troublant, d'un passé qui aurait dû disparaître. Un passé que j'ai rayé, que j'ai cherché à fuir et pourtant. Un passé qui ne cesse de me suivre, de me hanter. Je n'arrive pas à lui échapper. A ce monstre de nostalgie qui sommeille en moi. Je n'arrive pas à échapper aux coups de l'homme, aux sourires de la femme, au silence des enfants. Je n'y arrive pas. Et pourtant j'essaye. Je fais tout pour. Mais j'ai changé. J'ai évolué. Je me suis transformée. Je ne suis plus l'enfant qui s'enfermait dans le placard. Je me terre toujours dans les ténèbres, mais aujourd'hui, je suis les ténèbres. Elles m'ont forgées. Et, lorsqu'il se redresse, je recule légèrement, le pendentif toujours entre mes doigts. Je ne veux pas le lâcher, même si c'est un éclat de lumière qui brûle mes doigts, une réminiscence bien trop douloureuse, je m'y rattache comme à la vie. J'observe son comportement, il n'est pas habituel, il est même clairement étrange, et pourtant. Pourtant je me perds à penser que ce n'est pas un hasard. Qu'il n'a pas trouvé le pendentif par terre. Que ce n'est pas une vague copie. Que ce n'est pas une erreur. Que tout a été calculé. A-t-il été envoyé, lui aussi ? Comme tous les autres ? Comme ceux qui peuplent cette serre, ceux qui peuplent mon cœur en miettes ? Je ne dois pas me perdre à penser cette idée, me raccrocher à la réalité mais. Mais Cytisus ne semble très effrayé, et je me rattache à son avis, je me rattache à ses yeux qui scrutent l'inconnu. Alors. C'est ça. C'est un signe de plus ? Un signe de plus que les ténèbres sont là. Tout autour ? A quel moment tout cela a-t-il basculé ? A quel instant ? Je n'en sais rien. Et à vrai dire, j'ignore si je le saurais un jour. Mais, les deux perles bleues qui me fixent, qui me scrutent, me dévisagent ne me laissent pas indifférentes. Elles m'intriguent, elles m'effraient, elles m'attirent, me repoussent. Ce souvenir, il est magnétique. « Tu es à l'arène de Steukin. », j'arrive enfin à murmurer, tant bien que mal, refermant doucement les lèvres alors qu'il approche.
Et tout à coup, j'ai l'impression que la foudre s'abat sur moi. J'ai l'impression que tout le reste s'écroule. Que le temps se distord. Qu'il n'y a plus rien autour. On... ne se serait pas déjà rencontré...? Comment. Comment ? Comment pourrait-il savoir ? Comment pourrait-il le ressentir ? Il ne peut pas. Il ne peut pas être lui. Il ne peut pas et pourtant, c'est difficile d'ignorer son étrange aura. Difficile d'ignorer les faits. Difficile d'ignorer la réalité. Lentement, ma main approche, aussi fébrile que mon cœur à cette idée, elle se pose contre sa joue encore brûlante. Toute mon âme supplie, elle réclame des explications, mon esprit divague, se perd sur les rivages de l'incertitude. Ce n'est pas possible. Et finalement, les mots passent la barrière de mes lèvres, ils brisent le silence, le doute. « Qui es-tu ? » Mon corps est comme scindé en deux, une main se rattachant désespérément aux souvenirs, à cette illusion étrange qui vient presque entailler ma peau, à cette lune d'argent, si froide, si morte. Et l'autre, au contraire, s'accroche faiblement à la réalité, à cette chaleur qui émane de lui, de l'inconnu. « Tu ne peux pas être... Lui ? »
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Ven 27 Mai - 0:06
dancing foxes
Avec un jeune vêtu en peau de bête, on danse ensemble au milieu des tempêtes.
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De la pénombre, il en existait de toutes sortes : mouillée et poisseuse, sèche à l'odeur, comme celle de la pierre... Celle là, celle qui se pavanait autour de la jeune femme, aussi sobre soit-elle, piquait le cœur, hérissait parfois le poil. Des ténèbres en veux-tu en voilà, qui prenaient plaisir à laper la plus petite parcelle de lumière. Ils étaient formés de nuages sombres et compacts, surchargés de poudres noires, inflammables au moindre geste. Un faux mouvement, une petite étincelle et tout s'efface, tout s'estompe dans l'oublie, dans l’abîme d'un cœur révulsé par la vie.
Elle n'avait pas quitté le pendentif accroché à ton cou. Elle s'en était emparée, sans la moindre hésitation. Ses doigts s'étaient même enroulés autour de la corde noire. Elle aurait put te l'arracher, te le voler, d'un coup sec... Rugir, mécontente et hostile. Mais non. Elle préféra te fixer, te lorgner de ses yeux fades. Alors tu mêles le tien au sien, de regard. Tu y cherches un éclat quelconque, par curiosité, par audace. Tu t'imposes dans ses yeux sans arrière pensée. Ne sont-ils pas censé être la fenêtres de l'âme ? Et d'âme, elle en avait une belle. Tu le savais, tu le sentais.
Il y eut un petit hoquet, un minuscule sursaut et un tendre frisson de la part de la demoiselle. Tu le sais, car une fois sa main posée sur ta joue, ce court tremblement te chatouilla la peau. Son touché était froid, léger mais aussi délicat, autant que le parfum du thé qui envahissait la pièce. Tu t'étais attendu à une explosion de mots, à une réaction plus brutal. Mais ce fut d'une voix presque inaudible, qu'on sentait lourde à sanglots, qu'elle répondit à ta demande par une autre. «Qui es-tu ?» Question mise en suspend. Flèche bleue sur cible verte, tu esquisses un faible rictus à son attention. Les souvenirs étaient revenues aux galops, ils avaient frappés fort, avaient fait résonner les plus petites brides du passé. « Tu ne peux pas être... Lui ? » Tu pris la peine de faire pression sur la paume de sa main, de t'y frotter tendrement pour cesser ses tressaillements. ▬ Ferme les yeux ... Tu remontes l'une de tes mains. Encore prise de soubresauts fiévreux, tu places gauchement un rideau de phalanges devant le jade de ses iris. L'obscurité – une fois de plus- l'engloutie. Tout ça n'était qu'un tour de passe-passe, une mise en scène égoïste, un spectacle sans fin. Il s'agissait là d'une raison de plus pour faire planer le mystère. Mystère dont elle avait déjà découvert toutes les coutures.
Sans doute avait-elle sentie ta main changée, se métamorphoser, l'espace d'un court instant. Faute à cette fièvre trop carnassière, tu avais momentanément perdu le contrôle de cette illusion si longtemps travaillée. Contrôle repris, tu serras les crocs quand tu mystifias l'intégralité de l'arène. L'odeur du thé s'évapora, l'obscurité laissa place aux rayons chatoyants du soleil qui traversent la cime des arbres. Ce même petit bois, aux milles couleurs, où chants de Passerouge et d'Etournis s'acoquinaient en une seule mélodie. Le bruissement des feuilles, la caresse de la brise sur sa joue de petite fille. Tout, jusqu'aux plus petits détails, tout était là, servis comme un rêve éveillé.
▬ Tu te rappel de moi...de tout ça... Blanche... ?
