Journal de bord Ville d'origine : Algatia, Hoenn. Équipe pokémon : Inventaire :
gens paumés
— Arrivé(e) le : 23/05/2016 — Posts : 130 — Ft : Luke Mitchell — Fiches : { ʊ } past — T-Card : { ʊ } reality — Banque : { ʊ } money — Âge : 31 ans. (1er juin) — Job / Hobby : Errer, toujours un peu plus... — Couleur : #232d5b — Pokédollars : 5 925. — Rp en cours : Ash Ʊ Mars & Orlando
Sujet: Human ʊ ft. Ash. Mar 24 Mai - 20:45
Human.
▹ ft. Ash Garroway
« Newt, qu'est-ce que tu-... » Je l'observe, en silence, puis enfonce mes poings dans les poches de mon jean. Il fait froid, le climat du nord de l'île est terrible, capricieux aussi. Le vent est glacial, et le léger crachin n'arrange rien. Cela fait deux bonnes heures que Newt ne veut pas quitter cette foutue plage quand je rêverais d'aller me terrer dans un coin chaud. Mais des coins chauds, gratuits, non surveillés et sécurisés, il faut bien avouer qu'il n'y en a pas des masses ici. Mais j'accepte. Je voudrais juste que quelqu'un me dise que ça ira. Que c'est juste une mauvaise passe. Mais cette passe, je n'ai aucune idée de sa durée. En fait, je ne sais même pas depuis quand je suis dedans. Je ne sais même pas si ça se chiffre en mois où en années. Je n'en sais rien, et au fond, ça me terrorise. « Ne vas pas l-... » Je soupire, plus profondément encore. Il a trouvé une grotte, sur la plage, il est déjà entré, je jette un coup d’œil autour de nous avant de soupirer. Dieu que j'aimerais être ailleurs. Au chaud, quelque part. Dans un lit, peut-être. Depuis quand n'ai-je pas croisé un lit douillet ? Pas la moindre idée. J'enjambe un rocher, puis un autre, j'ai perdu de vu mon pokémon. Là où la panique devrait m'envahir, j'ai mal de ne rien ressentir. Comme si je le trahissais, comme si je trahissais tout mon être. Mais mon âme ne veut pas répondre à mes supplications internes, alors je restes là, silencieux, attendant patiemment d'être assommé par une pierre ou. N'importe quoi d'autre. « Kaï-kaï ! », qu'il lance alors que je le vois réappaître un peu plus loin, en proie à un gang de krabby mécontents qui ont certainement élu domicile ici. Loupé pour nous. « Laisse tomber, Newt, on squattera ailleurs. » Alors qu'il se mange un certain nombre de bulles d'eau dans la tête, il finit par revenir vers moi, faisant de mes vêtements secs une cible potentielle pour les Krabby : c'est le moment de décamper. Malheureusement, le seul passage que je vois nous entraîne un peu plus profondément dans la falaise, mais pas le choix, le gang des crustacés ne veut pas lâcher le morceau.
« Espérons qu'un Ursaring pas content nous tombe pas dessus, hein. » Je murmure, lançant un regard mécontent à mon pokémon qui m'a entraîné dans cette affaire. Ce dernier ne semble pas touché le moins du monde par ma remarque, au contraire, il claque joyeusement de ses mâchoires, laissant entrevoir ses crocs acérés. Bon. « Ouais, c'est ça. », je reprends plus bas encore, laissant échapper un nouveau soupir, l'obscurité n'est pas totale, quelques failles dans la pierres remontent jusqu'à la surface, impossible à escalader vu notre talent à tous les deux, mais au moins, on avance pas à tâtons. Ça ne serait tarder néanmoins, car la nuit approche de minutes en minutes. Et puis. Finalement, un peu plus loin il y a une salle dans la roche, je dis salle car elle est largement plus grande que les petites galeries que nous avons parcouru. Enfin, il me semble, il y fait si noir que j'ai dû mal à discerner ses limites, mais l'air y est plus respirable. Et surtout, il y a un faisceau de lumière, au fond. Tout mon corps supplie qu'il soit d'origine humaine, quelqu'un qui aurait suffisamment de peine ou de pitié pour nous accorder un logement pour la nuit. Mais les humains, je préfères les éviter. Un jour ils ouvrent la porte, le lendemain ils cherchent à te noyer ou effacer tout ce que tu es. « Kaï ? » Je lui donne un petit coup de genoux, lui faisant signe de se taire, puis lui désignant un passage plus sombre encore où je m'engage, je prie pour que la créature à la lumière ne vienne pas par ici. Sauf que. La roche est humide dans ces falaises et il ne faut pas longtemps pour que ma maladresse l'emporte, avec tout mon corps. Je heurte un rocher, m'écrase contre la paroi froide et acérée qui m'entaille la joue, une pierre me bloque la jambe, j'entends un craquement sinistre, supplie pour que ce ne soit ni ma jambe, ni mon bras, mais c'est juste Newt qui vient de décider de manger des cailloux, de toute évidence. J'ai atrocement mal, la douleur me donne l'impression de sentir tout mon sang qui bat dans mes veines, qui afflue vers ce que je devine être une plaie à mon mollet gauche, coincé entre les rochers. J'ai envie de hurler. Mais je n'ose pas. Pourtant j'ai si mal, comment faire ? Je pose ma main contre ma joue blessée, devine le sang sur mes doigts avant de grimacer. Pas beau à voir je suppose. Mais je ne peux rien voir, de toutes façons. Et. Je fais l'erreur de porter ma main à mon genoux. De bouger, encore. La pierre se déplace, juste un peu. M'entraînant dans sa chute. M'entraînant plus bas encore. Cette fois, le craquement, ce n'est pas Newt.
Cette fois, je hurle.
« A... A L'AIDE ! »
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Mar 24 Mai - 23:34
human.
ash & echo
Il fait froid. Si froid. Et tu as tellement horreur du froid. Tu es paradoxale, Ash. Bien étrange parfois, autant dans tes choix que dans tes goûts personnels. Tu es cette petite fille qui aime traîner dans la neige ; qui pourrait y passer de longues heures à jouer, ou même à ne rien faire sur un tas de neige, assise simplement, pour le simple plaisir de la voir, de pouvoir la toucher. Mais tu n'aimes pas la sensation du froid, mordante et désagréable, carnassière. Alors, encore et toujours, tu réajustes ta veste. Une simple veste … c'est tout ce que tu as. Tu n'as rien emporter de plus, rien que cette veste sans doute bien trop légère, parfaitement inutile face à la brise, face à ce vent déchirant qui vient à toi et s'infiltre entre les mailles fines de chacun de tes vêtements pour venir mordre ta peau. Tu trembles, et chacun de tes pas finalement est pour toi une véritable torture. Par Arceus, que tu aimerais simplement te reposer. Trouver un endroit où t'asseoir, ou même t'allonger au chaud. Tes soirées à la maison te manquent, là, maintenant. Ta place au fond du vieux canapé, quelques chips dans un saladier et ta couverture pleine de trous sur les jambes. Tu aimes ta liberté, et parfois pourtant tu te maudis d'être toi, de préférer traîner dehors quand tu pourrais tout simplement profiter d'une certaine tranquillité. « T'as fini de te plaindre. » Mh. Elle va pas commencer, pas maintenant. C'est quoi, son but ? Tu l'ignores. Ta petite voix. Cette fois, tu fais le choix de ne pas répondre, tu ne veux simplement pas provoquer le conflit, ou le débat maintenant. C'est pas le moment. Tu ne sais même pas où tu es. Tu suis simplement les conseils d'une vieille folle qui t'a dit que tu pouvais retourner à Paoles rapidement en passant quelque part par ici. « Et bien sur, tu l'as écoutée. » Bah oui. Séduite sans doute par l'idée de rentrer te reposer au plus vite dans la petite chambre que tu avais dénichée en ville, tu avais foncer, tête baissée. Comme toujours. Et maintenant, tu étais vraisemblablement perdue. Parce que tu n'avais pas chercher plus loin, tu n'avais même pas demander plus d'indications. « Tu t'es plantée au carrefour, je te l'avais dis. » Quel carrefour ? Tu ne sais même pas de quoi elle parle mais … grah, elle t'agace. Ses commentaires font bouillir ton sang, si bien que malgré la fatigue, tu accélères la cadence malgré toi.
C'est sur une plage que tu déboules. Une plage bien différente de celle que tu avais pu voir à Paoles. Ici, il fait gris, ici il n'y a personne et les vagues semblent tout simplement bien moins amicales, plus déchirantes, plus puissantes. L'air est humide, l'endroit loin d'être des plus accueillant au final. « Elle t'a raconter des conneries. » Ouais ou alors tu t'es simplement tromper de direction. T'es au Nord, bien plus au Nord. Bien trop au Nord. Et quelque chose te dis que t'es pas prête d'arriver à Paoles, vu que t'es sûrement à l'opposé, en réalité. « Bah t'as plus qu'a faire demi tour. » Té. Tu sens, cette pointe de moquerie dans sa voix ? Oui, hin. Elle se paye ta tête. Pauvre Ash, trop bête et bornée pour réfléchir avant d'agir, toujours à faire n'importe quoi, maintenant elle en paye les conséquences. Elle est crevée, mais elle doit revenir sur ses pas, et puis, où est-ce qu'elle va dormir ce soir ? Elle en sait rien non plus, elle a même pas commencer à y réfléchir. Oui. C'est tout ça que tu lis sans sa voix. Alors au final, tu craques. T'es toute seule de toute façon, alors tu peux bien évacuer, toute cette rage, cette frustration. Ce sera toujours mieux que de te mettre à pleurer. « Ferme la bon sang ! » commences-tu. « Pour une fois, tais toi ! T'es aussi bête que moi, bête comme t'es pieds en fait, et tu sais quoi ? T'as même pas de pieds. » Et toc. Ça lui bouche le coin ça. « Ça lui embouche un coin. On dit. » … elle se paye ta poire. Et maintenant que t'as finis de hurler, tu te sens pas la force de recommencer alors. Alors tout simplement, tu te laisses tomber sur le sable, attrapant ta Pokéball pour en libérer Kappa qui s'éloigne un peu pour observer les alentours. Il te laisse là, finalement. Seule et au milieu de nul part, face à la mer agitée à réfléchir à ta propre bêtise. Tu n'as même plus le courage de te lever, de te remettre sur tes jambes pour continuer de marcher, avancer. Tes pieds te donnent l'impression d'être en bouilli, ton dos est douloureux, tes jambes tremblantes, et pour ne rien arranger, tu es tout simplement en colère contre toi-même. Tu pourrais te mettre des claques tiens. « Oh aller, boude pas. » Té. C'est maintenant qu'elle essaye d'être rassurante. « Ferme la. »
Tu restes là un moment. Assise. Tu trembles, c'est le seul mouvement qui agite ton corps. Recroquevillée sur toi même, tu as presque envie de t'abandonner au sommeil qui te guette. Ici, maintenant. Mais c'est sans compter sur Kappa qui finalement, décide de revenir vers toi. Tu le sens, il tire sur la manche de ta veste. « Cara. » Mais tu ne réagis pas. Tu ne bouges même pas. « Cara ! » Et il insiste, encore et encore, pendant de longues minutes, il tire et fait entendre sa voix jusqu'à ce que tu lui accordes un regard, un seul dont il profite. Et le voilà qui s'agite, qui mime tu ne sais quoi, tentes vraisemblablement de t'expliquer quelque chose que tu ne comprends absolument pas. « Qu'est-ce que tu veux, Kappa ? » Et il continue. Tout simplement, et alors qu'il voit que tu ne saisis pas son manège, il revient tirer sur ta veste, de toutes ses forces. « Je crois qu'il veut que tu le suives, Ash. » Un soupire. Un seul et unique soupire dans lequel pourtant transparaît toute ta fatigue, ta lassitude, ton manque de motivation et d'envie sur le moment. Pourtant, tu finis par te lever. Péniblement, mais sûrement, tu te laisses traîner par ton Carapuce. Il t'emmène du côté des rochers, de la falaise, il se faufile dans un passage un peu étroit...flippant. « Qu'est-ce que tu fais ? » Aucune réponse, il continue d'avancer, il te lâche même et s'éloigne, il ne te laisse pas d'autre choix que de suivre, alors à ton tour, tu t'engouffres.
