Journal de bord Ville d'origine : Palais Chaydoeuvre, Kalos Équipe pokémon : Inventaire :
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— Arrivé(e) le : 21/07/2016 — Posts : 119 — Ft : Jessica de Gouw — Fiches : [+] coexist | [+] afterlife [+] insight-dex- — T-Card : [+] dystopia — Banque : [+] flouz — Âge : 28 ans. (16 mai) — Job / Hobby : Héritière, bourge, joueuse de monopoly à grande échelle, esclavagiste de roux... — Couleur : #573363 — Pokédollars : 52 377. — Rp en cours : [+] Ethaniel | [+] Sirius
Sujet: keep you off my mind ⚡ Sirius. Mer 16 Nov - 21:10
keep you off my mind.
C'était une tragique histoire. Pierre n'avait pas tenu longtemps à ton bras. Sans doute parce que tu parlais trop, peut-être juste parce que tu te plaignais trop. Peut-être que c'était toi qui était partie, tu n'en savais trop rien. Tu avais pris quelques verre d'un champagne d'une couleur sincèrement étrange, et tu avais vu des étoiles durant un petit temps, assez longtemps pour aller t'isoler sur l'un des balcons de l'étage, pour profiter de la brise légère. Pour résister à l'envie terrible que tu avais de rentrer. Ce n'était pas une bonne soirée. Ce n'était pas une bonne idée. Ça ne l'avait jamais été, tu le savais, au fond. Tu t'embarquais dans n'importe quoi, puis tu en venais à te poser milles questions. Tu avais demandé à Ethaniel de faire passer le mot, s'il décidait de se pointer à Sakai, tu avais dis : « s'il passe ce soir, dis lui que je suis à Steukin. Au manoir. » Tu n'avais pas eu besoin de préciser de qui tu parlais, Ethan savait. Ethan n'était pas idiot, loin de là même. Mais voilà, au fond tu regrettais de ne pas être restée à la maison, parce que plus la nuit avançait, plus tu enchaînais les verres, les boissons - auxquelles tu avais juré de ne pas toucher parce qu'elles te semblaient suspectes - et plus tu n'avais qu'une seule idée en tête. Et certainement pas la meilleure. Il te manquait. C'était idiot. C'était stupide. Ça n'avait même pas vraiment de sens. Et pourtant, c'est ce que tu ressentais, appuyée contre la rambarde de pierre massive. « Ooh-ooh... Spend my days locked in a haze... » Tu chantonnes, pour t'occuper l'esprit, une chanson qui devait passer en bas, dont tu as retenu quelques phrases tout au plus. De la brume, il y en avait, là-bas, en contre-bas du manoir, de la colline. Dans les jardins. Une brume épaisse, presque solide, une brume qui donnait une étrange impression d'infini. Comme si cet endroit était coupé du monde, comme si tu ne pourrais jamais rentrée. Et tu regrettais plus que tu n'aurais dû. « Gotta stay high all my life to forget I'm missing you. » Tu soupires, te redresse un peu, t'étires, réajuste le masque blanc brillant qui orne tes yeux, prête à y retourner, à retrouver ton cavalier au milieu des nanas en délire, peut-être. Mais voilà ton regard attiré par une petite silhouette qui se hisse sans mal sur la rambarde et t'observes comme il ne t'observe jamais : avec inquiétude. Une inquiétude sincère. Havel, ton Marisson, ton starter dérobé en douce avant de quitter Kalos. « Qu'est-ce que tu veux, toi ? » De ses petites pattes, il ajuste sa cape de comte vampirique, puis de ses lianes il chasse une mèche de tes cheveux, dont les pointes bleues semblent perdre leur couleur à vue d'oeil. Puis il te tend la patte, et tu ne comprends toujours pas ce qu'il veut. Lui qui ne manque pas une occasion pour te ridiculiser. « Arrête de me regarder comme ça, on dirait que je vais mourir dans les heures qui arrivent. » Il lève les yeux au ciel, attrape ta main pour te tirer dans le couloir, te faire quitter le balcon mais tu n'en démords pas, tu es bien ici, loin du monde, encore un peu. « Havel ça suffit ! » Et finalement, tu cèdes, tu soupires et tu décides de le suite, sauf qu'il s'engage si vite dans le couloir que l'instant d'après tu ne le vois plus. Et bizarrement, tu te sens prise d'une méchante ochlophobie que tu ne te connaissais pas. Tu n'as pas envie d'être enfermée là-bas, au milieu des autres. Tu n'as pas envie qu'on te regarde, toi qui au fond a passé la journée à parfaire ta tenue simplement dans ce but. Mais ça a changé. Tout a changé.