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Ven 27 Mai - 2:34
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C'est stupide, un souvenir. C'est stupide, de se rappeler. C'est stupide ne pas savoir oublier, d'être obligé de toujours se souvenir, de tout, toujours se souvenir des moments, les bons comme les mauvais. C'est stupide de ne pas avoir le contrôle là-dessus. Moi qui parvient à avoir le contrôle sur tellement de choses, pourquoi ne pourrais-je pas simplement oublier. Simplement mettre de côté cette enfance maudite. Cet être fragile, cet être faible qu'était Blanche. Un être que j'aurais voulu éradiquer. Supprimer. Éteindre. Mais cet être étrange, cet être que je ne comprenais plus vraiment, cet être avait un ami. Un unique ami. Un unique ami ténébreux, avant l'épisode de l'oeil bleu, avant tout ça, la belladone, Nyx. Non. Un ami pur. Un ami sincère. Un ami unique. Un Zorua. Et il était là, devant moi. Il était là, partout et nul par à la fois. Il était là, mon premier lien aux ténèbres. Mon premier lien. Il était là, doux, rassurant. Alors je m'y abandonnais. Je m'abandonnais à son invitation comme à l'extase du poison. Comme à l'extase des plantes hallucinatoires, lorsque je craquais. Lorsqu'il fallait éteindre la peur, étreindre la nuit. Lorsque je devenais Nyx, dans sa totalité, dans sa complexité, son originalité, sa perfection. Je le sens, il s'abandonne à mon contact, il accepte cette réalité. Je suis elle, il est lui. Réunis à nouveau. Et je me souviens. Il pose ses doigts sur les miens, comme pour m'aider, comme pour rendre les choses plus faciles, plus simples. Rien n'est simple, cependant. Rien ne le sera plus jamais. Plus maintenant. Et je le sens. La peau devient fourrure, la fourrure devient peau. A nouveau. Comme une simple validation, j'accepte. J'accepte ce qu'il a à dire, à faire passer. Je l'accepte et je l'accueille. Et il demande, à nouveau. Une question, encore. Une unique question. Est-ce que je me souviens, de lui, de notre rencontre ? J'esquisse un sourire, malgré moi, malgré le contrôle que je m'efforce de maintenir. Avec lui, quel contrôle y a-t-il à maintenir ? Il n'y a pas de danger, dans les ténèbres. Elles sont salvatrices, douces. Elles ne sauraient me blesser, maintenant que je fais partie à mon tour de l'obscurité, n'est-ce pas ? Alors, mes doigts se glisse sur les siens, mêlant nos doigts, juste pour voir. Juste pour me perdre dans l'illusion, juste un instant. Juste pour revivre ce soleil doux, celui qu'il ne brûlait pas encore. Celui qui caressait, qui rassurait. Juste pour revivre cette brise, cette caresse. Juste pour revivre ça. Encore une fois.
« Je me souviens. » Un murmure, un simple murmure pour accepter la réalité de cette illusion. Alors. C'est vrai. C'est véritable. Nous revoilà, tous les deux. Deux étoiles si lointaines et pourtant si proches. Deux étoiles qui s'entrechoquent. Non destinées à se rencontrer, non destinées à se retrouver. Et pourtant. Nous voilà, à nouveau. Nous voilà réunis. Définitivement, je ne peux croire à une coïncidence. Définitivement, ce serait trop énorme, trop improbable. Non. Je veux croire que c'est le destin qui nous a réuni. Le hasard, peu importe son nom. Peu importe son visage. « Je me souviens, de tout. De toi. » Je souris, à nouveau. Un sourire d'enfant. Un sourire d'enfant qui, à présent, devant le fait accompli, ne voudrait oublier pour rien au monde. Un sourire d'enfant si pur, si honnête qu'on aurait dû mal à discerner Nyx à l'intérieur. Et pourtant. Nyx est Blanche autant que Blanche est Nyx. Un patronyme ne change pas l'identité, j'étais idiote de le penser. Je resserre mes doigts autour des siens, sans pour autant lui jeter le moindre regard. Peut-être que j'ai peur, peur de ce que j'y verrais. Peur du reflet qu'il me renverrait. « Je me souvenais. Tu n'avais pas besoin de... Ça. Pas avec moi. » Si spéciale, si différente ? Pas vraiment.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Sam 28 Mai - 12:24
dancing foxes
Avec un jeune vêtu en peau de bête, on danse ensemble au milieu des tempêtes.
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Le mirage était dressé, sous un chapiteau de ténèbres, de froid et d'amertume. Tout n'était plus qu'hallucinations, rêveries et évasions. Un petit monde à part, rien que pour tout les deux, modelé à partir de tes souvenirs mais aussi des siens. Chaque détails supposés mort, effacés par le temps, peut-être même oubliés par la violence... tu en avais de nouveau infusé la vie. Sous tes genoux encore humain, un tapis d'herbes et de mousses. Tes souvenirs faisaient revivre leur humidité et tu pouvais sentir l'eau croupis de la veille se glisser sur ta peau. Tu sentais la brise te lécher le visage, te rafraîchir à bon coups de langue presque givrée. C'était agréable et si unique. Les parfums qui planaient tout autour de vous ; celui de la foret, de l'écorce taillé et de la sève sucrée rappelaient mille et une nuance du passé, mille et un soupçon de douceur.
Tu n'avais de cesse de la regarder tandis qu'elle évitait soigneusement son reflet dans le bleu de tes yeux. Une brève pression sur le bout de tes doigts. Comme un serpent qui s'y glisse, sa chaleur, presque abstraite te frôle. Elle s'accorde le droit de mêler ses doigts aux tiens. Une union réfléchit, instinctive que tu suis avec attention, où tu fais preuve de complicité en les acceptant, en jouant à ton tour à saisir sa petite main d'humaine. Plus larges, plus fort, tes doigts se font pourtant clément et même en sachant que sous ce manteau de mensonge se cache en réalité une patte griffu... Blanche continue, explore, s'égare sans retenue. Elle offre un sourire, à qui veut bien le saisir. Un sourire d'enfant, un rictus du passé que tu ne pourrais jamais oublier mais dont l'effort lui avait dut être considérable. Sans songer au destin ni même au hasard qui vous avez réunis ici, elle murmure se rappeler de toi, de tout. Vos échanges s'étaient limités à des rires infantiles, à des petits mots et jappements mêlés. Des caresses affectueuses, des câlins d'humain à pokemon. Il n'y avait jamais eu de lourd sens dans vos bavardages purs, tout avait été fait sous le joug de la spontanéité et du cœur. Comme des petits poèmes que l'on lis sans qu'ils ne soient jamais finis, votre monde n'avait jamais eu de début ni de fin. La page n'avait jamais été tourné et vous revoilà, l'un en face de l'autre. L'histoire continue, éprise de la simplicité de ce lien qui semble vous unir.
« Je me souvenais. Tu n'avais pas besoin de... Ça. Pas avec moi. » C'est vrai. Pas de mensonge, pas de costume. Juste ton tout petit toi, au museau humide et aux grands yeux bleus. Juste tes clapotis de gueule et ton pelage noir. Comprenait-elle vraiment ce que tu étais ? N'était-elle pas troubler, de t'entendre parler, de te voir sous cette forme unique et travaillée ? Naïf, tu brises les belles couleurs de ton mirage. Tu brûles le rideau d'arbres et le parterre de fleures. Tu laisses les rayons du soleil se noircir, s'effritaient en paillettes ténébreuses. Tout devient plus fade, plus morne. Un retour progressif à la réalité où vos doigts restent entremêler. Un retour en arrière, une descente surveillée. Le thé revient noyer tes naseaux et tes mains s'élargissent, grandissent. Bientôt les doigts pliés de Blanche se détendent, restant simplement collés contre un amas de poils hirsute. Yeux clos, tu laisses les apparences se mystifier, tu laisses les chimères se faire dévorer. Museau entre ouvert, brume du choc thermale qui s'extirpe de tes crocs, tu redresses ta gueule animal et finis par percer l'obscurité de tes deux iris céruléens. Sauvages et fin de bestialité, ils scrutent, détaillent, s'abreuvent des années qui ont métamorphoser le visage de la jeune femme.
