ncore et toujours cette forêt. Elle était plutôt calme et tranquille, puis Rex aimait cet endroit, et Léandre aussi. Déjà parce que c’était une forêt, et ensuite parce que à cette époque de l’année, le vent se faisait plutôt froid, et qu’il était à l’abri dans la forêt, tout en était dehors à la fois. Puis surtout, il avait bien esquivé le passage à la base ranger, prétextant un tour de ronde dans  le coin, histoire d’éviter toujours un peu plus la civilisation. Sauf qu’en réalité, il avait passé la moitié de sa journée sur une branche d’arbre, à ne strictement rien faire. Même Rex ne le dérangeait pas, il faisait sa vie tranquillement, faisait fuir quelques Chenipan par moment, parfois il grognait, sans doute pour s’imposer en chef des lieux. Hey ! Mais qu’il le fasse ! Du coup, plus rien ni personne ne viendrait dans les parages, c’était une sacrée bonne idée ! Tiens, Léandre songea qu’un jour, il devrait se faire une petite maison dans le coin, il y avait un bon bout de temps qu’il n’en avait pas fait une… Néon n’approuverait certainement pas, mais Rex approuverait. Alors si Rex approuve, c’est parfait.

Jusqu’à ce qu’il y ait un cri… Donc, il n’était pas seul, dommage. « Rex, me dis pas que tu as ramené quelqu’un dans le coin… ? ». Visiblement non, le Ptyranidur semblait tout aussi surpris que son dresseur. Léandre eut un léger soupir et retomba sur la terre ferme, abandonnant son arbre. Bon mais pourquoi fallait toujours que lorsqu’il vienne ici, quelqu’un lui tombe toujours dessus, hein ? C’était le hasard ? La faute à pas de chance ? Il n’y avait jamais personne dans cette forêt de toute façon, sauf quand il s’y trouvait bien sûr, là, c’était certain, il y avait toujours une personne pour venir se balader… Et lui tomber dessus. Léandre soupira, par Lugia, elle lui voulait quoi ? … Ah, elle était perdue… Eh bien, c’est fort dommage pour elle… « Bah, bien sûr que je connais le chemin. Pourquoi je serai venu dans le coin si ce n’était pas le cas ? ». Mastouffle. On aurait vraiment dit un Mastouffle, à parler ainsi. Il se retourna, prêt à partir. Mais se contenta simplement de pousser un profond soupir. Ah oui, c’est vrai, il était ranger, et supposer aider les personnes, parfois, cela avait tendance à lui sortir de l’esprit… Mais toujours en lui tournant le dos, il reprit. « Bon, et si je vous dis comment sortir d’ici, ça vous va ? ». Le pire, c’est qu’il s’avait qu’il n’avait pas spécialement un comportement acceptable en société… Un sauvage, un Ursaring, un grincheux, un type aussi froid qu’un iceberg. Mais il était comme cela, et il n’arrivait pas – ou avait la flemme plutôt – de changer.  

on, en effet, elle lui avait dit qu’elle était perdue en plein milieu d’une forêt. Et il avait quand même eu la gentillesse de lui proposer si lui indiquer le chemin lui était suffisant – oui parce que d’après Léandre, la façon dont il l’avait dit était un acte de gentillesse… Il faudrait vraiment qu’il se mette à reprendre les bases de la vie en société, il en tiendrait pas deux minutes dans un centre commercial surchargée de monde, raison pour laquelle il n’allait que dans des petites boutiques un brin mal famées, mais au moins, il n’y avait personne, et il y était bien. Une nouvelle fois il soupira, parce que visiblement, il n’était pas prêt de s’en débarrasser de cette blondinette-là. Et elle lui demanda même de la raccompagner jusqu’à la sortie de la forêt. C’était bien jolie tout ça. Il avait la tête du bon Samaritain ? Eh bien, il fallait croire que oui, hein. En soit, il n’avait vraiment aucune raison de refuser que celle de vouloir la paix. Par contre, en raison d’accepter, on pouvait faire la liste, elle était longue, et Léandre refusa de la faire d’ailleurs. Parce que c’était un peu céder en faveurs de cette demoiselle, ce qu’il tentait de ne pas faire.