Il fait noir, ou plutôt, il fait sombre. Tu y vois néanmoins, tu peux voir devant toi, tu peux distinguer Kappa qui semble se presser et au final, tu t'arrêtes une seconde. « Attends. » Tu fais glisser ton sac, tu y fouines un petit moment pour en sortir une toute petite lampe torche … un style en fait, avec une petite lumière au bout mais qui étonnement, éclaire suffisamment à ton goût pour te permettre de continuer. Tu progresses, encore quelques mètres et puis, Kappa s'arrête. Te fixes. Regarde en bas .. vers le sol. « Cara. Carapuce. » Mway. Tu t'approches. Ce n'est pas le sol qu'il fixe, c'est un trou. Et de ce trou, te parviens .. un gémissement ? Un grognement. Allons bon. Tu plisses les yeux, fronces les sourcils. Tu pries, pour ne t'attirer de nouveaux ennuis, et tu viens te placer au bord du gouffre, pour diriger le faisceau de ta lampe de fortune dedans. Tu ne discernes rien, dans un premier temps, puis, le rayon vient illuminer les yeux de quelque chose. Tu sursautes, avant de te rendre compte que ce n'est qu'un Kaiminus … et il s'agite. Tu déplaces alors légèrement la lumière, pour enfin le voir. Là. Étendu, face contre terre. Un homme. Il remue à peine. « Merde... » Murmures-tu. « Vous m'entendez ? » Pas de réponses. « Hé, ho ! » Rien. « Fais chier. » Y'a qu'a toi que ça arrive, ce genre de choses. Trouver un bonhomme au fond d'un trou, au fin fond d'une grotte nichée dans une falaise au milieu de nul part. Mais malgré ta fatigue, tu es une gentille fille. Alors tu te libères de ton sac, fiche ta lampe dans ta poche, et ordonne à Kappa de rester là où il est. De veiller sur tes affaires. Puis, tu te replaces près du trou. Y'a quoi ? Un mètre. A peu près. Ce n'est pas si haut, et de toute façon tu n'as pas le choix. Alors, tu sautes. Tu atterris sur tes pieds, tu frottes tes mains entre elle avant de rejoindre l'homme. Tu tombes à genoux, près de lui, pose une main sur son épaule pour la tirer vers toi, le retourner. Tu le vois à peine. Alors, tu rallumes la lumière, la pose sur le sol. « Vous m'entendez ? » Il est blessé. Forcément. Et la première chose que tu remarques, c'est cette entaille, sur sa joue. Tu viens alors tourner légèrement son visage, passant tes doigts délicatement sur les bords de la plaie pour en évaluer la profondeur. « Hé, la belle au bois dormant. Faut pas dormir ici c'est moche, vous m'entendez ? »
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Echo Seastorm
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Mer 25 Mai - 2:15
Human.
▹ ft. Ash Garroway
C'est beau l'obscurité. C'est beau ce qui se passe là. C'est beau ces légers éclats, qui percent les ténèbres. C'est beau, vraiment. Tellement beau que la douleur s'efface. Tellement beau que j'en ai du mal à respirer. Tellement beau que j'en reste aveuglé lorsqu'elle approche. Elle, oui. J'entends sa voix avant de voir son visage mais pourtant, je pourrais presque le deviner, en deviner les traits, en deviner la douceur, la tendresse. J'ignore comment. J'ignore comment, en n'ayant que des fragments de mon passé, je pourrais si bien discerner mon avenir. Mais je le peux. Je le sens. Puis, les sens reviennent, comme une vague qui m'engloutit soudainement. Le froid de la pierre mais surtout la douleur, ça et là. Le bourdonnement dans mes oreilles qui ne veut pas cesser, et les pleurs de Newt qui panique. J'ignore depuis quand je suis dans ce trou. J'ignore si j'ai vraiment perdu conscience, si j'ai juste divagué, au milieu d'une rivière sans fin, sans courant, sur laquelle flotte des corps sans visages. J'ignore combien de temps je suis resté ainsi, allongé par terre, mais c'est comme si elle m'insufflait la vie. A nouveau. Comme si sa voix, son contact me réanimait, plus efficacement que toutes les décharges d'un Elekid enragé. Et pourtant la douleur m'arrache un gémissement, je ravale un cri, par pure fierté, par orgueil, parce que je ne peux pas me montrer faible, pas devant une inconnue. Pas devant elle. « Dou... Doucement. », je grommelle, essayant de lui faire comprendre de ne pas trop en demander à mon corps qui peine à suivre la cadence. Par Arceus, je sens mes jambes, j'ai mal mais j'arrive à les bouger, alors ça pourrait être pire, mon épaule, par contre, on ne peut pas en dire autant. J'ignore si je me suis cassé quelque chose, mais c'est au moins déboîté, ça me lance, me ronge, m'obsède. C'est fou, de s'attarder tant sur la douleur physique, quand on a plus que ça. Je devrais me sentir humilié de ce qui m'est arrivé, humilié de ne pas parvenir à faire l'aventurier. Mais non. J'ai juste mal. Je supplie juste qu'on m'achève. Qu'elle m'achève. Qui qu'elle soit, ça m'est égal. Dans l'instant. Elle est là, ça me suffit. Elle est là, Echo. Son visage m’apparaît si net, à la lumière. Plus net qu'aucun de mes souvenirs. Plus net qu'aucun de ces fragments après lesquels je cours autant que je les fuis. Elle est si réelle. Si vivante. Vivante. Cette dernière pensée me met si mal à l'aise que je manque de tourner de l’œil mais Newt couine une nouvelle fois, s'en prenant à mon sac cette fois. « Sauve moi... », je murmure, divaguant encore à moitié. Ou peut-être pas tant que ça, je n'en sais rien. Cette fois mes yeux accrochent les siens. Ils s'y ancrent, s'y rattachent. C'est tout ce que je voulais, non ? Quelqu'un pour me sauver ? Quelqu'un pour me dire que tout ira bien ? Mon dieu, qu'elle le dise. Qu'elle le dise et tout s'arrêtera enfin. Que quelqu'un lève cette foutue malédiction qui m'habite !
J'entends sa voix à nouveau. Sa voix d'outre-tombe, sa voix qui hurle mais qui parait si lointaine, comme si elle hurlait un murmure. JE TE DÉTESTE ECHO ! Je me souviens, ses cheveux blonds, ils étaient doux. Je me souviens, si, je me souviens... Mais qui était-elle ? Pourquoi mon épaule est si douloureuse ? Je gémis à nouveau en cherchant à me redresser, sans y parvenir néanmoins. Puis je reposes mes yeux sur la lumières qui fait briller ses mèches de cheveux sombre, je relève la main pour en attraper une entre mes doigts, puis sourire faiblement. Elle est belle, l'inconnue, faudrait être idiot ou aveugle pour dire le contraire. Et puis sa phrase me revient en échos, si on peut dire. Elle ricoche dans ma tête autant que sur les parois de la grotte. Pas... Dormir... Ici... Pourtant, il fait si froid, je pourrais juste... Fermer les yeux... Et laisser le temps s'écouler, comme il a l'habitude de le faire, sans moi, sans rien pour le contrôler, rien pour l'arrêter. Juste le temps, rien que le temps. Alors, elle... « Reste avec moi... », je soupire tout bas, fermant les yeux un instant glissant le dos de ma main contre sa joue, elle est brûlante. Oui, Echo, elle est en vie, elle. Et le silence se fait plus fort, un silence fort, ça existe ça ? J'en sais rien. En vérité. Mais là, il est assourdissant, tant et si bien que je n'entends plus sa respiration, ni la mienne, ni les couinements de Newt, ni mon coeur, ni le vent dehors, ni le ruissellement de l'eau contre la pierre, non. Je n'entends plus rien, et l'espace d'un instant je me sens enveloppé dans quelques chose de doux, de si léger, si rassurant, qu'on aurait envie d'y rester toute sa vie. Ça s'appelle le coma, en fait. Il fallait que j'y résiste, et je m'efforçais de me rattacher à la douleur, de l'accepter, sans l'ignorer, la rejeter. Parce qu'elle fait de moi l'humain que je suis. Le vivant que je suis. Elle existe. Et ça ne sert à rien de me persuader du contraire. « J'ai mal. », je murmure, mais je souris à vrai dire, parce que ça fait du bien de l'accepter, ça ne l'allège pas mais ça la rend tolérable, supportable. Ces mots, c'est un moyen de dire que ça va, aussi bizarre que ça puisse paraître. C'est un moyen de lui faire comprendre que je ne délire pas trop. Que je suis là. Peut-être pas en pleine possession de mes moyens physiques et intellectuels, mais plutôt en état de soutenir une conversation.
« Newt, lâche ma chaussure... », je grogne, alors que je sens ses dents chercher à m'ôter ma dock discrètement. Pourquoi ? Parce qu'il a un truc avec les chaussures, il les dévore. Et il profite du moindre moment d'inattention pour le faire. Pardon, j'aurais dû choisir une créature plus intelligente, mais bon, je suppose qu'on a ce qu'on mérite, au final. Que c'est ainsi, qu'on ne peut rien y faire. Je l'entends soupirer, se rasseoir sur son postérieur de petit crocodile et défaire mes lacets. Le fourbe. Si ça s'trouve, c'est lui qui m'a poussé dans ce trou, franchement, qui sait ? Et ma main reste contre sa joue, ma peau froide contre la sienne, c'est gênant, je suppose, alors je la retire, la pose sur mon torse, tousse un petit coup, vu la douleur qui m'assaille, j'ai peut-être une côte fêlée mais rien d'insurmontable, au final. « J'aurais mieux fait de pas me lever. » Je souris, à nouveau, reposant mes yeux sur elle. Pourquoi est-ce qu'elle est venue ? Elle a entendu mon cri ? Peut-être que c'était juste un hasard, oui. Peut-être qu'elle est tombée sur moi par hasard, j'ai dû mal à le concevoir, cependant. J'ai du mal à imaginer qu'elle soit là juste parce qu'elle devait être là. Parce que c'est ainsi. Et puis, si je ne m'étais pas levé, où serais-je à présent ? Où étions-nous ce matin ? Je reste ancré sur elle, comme si elle pouvait lire dans ma tête, discerner les questions et y répondre, mais ça, ce n'est pas possible, n'est-ce pas ? Et tant mieux. En tout honnêteté, je préfererais qu'on ne pénètre plus mon esprit sans avoir ma permission. Et même en l'ayant. Je préférerais qu'on lui foute la paix, à mon esprit, ou ce qu'il en reste.