▬ Je suis... content de t'avoir retrouver... Soupiras-tu d'une voix mal contrôlée que tu tentes de cacher par cette suite ; Tu es devenue très jolie... le tout accompagné d'un petit rire taquin un peu trop Zoroark.
... les hasardeuses retrouvailles de la belle et la bête.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Sam 28 Mai - 15:07
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Il faut le contrôler. L'anticiper. L'anéantir. Il ne faut pas le laisser parler. Surtout pas. Jamais. Plus maintenant, Nyx. Plus maintenant. Contrôle-toi. Cytisus me scrute, je le sais. Je le sens, je sens chacun de ses regards comme une piqûre de rappel. Chaque seconde où ses yeux détaillent mon visage, mon regard perdu dans l'infini. Et le rideau tombe. Comme s'il était trop vieux, trop fragile pour subsister. Comme s'il avait voulu voir comment je réagirais. Mais je restais de marbre. Incapable de ressentir, incapable d'avoir mal. Nyx n'avait pas mal, Blanche oui. Mais pas Nyx. Pas moi. L'espace d'une seconde je l'enviais. Je l'enviais si fort de pouvoir laisser les illusions de côté. De pouvoir se révéler, sous sa vraie forme. J'aurais voulu savoir à quoi ressemblait vraiment Nyx, en réalité. Si ma peau deviendrait sombre, si mes yeux deviendrais brillants, si la suie de mon cœur recouvrirait tout mon être. Si elle m'envelopperait, me protégerait. Mais je n'en savais rien. Et j'en saurais jamais rien. In you and I, there's a new land... Et mon regarde revenait à la réalité. Plus de rêves d'enfants. Plus cette envie terrible de reprendre ma vie en main. Je l'avais fait, je l'avais déjà fait. Il ne faut pas paniquer. Tout cela est derrière moi. Tout cela est vécu. C'est du passé. Mais... Du passé si proche que je pourrais encore le toucher, l'effleurer du bout des doigts. Et c'est ce que je fais. C'est ce que je fais lorsque sa main change, à nouveau. Lorsque sa peau se troque contre un pelage doux, soyeux, plus rassurant que toutes les peaux du monde. Pourquoi tout semble si simple ainsi ? Si normal, quand rien n'est normal. Si instinctif quand habituellement tout n'est que méfiance et calcul ? Pourquoi... ? Pourquoi fait-il cela ? Pourquoi et surtout comment ? Where fears and lies melt away... Alors je détourne les yeux, je glisse mes iris émeraude le long de son pelage, détaillant chaque parcelle de son corps sombre, de sa fourrure. Curieuse. Je ne semble pas surprise, non, soulagée, peut-être. Parce que c'est plus simple ainsi, et que je ne me l'explique pas.
Et mes yeux remontent encore, pour capturer les siens. Ses yeux... Ses yeux sont si clairs, si puissants, si perçants qu'ils pourraient me briser d'un regard, je le sais. Et pourtant je ne vois que de la douceur, une douceur infinie dans ses gestes, dans ses mots. Maladroite, peut-être. Mais si franche, si sincère que personne ne saurait l'imiter ou la mystifier. I watch you fast asleep... All I fear means nothing... Peut-être au fond que les ténèbres ont un autre visage que celui auquel je suis habituée. Peut-être ont-elle deux visages, justement. Celui de père et le sien. Et il parle, à nouveau, il parle et sa voix est réelle. Elle est vraie. Et malgré moi, il m'arrache un sourire, un rougissement timide. Il rappelle Blanche à moi, au fond je déteste ça. Je le déteste de faire ce qu'il fait. Je le hais au plus profond de mon être mais cette haine est compensée par quelque chose de plus fort, de ravageur en réalité. Quelque chose de chaud, de brûlant. My heart's a battleground... Et une fois mon regard ancré dans le sien, j'ai peur qu'il lise mon âme. Qu'il voit à travers le masque, à travers Nyx. J'ai peur qu'il voit blanche. J'ai peur, infiniment peur. Cytisus cherche à me rallier à la réalité, à me rallier à lui, je le sais, je sens ses pattes griffues qui tirent sur ma robe, je sens sa peau écailleuse qui frôle la mienne, qui cherche à la capturer. Mais mon regard est victime du sien. Victime de cette intensité troublante. Victime de ce souvenir que je ne parviens pas à chasser. Victime du temps qui nous a éloigné, victime du temps qui nous a rapproché, à nouveau. Et je souris, un peu plus fort, sans aucun contrôle, sans aucune retenue. Je lui offre ce fragment de moi. Ce fragment de vérité, ce fragment de lumière qui subsiste, qui tient bon, qui résiste aux ténèbres. Et je prie pour qu'il l'emporte avec lui. Je prie pour qu'il ne me le laisse pas. Parce qu'il me brûle et me rend faible. You show me how to see that nothing is whole and nothing is broken... Et mes doigts approchent, sans la moindre timidité, sans la moindre peur, avec une assurance d'enfant, sans doute. Sans la moindre conscience d'un potentiel danger. Ils se lovent contre son encolure, contre son pelage dense et s'y perdent comme dans la plus sombre des forêts. Mais mes yeux ne peuvent s'enfuir, ne peuvent quitter les siens. Plus maintenant. Plus jamais ? « Et toi, tu es... Si... Magnifique. », je murmure, sans prendre conscience de ce que je dis, sans y réfléchir. Je parles, c'est tout. J'exprime avec des mots ce que je vois, ce que mon âme hurle. J'exprime cette fascination sans bornes. Mais dans ses yeux, il y a quelque chose que je vois, quelque chose que je ne comprends pas. Une reflet, peut-être, de ma propre faille, de ma propre brisure. « Que t'es-t-il arrivé... ? » Dans ses yeux, je vois quelque chose. Quelque chose qui a changé. Quelque chose qui n'était pas là, la dernière fois. Quelque chose qui a disparu, peut-être. My fears, my lies.. Melt away...
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Lun 30 Mai - 0:33
dancing foxes
Avec un jeune vêtu en peau de bête, on danse ensemble au milieu des tempêtes.
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Petit prince deviendra roi. Grand, solide, au dessus de tout, au dessus des lois. Manipulé, endoctriné dans la démence, dans l’indécence. Prisonnier, muselé, réduit au silence. On s’est joué de toi, on a abusé de tes faiblesses, de ton petit cœur fait de braise. Enchaîné à des idéaux nouveaux, tu t'étais laissé porté par les flots. Par Ghetis, ton père, qui avait sut y apposé son sceau. Cœur entremêlé de chaînes, frissonnant sous le froid de leur fer, un seul petit être renommé « N ». Apeuré dans les bois, livré à lui même, complètement mort de froid, recueillis à l'aide de mots doux, de berceuses et de promesses. Un tas de mensonge aiguisés, programmés, distillés dans un peu de miel que tu avais pris comme sincère. Doucereux et si chaud, si plaisant, si paternelle. Un quelqu'un, rien que pour toi. Un quelqu'un qui n'aime que toi. Il t'a donc éduqué, comme un fils ? Non. Comme un pion. Marionnette faite de chaire et de sang, petit puzzle d'âme, crée sur le fil du rasoir. Tout n'était qu'une question d’excellence avec lui. Il n'y avait pas le droit à l'erreur. La seule réelle erreur que tu fis, fut de lui faire confiance, de donner de ta personne à ses projets farfelus... dévergonder le monde, réveiller des légendes, des presque dieux. Pourtant, une seule question persiste encore ; idéal ou réalité ?