Enfin, c’était jusqu’à ce qu’elle lui propose quelque chose d’inattendu. Qu’elle lui propose de le payer. Quoi ? Comment ça ? Le payer pour sortir d’une forêt ? Mais même pas en rêve on le payait pour avoir un service ! « Si t’avais la moindre chance d’obtenir une aide de ma part, tu viens de la perdre. Non, mais tu penses vraiment que tu peux me payer pour te faire sortir d’une forêt ? ». Il n’avait pas crié, non, ce n’était pas son genre, il avait plutôt mis toute son animosité dans ses paroles, c’était amplement suffisant. Rah, ces gens des villes, à croire que tout peut s’acheter ! Il détestait cette façon de vie, il n’approuvait pas. Pourtant, c’était ainsi que la vie était dictée, tout était obtenu grâce à l’argent. Mais lui, il n’était certainement pas une valeur marchande ! Enfin, pas lui, mais plutôt ses aides. Non, parce que le jour où Léandre se met en vente hein, c’est qu’il aura pris un coup sur le cerveau, ou quelque chose qu’il s’y approche. Ah, oui et aussi, sans le vouloir, il l’avait tutoyé, sans vraiment s’en rendre compte. Mais, ce n’était plus guère important. La seule chose qu’il avait envie de faire, c’était de partir. Et il ne s’en priva pas, il se retourna et partit dans la direction opposée. Il n’avait pas pour habitude de sortir de ses gonds comme ça, et il n’était jamais bien quand il le faisait. Même actuellement. Même si cette femme l’énervait au plus haut point, certainement qu’elle ne méritait pas qu’il l’envoie balader comme il venait de le faire, parce qu’au fond de lui, il avait tout de même une pointe d’humanité. Alors, il s’arrêta sur sa course. Et il retourna simplement sa tête. « Euh… Ce n’était pas spécialement ce que je voulais dire, croyez-moi, hein… ». Simplement, je suis un peu stupide ? J’ai tendance à suivre mon instinct et à ne jamais réfléchir ? Je mérite tous simplement quatre claques, histoire de me remettre les idées au clair ? Sans doute un peu de tout Léandre, sans doute un peu de tout…

e regard vide, presque lointain, il se tenait devant elle, sans lui faire face pour autant, il savait qu’il en aurait été incapable après lui avoir jeté ce qu’il venait de lui dire à la figure. Bon, et au final, cette blondinette commençait vraiment à lui faire… Pitié ? Quelque chose comme ça, oui. Enfin, clairement, elle lui avait dit plusieurs fois qu’elle était juste perdue. Et s’il tenait à rattraper son comportement, Léandre savait pertinemment ce qu’il devait faire. Il en eu presque un petit rire lorsqu’elle lui dit qu’elle ne savait pas s’y prendre avec les gens ; par pur hasard, il était exactement dans le même cas qu’elle, les relations sociales, c’était très peu pour lui. Pour autant, Léandre ne dit rien, il laissa planer le silence. Que pouvait-il bien dire, hein ? Pas grand-chose… Ou du moins, pas grand-chose d’intelligent et d’utile. Il n’était pas du genre à parler, contrairement à cette femme qui au contraire, semblait ne jamais s’arrêter. Parce que bien sûr, ce fut elle qui brisa à nouveau le silence. Léandre entendit dans sa voix comme une sorte de supplication, enfin, elle était très certainement présente depuis le début cette forme de supplication, simplement, il ne s’en rendait compte que maintenant. Il soupira, tout en laissant lourdement ses épaules s’affaisser. Bon, parce que oui, il avait finalement cédé, il allait l’a raccompagnée vers la sortie de la forêt, où à n’importe quel endroit où elle voudrait aller – parce qu’il était presque sûr qu’elle serait capable de se perdre même en dehors de cette forêt. Pas réellement pas pitié, bien qu’il devait sans doute y avoir de cela un peu, mais déjà par pur principe ; il était supposé être un ranger, non ? Bon, et son métier n’était pas de base supposer être d’aider ceux qui en avait le besoin ? Un peu, si tout de même.