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Mer 25 Mai - 17:38
human.
ash & echo
Il chouine et s'agite, le Kaiminus. Il panique, sautille, cours, s'éloigne et puis revient. Tu lui accordes un regard, de temps en temps, mais ce n'est pas lui qui monopolise tout ton attention. Non, c'est cet homme là, allongé sur le sol et dont le sang souille maintenant le bout de tes doigts. Comment est-ce qu'il est arrivé ici, au fond de cette grotte ? Pourquoi s'aventurer ici, dans le froid et l'humidité ? Pour quelle raison prendre autant de risques … tu n'en sais rien. Tu as beau y penser, y réfléchir très fort tout en tentant de l'éveiller, aucune réponse ne te parviens, aucune de bien satisfaisante. Alors tu laisses tomber. Peu importe, après tout. « Ce qui est fait, est fait. » Et inutile de trop chercher. Il est blessé, ailleurs visiblement. Sonné, peut être. Mais il cligne des yeux, lorsque tu lui parles. Ses yeux sont vides, l'espace d'un court instant, comme s'il était là, sans l'être réellement. Étrange. Légèrement déstabilisant, mais bien vite il revient. Il grimace. La douleur sans doute. Il gémit lorsque tes doigts effleurent la blessure de sa joue. « Tu lui fais mal, Ash. » Mh. Ton contact ne devient qu'effleurement. « Dou...Doucement. » Et enfin, le son de sa voix. Il parle. Il est conscient. C'est rassurant, et ça t'arrache un léger sourire. Parce que souffrir c'est vivre, autant que vivre c'est souffrir. Il se redresse légèrement, tente de bouger, et pour la première fois tu l'observes dans son ensemble. Sa jambe semble dans un sale état, elle aussi et le sang qui tâche le bas de son jean t'arrache une nouvelle grimace. Ça fait beaucoup de sang, tout à coup. Beaucoup de sang partout. Ta main vient se poser sur son épaule, tu ne peux pas t'empêcher. Toucher c'est communiquer, tu y parviens mieux comme ça qu'avec les mots. Les mots, tu ne les maîtrises pas toujours, bien moins que tes gestes en tout cas. « Doucement, alors. » Tu vas y aller doucement. Ne pas forcer, ne pas brusquer, ni même presser. Doucement, tout en douceur. Alors tu le laisses y aller à son rythme, observer, comprendre, remettre les choses à leur place, tu ne rompt pas le contact. Tu gardes une main, posée là, sur son épaule comme pour signifier que tu es là, maintenant. Tu ne sais pas si ça compte, après tout tu ne le connais même pas. Et pendant qu'il prend le temps, tu en prends pour l'observer, le détailler, essayer de le cerner. Tu dessines de ton regard perçant les grandes lignes de son visage, les impriment dans ton esprit, comme lors de toute première rencontre. Tu observes et analyses ses regards, ses attitudes. Ses réactions. Tu essaies de le comprendre, au fond, tu essaies déjà de le connaître un peu.
Ton regard dévie, cependant. Attiré une nouvelle fois par le Kaiminus qui s'agite et s'énerve, il s'en prend au sac de son maître, le secoue, l'attrape entre ses crocs. Une attitude typique, chez les Kaiminus. Ils aiment mordre, mordiller, mâchonner. « Sauve moi ... » A peine audible, ce n'est qu'un murmure qui pourtant se répercute sur les parois froide et humide de la grotte. Tes yeux reviennent sur lui. Est-ce que c'est à toi, qu'il s'adresse ? Il rêve. Divague sans doute. Il est de nouveau ailleurs, sans doute. « Il a prit un sacré coup sur la caboche ton copain ... » Ouais, sans doute. Il y a de fortes chances. Il lève les yeux, cette fois, il accroche ton regard. Et tu ne lâches pas. Tu te laisses envahir par son regard, te laisses toucher en plein cœur par la supplication que tu peux lire dans ses yeux. Cette fragilité, touchante. Bouleversante. « Tout ira bien. » Un sourire, rassurant et doux. Tu ne sais pas ce que tu communiques en vérité. Les gens n'ont jamais su t'apprécier. Pour ceux qui te connaissaient, tu n'étais que la petite fille traumatisée par son enfance, un peu dingue. Sans doute malade, fragile. Pour ceux que tu as croiser, tu es simplement la nana la plus dérangée au monde. Alors … maintenant ? Qu'est-ce que tu peux bien donner comme impression, Ash ? « Celle d'une dégénérée mentale qui bouge pas ses fesses pour sortir le bonhomme de son trou. » La saleté. « La ferme, toi. » marmonnes-tu pour toi même. Et puis tu secoues la tête, passe une main sur ton front. Tu ne peux pas faire ça maintenant, parler à voix haute. Tu ne peux pas, passer pour une folle. Pas encore. Ce n'est pas le moment. « Désolée. »
Encore une fois, il cherche à se redresser. Il n'y arrive pas, il gémit. Et tu grimaces encore en lisant la douleur sur son visage. Dans ses traits tirés. Il te regarde encore, et puis sa main se tends et ses doigts viennent capturer une mèche de tes cheveux. « A quoi il joue ? » Tu ne dis rien, tu ne bouges même pas. Tu n'oses pas. A quoi bon te montrer farouche ? Tu ne l'a jamais été. Tu aimes le contact. Tu le provoques, et quand il vient à toi, tu ne le refuses jamais. C'est une façon de communiquer comme une autre. La parole du corps. « Reste avec moi... » Supplication, c'est un cri tout en murmure. Paradoxe. Un soupire que tu entends, que tu ressens. Tu ne comptes pas fuir, de toute façon. Tu ne comptes pas t'éloigner, ni le laisser. Tu ne peux pas. Comment le pourrais-tu ? Il faudrait être un monstre. Ne pas avoir de cœur. Du cœur, tu en as. C'est indéniable. Alors … « Je reste ici. Je vais pas m'en aller sans .. sans toi. » Vouvoiement, tutoiement. Tu t'y perds et tu hésites, pour finalement le suivre dans la familiarité. Après tout, quelle importance ? Sa main, ses doigts glissent sur ta joue. Sa peau est si froide … tu frissonnes. C'est effrayant. « J'ai mal. » Tu le sais. Tu t'en doutes. « Tant mieux. » lâches-tu. Étrange n'est-ce pas ? « Ça veut dire que tu es vivant. » Nouveau sourire. Toujours dans le même but, même objectif : rassurer. Aider. Et pour la première fois, tu remarques ce léger sourire sur son visage. Étrangement, il te réchauffe le cœur. Te donne de l'énergie et du courage.
Ta main vient se poser sur son front. Froid. Toujours aussi effrayant, mais au moins il n'a pas de fièvre. « Newt, lâche ma chaussure ... » Tu reposes les yeux sur le Kaiminus, il mâchonne la chaussure de son maître maintenant. Newt. C'est sans doute son surnom. Aussitôt la créature s'arrête, déçu d'avoir été surpris visiblement, il s’assoie. Soupire. Te fais sourire de par son attitude. Puis reprends. Défait les lacets, comme si de rien n'était. Têtu. Et encore une fois, tu reviens sur l'homme, le dresseur, le maître. Sa main bouge, glisse, quitte ta joue. Elle retombe sur son torse. Il tousse. Grimace encore. « J'aurais mieux fait de pas me lever. » Et de nouveau, ce sourire. Ce regard. Déstabilisant. Envoûtant aussi. « C'est pas le moment de rêver, Ash. » Non, absolument pas. « C'est rien, doucement on a dit. » Tu regardes en haut, Kappa est toujours là, tu le sais. Et tu as besoin de lui maintenant. « Kappa. Envoi mon sac. » Tu entends du bruit, et ton sac atterri près de toi. « Cara ! » Aussitôt, tu fouilles. Première chose ; de l'eau. Une bouteille d'eau fraîche que tu ouvres. Tu lui redresses légèrement la tête. « Bois, ça va te faire du bien. » Quelques gorgées, et tu reposes la bouteille. Tu sors ensuite quelques poffins, en dépose devant le Kaiminus avant d'attraper la trousse de secours. Toujours utile quand on voyage autant que toi, pour toi, mais aussi pour tes compagnons. Tu attrapes quelques petites choses, les met de côté. « Je vais .. regarder ta jambe. D'accord ? » Et aussitôt, tu bouges. « Je suis juste là. » Tu pousses légèrement le Kaiminus, retire les lacets déjà défaits, puis la chaussure, la chaussette, avant de remonter le jean, tâchant de ne pas toucher la blessure, de ne pas faire mal. La plaie est moche, impressionnante. Elle saigne. « Désolée … si ça fait un peu mal. » Tu attrapes une compresse, retire l’excès de sang, tout en douceur, avant de songer à désinfecter. Enfin, tu enroules un bandage, et tu reviens vers lui. « Je .. sais pas si y'a plus, je suis pas médecin. Tu peux bouger ou pas du tout ? »
AVENGEDINCHAINS
Echo Seastorm
Journal de bord Ville d'origine : Algatia, Hoenn. Équipe pokémon : Inventaire :
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— Arrivé(e) le : 23/05/2016 — Posts : 130 — Ft : Luke Mitchell — Fiches : { ʊ } past — T-Card : { ʊ } reality — Banque : { ʊ } money — Âge : 31 ans. (1er juin) — Job / Hobby : Errer, toujours un peu plus... — Couleur : #232d5b — Pokédollars : 5 925. — Rp en cours : Ash Ʊ Mars & Orlando
Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Mer 25 Mai - 18:58
Human.