Sous ta voix, cette même voix si réelle et abstraite à la fois, surtout souffler d'entre tes crocs blancs, elle lâche un sourire embarrassé, un petit rire de gêne. Il fait sombre mais tu n'as aucune peine à voir le rouge lui galoper sur les joues. Elle n'a pas lâcher ta main, ta patte. Tu prends des précautions protectrice, évitant soigneusement de lui égratigner les doigts de tes larges griffes rouges. Sa main s'enfonce alors sur ce tapis de fourrure noire, elle y fait sombrer ses doigts l'un après l'autre. Échange, contact nouveau. Elle se met a fixer tes yeux. Elle s'y accroche comme on s'abrite dans les bras d'un amant. Tu n'as pas besoin de la voir s'approcher, ni même de la sentir se lover tout contre toi pour comprendre qu'il y avait quelque chose de différent en elle. Quelque chose d'étrange, de distant. Quelque chose que tu n'as encore jamais vu. En réalité, tu ne vois que Blanche. Il n'y a qu'elle à tes yeux, malgré l'obscurité, malgré ce soupons de ténèbres. Blanche, la petite fille de ton souvenir. Blanche, celle qui t'a offert ce collier. Blanche... celle qui t'a toujours fait douter sur les liens entre Pokemon et humain... Blanche... celle que tu voyais aux travers des yeux de ce dresseur d'Unys...
Son autre main levée, elle vient la blottir au sein de ton col. « Et toi, tu es... Si... Magnifique. » Tu esquisses un sourire, sans doute parlait-elle simplement du processus d’évolution, de ta métamorphose, de ton passage à « l'age adulte ». Une forme pour le moins basique qui n'existait que dans la simplicité de son créateur. Tu n'étais ni plus grand ni plus coloré que les autres Zoroark. Ta singularité résidait surtout dans ta capacité à parler et a maintenir des illusions plus poussée, plus réelles, qui trompent vue, odorat, ouïe et surtout touché. Tu te sentais un peu plus proche de ton idéal, une fois déguisé en cette forme humaine toute imaginaire. Une image crée a partir de Ghetis lui même. Tu lui ressemble, c'est indéniable. Tu es son fils. Il te l'a dit. Mais toutes ses illusions n'est en rien la réalité... Tu ne seras jamais un homme...
Un soupire maladroit, un murmure de fauve. « Que t'es-t-il arrivé... ? » Tes yeux se baissent, machinalement et tu presses ta patte sur sa main. Ta tête bascule légèrement contre son autre main, cherchant d'avantage son touché. ▬ Beaucoup de choses... Tes canines claquent et tu redresses ta frimousse transperçant ses yeux d'un regard. ▬ Des choses que je... regrettes. Des choses que j'ai apprise... Des mensonges... des coups bas... Des trahisons et des... rencontres. Tu pourrais continuer, jusqu'à l'infini, jusqu'à te décomposer. Tu finis par reprendre cette forme que tu affectionnes tant. Ta patte redevenant main et tu forces tes doigts à se mélanger à ceux de Blanche. Encore. Tu aimes cette complicité, cette fausse fusion, tu aimes voir ta main engloutir la sienne, tu aimes la différence de touché, la finesse de vos peaux qui s'effleurent. Tu aimes être comme elle, humain...
▬ Mais de nous deux... tu es celle qui a le plus changé... Regard perçant, avec ce reste de fauve, iris taillées par ce côté animal qui ne cesse de trahir ton aspect véritable. ▬ Blanche... Tu t'es approché, tu as dévorer ce petit espace. Tu lèves sa main déjà prisonnière de la tienne tandis que tu saisis sa joue en douce caresse, glissant progressivement sur son menton. ▬ … raconte moi...
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Lun 30 Mai - 16:31
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Dans sa simplicité, sa pureté, il me fait mal. Il me brûle. Comme s'il cherchait à effacer Nyx, à retrouver Blanche parmi les décombres, comme s'il n'abandonnerait jamais. Mais au fond, tout n'était qu'un mensonge. Blanche et Nyx. C'était moi. Tous les pseudonymes du monde n'y aurait rien changé. Toutes les illusions non plus. Et Blanche n'était que l'éclat brisé, l'éclat ternit qui se cachait au fond de mon être. Blanche était mon âme, Nyx mon vaisseau. Et malgré tout, par dessus Nyx subsistait une nouvelle couche, plus fort, plus épaisse, une couche dans laquelle aucune des deux ne se retrouvait. Une couche totalement illusoire qu'il n'avait pourtant pas vu. Une couche tellement montée à la perfection que personne n'avait su la défaire, comme un manteau de métal, une armure. Des sourires, des mensonges, des lettres et une certaine prestance. Ni Nyx. Ni Blanche. Ni même un mélange des deux. Plutôt comme un nouvelle élément, un élément qui pouvait s'apparenter à de l'instinct de survie, de conservation. You went in search of someone else... Il voulait Blanche, mais Blanche était absente. Blanche était rendue muette par l'acte qui m'avait déchiré, par l'acte qui avait tout fait basculé. Blanche était rendue aveugle, silencieuse par quelques gouttes de poison, comme si elles avaient été pour elle. Oh, j'aurais pu lui parler de père, celui qui m'avait choisi, mais non. Non je ne pouvais pas faire ça. Je ne pouvais pas ajouter cette dimension entre nous, comme un mur, un voile, une vitre sombre. Non. Je ne pouvais pas. Mais, au fond, peut-être qu'il savait. Peut-être qu'il avait comprit. Après tout, il avait rencontré Blanche quand elle fuyait encore. Il avait rencontré Blanche quand elle cachait les bleus, quand elle cachait les marques. Il avait rencontré Blanche quand elle se laissait briser. Et il l'avait fait rire, avec sa malice de Zorua. Il l'avait consolée. Your tears a sea for me to swim...
« J'ai brisé mes chaînes... », je murmurais, sans la moindre fierté, sans la moindre rancœur, sans la moindre joie. Sans rien d'autre que le frisson de sentir sa peau caresser la mienne. Tout semblait si simple, si compliqué en réalité. Lui avec son masque, moi avec le miens. Comme si j'avais voulu devenir ténèbres quand lui voulait devenir humain. Comme si, ni l'un ni l'autre, n'abandonnions nos projets. Comme si aucun de nous deux ne pouvait rejoindre l'autre, sur l'autre rive. Le toucher du contact de sa fourrure se meurt, il s'efface sous celui de sa peau, de ma main contre son cou, maladroite, peut-être. Mais je sens son pouls qui vibre contre moi, comme s'il me rappelait à la réalité. De la réalité, il est mon idéal... My dear is it all we've ever been ? Blanche est ici. Je le sens, je la sens, comme si c'était ses mains à elle qui caressaient sa peau, qui découvraient ce contact inconnu, intriguant, effrayant aussi. Comme un souvenir de plus, un souvenir interdit. Et pourtant, briser mes chaînes était-ce vraiment une bonne idée ? Bien sûr. Oui. Aucun regret à avoir. Aucun regret à conserver. Je suis libre, libre de ne plus être Blanche quand elle supplie que je lui laisse une place. Libre de errer sans but, sans horizon. Libre oui, mais peut-être n'est-ce qu'une illusion. Libre d'obéir. Libre de semer le sommeil, le doux sommeil... La nuit me révèle sous un nouveau jour, je le sais, comme si chaque rayon de Lune cherchait à chasser Nyx, à révéler Blanche dans la poussière sombre du temps et de la peine. « Je me suis libérée... » Et pourtant, pourtant je lutte. Je n'aurais de cesse de lutter. De combattre cette lumière aveuglante, effrayante. Cette infinie pureté lumineuse qui m'effraie. Mais c'est idiot. C'est idiot car je suis Nyx depuis le premier jour. Je suis Nyx depuis le premier coup. Depuis la première découverte des ténèbres. Je suis Nyx depuis toujours. « Je ne suis plus elle... Je ne suis plus Blanche. » Mensonge. Mensonge... Anchor up to me, love.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Mer 1 Juin - 2:12
dancing foxes
Avec un jeune vêtu en peau de bête, on danse ensemble au milieu des tempêtes.