C’est donc ainsi qu’il se retourna vers elle, et qu’il poussa un nouveau soupir. Il s’avait qu’il allait être vu comme une personne on ne pouvait plus désagréable, mais bon, c’était souvent qu’on lui disait qu’il n’était pas des plus aimable, alors une fois de plus, ça n’allait pas changer grand-chose… « C’est bon, je vais vous accompagner. ». Pas d’un ton des plus enthousiaste, mais bon, c’était déjà un effort pour lui que de se trimbaler quelqu’un dans une forêt. Bon, et maintenant, il restait toujours là, parce qu’il ne savait pas vraiment vers où elle voulait aller. La bordure de la forêt, c’est bien, mais il n’y a pas qu’une seule bordure. « Et vous venez d’où comme ça ? Histoire que je ne vous conduise pas à l’opposé de l’endroit où vous souhaitez vous rendre… ». Il aurait été fort dommage de devoir refaire le trajet en sens inverse pour quelque chose d’aussi bête que cela… Bon, et surtout, Léandre espérait qu’elle ne lui dirait pas une ville trop loin, parce que franchement, la nuit tombait vite à cette période, et que même s’il avait plutôt un bon sens de l’orientation, la nuit, eh ben parfois, ça pouvait être différent… Oh, pas que cela l’aurait dérangé de dormir à la belle étoile – il le faisait tout le temps – mais il supposait que la blonde n’était pas du genre à dormir dehors. Surtout à cette époque de l’année.  

on, alors si Léandre n’était pas des plus joyeux, elle, eh bien, apparemment c’était plutôt l’inverse. Enfin, cela n’avait rien d’étonnant, quand on savait qu’elle l’avait presque supplié – et le mot était encore presque faible – pour sortir d’ici. Léandre soupira de plus belle et leva les yeux au ciel lorsqu’elle le remercia un peu trop à son goût. Mais bon, il n’allait pas encore faire son Ursaring pour si peu. Ce n’est pas comme s’il ne faisait pas toujours sa tête d’Ursaring, hein. Ah, bon, et sinon, elle venait de Sakai. Un instant il se demanda pourquoi il ne l’avait pas croisé dans les rues de cette ville, puisqu’il y habite également ; mais ça, c’était jusqu’à ce qu’il se rappelle qu’en fait, il ne connaissait strictement personne, mis à part deux voire trois ranger avec qui il avait déjà discuté auparavant. Triste à dire, mais question relation sociale, il frôlait le zéro, on se demande bien pourquoi ! « Va pour Sakai alors. ». Il haussa les épaules. De toute façon, n’importe quel endroit lui allait ; enfin surtout du moment qu’il parvenait à ne plus l’avoir dans les pattes, ça lui convenait. Mais Léandre s’était déjà retourné, prêt à partir, pas du genre à attendre bien longtemps, plutôt impatient, comme à son habitude. Jusqu’à ce qu’elle l’interpelle une énième fois. Enfin. Interpeller. C’était vite dit, disons plutôt qu’elle se présentait. Ah oui, c’est vrai que les gens font ça, il l’avait oublié. Se retournant vers elle, vers sa main tendue, il ne put s’empêcher d’afficher une grimace. Mais manière de montrer qu’il ne comprenait à pas du tout à quoi tout ceci rimait. Mais bon, finalement, il sera sa main, brièvement juste. Avant de soupirer, et de lui répondre dans son soupir. « Moi c’est Léandre. ». Et ça avait le mérite d’être clair, pas du genre à se compliquer trop la vie quoi. Malgré tout, il eut un semblant de sourire. Ce qui était assez rare chez lui.