Et tu remarques enfin que tu n'es pas seule, dans le couloir. Tu remarques qu'au milieu des peintures glauques qui t'observent étrangement, il y a une autre paire d'yeux qui vient frapper les tiens, se heurter à ton regard vermeille. Il ne devrait pas être là. Tu penses, tout autant que tu ignores comment tu as bien pu le reconnaître, comment lui a bien pu faire aussi. Et pourtant tu le sens. Comme une évidence. « S... Sirius ? » Tu parviens enfin à faire sortir de ta gorge, choquée d'être aussi troublée, sans vraie raison, n'est-ce pas ? Et pourtant, n'est-ce pas le premier Halloween que tu passes à penser à quelqu'un d'autre que Blaise, Nessie ? Il semblerait bien.
ASTRAE
Sirius Menetios
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— Arrivé(e) le : 08/08/2016 — Posts : 58 — Ft : kwon hyuk. — Fiches : ▲ violent rages ; ▲ ghosts of the past. — T-Card : ▲ black and gold. — Banque : ▲ u better have my money. — Âge : 19 y-o. — Job / Hobby : sbire de la team galaxie. — Couleur : goldenrod. — Pokédollars : 1910₽. — Rp en cours : ▲ ; ▲
Sujet: Re: keep you off my mind ⚡ Sirius. Mer 16 Nov - 22:33
I WANT YOU TO KNOW HOW MUCH I NEED YOU ft. ernest
"Elle est partie au manoir de Steukin", et "Désolé Monsieur, mais il faut être déguisé pour entrer". Deux phrases qui ont failli le faire hurler et péter les plombs et qui ont, décidément, bien gâché son temps et sa soirée. Et présentement, il avait extrêmement froid, ce qui n'améliorait pas son humeur. À vrai dire, il s'était trouvé un costume à la va-vite, notamment parce qu'un vendeur s'était posté dans la rue en face du manoir, ce qui n'était pas bête du tout il faudrait l'avouer. Sirius s'était dégoté un costume inspiré de Zoroark, et ce pour plusieurs raisons : parce qu'il y avait un masque et qu'il pouvait donc dissimuler son visage si des membres de la team galaxie participaient au bal, parce qu'il adorait Zoroark et probablement aussi parce que le costume lui allait bien, malgré le fait qu'on voyait une partie de son ventre et qu'Ernest allait sûrement faire une réflexion dessus, et sinon au moins le juger. Enfin, c'était mieux que rien. Ce qui l'énervait un peu, c'est qu'il avait laissé ses vrais vêtements dans l'arrière boutique du vendeur de costume, et que cela le faisait un petit peu flipper, si ce n'est beaucoup. Enfin, c'était un risque à prendre et si ça pouvait lui permettre de voir Nessie, il était prêt à le prendre. ... Attendez. Depuis quand ? Depuis quand était-elle devenue si importante à ses yeux ? Il avait soudainement peur qu'elle soit devenue une sorte de... D'échappatoire ? Un échappatoire pour fuir la team galaxie, pour échapper à ses responsabilités vis à vis de Rhéa. Peut être. Après tout, lentement, il s'éloignait de tout ça pour finir près d'elle, autant de soirs que possible. Et Sirius n'avait plus aucune idée de ce qu'il foutait dans sa vie, c'était un fait.
Un soupir lui échappa alors qu'il observait la salle de bal, la vision réduite par son masque posé sur une partie de son visage. Des gens qu'il ne connaissait pas, la silhouette fluette de Dae qui semblait trembler, probablement à cause de l'alcool, encore des gens qu'il ne connaissait pas, Sirius se sentait bien seul alors qu'il se rapprochait l'air de rien du buffet pour attraper une poignée de bonbons au hasard, après tout s'il pouvait distinguer la couleur du papier qui les emballait, pour lui ça revenait au même, alors il n'allait pas se montrer difficile. Enfin bref. Tout en grignotant distraitement, il réalise enfin que sa belle n'est pas dans la salle, et soudainement les couloirs du manoir lui paraissent bien accueillants. Sirius se glisse dans les ténèbres des corridors sans un bruit, Ballon encore et toujours flottant à ses côtés, accroché à son poignet. Et elle, elle est là. Resplendissante, vraiment. Elle a probablement du mettre des heures à enfiler sa tenue, mais le résultat vaut le coup. Elle est blafarde. Blafarde, c'est le mot, sa peau est toute recouverte de poudre blanche qui la rend fantomatique. Sirius ?, qu'elle hasarde, et lui il retire son masque, pour la voir complètement sans doute. Lui-même. Quand est ce qu'il avait gagné tant d'assurance ? Aucune idée. Il sourit vaguement, se rapproche sans un bruit encore. Ton serviteur m'a dit que je te trouverai ici, et j'ai accouru, évidemment. Évidemment, parce que pour elle il avait traversé la route 05 maintes et maintes fois, il aurait bien tout réalisé pour elle en vérité. C'est ce que tu voulais ? Ça, il l'espérait.