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...Alternate world ...Alternate age ...Alternate life
Tangible... cette énergie, cette aura maléfique, ce petit quel chose qui dévore, qui crépite. Mi-mal mi-bien... Alléchant, attirant... terrifiant. Un peu de tout, un peu de rien. Un peu comme toi. Si simple, si complexe. Un rêve, un idéal qui recherche sa réalité... Une réalité qui cherche son idéal. Une course poursuite sans début et sans fin. Un Ouroboros en guise d'auréole au dessus de vos têtes. Anges de la mort, messagers de vos remords. Ça se mord la queue. Ça se mord les lèvres. Ça ose rester silencieux. Ça attise la fièvre, la folie, l’ectasie. Léthargique, vous êtes rongés, déchirés par vos chimères. Le goût de la vie est si amer, vos peaux craquent sous la lumière, sous le feu des projecteurs solaires. La trahison, le goût de la peur, du sang qui palpite dans vos veines. L'horreur d'un nouveau lendemain aussi violent que le précédent, recouvert de poison ardent. La peur de s'envoler, de battre des ailes et de se faire abattre sans la moindre chance de retraite. La peur d'avancer, de reculer... de stagner. Autant de craintes qu'il n'y a de battements de cœur. Autant d'effroi qu'il n'y a de rancœur.
« J'ai brisé mes chaînes... » Cliquetis sourd. Événements similaires, partagés, compris en un susurre. Tu fermes doucement les yeux, sentant sa mâchoire s'entrouvrir de nouveau entre tes doigts chauds. Elle soupire, gaspille de l'air dans un silence lourd de sens. Le flan de sa main effleure la peau de ta nuque, tu sens un frisson parcourir ton épiderme et se meurtrir au bout de tes doigts. Telle une flamme, vagabonde, solitaire, elle ne cesse de brûler, de picoter. Tu ré ouvres tes paupières. Elles te semblent si lourdes, presque cousues. « Je me suis libérée... » Elle ne dit rien. Rien de détaillé, rien de secret... car tu savais. Tu savais reconnaître le mal quand tu le voyais, tu savais le sentir, même à cette époque. Le malheurs n'avait jamais été aussi fort et présent qu'en ce temps. Alors oui, tu lisais entre ses lignes vagues, décryptais l'atrocité de ses souvenirs, de ses cicatrices invisibles.
« Je ne suis plus elle... Je ne suis plus Blanche. »
Quelque chose en toi se brise. Un petit bout de passé, un espoir de chiot. Un petit lien étrange devenu soudainement stérile. Tu ne peux y croire. Tu ne veux pas y croire. Délicatement, ne la quittant pas du regard un seul instant, tu replaces une mèche errante derrière son oreille. ▬ C'est faux... Elle est toujours là... Déguisée sous de nouveaux traits... mais bien là... devant moi. Tu finis sur un sourire, poussé au rire, claire et doux, un court instant de tendresse mérité. ▬ Peu m'importe que tu changes de nom... que tu t’équipes d'accessoires salvateurs...Pour moi... tu restes et resteras Blanche... à jamais...
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Mer 1 Juin - 18:36
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Sleep soundly safe in his heart... You no longer have to face the evil in the dark... Just rest your mind, and leave your pain behind... Remember softly, of a time when the world was so bright...
Et pourtant. Pourtant c'est vrai. Pourtant Blanche est profondément endormie. Profondément endormie dans les tréfonds des ténèbres, les tréfonds de mon cœur. Blanche a voulu nous sauver. Blanche, Blanche... Princesse de lumière lovée dans les ténèbres. Dans le labyrinthe des souvenirs interdits que je cherche à rayer, de souvenirs qui me rendent faibles, si fragile que je pourrais disparaître, d'un instant à l'autre. Je pourrais m'effacer. Alors je n'aurais jamais existé. Ni Nyx. Ni Blanche. Toutes deux victimes du sort, du destin, de n'avoir jamais trouvé le bleu de ses yeux de ne m'être jamais raccrochée à cette puissance salvatrice. De ne jamais m'être enfoncée dans le monde des songes, dans l'obscurité rassurante, douce. De n'avoir jamais accepté les ténèbres comme ma famille, comme mon monde. Et j'aurais vécu en paria, dans les ténèbres. Pas vraiment lumière, pas vraiment obscurité. Juste crépuscule...
Mille fois j'avais songé à l'endormir, elle, à l'éteindre, à chasser la lumière qui aveuglait mon âme. La lumière qui m'avait valu de voir le jour, la lumière qui avait attiré la première fois les ténèbres, la lumière qui avait intrigué père. Cela aurait été si facile, en vérité, juste une tasse de thé et j'aurais fermé les yeux, j'aurais fait un trait, sur elle, sur moi. Et j'aurais dormi d'un sommeil qui m'aurait lentement attiré dans son monde. Pour toujours. Un monde auquel, pourtant, je n'appartenais pas. Un monde dans lequel il ne m'aurait pas accueillie, un monde dans lequel il ne m'aurait pas protégée. Parce que ce monde n'était pas le miens, aucun monde ne l'était. Ni l'idéal, ni le rêve, ni la réalité... Rien de tout cela ne m'était destinée. Je n'étais qu'une ombre, condamnée à errer à la frontière des trois, gardienne et victime...
Finalement, j'avais troqué des chaînes pour une prison forgé par mes propres mains, tenue par mes propres gardiens, mes propres bourreaux. Il suffisait de jeter un œil à Datura pour comprendre qu'elle ne m'aurait pas laissée partir, que ma place était ici, dans cette bulle qui savait si adroitement mêler un peu de tout pour former un nouvel univers, un univers nouveau où se mêlait la vérité et le mensonge, un monde d'illusion dans lequel dormait profondément un éclat de vérité. Dans lequel dormait Blanche. J'aurais dû le chasser. J'aurais dû l'empêcher de rompre cet équilibre si précaire, cet équilibre si fragile qu'il menaçait de rompre au moindre battement de cœur mais. Mais je n'en fis rien. J'affrontais son rire sans le comprendre, en le craignant, peut-être. En craignant qu'au moindre de ses mots, elle se réveille. Qu'au moindre de ses appels, elle réponde. Craignant par dessus tout que la douceur dont il pouvait faire preuve me blesse. Il la voyait, quelque part, il devait toujours la voir. Même s'il confondait les frontières et qu'il m'identifiait à elle, il savait que je mentais. Qu'elle demeurait, quelque part, si précieusement gardée que personne d'autre n'aurait pu l'approcher et pourtant, pourtant il la frôlait, sans gêne, il caressait ses paupières et l'invitait à s'éveiller. Mais je tenais bon. Mais je n'étais pas prête à abandonner. Et j'aurais voulu avoir la force de le chasser, la force de me dire que quelqu'un d'autre serait là, pour Blanche, assurément, que père veillerait sur elle, si je disparaissais mais. Mais comment en être sûre ? Non. Le risque était trop grand. Et même si je sentais l'abîme s'ouvrir sous mes pieds, même si je sentais mon âme s'éloigner de la lumière, même si je sentais qu'elle m'échappait, qu'elle disparaissait, plus profondément encore, je n'arrivais pas à me faire à l'idée d'abandonner. « Tu ne comprends pas. » Bien sûr qu'il ne comprenait pas, comment aurait-il bien pu ? Comment aurait-il pu briser la surface lisse, glacée, dans laquelle elle sommeillait ? Bien sûr qu'il ne pouvait pas. Bien sûr et pourtant, quelque chose me disait de lui donner une piste, de lui laisser une chance. Parce qu'au fond, Blanche me manquait. Sa sincérité me manquait. Sa façon de me combler me manquait. Sa lumière, sa chaleur, son rire d'enfant... C'était idiot, peut-être mais je voulais prendre le risque, même si ça voulait dire mettre mon cœur à nu et encaisser les coups. Et j'approche, je romps la distance, je pose mon front contre le sien, lui offre une vue sur mon âme, sur les chaînes qui y demeurent si solides, si puissantes. Je prends son visage entre mes mains, avec une infinie douceur, il est aussi fragile qu'elle, je ne le sais que trop bien. « Sauve-la... Sauve Blanche... »
Promise, you'll wake up in time... When you awaken I will be there by your side... There's a person, he'll fix the broken mistakes... I'll find him and journey on, I will save you, whatever it takes...