▹ ft. Ash Garroway
L'eau. Elle est froide, et pourtant c'est comme si elle brûlait mon œsophage. Comme si elle détruisait tout. Comme si c'était de l'acide. Et l'espace d'un instant, j'ai l'impression de me noyer. Ce n'est qu'une gorgée, pourtant, mais elle me fait mal, et elle me fait peur. Je repense à cette silhouette qui disparaît dans l'océan, dans les vagues déchaînées et la peur serre mon cœur. Mais maintenant, je ne suis plus seul, n'est-ce pas ? Elle est là. Je suis assez mauvais pour déterminer si les gens me veulent du mal ou non, mais j'aurais tendance à dire qu'elle n'est pas du mauvais côté. Quand bien même je n'ai aucune idée du côté que je foule, moi. Et si je la blessais ? Oh non... Pourquoi ai-je pensé à ça ? Aussitôt elle se lève, s'éloigne un peu, a-t-elle lu dans mes yeux ? Ai-je pensé à haute voix ? Je suis juste là. Je souris, malgré moi, elle a comprit. Elle connait la formule pour soulager mes maux. Non seulement elle la connait, mais elle l'utilise, et ça marche. Je jette un regard à Newt qui se fait chasser et qui grommelle, osant même montrer ses crocs à l'inconnue. Pour qui il se prend, lui ? Et dire qu'il a déjà essayé de me dévorer le bras une fois ou deux, espèce d'ingrat. « T'as pas intérêt à la toucher. », je murmure, fronçant les sourcils en le toisant, mais il semble soudainement plus intéressé par les poffins qu'elle a mit sous son nez. Et voilà qu'il met des miettes partout et qu'il mâchouille joyeusement son biscuit. Je soupire, un peu atterré par son manque de manière, mais que voulez-vous y faire, il n'est pas bien vieux, et je ne l'aide pas non plus à se comporter comme un gentleman. Elle bande la plaie, la vérité, c'est que je serre les dents, parce que c'est douloureux, mais elle l'a dit elle même, si j'ai mal, c'est que je suis en vie. Je devrais la remercier pour ça, la remercier pour le reste. Mais je n'ai pas les mots, et ils paraissent si fades, en réalité. Les formes se floutent à nouveau lorsqu'elle approche encore, ma tête tourne, l'espace d'un instant, je vogue vers d'autres horizons mais. Je dois rester. Avec elle. Parce qu'elle, elle reste avec moi. Je serais bien ingrat de la laisser seule ici, non ? Accroche-toi, Echo. Même si je sens mon esprit qui veut quitter mon corps, je serre la bride de mon sac entre mes doigts, la réalité. La réalité, Echo. Je m'efforce de nommer mentalement tout ce qui est réel, tout ce dont je suis sûr. Newt. Echo. La grotte. La douleur. Miranoir. L'inconnue. Tout ça, ça existe, hein ? Mon regard l'accroche à nouveau, ne veut plus s'en détacher. « Tu es jolie. » Le silence retombe, rythmé par les quelques gouttes d'eau qui tombent sur la roche, rythmé par le bruit des Poffins qui cèdent sous les dents de Newt. Je prends une légère inspiration avant de rire, faiblement. Je suis pathétique. Tout dans la situation me rend pathétique, à croire que je cherche à le devenir un peu plus à chaque fois que j'ouvre la bouche. Mais la violence de la réalité vient me frapper à nouveau, violemment. Je m'appuies sur mon bras en bon état pour me redresser un peu, esquissant une nouvelle grimace.
« J'ai vécu pire, t'inquiète. » Je lance ça, avec un ton tellement sûr. J'ignore si je veux faire illusion, passer pour un dur, en fait, je n'en sais strictement rien. « Enfin, je suppose. », j'ajoute plus faiblement avant de me racler la gorge faiblement. Elle a désinfecté la plaie, je ne m'en rends compte que maintenant, ça pique, ça me lance à nouveau. Mais quelle importance, ça finira bien par guérir, le corps est solide, plus solide que l'esprit j'aurais tendance à dire. Et puis. Je la dévisage un instant, elle est inquiète, ça se lit sur son visage. Elle est inquiète et peut-être qu'elle ne sait pas ce qu'elle va faire de moi. Au fond, je la comprends, moi non plus, je ne saurais pas quoi faire de moi. Je tente de lui lancer un sourire rassurant, aussi rassurant qu'elle l'a été, avec moi. « C'est pas cassé. Juste superficiel, il me faut juste un peu de... Temps. » C'est ironique. Demander du temps quand on en a gâché déjà autant. Quand on a passé sa vie à. À. À quoi, finalement ? Je n'en sais rien. J'ignore même jusqu'aux études que j'ai pu faire. Quelque chose en rapport avec la littérature. Peut-être l'histoire. Mais j'ai la sensation que ce n'est pas le pire qui ait pu m'arriver, au moins, elle est là. « J'aurais pu tomber plus bas. » Je repasse ma main contre sa joue avant de détourner les yeux vers le haut du trou, vu le bruit de tout à l'heure, c'est certainement son pokémon, là-haut. Kappa. Cara, il faisait. Caratroc ? Non, j'aurais du mal à voir une jeune femme comme elle avec un pokémon aussi. Bizarre. Carapuce, peut-être. Tiens, c'est étrange, je n'avais jamais remarqué mais, même si je n'arrive même pas à mettre ni un visage, ni un nom sur mes parents, je n'ai aucun mal à nommer les pokémons. C'est vraiment triste, quand on y pense. Je tente de me redresse un peu plus avant d'échapper un nouveau gémissement, mais cette fois je parviens à m'asseoir, m'adossant à l'une des parois, dévisageant la brune. Je sais qu'il faudrait que j'arrête de la regarder comme ça, qu'elle va finir par me prendre pour un psychopathe, ou un pervers et que je pourrais même pas lui dire que j'en suis pas un. Parce que j'en sais rien.
Et le temps passe, le silence s'installe à nouveau. Mon esprit se perd à nouveau. Il s'accroche aux détails. Elle a parlé toute seule, tout à l'heure ? Oui, je me souviens maintenant. Peut-être que c'est un moyen de gérer le stress, la peur. Elle s'est excusée. Aussi. Mais. Je n'ai pas envie de voir cette inquiétude sur son visage. Je suis en vie, elle l'a dit, alors ça ira. D'ailleurs, j'aimerais bien la faire sourire, à nouveau. Même si ce n'est que pendant une seconde, même si c'est de mon idiotie. J'aimerais bien la faire sourire. « Merci. » Je garde mes yeux fixés sur elle, penche la tête légèrement sur le côté. Et j'entends un changement dans les bruits réguliers : Newt doit à nouveau martyriser une pierre... On s'y fait, avec le temps, à sa façon d'être... Comment dire ? Un peu dégénéré. « Pour le bandage, et le reste. » D'un geste bref, je hoche la tête passant mes doigts sur mon genoux, puis sur la plaie sur ma joue, je ne suis pas à mon avantage, au pire, j'aurais l'air d'un aventurier ? Ou d'un enfant qui ne sait pas faire du vélo, au choix. « Je dois faire peine à voir, je suppose. » Pas que je m'inquiète vraiment de mon image, mais il faut passer un peu le temps, laisser la douleur se calmer, et je ne veux pas qu'elle parte. Elle a dit qu'elle resterait mais. Je veux en être sûr. Elle ne m'abandonnera pas ici, hein ?
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Mer 25 Mai - 20:49
human.
ash & echo
Tu poses simplement tes fesses sur le sol froid et humide de la grotte. Tu frissonnes, mais tu as cesser de trembler. Ton corps semble s'y refuser, tant que ton esprit est concentré sur lui, uniquement lui. Tu l'observes un petit instant, avale une gorgée d'eau à ton tour. Et de nouveau, en reposant la bouteille de plastique, tu croises son regard. Toujours le même regard, si profond, si touchant, étrangement fascinant, mystérieux. Il te fixe. « Tu es jolie. » Tu sens le feu te monter aux joues. « C'est un compliment, Ash. » Tu le sais. Bien sur que tu le sais. Mais c'est un compliment surprenant. Inattendu. Sorti de nul part, comme ça. A l'improviste. Tu ne sais même pas quoi répondre, ou si tu dois répondre. Peut-être qu'il divague, encore et toujours. Tu laisses le silence s'installer, tu ne cesses pas de l'observer, le regarder. Tu ne détournes même pas les yeux pour le Kaiminus qui fait un bruit ahurissant en grignotant ses biscuits. Et puis. Il rit. Et tu souris. Un sourire hésitant. Tu ne sais même pas ce que tu dois comprendre, si tu dois t'inquiéter de son état mental, en plus de son état physique.
Il se redresse, péniblement. Avec douleur. « J'ai vécu pire, t'inquiètes. » Tu plisses les yeux. Pire … pire qu'être blessé, perdre son sang au fond d'une grotte froide, humide et parfaitement inconfortable ? Que lui serait-il arrivé, si Kappa n'avait pas fouiner, s'il n'était pas venu te chercher, ou encore tout simplement, si tu avais été moins toi-même, si tu n'étais même pas passer par ici ? Il serait encore seul. Et il aurait pu le rester un bon moment, pour toujours peut-être … jusqu'à la fin. « Ne pense pas à ça, Ash. » Trop tard. Tu frissonnes. Réminiscence du passé, tu sais ce que ça fait d'être seule et perdue au milieu de nul part. Tu l'as vécue. Tu as du trouver des moyens bien a toi pour survivre, pour être forte. Tu ne sais que trop bien ce que peut provoquer la peur quand elle s'associe à la solitude, et au désespoir. Elle te ronge, te dévore de l'intérieur. Elle peut te rendre dingue, te faire souffrir, agoniser. Et c'est peut-être parce que tu sais tout ça, que non, tu ne partiras pas. Tu as été sauvée, toi. Tu peux bien le faire à ton tour, pour quelqu'un d'autre. C'est peut-être dans l'ordre des choses. « Enfin je suppose. » Tu agites la tête. Pire ou pas, peu importe. Tu peux comprendre la douleur, alors tu ne brusqueras pas les choses. Tu as tout au fond de toi l'envie folle de mettre les voiles, de l'emmener et de sortir de là, de revoir le soleil, même s'il est caché derrière un amas de nuage, respirer de l'air frais, et puis rentrer, trouver un endroit au chaud, même si tu es fatiguée, même si ton corps hurle que tu dois te reposer, même s'il cri qu'il ne veut pas, qu'il ne peut pas, toi tu le veux. Tu veux sortir de là. Mais tu ne le feras pas seule. Hors de question. Ton seul frein, c'est son état. Et tu t'en inquiète. Tu ne sais pas comment il a fait pour se mettre dans un tel état, mais tu peux affirmer qu'il ne s'est pas raté. La joue ça va. L'épaule, tu devines à ses grimaces de douleur qu'elle est touchée, mais ce n'est pas si dramatique. Sans doute le choc de la chute. Sa jambe, en revanche. C'est une autre histoire. « C'est pas cassé. Juste superficiel, il me faut juste un peu de … Temps. » Tu hoches la tête. Du temps, oui. Du repos aussi, sans doute. Alors tu ranges ton envie de sortir d'ici. Dans un coin, pour le moment. « J'aurais pu tomber plus bas. » Mh. Sans doute. Ça aurait pu être pire, bien pire. Mais les choses pourraient aller mieux, aussi. Tu n'es pas franchement la mieux placée dans ce genre de situation, tu n'es que .. toi. Seulement toi. Petite Ash. Tu n'es pas bien forte, tu as des connaissances, mais pour le moment rien de bien utile au problème ; tout ce que tu lui apportes, c'est ta présence et un bandage, ainsi qu'un peu d'eau.