Léandre appela Rex, qui était partit chercher Lugia savait quoi dans un buisson. Ce Ptyranidur était… Exaspérant. Il revient en trottinant, quelques branches pleines de baies entre les dents. « Rah, mais Rex… ». Enfin, Léandre pouvait parler, rien n’y changerait, Rex gardera pour tout le trajet ses baies et ses branches. « Et lui… Ben c’est Rex. S’il vous ignore, c’est... normal… ». Dit-il en se retournant vers la dénommée Cassie. Rex, il ignorait les humains, et il grognait sur les Pokémon. Tous. Sans aucune exception. Enfin, bon, ce n’était pas le plus important. « Faut passer par-là. ». Il désigna de la tête un sentier plus ou moins cabossé. Oui, c’était assez vague comme détail, voire même très vague, m’enfin, ce n’était pas elle qui prenait la tête de la trouve, alors bon, Léandre lui montra juste vers quoi elle allait se diriger. « Je suppose que vous préféreriez éviter les raccourcis à travers les buissons ? ». Certes, c’était rajouter un peu de trajet, mais c’était surtout éviter toute catastrophe, malgré le fait qu’on était jamais à l’abri d’un catastrophe, surtout avec des gens qui viennent se perdre en forêt. Mais si elle voulait passer à travers ronces et buissons, ce n’est pas Léandre qui l’en empêcherait, hein.

Bon, peut-être que finalement, raccompagner cette Cassie jusqu’à Sakai n’allait pas être si pénible que ça. Certes, elle semblait être l’opposé total de Léandre, dans le genre, qu’elle parle quand même pas mal, qu’elle ne semble guère à son aise dans cet endroit, qu’elle rigolait où avait souvent un sourire aux lèvres, et aussi sans doute bien plus avenante avec les humains que lui. « Rex, dégager le chemin ? J’pense que même en rêve, c’est inutile d’y penser… ». Il soupira un instant, regardant le Ptyranidur qui était à quelques pas, devant eux, avec un léger sourire aux lèvres, mais ça, le Rex, il s'en fichait, parce qu'il avait déjà tourné le dos. Mais comme par la suite elle approuva le chemin, eh bien voilà que Léandre prit les devant. Enfin, Rex les avait pris bien avant, il connaissait déjà le chemin du retour, il n’y avait même plus besoin de lui indiquer. « Oh, Rex… C’est un Pokémon fossile, j’sais pas si vous voyez trop ce que c’est, moi-même j’ai un peu de mal à comprendre comment il est possible qu’il soit ici… Enfin, c’est un Ptyranidur, une espèce de Pokémon roche dans le corps d’un mini dragon… ». C’est vrai que Rex… Il pouvait surprendre quand on le voyait pour la première fois. Surtout si elle n’avait avec elle que son lapin marron, c’est sûr que Rex surprenait. Mystérieux et chiant – surtout chiant quand on en était le dresseur. Même Léandre ne le comprenait pas souvent – pour ne pas dire, jamais en fait. Et c’était pareil pour Néon ; le petit Ecayon ne savait jamais comment s’y prendre avec le Ptyranidur. Pourtant, c’était Néon, soit le Pokémon qui peut potentiellement devenir pote avec à peu près tout et n’importe quoi – oui, même qu’une fois, il est devenu ami avec une feuille, apparemment. Tiens, d’ailleurs, c’était sans doute certain que si Néon venait le rejoindre juste maintenant, probablement qu’il deviendrait super ami avec cette Cassie.

Puis, au bout d’un moment, Léandre reprit la parole, c’était plutôt rare et inattendu. « Mais, au risque de paraître indiscret. J’peux vous poser une question ? ». Ce n’était pas tellement son genre de venir questionner les gens, d’ailleurs, la plupart du temps, il se contrefichait de la vie des personnes, c’était peut-être égoïste, mais c’était ainsi. Vivre en solitaire aussi, ça n’aidait pas vraiment, fallait dire. « J’me demandais, vous faites quoi dans la vie ? ». Parce que bon, ne pas connaître les forêts mais les visiter, c’était une chose, même si bon… Idem aussi, elle lui avait demandé quel Pokémon Rex était. Bon, ok, lui-même n’était pas particulièrement doué la dessus, en dehors des siens et de ceux qu’il avait l’habitude de croiser à Johto où dans les forêts, ben, disons qu’il n’en savait pas vraiment plus. Mais bon, c’était une question qui venait juste de lui tirailler l’esprit un instant. Puis aussi, quitte à se promener avec elle, autant tenter un minimum de parler et de ne pas laisser un silence gênant s’installer. Oui, parce que même lui, il aurait sans doute trouvé bizarre de laisser un certain silence.