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Jeu 2 Juin - 1:11
dancing foxes
What will we do now? We lost it to trying We lost it to trying
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Regardes la... Toute brisée, toute blessée... Tu connais ce regard par cœur, tu connais ce chant de soupires et de mots tremblants sur le bout des doigts. Tu pourrais le jouer, le fredonner... Sans doute en as tu chanté de similaire, en hurlements à la lune, gorge déployée à la torture... Hurlements plaintifs et peinés. Chagrin acide, chagrin de plombs... Ce n'est pas la première fois que tu te retrouve confronté, prisonnier, de ce genre de regard... Si perçant... larmoyant... détruit, morne et surtout souffrant. Ça empoigne ton âme, ça la déchiquette, ça la consume... Tu te viderais de ton sang pour elle si tu le pouvais... Si cela pouvait évacuer sa peine, son désarroi... a travers toi...a travers ton être habitué aux supplices, aux appel à l'aide. Tu les entends encore... Ça raisonne. Ça se fait plus poignant encore... Des jappements sourds, broyaient par la douleur. Les pleures qui se succèdent, qui s’entassent dans cette pièce, dans cette chambre... dans ta mémoire. Tu ne les as pas oubliés... Tu ne les oublieras jamais, tous ceux que tu as vu aux porte de la mort, aux portes du sacrifice. Tu sais lire dans les larmes, tu saisis les soubresauts incontrôlés, les voix cassés de sanglots. Blanche n'est pas différente. Elle est là elle aussi... perdue, meurtrie... profondément blessée. Confuse d'esprit, morte de corps... Elle est si froide sous ton touché, sous la braise qui se baladent sur la plante de tes doigts encore prisonniers de la fièvre.
« Tu ne comprends pas. » Tu ne comprends peut-être pas tout... mais tu en avais assez vu... Il faut que cela s’arrête... Il faut qu'elle cesse de te regarder comme ça... Il faut que tu lui tende la main, que tu l'attrapes, que tu la serres tout contre toi... Il faut que tu... « Sauve-la... Sauve Blanche... » … que tu la sauve... Elle s'approche. Victime d'un passé qui te semble si familier, elle s'agrippe. Ses mains viennent saisir les contours de ton visage. Tu ne la quittes pas des yeux. Comment pourrais-tu... Elle est si.. si fragile. ; si belle, si envoûtante. Son mal te ronge, c'est vrai.. et pourtant.. c'est ce qui nourri ce cœur qui est le tiens. Cette passion enivrante, cet appel des ténèbres. Son front se colle délicatement contre le tien, tu peux sentir son souffle saccadé de peur et de douleurs se mêlaient au tien. Elle est si proche et si loin à la fois. Tu aurais beau tendre la main, ton bras tout entier... qu'elle ne pourrait s'en saisir entièrement. Et pourtant elle s'accroche... elle ne tient pas à partir à la dérive... pas encore... plus jamais. ▬ Je te sauverais... toi...Toi toute entière. Je n'en abandonnerais pas une miette. Je serais là.. Je suis là. Pour toi... pour ce qui est arrivé... pour ce qui arrivera... Et tu ouvres tes bras. Larges, telles des ailes noires, tu l'englobes contre ton torse, contre ton cœur qui bat, preuve de ton existence, de la vie qui coule dans tes veines. Tu la forces dans une étreinte chaleureuse. Une main remonte le long de son dos jusqu’à ses cheveux et tes doigts se perdent dans ses mèches.
Elle a si froid...
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Jeu 2 Juin - 22:55
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« Je te sauverais... toi... Toi toute entière. Je n'en abandonnerais pas une miette. Je serais là.. Je suis là. Pour toi... pour ce qui est arrivé... pour ce qui arrivera... » Comment ? Quelle est cette émotion qui me submerge, qui m'assaille, me transperce lorsqu'il serre ses bras autour de moi ? Je ne comprends pas. Je ne comprends rien de ce qui arrive, je ne comprends pas les larmes acides qui roulent sur mes joues, je ne comprends pas les sanglots étouffés qui traversent l'armure de cendre et de poussière, je ne comprends pas mais je les étouffes, je les rends silencieux, tant quand je le peux. Tant que j'en ai la force. C'est idiot de vouloir tant sauver les apparences, au fond. Les apparences ne riment à rien ici, elles ne riment à rien avec lui. Et pourtant. Comment pourrait-il me sauver ? Je lui confies Blanche et pourtant, ce n'est pas suffisant ? Mais je peux pas être sauvée, je ne saurais l'être, pas si elle vit, pas si elle existe. Je ne suis qu'une gardienne, un mur, une statue à laquelle on a donné une chance, à laquelle on a donné la vie, l'esprit, le cœur. Un cœur si fragile en vérité. Trop fragile, imparfait, où la douleur est reine et la haine est bannie. Alors je m'accroche. Je m'accroche à son cœur comme on s'accroche à la vie, comme on s'accroche au soleil, comme on s'accroche à la lumière, à l'amour, à la joie. Comme on s'accroche à l'espoir. Parce qu'il a raison, et il lit entre les lignes, parce que plus que tout autre chose : je ne veux pas disparaître.
Je suis ici, et là. Partout de l'autre côté du miroir. Je suis là et je le vois, si loin pourtant, si loin que je ne pourrais pas le frôler, et pourtant, chaque fois que j'ouvre les yeux, il est plus proche. Chaque battement de son cœur me rappelle à lui, comme une mélodie familière, rassurante, une vieille berceuse d'autrefois, perdue dans le passée. Perdue dans le noir d'une armoire. Perdue dans la clarté d'une clairière. Perdue dans l'admiration d'une fourrure sombre, inconnue. Perdue dans une amitié d'enfants. Perdue dans l'oubli, dans le silence. Un visage sans nom, un nom sans visage. Protégée par mon bourreau, protégée par l'ombre, tapie dans la lumière, dans un éclat de ténèbres. Si perdue que personne ne saurait me retrouver et pourtant. Pourtant il est là, il est là, il cherche, remue la poussière, il est là et s'obstine à vouloir lier deux morceaux d'un cœur brisé. Deux morceaux d'un cœur fêlé. Deux morceau d'un tout déjà éreinté, deux morceaux qui s'obstinent à s'éloigner, encore et encore. Sans jamais cesser de souffrir. « Ne pars pas... » Un appel du cœur, de celui qui sommeille, de celui qui ne combat plus, de celui qui s’essouffle, celui qui s'éteint. Comme si les secondes étaient comptées, comme si chaque instant nous rapprochait d'une fin terrible. « Ne la laisse pas... Ne me laisse pas... Nyx... »
Mon visage trouve sa place contre son cou, contre sa peau brûlante, fiévreuse. Comme si d'un geste, il pouvait me faire fondre, comme si d'un geste il pouvait me souffler. Mes doigts trouvent son dos et s'accrochent à lui, le retiennent, comme s'il avait décidé de partir. Comme s'il allait le faire. Mon remède à la folie, unique éclat de pure ténèbres... Et un souvenir, un souvenir pour nous unir. Le souvenir de la douceur, de cette fourrure dans mes bras, de ce secret, endormi, de cette union, si forte. Ce lien que personne n'aurait su briser, que personne n'aurait cru possible. Celui d'une enfant et d'un pokémon, celui de deux mondes qui entrent en collision. Celui de deux souffrances si proches, de deux cœurs jumeaux. Le secret de deux Alter Ego...