Encore une fois, ses doigts viennent effleurer ta joue. Tu l'observes, alors qu'il lève les yeux vers le haut, là où se trouve Kappa qui sans doute s'impatiente grandement. Tu l'imagines faire les cent pas, à attendre que tu remontes, que tu reviennes, ou que tu lui demandes de descendre. Mais tu ne le feras pas. Pas maintenant. C'est inutile. Parce que tu as besoin de lui là-haut, au cas où. Mais aussi parce que tu sais parfaitement qu'il y a ici ce Kaiminus, au caractère bien trempé et que Kappa est loin d'être sociable. C'est même pire, il peut devenir mauvais, méchant, violent lorsque l'agacement atteins chez lui une certaine limite. Tu n'as pas besoin de ça. Ni toi, ni lui, ni même son Kaiminus. « C'est mon Carapuce. Kappa. » Tu ressens le besoin de le dire, d'expliquer. Pas besoin de faire de mystère. Pourquoi faire, d'ailleurs ? Tu esquisses un sourire, il se redresse, gémit de nouveau mais malgré tout cette fois, parvient à s'asseoir, à s'adosser contre la paroi rocheuse et imparfaite. De nouveau, tu surprends son regard sur toi. Tu entortilles tes doigts … gênée ? Tu n'en sais trop rien en réalité. Tu n'irais pas jusque là. « Gamine. » Tché. Tu soupires, puis baisses les yeux.
« Merci. » Et déjà tu redresses la tête. Merci … mais tu n'as encore rien fait, ou presque. Il te regarde toujours, son regard te transperce, et toi, tu détournes à nouveau les yeux, juste quelques secondes. Le temps de voir le Kaiminus grignoter quelques cailloux, avant de reposer les yeux sur lui. « Pour le bandage, et le reste. » Quel reste ? Tout ce que tu fais, c'est être là. Passive. Tu ne sers pas à grand chose, tout juste à combattre la solitude. Ses doigts passent sur la plaie de sa joue, c'est vraiment pas beau à voir, et pourtant … pourtant, il n'est pas laid. Malgré cette balafre, malgré la crasse, malgré son teint pâle et la lumière atrocement faible, il reste incroyablement beau. Tu ne saurais dire ce qu'il a de si … spécial. Mais il y a bel et bien quelque chose. Son expression, sans doute. La détresse, qui émane de lui. Son regard, ses yeux. Son air si abattu. Comme s'il portait le poids du monde. « Je dois faire peine à voir, je suppose. » Tu souris. Bien sur, qu'il n'a conscience de rien. Bien sur. « Pas du tout. » dis-tu simplement. « Je t'assure. » ajoutes-tu, comme pour appuyer sur tes propos. « Ben voyons. » On se contient. Non, tu ne vas pas lui répondre à celle-là. Non. Hors de question. Non. Oublies là, rien qu'un instant. Dis quelque chose, Ash. Une conversation, trouve. Juste un sujet, un seul. Peu importe que tu te lances dans les banalités. Peu importe. Juste … « C'est quoi ton nom ? » Son nom. C'est bien ça. « Moi c'est Ash. »
AVENGEDINCHAINS
Echo Seastorm
Journal de bord Ville d'origine : Algatia, Hoenn. Équipe pokémon : Inventaire :
gens paumés
— Arrivé(e) le : 23/05/2016 — Posts : 130 — Ft : Luke Mitchell — Fiches : { ʊ } past — T-Card : { ʊ } reality — Banque : { ʊ } money — Âge : 31 ans. (1er juin) — Job / Hobby : Errer, toujours un peu plus... — Couleur : #232d5b — Pokédollars : 5 925. — Rp en cours : Ash Ʊ Mars & Orlando
Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 0:40
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Arrête, Echo. Je fronces les sourcils, souris quand elle souris, détourne les yeux lorsqu'elle le fait, je le chasse, le capture... Son regard. Est-ce si bien de la retenir ? Est-ce si bien d'être égoïste ? De la garder, là, dans les ténèbres, avec moi ? Je n'en sais rien. Au fond, je n'ai pas vraiment envie de m'étaler sur la question. Et puis, lorsqu'elle me détaille, ainsi, des frissons courent le long de mon dos. Je plie ma jambe en bon état, m'accoudant sur mon genoux avant de relever les yeux, encore. Kappa. Bizarrement, ça me dit quelque chose. Epsilon Kappa Omicron, une sororité, idiot. Je plisse les yeux, oui, c'est familier, quelque chose dans ma mémoire, quelque chose qui subsiste, un fragment qui n'a pas été effacé ni falsifié, un fragment laissé à l'abandon, parce qu'il semblait inoffensif. Et une partie de moi a envie de tirer dessus, de voir ce qui suivra, mais une autre préférerait l'enfouir. Juste pour être sûr de ne jamais en savoir plus. De ne jamais gâcher ce surnom, cette information qu'elle vient de me donner. J'avais raison, c'était bien un Carapuce qui se trouve là-haut, et qui doit s'agacer du temps que met sa dresseuse. Pourtant il ne fait pas de vagues, il se tait, il attend là où Newt est à deux doigts de péter un câble, et c'est le genre de choses que personne n'a envie de voir, surtout pas moi. Et puis. Elle me dit que je suis regardable. Elle insiste. A nouveau, je souris. Sourire est douloureux, ma plaie tire un peu, mais c'est malgré moi, je n'arrive pas à le retenir, à l'étouffer. Je n'ai pas envie, aussi. Juste envie de tout lui donner, tout lui dire. Et Arceus sait à quel point je brûle de cette envie. Si seulement je pouvais. Si seulement je savais par quoi commencer, si seulement je savais quoi lui dire. Oui, si seulement. « Tu souris pas souvent, pas vrai Ash ? » Je relève les yeux, la dévisage. En fait, je n'attends pas de réponse, je ne sais même pas pourquoi j'ai dis ça. Peut-être simplement pour pas dire que j'étais enchanté, pour lui faire comprendre d'une autre façon. Son sourire, il rayonne, même s'il est léger, à moitié baigné dans l'obscurité. Même si on a l'air un peu idiots tous les deux, au fond de ce trou. Surtout moi. Non, elle, elle n'a pas l'air idiote. Comment le pourrait-elle, voyons ? Arrête. Arrête de la regarder comme ça. Cette fois mon sourire s'envole. C'est vrai, je devrais arrêter. Elle a posé une question, j'hésite, pendant un instant. Elle a été honnête, je le sais. Ash. C'est court, simple, franc. Et moi, qu'est-ce que j'ai à lui offrir ? Un éclat, tout au plus. Une miette de mon être. « Echo. », ironique d'entendre son propre prénom se fragmenter et se répéter dans les couloirs de la grotte. Je serre les mâchoires en relevant les yeux vers elle. « C'est pas... 'Fin. C'est mon prénom. » Tes parents t'aimaient pas, en fait ? J'avoue que j'en ai pas la moindre idée, mais c'est pas totalement faux. Faut vraiment pas aimer son gamin pour l'appeler Echo. A la limite, on fait une référence mythologique, en espérant qu'il disparaîtra de la même façon que la nymphe. Dans une grotte. Ah tiens, une grotte...
Je tends la main pour attraper la sienne et la serrer légèrement, avec un air un peu stupide, naïf peut-être, je veux juste détendre l'atmosphère, j'ignore si ça marche. Je suppose que je ne la ferais pas rire aux éclats, ni aujourd'hui, ni demain, mais en fait, ça ne coûte rien de tenter. « Tu l'as attrapé comment, Kappa ? » Je m'accoude à nouveau en lâchant sa main, après avoir malgré moi caressé légèrement sa paume. Et puis j'échappe un très léger rire, un ricanement en observant Newt qui s'étrangle avec un caillou. « Newt c'était... Pour me sauver. Je lui ai écrasé une pokeball sur le crâne parce qu'il essayait de me bouffer. » Je grimace légèrement en remontant la manche de mon bras blessé et me penche vers elle, à la lumière, pour lui désigner les cicatrices de crocs sur mon bras. Elles sont assez vieilles, mais plutôt inquiétantes. A croire que j'ai l'habitude me battre avec les Sharpedo, mais franchement, qui irait bien faire ça ? « Il a pas essayé de me croquer depuis. Il est ... Un peu différent. Mais je pense pas qu'il soit méchant. » Une fois n'est pas coutume, mon regard s'accroche au sien, et le sien baigne dans la lumière, ce qui rend ses yeux encore plus clairs, plus vifs, plus brillants. Le moment s'allonge, encore, il s'éternise. L'éternité. C'est un concept que je ne peux que trop bien comprendre. Un concept qui me colle à la peau, en réalité. Et puis. Ma main se relève, encore, j'hésite. Je pourrais si facilement la toucher, encore. Glisser mes doigts contre sa peau. M'accrocher à elle. M'accrocher à son existence. Mais ça ferait de moi un parasite, au final, non ? Alors j'abandonne, je la laisse retomber sur ma jambe, j'esquisse une grimace. Ce n'est pas la douleur, pas cette fois. J'ai pas le droit. Hein ? La regarde pas comme ça, Echo. Arrête. Je t'en prie. Je fronce les sourcils, cette fois. Pourquoi ? Pourquoi je n'aurais pas le droit de la fixer ? Pourquoi je n'aurais pas le droit de la détailler ? L'espace d'un instant, j'ai l'impression de frôler quelque chose, quelque chose d'immense, de sombre, d'inquiétant, et j'hésite à chercher la réponse, plus loin en moi. J'hésite mais. Je le sais, il le faut. Pourquoi ? Parce que. Voilà qui n'a rien d'une réponse, je répète, à haute voix cette fois, mais si bas pourtant, pour l'obliger à parler. « Pourquoi ? » Parce que. Parce que tu n'as pas le droit. Pas le droit de ressentir. T'as pas le droit de me laisser.