Ernest de Rosalie
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Sujet: Re: keep you off my mind ⚡ Sirius. Mer 16 Nov - 23:43
keep you off my mind.
« Lui-même. » Tes lèvres s'étirent d'un léger sourire, un sourire amusé. Il a cette façon d'attirer ton attention, sans que tu le veuilles, sans que tu le cherches, sans que tu comprennes. « Ton serviteur m'a dit que je te trouverai ici, et j'ai accouru, évidemment. » Ethaniel. Ethaniel, lui, il était une pure compensation face à l'absence de Blaise. Oh, tu tenais à Ethaniel, fallait pas croire, mais il y avait une raison pour qu'il soit là. Une raison logique, pas des plus honnêtes, mais une raison. Ça s'expliquait. Seulement, Sirius, ça ne s'expliquait pas. Ça n'était pas logique. Il n'aurait pas dû être dans ta vie. Tu n'aurais pas dû forcer le destin. Tu n'aurais pas dû jouer à ça. Et pourtant ? Pourtant il était là, quelques mètre en face de toi. Et tu avais juste envie de t'assurer que c'était bien lui. Que. Rah. Pourquoi est-ce que tu avais tant envie d'approcher ? Et ça se voyait, ça se vit lorsque tu fis un pas vers lui, et te ravisas, presque aussitôt, faisant onduler étrangement les pans sombres de ta robe, laissant entrevoir tes jambes blanches. « C'est ce que tu voulais ? » Tes lèvres se tordent étrangement dans une grimace légère alors que tu fais un nouveau pas en arrière. Cette dissonnance, elle est dure à combattre. Ta psychologie contraire te pousse si fort à soutenir le contraire et pourtant, tu fermes les yeux un instant, un long moment et tu finis par sourire légèrement. « C'est ce que je voulais. Et tu es venu. » Il devait avoir froid, en vrai, habillé comme ça. Et tu avais juste envie de lui passer ta veste, ton espèce de châle, d'approcher juste un peu plus et. Mais non. Tu restas là, les jambes un peu flageolantes en vérité. « Pourquoi t'es venu. » Tu lanças, sans mettre le ton interrogatif qu'il fallait, parce qu'il ne venait pas et que ton cerveau fonctionnait un peu bizarrement à présent. Tu agitas les lèvres un peu et passa nerveusement une main dans tes cheveux, détournant les yeux. Tu n'arrivais juste pas à comprendre comment il fonctionnait, pourquoi il revenait à chaque fois, pourquoi ton coeur battait si vite, lorsqu'il était là, pourquoi tu avais si chaud, pourquoi tu te sentais si bien et si mal à la fois. Toi, tu n'avais pas d'amis, tu n'avais jamais vécu ce genre de choses, en vérité, tu ne savais même pas ce que c'était, ce besoin d'être près de quelqu'un, de ne jamais le lâcher, ce manque croissant à chaque fois qu'il partait. Tu avais beau savoir dans quoi il trempait, savoir le danger qu'il encourait, tu aurais juste voulu l'avoir pour toi, et ça commençait à te rendre malade. « C'est pas dangereux, pour toi, d'être là ? » Tu demandas cette fois, triturant un peu tes doigts gantés.
ASTRAE
Sirius Menetios
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Sujet: Re: keep you off my mind ⚡ Sirius. Mer 14 Déc - 17:39
I WANT YOU TO KNOW HOW MUCH I NEED YOU ft. ernest
Il la regarde et déglutit un peu, les yeux perdus dans le vague, comme si son regard allait plus loin qu'elle, la transperçait, voyait autre chose. Elle recule et un fin sourire se dessine sur ses lèvres, un sourire qui aurait pu sembler forcé, un sourire triste. C'est ce que je voulais. Et tu es venu. Pourquoi t'es venu.[/i] Ce n'est pas une question, il l'entend bien, alors il ne dit rien, toujours planté comme un con devant elle, sans trop savoir quoi faire et quoi dire, juste, il la regarde, il la détaille la fixe même, de haut en bas, elle est magnifique et dans ce couloir sombre elle resplendit, pâle, fragile, génialement belle. Belle, c'était le mot, certes, mais il aurait pu en trouver des milliers d'autres, comme il aurait très bien pu ne pas en trouver, parce qu'il n'arrivait pas à la décrire avec simplement des mots. Son sourire s'étendit un peu. Il a bien envie de faire disparaître la distance qui les sépare en avançant un peu, juste un peu, quelques pas pour venir l'enlacer, mais il a peur de la faire fuir, il a peur qu'elle se brise sous ses doigts, qu'elle s'efface entre ses bras. Alors il reste là, planté comme un con, encore et toujours, les pieds un peu flageolants mais c'est normal, il a froid, et puis le fait de l'avoir retrouvée après