Remember, remember, please remember who I used to be... Who am I, who am I, my reality has slipped away...
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Dim 5 Juin - 1:13
dancing foxes
helpless souls
Hear the war inside you
Now, a breath Now, a name you're calling Mine is the one this time
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Rattrapes là. Elle tombe, chute, dégringole. Son petit corps se fond contre le tiens. Elle se fait de plus en plus lourde, de plus en plus pressente, là, tout contre toi. Contre ton corps qui l’emprisonne. Cage of bones. Ses sanglots sont tel que tu resserres ton étreinte autour d'elle. Cellule sans serrure, blotti contre ton cœur, blottit contre ton âme. Le mal est si fort, si présent... Tu peux le sentir, courir sur sa peau, bondir sur la tienne, la transpercer, la taillader encore et encore. Elle saigne... ce n'est ni rouge, ni noir, juste là... perles salées, qui s'écoulent le long de ses joues, qui tracent sa peur, sa souffrance, sur sa peau comme un tatouage, comme une marque faites au fer rouge. Inoubliable, ineffaçable. Souvenirs douloureux à jamais encrés dans sa mémoire. Comment opérer une telle tumeur ? Comment découper ce crime ? L'extirper, le forcer a partir, le chasser de son esprit malade... Tu te devais de la sauver. ELLE. Blanche, Nyx... Qu'importe son nom... Tu n'en voyais qu'une. Elles étaient unis. Inséparables. Nyx était Blanche. Blanche était Nyx. Il ne pouvait en être autrement. Fragile et tremblante, le moindre faux pas de ta part et elle se briserait de nouveau. Précieuse au point d'en être conquis. Lumières et ténèbres étroitement liés. L'un ne peut vivre sans l'autre. C'est un ange. Un ange dont on aurait couper sauvagement les ailes. Contrainte et forcée a rester sur ce sol froid... Ce purgatoire est éternel, sans fin, où tu te retrouves être le gardien, le cerbère aux milles visages...
Les pleures de la belle, les bras de la bête.
Un souffle dans son cou, ton nez s'y glisse, aimant, doucereux. Son parfum est fascinant... cela te force a y goûter, a placer tes lèvres contre sa nuque, contre son épiderme gelée. Tes bras se referment encore un peu plus. Ta main dans ses cheveux passe et repasse sur son crâne. L'autre s'acharne a dessiner des motifs arabesques dans son dos. Tu peux sentir ses doigts se planté dans le tiens, de dos. Tu sens ta peau brûlé sous son touché, tu sens son souffle enflammer tes sens. Tes oreilles vibrent, ta peau crépite. ▬ N'es pas peur... Susurres-tu alors que tu te détaches légèrement, que tu viens emprisonner son visage de tes mains, que le bout de ton nez vient trouver le siens. ▬ Regarde moi. Du pouce tu chasses une larme. ▬ Tu n'es plus seule. Sers toi de moi... Tu lui souris, tout simplement, frottant vos deux museaux d'humains. ▬ Utilise moi. Frappe, hurle, cris, pleure... Je serais là. J'encaisserais avec toi...Pour toi.
Je serais ta boite de Pandore.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Lun 6 Juin - 2:58
Dancing Foxes
▹ ft. N.
Se servir... De lui ? Oh Nyx, qu'as-tu fais ? Qu'as-tu donc fait pour qu'il veuille se laisser asservir ? Pour qu'il veuille que tu prennes sa liberté, que tu le recales au rang d'objet ? Non. Bien sûr que non tu ne feras pas ça, à moins que... Je l'observe, un long moment, je le détaille comme s'il m'avait pétrifié en quelques mots à peine, en quelques gestes. Ses lèvres contre ma peau, son toucher, encore, obsédant, intimidant autant qu'hypnotisant. Il est un tout, un tout que je ne saurais asservir, que pour rien au monde je ne blesserai et pourtant... C'est ce qu'il en vient à me demander ? D'être mon défouloir ? Mais. Mais je n'ai pas besoin de ça, non, je n'ai pas besoin de... Ou peut-être que si. Peut-être qu'en quelques mots, quelques regard il a perçu l'essence même de mon être. A-t-il été amené dans ce monde pour apprendre mon langage, pour apprendre à tromper mes sens et briser mes défenses ? Peut-être me veut-il du mal ? Je doute. Juste l'espace d'une seconde. Juste le temps de me remettre les idées en place. Juste pour respirer à nouveau, reprendre un souffle profond, comme s'il venait de me faire renaître et tout à coup, je prends ses poignets entre mes doigts, je les serre, trop fort je le sais, mais c'est malgré moi. Malgré tout ce que je me refuse, tout ce dans quoi j'excelle, tromperie, mensonge et manipulation, mascarade, la sincérité de mon regard n'a d'égal que la sienne. Douce tout autant que violente. D'une violence sans limite dans sa douceur, c'est cela. Une sincérité cruelle, sans borne, qui ravage tout.
« Je... Jamais je ne voudrais te blesser. Que ce soit physiquement ou moralement. Jamais tu ne devrais esquisser autre chose que ce sourire qui te rend si beau. » Créature fragile... Lui, ou moi ? Sans doute un mélange des deux, un parfait équilibre. Il est le reflet parfait de ce que j'aurais été, dans un autre monde, dans un autre univers, dans d'autres circonstances. Et je resserre encore ses poignets, gardant mon regard ancré dans le sien, mes yeux humides mais qu'importe. Je n'ai que faire de ces émotions, elles sont si futiles en réalité, témoignant d'une simple fragilité à l'instant T. Rien d'autre. Et je ramène ses poignets à moi, lentement, sans le moindre éclat de violence, je ramène ses mains là, contre mon cœur, sans le quitter des yeux. « Je serais cruelle de te confier mon âme tant elle est souillée et sombre. Mais prends mon cœur... Prends mon cœur et emporte-le avec toi. Veilles sur lui. Je ne fais confiance à personne d'autre pour cela. » Peut-être n'est-ce que verbiage, des mots qui s'échappent comme des oiseaux à qui on offre enfin la liberté après une vie passer dans une cage mais. Mais peut-être l'a-t-il déjà, mon cœur ? Peut-être l'emportera-t-il dans tous les cas. Alors à quoi bon se mentir. A quoi bon faire mine de garder quelque chose qui lui appartient déjà. Je n'ai plus d'honneur à sauver, ni d'apparences, d'ailleurs. « En échange, donne moi de la tâche qu'il te plaira. » Un pacte est un pacte, sans contrepartie comment pourrait-il être viable ? J'ai bien conscience que ça n'a rien d'un cadeau, et c'est plutôt une malédiction. Peut-être agirais-je plus simplement, sans cœur pour me retenir, pour me faire douter. Peut-être oui... Si je dois avoir un gardien, dans cette prison de vie, alors je voudrais que ce soit lui, entre tous les autres.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Ven 10 Juin - 16:44
dancing foxes
burning the frontier
the beauty and the beast
Hide, freedom is ours as long as we escape
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Se vendre, se donner. C'est ce que tu fais. Tu te jettes sans réfléchir dans les bras de son âme meurtrie. Tu aimerais te fondre d'avantage contre elle, offrir des bouts de toi même pour réparer son cœur brisé. T’immiscer dans son petit monde, dans son univers. Ténèbres ou lumière, tu n'es ni l'un ni l'autre. Crépuscule. Enfant bâtard d'un terre cendrée et d'un ciel lumineux. Poils nocturne et sombre, regards chatoyant et doux. Un peu de tout, un peu de rien. Collé l'un à l'autre, lié par le destin, par vos retrouvailles désespérés. Elle est la lumière, tu es l'ombre. Elle est la dépression, la torpeur et la pénurie de cœur. Tu es son sauveur, son essence, son quotidien de sentiments. Prescription, tu es un antalgique, un anti-douleur. « Je... Jamais je ne voudrais te blesser. Que ce soit physiquement ou moralement. Jamais tu ne devrais esquisser autre chose que ce sourire qui te rend si beau. » Ne dis pas ça, Blanche. Comment pourrait-elle te faire du mal ? Comment pourrait-elle te faire perdre ce « sourire » alors que c'est elle, elle toute entière qui te le donne, qui le dessine sur tes lèvres... ? Elle en est l'artiste. Peint au pinceau que sont ses yeux, rythmé par les battements lents que sont ceux de sa peine. ▬ Tu ne peux me blesser...Blanche... Pas moi... ni personne. Tu es innocente... Immaculée. Tu transperces son regard de jade. Océan émeraude où tu jettes l'ancre. Mélange turquoise, chimère d'empathie. Tes yeux lèchent son visage et tu souris de nouveau, toujours plus calme, toujours plus aimant, attendrie. Tu ne veux pas qu'elle fuit, qu'elle regarde ailleurs. Ne regarde que moi. Moi et personne d'autre. Regarde moi Blanche. Accroche toi.