’accord, jamais Léandre n’avait été très doué quand il s’agissait de Pokémon, puisque dans son enfance, c’était Mindia qui gérait plus ou moins ce côté-là, étant elle-même un Pokémon, ça arrangeait pas mal de choses… Puis, quand Léandre est partit sur Miranoir, ce fut Néon qui remplaça plus ou moins Mindia. Mais, pour autant, jamais Léandre n’avait eu de réel soucis à présenter ses Pokémon à lui – forcément, il les connaissait. Mais, cependant jamais pour autant il n’avait vraiment cherché plus loin. « Ben… Oui. Enfin, il est possible pour certains d’être… Euh… Performants dans plusieurs domaines. Mmh… J’sais pas, genre certains Pokémon peuvent maîtriser les pouvoir psychiques et avoir la grâce et l’élégance d’une fée tout en maîtrisant aussi leurs capacités… Mais j’suis pas un spécialiste de ça, hein… ». Oui, c’était flou, oui c’était vague, et oui, il n’avait que la famille de Tarsal en exemple. Et oui aussi, il ne se creusait pas la tête pour tenter d’être clair. Lui, il se comprenait ; les autres ne le comprenaient pas ? Mmh, comment dire qu’il s’en fichait un peu beaucoup ?
Par contre, jamais, et à aucun moment Léandre n’aurait pensé qu’elle venait de s’engager comme ranger, vraiment, jamais. Puis, bon, il connaissait un peu ses patrons, quand les effectifs manquaient, ils n’étaient pas trop regardant sur qui venait. Et puis aussi, Léandre connaissait pas cette fille, si ça se trouvait, elle n’avait juste pas l’habitude des forêts… Bon d’accord, c’était un brin étrange pour un ranger, mais bon… Léandre eut un sourire lorsqu’elle dit qu’elle ne voulait pas tomber sur quelqu’un qui lui en ferait baver. « Faut bien un début à tout… Puis, j’pense pas que les rangers soient vraiment des gens mauvais… ». Bon, on ne pouvait pas dire qu’il connaissait tous les rangers, mais de ce qu’il avait vu, de ce qu’il avait entendu, des faits et gestes aussi, ben, franchement, de base, si t’es ranger, c’est pour aller aider les autres, pas pour les enfoncer. Oh bien sûr que certains n’ont vraiment pas la tête à l’emploi – vraiment, Léandre savait que lui-même n’avait pas la tête d’un ranger, et encore moins l’attitude – mais aucun n’était mauvais du tout au tout… « J’passe plus de temps dans cette forêt que partout ailleurs, pour ne pas dire que la forêt, c’est un peu comme pas maison… Et j’suis ranger, aussi. ». Fallait bien qu’il s’y attende à ce qu’elle lui retourne la question. Et puis, il n’avait pas grand-chose à dire, certes, ça de datait pas d’hier qu’il était ranger, ça datait même de l’époque où il vivait encore à Johto. Mais c’était vraiment tout ce qu’il aurait pu dire, et comme ce n’était pas vraiment son truc de raconter son passé, ben il ne le disait tout simplement pas. « D’autres Pokémon ? Oui. J’ai un Ecayon. ». Et du moment qu’elle ne lui demanderait pas de le voir, tout irait pour le mieux. Parce que si Néon sortait de sa Pokéball, déjà, il galérerait bien puisqu’un poisson hors de l’eau… Bon voilà, y a pas tellement de dessin à faire. Puis, sans aucun doute qu’il ne se priverait pas d’exprimer à tout le monde sa joie de voir le monde extérieur.