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 2:57
human.
ash & echo
Tu frottes tes mains entre elle. On fait tellement mieux, comme endroit pour une rencontre. Plus lumineux, plus accueillant, plus chaleureux. Et pourtant, c'est comme si on t'avait pousser ici, d'une manière ou d'une autre. Le destin, personnifié, il avait prit la forme de cette vieille femme, t'avait pousser ici. « C'est totalement stupide. » Oui, tu divagues, imagines mille et un scénario, tous ou presque plus abracadabrants les uns que les autres. La situation est loin d'être banale, tu en as croiser des gens au cours de tes voyages. Sur la route, dans les centres, dans les pensions. Dans certaines grottes ? Oui. Au fond d'un trou ? Jamais. Et surtout pas dans cet état. Jamais personne qui lui ressemble non plus, et tu ne parles pas de son physique, tu parles … De quoi tu parles alors ? De son regard. Mh. Presque. Sa façon de te regarder, peut-être. Oui. C'est ça. Sa façon de te fixer, de laisser glisser son regard sur toi, comme s'il y avait en toi quelque chose de spécial, spécial mais loin d'être mauvais. Comme si pour une fois, la différence que l'on te collait à la peau n'avait rien de … péjorative. Et puis. Il y a autre chose. Il y a cette façon qu'il a de venir à toi, de te toucher. D'effleurer ta joue. Avec à la fois tant de douceur, et tant de crainte dans les gestes. Alors non, quoi qu'il en dise, quoi qu'il en pense. Toi, tu ne vois rien de laid chez lui. Rien de repoussant. Rien qui ne fasse peine à voir. Au contraire. Et tu souris. Peut-être que tu as l'air d'une idiote. « Tu ressembles à un Obalie. » Néh. Peu importe. Tu as sans doute l'air d'une idiote. D'une enfant. Peut-être parce que tu as beau aimer les gens, les gens eux en général ne sont pas très enclins à t'apprécier. Les gens qui veulent que tu restes auprès d'eux sont si rares … qui voudrait d'une malade mentale dans sa vie ? « Tu souris pas souvent, pas vrai Ash ? » Mh. Peut-être parce que les sourires ça se partage, ça s'offre. Tu souris. Tu souris devant les belles choses, tu souris parfois en observant Kappa. Tu souris seule, pour toi même. Des sourires si fades. Peut-être qu'il l'a remarquer. Peut-être qu'il a su lire dans tes sourires. Peut-être aussi que tes sourires sont maladroits. Oh. Non. Tu n'es pas malheureuse dans la vie, tu n'es pas déprimée non plus. En réalité, tu possèdes une rare joie de vivre. Tu aimes la vie. Tu aimes ta vie, malgré tout. Tu aimes la liberté que tu t'es offerte, tu aimes ce que tu fais de ton existence, chacun de tes voyages, chacune de tes découvertes et chaque moment que tu passes à simplement observer le monde. Alors, pour toute réponse tu ne fais que hausser les épaules. T'en sais rien. « Echo. » Un mot. Un seul. Tu penches légèrement la tête sur le côté, pour comprendre. Tenter de comprendre. « C'est pas... 'Fin. C'est mon prénom. » Oh. Son prénom. Original, peu commun. Tu aimes les choses uniques. Peu courantes. Rares. Alors, tu souris. « C'est beau. Unique. » Un peu comme lui, en réalité. Hin ? « Ash, voyons... » Même pas un reproche. De lassitude. Mh. C'est pas comme si tu te faisais ce genre de réflexions tous les jours. Pas comme si tu pensais de cette manière, à chaque fois que tu rencontrais quelqu'un. Non. C'est même particulièrement rare. En fait.
Tu passes une main sur ton visage. Bizarre. Tu as froid, mais tu as l'impression d'être en nages. Tu soupires légèrement...avant de sentir sa main venir prendre la tienne. Il sert tes doigts, entre les siens. Et ton regard se fixe vos deux mains enlacées, vos deux mains l'une dans l'autre. « Dîtes le si je vous dérange. » Tu ignores. Ne dis pas un mot. Non. Tu es accaparée par ton observation. Si simple. Et pourtant … « Tu l'as attrapé comment, Kappa ? » Tu relèves les yeux. Tiens. Une discussion. Pourquoi pas, après tout. N'est-ce pas ? Son doigt caresse la paume de ta main, tu frissonnes. Et il te lâches. Il bouge. « Newt c'était … Pour me sauver. Je lui ai écrasé une Pokéball sur le crâne parce qu'il essayait de me bouffer. » Voilà qui est original, voilà qui te fait sourire. Rire même. Il remonte sa main, s'approche pour te montrer l'état de son bras. Quelques cicatrices s'étalent là, sur sa peau. Tu discernes bien les vieilles traces d'une morsure, alors sans réellement réfléchir, tu passes tes doigts sur les cicatrices. Suis leur tracé, doucement. « Il a pas essayer de me croquer depuis. Il est … Un peu différent. Mais je pense pas qu'il soit méchant. » Tu l'écoutes, bien sur. Mais toute ton attention se porte sur son bras, sur les légères caresses que tu offres à ces anciennes blessures. « Les Kaiminus aiment bien mordre … c'est dans leur nature. » Distraite, ta voix est lointaine. Tu es ailleurs, tu ne sais pas trop où, mais ton esprit n'est pas à la discussion. Jusqu'à ce que tu lâches son bras, que tu rompes le contact. Que tu relèves la tête, pour capter à nouveau son regard. « Je l'ai pas capturé. » dis-tu simplement. « On avait … une femelle Carabaffe à la maison. C'est son fils. Je l'ai emmener avec moi quand j'ai quitter la maison pour voyager. »
Et voilà que le silence retombe. Il ne te quitte pas des yeux, encore une fois et tu soutiens son regard. Tes yeux se noient dans les siens. Une joute. Ou alors est-ce simplement une étrange union. Un partage. Une communion. Tu n'en sais rien. Mais tu vois bien cette main qui de nouveau t'approches pour te toucher, renouer le contact perdu il n'y a pourtant pas si longtemps. Tu la surveilles, mais elle retombe bien vite et sur son visage, tu peux deviner qu'un étrange duel se joue dans son esprit. Tu ne sais pas pourquoi, comment, avec qui, ni même pour quelle raison. Mais tu le sens. Sans doute parce que ce genre de … bataille est pour toi quotidienne. « Pourquoi ? » Un murmure. Ce n'est pas pour toi, tu le sais, le devine. Le sens, le ressens. Ce n'est pas à toi que s'adresse cette question. Et pourtant, tu es curieuse. Tu veux savoir. Alors, tu te montres intrusive. Et c'est ta main, la tienne qui vient chercher la sienne. Tu la sers dans la tienne, tandis que l'autre vient se placer sur sa joue. « Echo ... » Tu t'inquiètes, oui. C'est étrange, hin. Tu ne le connais même pas. Et puis. Ce qu'il pense, ce qu'il ressent, ce qui se joue dans sa tête, son esprit … « Ça te regarde pas. » Précisément. Et pourtant. « Tout va bien ? » Tu questionnes. Tu creuses et tu fouines. « A quoi tu penses ? » Toujours plus profond, tu en deviens presque … indécente. « Qu'est-ce qui te chagrine ? Ça va pas ? »
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 4:19
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Elle faisait une remarque sur les Kaiminus, elle parlait du Carabaffe familial mais mes yeux était fixés sur ses doigts, silencieux. Alors que je me battais contre mes pensées, elle se fit plus demandeuse. Elle voulait savoir. Comment lui en vouloir, après tout ? Comment lui tenir rigueur de ça ? Moi aussi, j'aurais aimé savoir, j'aurais aimé lui dire, vraiment. J'aurais aimé tout balancer et être soulagé après. C'est ce que font les humains, non ? Ils se confient pour aller mieux. Mais. Cette pensée m'arracha une légère crispation. Se confier. Se confier et ensuite on se sert de nous ? Traitement expérimental, elle avait dit, fallait écouter, crétin. Mais ça m'était égal, je ne voulais juste pas avoir mal. Juste évacuer toute cette douleur, toute cette incompréhension, cette colère, ce poids qu'on m'infligeait. Alors que j'ignorais même si je le méritais vraiment ou si tout cela n'était pas réel. Seulement. Ash, elle était réelle. Et cette fois, c'est elle qui approche, c'est elle qui me chasse. Mais. Que pourrais-je lui offrir ? Je la dévisage, encore. Détaille le moindre de ses traits, les sourcils légèrement froncés. Arceus sait à quel point j'aimerais que ce soit aussi facile avec les humains qu'avec les pokémons. Qu'il n'y ait qu'un objet à lancer et pouf, on a un humain tout le temps avec soit. Une présence. Rassurante. En fait, ça marche aussi comme ça, ça s'appelle le mariage. Mon sang se glace, l'espace d'une seconde. Oh oui, elle sait que ça ne va. Elle sait que ça ne va parce qu'elle lit dans mes yeux, parce que je ne saurais rien lui cacher. Parce que je n'en ressens pas le besoin. Pas avec elle. « Je me demande... » J'esquisse un faible sourire en blottissant ma joue contre ses doigts. Ils sont chauds, sa peau est douce, aussi. Mais elle a froid, j'en suis sûr, j'ai froid aussi. Alors je comprends. Et je ferme les yeux, l'espace d'un instant, laissant le début de ma phrase se perdre, éclater contre les rochers. Je profite simplement du moment. Avant qu'il ne s'efface, même si je reste intiment persuadé qu'un instant comme cela ne s'effacera jamais. Et tu as tort. « Je me demande plein de choses en réalité. » J'humifie mes lèvres lentement en rouvrant les yeux, fixant mon genoux, fixant le bandage tâché de sang et d'une fine pellicule de boue sombre. Finalement, mon regard se perd à nouveau dans le sien, et ma main libre l'invite, se lovant contre sa joue. J'évite de serrer ses doigts avec l'autre, ce n'est pas l'envie qui m'en manque, mais mon épaule me fait souffrir et je ne préfère pas aggraver la situation. « Je me demande pourquoi j'ai passé mon temps à Miranoir à fuir les gens, s'ils sont tous comme toi. » Je souris, avec une pointe de timidité. C'est vrai, après tout, ou peut-être qu'on s'est juste bien trouvés. Aussi bizarre que ça puisse paraître. « Je me demande si en fait c'est juste que t'es aussi timbrée que moi, ce que je ne te souhaite pas le moins du monde. » A nouveau, je n'arrive à retenir un léger sourire, plus triste cette fois. Je ne souhaiterai ça à personne. Je ne souhaiterai à personne de se coucher le soir sans savoir où il s'est levé le matin, entre autre. Je ne souhaiterai à personne d'avoir autant de mal à rattacher les wagons les uns aux autres...