tant d'efforts et de bordel le secoue un petit peu, comme s'il était soulagé et qu'en même temps il a du mal à croire qu'elle est à, juste devant lui. C'est... Comme avec Rhéa. Nessie lui a manqué comme Rhéa lui manque, et il déteste faire la comparaison entre les deux, elles ne sont pas pareilles et il le sait, il le sait bien... Il serre un peu les dents sous son sourire, les poings légèrement crispés sous le tissu fin de son costume. C'est pas dangereux, pour toi, d'être là ? Ses pensées sont ramenées soudainement au Callisto et son regard s'assombrit un peu, son sourire s'efface, il est tendu comme un arc alors que la vision de la longue chevelure rousse de Mars lui revient en tête, comme un avertissement. Le coup de feu qui résonne dans son esprit, en boucle, comme pour lui rappeler de la froideur glacée des griffes de Reaper contre sa gorge si la leader réalisait que son sbire était en train de lui faire fausse route. Si. Il répond franchement, malgré son désir de ne pas lui faire peur, de ne pas la faire s'inquiéter pour lui. Il se rapproche finalement, à la hâte, et passe ses mains contre la joue pâle, glisse ses doigts dans la chevelure de jais. Nessie est magnifique, c'est un fait. Mais elle est bien plus que ça, et c'est la seule pensée qui traverse son esprit alors qu'il l'embrasse aussi tendrement que possible, ses yeux se fermant doucement au contact de ses lèvres contre les siennes. Peut être allait-il trop loin. Peut être allait-il regretter son geste.
Ernest de Rosalie
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Sujet: Re: keep you off my mind ⚡ Sirius. Jeu 16 Fév - 14:54
keep you off my mind.
« Si. » Deux lettres, un simple mot et ton coeur s'emballe. C'est comme une promesse que cela ne durera pas. Comme une promesse que c'est trop dangereux. Que vous ne devriez pas faire ça. Qu'il ne devrait pas être là. Peut-être que toi non plus, au fond. C'est totalement stupide, totalement idiot. C'est ravageur, rêvé et réel. Tout te ramène toujours à lui, comme si rien ne laisserait jamais t'échapper à ses étreintes, à ses mots, ses contacts, ses caresses. Comme si vous étiez maudits. Condamnés à toujours vous aimer, sans jamais pouvoir le vivre comme vous le voudriez vraiment. Un amour interdit, entre deux mondes, deux univers. Un amour naissant mais qui se meure déjà. Mort-né. Suffoquant doucement. Bien sûr, lorsqu'il approche, lorsqu'il dépose ses lèvres contre les tiennes, tu es bien incapable de le repousser, incapable de le laisser partir, encore. Tu aurais bien trop peur qu'il ne revienne jamais. Bien trop peur qu'il te laisse, qu'il t'abandonne, qu'il disparaisse dans les ombres, comme il est apparu. Tu aurais bien peur que tout cela n'ai plus rien de réel. Tu aurais bien trop peur de laisser l'amour te noyer et t'y perdre. Et pourtant, tu te sens t'enfoncer, alors que tes bras viennent enlacer son corps, alors que tes doigts se posent fermement sur ses omoplates, pour le garder contre toi. Et c'est toi qui rompt le baiser. C'est toi qui loge ton visage contre son corps, c'est tes yeux qui se gorgent des larmes acides d'une rancœur que tu entretiens maladroitement contre cette situation invivable. Tu ne veux pas qu'il parte, et tu pourrais bien lui crier, lui gémir, lui supplier que ça ne changerait rien. Il y est obligé. Tu aimes à croire qu'il ne le ferait pas, sinon. Et tu ne veux pas qu'il te voit pleurer, tu ravales tes sanglots, tu restes forte, droite et stoïque. Hors de question de t’effondrer dans ses bras. Tu fais tout pour le garder contre toi, tu fais tout pour t'imprégner de son odeur, de sa présence. Et tes lèvres s'entrouvrent finalement. Tu voudrais être ferme, tu voudrais être charismatique, tu voudrais être douce et adulte mais...
« J-je t'aime... » Tes mots s'entrechoquent, au revoir les longs discours et l'air sûr de toi. Tu n'as rien de tout cela, avec lui, tu ne portes plus les apparats, malgré les masques et les costumes, il te met à nue, par sa simple présence. Ton coeur se serre de plus belle, et ton ton suppliant te dégoute un peu plus de toi même. Faites qu'il ne parte jamais, tu continues à prier des légendaires sourds, comme s'il en avait quelque chose à faire, d'un amour désespéré. Au fond, ce n'est pas le premier de ce monde, et certainement pas le dernier.