Elle fini par se saisir de tes poignets. Elle les serre, les écrase. Une force nerveuse, agitée... tremblante. Des convulsions fiévreuses. Ça va aller. Tes doigts frôlent sa peau, son cou, sa poitrine. Tu peux le sentir, cet organe battant. Pulsation après pulsation, tu peux sentir ton propre cœur copier son pouls. Mimétisme altruiste. « Je serais cruelle de te confier mon âme tant elle est souillée et sombre. Mais prends mon cœur... Prends mon cœur et emporte-le avec toi. Veilles sur lui. Je ne fais confiance à personne d'autre pour cela. » Tu libères tes poignets, captures ses doigts dans tes tiens. Menottés, ton pouce se fait doux contre sa peau. Câlinerie salvatrice. Pommade affectueuse. ▬ J'en prendrais soins. Je l'aimerais... comme je t'aime... Sans égale... Tu ne gères pas le poids de tes mots. Ni celui de tes gestes. Tactiles, tu ne sens pas d’hésitation qu'en a ton approche. « En échange, donne moi la tâche qu'il te plaira. » Une fois de plus ton nez se colle contre le sien, ton front aussi, vient se poser tout contre elle. Plus proche que jamais... tu te demandes comment font les humains pour se soutenir, pour se faire sourire...? Comment font-ils pour se faire rire? Éduqué comme tel, mais étranger à leurs coutumes, tu fouines dans tes souvenirs, dans ta mémoire, dans les écris que tu as pus lire. ▬ Je veux te voir sourire... Je veux te voir heureuse... Tu es le démon, le diable qui pactise. Vous n'êtes que des enfants. Vos paroles n'ont de sens qu'a vos oreilles. Tes gestes n'ont de valeur que leurs interprétations. Alors comme tout ces humains que tu as observé pendant toutes ces années, tu déposes tes lèvres sur les siennes, pour sceller cette promesse. Pour faire marcher la magie. Pour la faire sourire, parce que tu sais que ça marche. Tu l'a vus. Les baisers sont magiques, et celui là est ton premier. Il est fugace, maladroit, et en rien poussé. Juste une éraflure, un simple touché bref. Une action d'humain, pour une humaine.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX Sam 18 Juin - 21:23
Dancing Foxes
▹ ft. N.
Chacun de ses mots est une arme, un poison chacun de ses mots m'emprisonne et m'emmène dans un monde si doux, un monde duquel je ne voudrais jamais partir. Et c'est sans doute cela qui le rend si dangereux. Cela qui me rend si vulnérable, avec lui. Je voudrais croire que tout cela n'est qu'un conte, que tout cela finira forcément bien. Parce que c'est ainsi, n'est-ce pas, qu'on voit la vie quand on se berce de délicieuses illusions ? Et il approche, il approche encore. Il veut me voir heureuse ? Mais est-ce possible d'être heureuse après tout cela ? Est-ce possible de promettre quelque chose qu'on pense impossible ? Je l'ignore, en vérité. Mais j'ai envie de tout lui accorder, de tout lui donner, quand bien même cela semble en tout point défier la logique, la réalité, la frontière du possible, c'est ce que lui fait. Il la défie, la déchire, la brise et la laisse tomber en poussière. Et il approche encore. Il scelle cette promesse interdite, il l'enferme, juste ici, entre nous, dans ce baiser qui ne dure qu'un instant. Il est brûlant de fièvre, et je suis gelée par la crainte. Il voudrait être plus humain quand je voudrais être plus comme lui ? Tout nous rapproche autant que cela nous sépare. Mais l'impossible n'est que le reflet du possible, après tout. Peut-être que c'est ainsi, qu'il est mon reflet, dans un autre monde. Peut-être que c'est pour cela que mon cœur panique autant. Peut-être que c'est pour cela que mes yeux se gorgent à nouveau de larmes épaisses, brillantes, perles salées. Je ne suis pas malheureuse, non, bien au contraire.
Je n'ai jamais connu ténèbres aussi douces que les siennes. Pourquoi tout le monde semble si terrifié à l'idée de sombrer dans les ténèbres ? Il n'y a aucun endroit plus protecteur, plus serein que cet endroit, baigné dans l'obscurité. Et je m'accroche à ses yeux, je m'accroche à son âme comme on s'accroche à l'espoir. Je n'ai jamais espéré aller mieux, je n'ai jamais espéré frôler à nouveau ce sentiment étrange, quasi-inconnu que nous partagions ensemble, autrefois. Et pourtant... Pourtant aujourd'hui, tout est si différent et si proche. Pourtant mon cœur se fait muet, interdit, mais mon esprit sait mettre un mot sur cette émotion, sur ce sentiment maladroit. Bien sûr qu'il le sait. « Je suis heureuse... » Tant qu'il est là, oui, mais inutile d'insister là-dessus. Je n'ai nul envie de le mettre en cage, nul envie de dissiper le nuage de mystère qui plane autour de lui, quand bien même il me semble plus vrai que n'importe qui d'autre. Je n'ai nulle envie de le piéger, dans cette pyramide de verre qui devient chaque jour un peu plus mon tombeau. Je n'ai nulle envie de le laisser rester ici. Je veux le voir libre, je veux le savoir ailleurs, le savoir heureux et sauf. Cet endroit n'est qu'une prison, ma prison. Je n'ai aucun droit d'y emprisonner un autre être. C'est ma promesse. Et je lui souris, lentement, doucement, pour lui faire comprendre que ces larmes ne sont pas des larmes de douleur, ou peut-être le bonheur est-il si grand qu'il me fait mal ? Peut-être, oui, qu'il y a un peu de ça. Peut-être, oui. « Tu me rends heureuse... » Je murmure, plus bas, gardant mon regard ancré dans le sien avant de finalement fermer les yeux et laisser rouler les perles cristallines sur mes joues, tombant sur nos doigts entrelacés. « Merci... » Pour avoir sauvé l'enfant perdue qui ne savait plus à qui faire confiance, pour avoir sauvé la femme égarée qui était persuadée de ne jamais être autre chose que seule. Infiniment, pour tout.
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Sujet: Re: dancing foxes ☽ NYX
dancing foxes ☽ NYX
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