« Je me demande si tu m'as entendu à appeler à l'aider, aussi. Je me demande si c'est le destin qui t'a envoyée. » Je la scrute, ne cherche pas de réaction particulière mais anticipe un éventuel éclat dans ses yeux. Newt relève les yeux, il se met à la toiser aussi, mais comment pourrait-elle le voir ? Newt, on ne le remarque pas, pas avant qu'il se mette à mordre, et maintenant qu'il est silencieux, il est presque aussi invisible. « Je me demande si... » Lâche-la. Lâche-la, tu vas finir par lui faire mal. C'est ce que tu fais, non ? Blesser les gens. Je grimace légèrement, j'ai envie pourtant de laisser mes doigts se réchauffer contre sa peau, de laisser mes yeux se rassurer dans les siens, pourquoi faudrait-il tout arrêter ? Mais c'est peut-être vrai. C'est peut-être ce que je fais. C'est peut-être pour ça que je fuis. Pas pour ne pas avoir mal, mais pour ne pas faire mal. C'est peut-être pour ça que je m'obstine à rester si seul. Peut-être pour ça que je ne ressens rien ? Rien. Vraiment ? Et pourtant, une perle salée roule sur ma joue, sans que je ne la remarque. Peut-être que je ressens, en réalité. Peut-être que je ressens à nouveau. Parce qu'avec elle, j'ai peur de faire une bêtise, de dire quelque chose qu'il ne fallait pas dire, de lui faire mal. Avec elle tout semble si facile et pourtant si compliqué. La vérité c'est qu'elle mérite tellement mieux que d'être au fond d'un trou à discuter des crises identitaires d'un parfait inconnu. Elle mérite tellement mieux que j'ai presque envie de lui dire de partir. De me laisser. A quoi bon, au final, la contaminer avec ces ténèbres ? Elle qui étincelle avec tant de force. C'est ridicule. Un peu naïf aussi. Mais pourtant, je ne trouve pas le courage de lui dire. Je ne trouve pas le courage de m'infliger ça. Égoïste. Et soudain, la question brûle mes lèvres, la question me titille, et je la murmure, sans la quitter des yeux. « Qui es-tu ? » La question est double, et je sais qu'elle sera parfaitement comprise de l'un et de l'autre des côtés, je crains pourtant de l'avoir aucune réponse, aucune piste. Fais un effort. C'est facile à dire, quand on ne sait même pas par où commencer. Mais ce n'est pas cette réponse qui compte le plus, non. Ça, c'est vexant. Tant mieux, honnêtement, dans l'instant, je ferais bien taire le fil de mes pensées, pour me contenter de son regard, de sa respiration. Je la réchaufferais bien, Je la rassurais bien comme elle le fait, avec autant d'adresse et de sincérité. Alors, lentement, mes doigts emprisonnent les siens, malgré la douleur qui se fait ressentir à nouveau, ça n'a pas d'importance. Ne fais pas ça. Repousse la. Non, cette fois je ne l'écouterais pas. Tout simplement parce qu'elle, Ash, elle réveille quelque chose. Quelque chose de brisé, quelque chose de fragile, de dangereux peut-être, mais de vivant. « Tu es si... Réelle. »
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 6:25
human.
ash & echo
« Tu est bien trop curieuse, Ash. » Oui, tu l'es. Mais tu es comme ça, non ? Ça fait partie de toi, de te personnalité. La curiosité. Cette tendance que tu as à fouiner. Chercher. Creuser. Encore et encore. Un vrai Rototaupe. « Arrête ça, bordel. » Qu'elle se taise. Bon sang. Qu'elle s'arrête, pourquoi elle essai de te changer ? De te corriger. D'effacer le moindre de tes défauts ? Faut toujours qu'elle t'arrête, qu'elle proteste, qu'elle te fasse la putain de moral. Toujours. Encore et toujours. C'est toi. Et c'est pas toi. C'est une partie seulement. Non. C'est pas toi. Pas du tout. Jamais. Elle est si loin de ce que tu es. C'est pas toi, non. C'est elle. Point. Seulement elle. « Imbécile. » Qu'elle se taise. Pitié. Qu'est-ce qu'elle croit ? Que tu sais pas ? Que tu comprends pas ? Que tu vois pas. Tu vois. Bien sur que tu vois, tu saisis la bizarrerie, l'étrangeté de cette rencontre peu banale. Et pourtant, pourtant tu ne places aucune barrière autour de toi. Tu ne ressens pas le besoin de repousser, de t'éloigner, de te protéger, parce qu'Echo ne t'inspire aucun danger, aucune peur, aucune crainte. En réalité, c'est même le contraire. Alors tu cherches, tu veux savoir, et tu questionnes. Tu te montres intrusive, trop curieuse, et ce que tu fais là, c'est parfaitement impoli. Tu empiètes sur son territoire, tu viens fouler son espace vital, troubler le côté « privé » de sa vie, sans même te demander une seconde ce qui t'attends de l'autre côté de cette barricade que tu essaies de franchir. « Je me demande … » Oh. Alors il te répond. Il ne te repousse pas, au final. Ne cherche pas à t'éloigner. Il ne t'arrête pas, ne t'empêche pas de creuser, de fouiller. Non. C'est l'inverse, il semble entrer dans ton jeu. Il bouge légèrement, sa joue vient se blottir, se caler au creux de ta main et d'un doigt, tu la caresses légèrement. Il laisse le silence retomber un moment, ferme même les yeux juste un instant pendant que tu ne fais que l'observer. « Je me demande plein de choses en réalité. » Ses paupières s'ouvrent, ses yeux se baladent un moment avant de venir de nouveau se caler sur les tiens. Oh. Ce qu'il est déstabilisant, lorsqu'il fait ça. Vraiment. Et c'est encore pire lorsque de nouveau sa main vient à la rencontre de ta joue, tu penches légèrement la tête sur le côté, histoire d'appuyer encore d'avantage ce contact. Ta joue câline sa main. Ou alors est-ce l'inverse. Ou les deux. Peu importe. C'est si étrange, troublant. On pourrait penser que vous vous connaissez déjà depuis des lustres à vous voir ainsi ; et pourtant … « Je me demande pourquoi j'ai passé mon temps à Miranoir à fuir les gens, s'ils sont tous comme toi. » Il te sourit. Est-ce que c'est un compliment ? Mh. Sans doute. Quelque chose comme ça. Mais ici, tout le monde n'est pas comme toi. Tu n'insinues pas avoir quoi que ce soit de plus que les autres, oh non. Loin de là. Tu n'es pas la meilleure. Pas du tout. Absolument. Tu es peut-être juste … différente. Bien moins méfiante que la majorité de tes semblables, plus facile à vivre. Tu vas si facilement vers les autres, te laisse si facilement approcher. Tu es une cible facile. Tu ne sais pas te méfier, faire attention, prendre garde. On entre si facilement dans ta vie. Si seulement certains le désirait vraiment, pour de bon. Pour toi, uniquement pour toi. Juste toi, rien de plus, rien de moins. Est-ce que ça existe, au moins, ce genre de personne ? « Je me demande si en fait c'est juste que t'es aussi timbrée que moi, ce que je ne souhaite pas le moins du monde. » Tu plisses les yeux, fronces les sourcils, puis hausses les épaules. Timbrée, hin. Inconsciemment, sans même t'en rendre compte, tu laisses échapper un petite rire. « Touchée. » Ouais. Timbrée. Combien de fois tu l'as entendu ce mot là, pour te désigner. Par les enfants, par les adultes, par les plus vieux comme les plus jeunes. Et pourquoi ? Parce que tu as été une enfant blessée, une enfant perdue, une enfant qui a eu besoin d'un repère … un repère qu'elle a trouver. Tu l'aimes pas ce mot en fait. T'es pas folle. T'es pas timbrée. T'étais rien qu'une gosse et t'as survécu, Ash. Combien peuvent se vanter de s'être sorti d'une telle situation, d'avoir tenu bon ? Combien ? T'as été forte. Forte à ta façon. Et c'est rester ouais. C'est toujours là. Ta putain de manie, ton habitude, ta foutue voix. Elle est toujours là. Et dieu que parfois que tu la hais, par Arceus, ce qu'elle peut t'agacer, t'énerver … ouais. Ouais mais voilà, elle fait partie de toi, et elle te guide, elle te soutient, elle t'empêche de faire des âneries, de conneries plus grosses que toi. Ta folie. Ta force. Ton courage. Ton bouclier. « Je suis pas timbrée. Et tu l'es pas non plus. » Humpf. « Qu'est-ce t'en sais ? » Rien du tout. Encore une fois, tu ne sais de lui que son prénom. Echo … Echo … juste Echo. Tu ne sais rien de plus. Et pourtant, t'as envie de croire. Il est pas fou, il est pas dingue, il est pas timbré. Il est juste différent. Comme toi. Différent à sa manière, comme tu l'es à la tienne.
« Je me demande si tu m'as entendu appeler à l'aide, aussi. Je me demande si c'est le destin qui t'as envoyée. » Le destin...tiens. Toi qui te le demandais, quelques minutes auparavant, toi qui y songeait. Au destin. Ça te reviens en tête. Est-ce que ça existait au moins, ce truc ? Le destin. Concept étrange, n'est-ce pas ? Difficile à assimiler. Se dire que quelque part, notre vie entière est écrite dans le détail. Chaque acte. Chaque décision. Chaque étape. Le jour de ta naissance, jusqu'à celui de ta mort. Est-ce qu'on t'a guidée ici, pour Echo ? Juste pour lui ? Pour ce moment précis ? Peut-être. « C'est Kappa qui t'a entendu. » Non, Ash. Non. Ne fait pas ça. Ne fais pas comme si tu n'y croyais pas une seconde, ne fait pas comme si c'était juste … le hasard, juste … ton Carapuce. Ne fais pas ça. S'il te plaît. Ne te ferme pas. « Le destin … je sais pas … peut-être. » Peut-être. Destin ou hasard. T'en sais rien en fait. Rien du tout. « Je me demande si ... » Et encore une fois, tu le ressens … toujours cette bataille intérieure qui se joue en lui. Il grimace. Il lutte. Il souffre. Et puis, et puis cette larme qui perle. Cette goutte qui glisse le long de sa joue. Il pleure … non, pas vraiment. Ce n'est qu'une larme. Unique et seule. Pourtant, c'est trop. Beaucoup trop pour toi. Les larmes tu n'aimes pas ça ; tu ne sais pas les gérer, tu ne sais pas les tarir ou les assécher. Tu es maladroite, lorsqu'il s'agit de larmes. Mais tu veux au moins essayer. Essayer de le rassurer, peu importe à quoi il pense, peu importe les raisons de cette souffrance … de cette peine. Peu importe oui. « Qui es-tu ? » Personne. Tu n'es personne. Personne d'important, rien qu'une fille de passage. Rien que toi. Ash. Rien qu'une simple voyageuse guidée par tu ne sais quelle force supérieure. Tu n'es personne. Absolument personne. Personne … et tout le monde à la fois. Personne. Et tout ce qu'il veut bien que tu sois, si ça peut l'aider. Tu agites la tête. Au final, tu ne sais pas quoi répondre, ni même s'il y a une réponse. Alors, tu préfères le silence à tes divagations alors que ses doigts se resserrent autour des tiens. « Tu es si … Réelle. » Réelle … Mais où es-tu perdu, Echo ? Quelles illusions peuvent bien venir te hanter, te tourmenter. D'où viens-tu … que t'arrives-tu … qui es-tu ? Tant de questions que tu retiens. Parce que ce n'est pas le moment, parce qu'il est mal choisi. Parce qu'au final, tu as tout le temps, n'est-ce pas ? Parce que tu restes là. Aussi longtemps qu'il le faudra, aussi longtemps qu'il le voudra. Ton regard se pose sur vos deux mains … tu bouges tes doigts, tu les entremêlent aux siens, vient les placer adroitement entre chacun des siens, paume contre paume, tu sers. Tu sers pour faire partager le peu de chaleur qu'il te reste dans les mains, tu sers pour lui signifier que tu es là, bel et bien là. Et ton autre main vient balayer d'un geste doux cette larme, cette unique larme. Tu l'effaces. « Je suis … Je suis là. Je reste là. Je vais pas … t'abandonner. C'est promis. D'accord ? » Mh. Comme si tu le pouvais d'abord. « Tu veux bien... me faire confiance ? » Et là .. tu as bien conscience d'en demander énormément.