éandre n’était pas vraiment sûr de bien faire les choses. C’était vrai que c’était la première fois qu’il guidait quelqu’un dans la forêt – même qu’il guidait quelqu’un tout court – du moins, à son souvenir, et donc il n’avait réellement aucun modèle à suivre. Devait-il s’adapter à elle ? Imposer son rythme ? Ne guère plus s’en occuper, et avancer sans se retourner ? Bon dans les deux derniers cas, son esprit lui disait que c’était plutôt impoli, et que même s’il en avait grandement envie, il ferait mieux de s’adapter à Cassie plutôt que l’inverse. Léandre soupira. Non, vraiment, jamais il n’aurai un instant de paix avec elle. Il eut un maigre sourire, un peu embarrassé, parce qu’il n’avait jamais vraiment tenu de si longues conversations… Enfin, plutôt, il y avait un bail qu’il n’avait pas autant entendu de parole en si peu de temps. « J’ai une maison à Sakai. Mais la plupart du temps, je fais mes propres maisons dans la forêt… ». C’était pas glorieux, et surtout, cela ne faisait que renforcer son côté Ursaring des cavernes, ermite en puissance, le bonhomme qui fait tout pour s’éviter de croiser du monde. Bon, en soit, c’était un peu ce qu’il avait décidé de faire hein, mais du coup, c’est vrai que c’était assez embarrassant quand Léandre croisait du monde, car il avait perdu ses bonnes manières… Mais, en avait-il déjà eu au moins une fois des bonnes manières ? Alors ça, il n’aurai vraiment jamais su le dire. « Ah, il s’appelle Néon… Comme… Les néons des enseignes lumineuses… ». Et… Cela n’a pas d’explication, c’était ainsi, voilà tout. Mais bon, Néon c’était un peu son gros bébé – même si une semaine de torture ne suffirait pas à le lui faire avouer – alors, personne n’avait intérêt à se moquer de lui. Il avait vraiment été d’une très grande originalité  pour les noms de ses compagnons, hein… Mais bon, c’était ainsi qui les avaient appelé, et jamais ils ne réagissaient autrement que par ce nom, et surtout, jamais Léandre ne se verrai les appeler autrement. Et puis… Il y eu un bruit. Un truc qui tombe par terre. Léandre se retourna… Pour trouver la blonde couchée au sol. Elle c’était débrouillée comment ? Elle avait oublié comment on faisait pour marcher ? Ah, bah elle pouvait le dire que la terre était basse, vue l’endroit où elle se trouvait. Léandre affichait un visage sans doute un peu surprit, c’est vrai que c’était un peu inattendu comme situation… « Est-ce-que… Ça va ? ». Devait-il venir l’aider à se relever, ou bien la laisse faire seule ? Mais quoi qu’il en était, vu la tête qu’elle affichait et la difficulté qu’elle avait pour se redresser… Visiblement non, elle n’allait sans doute pas bien. Et cela se confirma lorsqu’elle demanda de faire une pause. Léandre eut une légère grimace qui lui traversa la figure, mais bon… Il se retient quand même de soupirer. Simplement, il appela Rex, pour qu’il ne s’éloigne pas de trop. « Bon… On va faire une pause alors… Vous voulez que j’regarde si jamais je peux faire quelque chose, où vous pensez que ça ira ? ». Il devait bien avoir deux trois trucs de premier secours sur lui, forcément en vivant toujours à l’extérieur, il était presque obligé d’en avoir. Ça en plus de ses quelques bases de premiers soins qu’il avait dû acquérir par expérience. Alors bon, si elle lui en donnait l’autorisation, il pourrait toujours lui faire un bandage… Mais guère plus. Maintenant, ne fallait pas non plus qu’ils s’éternisent de trop dans cette forêt, hein. Donc elle avait intérêt à être capable de se redresser. Et plutôt rapidement. « Et si j’vous aide, vous croyez être capable de marcher ? ». Alors, c’était le moment ou Léandre suppliait vraiment tout le monde entier pour que la réponse soit positive. Parce que sans aucun doute que ça n’allait pas être Rex ou son Laporeille qui allaient aider Léandre à porter la blonde jusqu’à la sortie, hein…