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Echo Seastorm
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 17:11
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Comment est-ce qu'elle fait, pour faire ça ? Comment elle s'y prend ? J'aimerai comprendre, connaître son secret, savoir comment elle s'y prend, comment elle fait pour jouer avec les bonnes cordes, les bons signes, les bons boutons. J'aimerai savoir comment elle fait. Elle souligne, encore : La folie, ce n'est pas nous ? Elle n'est pas timbrée, je ne le suis pas non plus ? Mais alors. Que suis-je ? Brisé, perdu, peut-être. Tu sais comment ça finira. Mais non, justement. Non, justement. Je ne sais pas, parce que je ne veux pas que ça se finisse. Parce que c'est la première, la première qui est si différente, si spéciale. La première à être autre chose qu'une ombre, un spectre dans ma vie. La première à exister avec tant de force, à tout ravager. La première alors. Écoute. Pardonne moi. Mais je ne peux pas la laisser passer. Je ne peux pas te laisser partir, Ash. Je ne veux pas. Laisse moi te garder. Te chérir. Laisse moi me baigner dans ta lumière, laisse moi guérir. Et tu la tueras ? Mon cœur s'arrête, l'espace d'un instant, perdu entre deux mondes, deux univers, deux lumières dont l'une, trop agressive, brûle mes ailes. Deux visages, dont l'un s'efface, dont l'un disparaît. Deux voix. Lui faire confiance ? Ah. Elle est bonne, celle-là. Je reste figé, à la dévisager, encore. Est-ce vraiment réel ? Est-ce que je divague ? Que je suis juste au fond de ce trou, perdu ici. Est-ce qu'en vérité, personne n'est venu ? Est-ce que mon esprit construit tout ça ? Est-ce que mon esprit la construit, elle ? Et sa main, elle efface cette larme, cette douleur. Je souris, malgré moi. Je souris malgré le reste. Malgré le temps, l'oubli, la peine. Je souris parce que c'est tout ce qui me reste et j'y m'accroche. L'envie d'y croire.
Comment est-ce qu'elle fait ? Elle a raison. Je dois lui faire confiance. Je dois la laisser entrer. Qui sait, peut-être qu'elle a une solution ? Mes doigts se resserrent encore autour des siens, alors que je rapproche sa main, que je la force à la poser contre mon torse, contre mon cœur. « Dis moi. Si ça... C'est réel ? » Je ne sais pas si elle sent mon cœur qui bat, qui panique, qui s'empoisonne un peu plus à chaque battement, dans ses fragments de réminiscences, ce poison. Je veux juste l'ancrer, Ash, la rendre indélébile. Tu ne veux pas qu'elle disparaisse. Mais c'est toi, qui disparaît. Toi qui n'es plus toi-même. Toi qui n'existe plus. Ce n'est pas elle, Echo. C'est toi. Alors je fronce les sourcils, j'existe, j'en suis sûr. Je le sais. Je me vois, je me sens. J'ai mal, aussi, c'est ce qui me rend vivant, existant. Pourquoi Ash m'aurait-elle menti ? Elle ne l'a pas fait, elle veut que je lui fasse confiance. Les ténèbres enserrent mon cœur, mais elle brille, elle les chasse, les domine. Dans tes rêves. Rêve... Oui, tout parait si réel, ça pourrait être un rêve, non ? Tout concorde, après tout. Peut-être que j'ai juste pris un mauvais coup, que j'ai décidé au mauvais moment de faire une sieste. Peut-être que. Peut-être qu'elle n'est pas réelle. Que c'est juste mon esprit qui s'obstine à me le faire croire. Parce qu'elle est rassurante. Mais, si c'était juste mon esprit qui l'avait créée ? Juste parce qu'elle est exactement ce dont j'ai besoin maintenant ? Ce que je voulais. Quelqu'un pour me sauver. « Dis moi si toi, tu es réelle, Ash. » Je baisse les yeux, je soupire, je m'agace. Je vais lui faire peur à délirer autant, autant elle croira que c'est le mauvais coup qui m'a rendu ainsi, autant elle n'aura pas idée que c'est la vie qui a fait de moi ce que je suis. « Je ne suis plus sûr de rien. Je voudrais te croire, te faire confiance mais. Mais... Peut-être que tu vas disparaître, toi aussi... » Comme si tu t'inquiétais des gens qui disparaissent. ARRÊTE. Tais toi. Fiche moi la paix avec ton ton passif agressif et ta faculté à appuyer là où ça fait mal, constamment. T'es même pas sensée parler. T'es même pas sensée penser. T'es morte. Alors, tu sais ? Je m'efforce de l'ignorer. De concentrer tout mon être sur elle, sur Ash.
Et mon cœur s'emballe à nouveau, il panique. Que reste-t-il de moi ? Que reste-t-il à lui donner ? Et pourquoi en demande-t-elle autant ? Pourquoi ? Pourquoi elle s'inflige ça ? J'approche légèrement d'elle, pour capter son regard, encore une fois. Comme si c'était la dernière fois. Comme s'il n'y en aurait plus. Plus jamais. Plus maintenant. « Et si je te mets en danger, Ash ? » Je ne peux pas me le permettre, je ne saurais dire pourquoi elle compte autant. Pourquoi elle a cette place. Pourquoi elle est si importante. Mais les faits sont là, elle l'est. Et il faut faire avec. Il faut l'accepter, et avancer. Et je m'efforce de le faire, alors que je resserre mes doigts contre sa peau. Elle me brûle. Elle me blesse dans sa réalité. Mais elle me fait ressentir, c'est tout ce que je voulais, non ? Cesser d'être une statue. Cesser de craindre les sentiments, de craindre la peur, de craindre d'avoir mal, à l'intérieur. Elle me donne envie d'essayer. Elle me donne une chance. Ô Ash, dans quoi t'es-tu lancée ? N'as-tu aucune conscience du danger qui te fait face ? Bien sûr que non, tu n'en as aucune. Bien sûr que non, mes sourires t'attirent et mon contact te rassure. Mais je suis une étoile susceptible de perdre les pédales à chaque instant. Susceptible de craquer. Encore. Et je ne sais pas jusqu'où j'irais, pour toi. Je glisse mon pouce jusqu'au coin de ses lèvres, pour dessiner la fin de son sourire. Maudit sourire. Pourquoi tu souris, Ash ? Ton instinct de survie ne te dis pas de filer plus loin ? De me laisser là ? Foutue compassion, foutue humanité. « Je ne veux pas... Te faire mal. » Je grimace légèrement, je ne connais rien de toi, tu ne connais rien de moi, c'est mieux ainsi. C'est ainsi que ça devrait rester. Et pourtant, tu m'obsèdes. Dans ta simplicité, dans ton mystère, tu m'intrigues, et je veux savoir. Je m'obstines. Laisse moi entrer, je te laisserai entrer à ton tour... Il ne faut pas Echo. Pas encore.
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 20:25
human.
ash & echo
« Est-ce que tu as bien conscience de ce que tu demandes, là ? » Oui et non. Peut-être. Et peut-être pas. La confiance, ça se gagne, normalement. Et pourtant, tu la lui demande presque si .. naturellement. Qu'as-tu fais pour la mériter, Ash ? Tu es là. C'est tout. Toi, tu sais que tu ne partiras pas. Parce que tu n'es pas comme ça, parce que tu es gentille, parce que tu as du cœur, parce que tu sais l'ouvrir aux autres, et surtout, parce qu'il t'a touchée. Il t'a touchée si profondément. En plein cœur. Il a effleurer ton âme du bout du regard. Et ça compte. Bien sur que ça compte. Mais quelle garantie as-tu que tu ne changeras pas d'avis ? Aucune. C'est à toi de lui donner des preuves de ta franchise. A toi de lui prouver qu'il peut te faire confiance sans crainte d'être trahi. Le soucis, c'est que tu ne sais pas comment. Absolument pas. Tu ne sais pas quoi dire, et bien sur, dans le cas présent les mots te paraissent si faibles et si dérisoires. Agir. Mais en faisant quoi ? « Laisse toi guider. » Tu lui donnes des conseils toi, maintenant ? Lunatique, va.
Il sourit. Encore une fois. Mais chacun de ses sourires se fait plus léger, plus pâle. Comme s'ils s'effaçaient, petit à petit. Comme si une quelconque souffrance venait prendre le pas. Ses doigts viennent serrer les tiens, encore. Il tire sur ta main, l'approche pour venir la poser là, sur son torse, tout contre son cœur. Son cœur … tu le sens battre. A travers les épaisseurs de tissus, c'est faible, et pourtant. Tu perçois chacun de ses battements. « Dis moi. Si ça … C'est réel. » C'est quoi la question ? Qu'est-ce qu'il cherche à savoir, se prouver ? Est-ce qu'il veut .. savoir s'il est toujours en vie ? C'est ça. Réel. Pourquoi ça ne le serait pas ? « Cherche pas, il est sonné ton pote. » Peut-être. T'en sais rien pas, il te suffit de le regarder pour comprendre qu'il y a tout autre chose. Quelque chose de plus gros, de plus grave, de bien plus effrayant. Ces questions, aussi étranges puissent-elles paraître, elles ne sont pas là par hasard. Elles ne sont pas anodines. Non, elles ont leur importance. Leur signification, même si tu ne la comprends pas. Pas encore. « Tu vas pas creuser...pas encore ... » Si. Bien sur que si. Maintenant que tu y es, maintenant que tu es là, maintenant que tu sens sa vie battre contre ta paume, tu aimerais savoir. Peu importe ce que c'est, peu importe ce qu'il t'en coûte. Tu veux le comprendre, le saisir. Le connaître. « Dis moi si toi tu es réelle, Ash. » C'est bien ce que tu pensais, hin. Les mots ne suffisent pas. Il doute, encore et toujours. Alors. « Fais lui comprendre. Vas y. » Ouais, mais comment ? Comment est-ce que tu pourrais être plus claire qu'en étant tout simplement là, devant lui. Qu'est-ce que tu peux faire de plus ? Il baisse les yeux. Tu le sens, il n'est plus si calme. « Je ne suis plus sûr de rien. Je voudrais te croire, te faire confiance mais. Mais … Peut-être que tu vas disparaître, toi aussi ... » Toujours cette même et unique crainte. Encore. Tu ne peux plus le laisser penser que tu vas le laisser, partir, l'abandonner. Tu ne veux plus qu'il pense que tu vas disparaître. Non. Tu ne veux plus, c'est hors de question, tu dois lui sortir cette idée de la tête. Maintenant. Et une bonne fois pour toute. Alors, ta main, celle qui se tient toujours là tout contre son torse bouge, tes doigts serrent et agrippent le tissu de sa veste. Tu te redresses, tu t'approches, tu t'installes à genoux sur la pierre, là, juste devant lui et tes mains viennent emprisonner son visage. Tu lui relèves la tête, tu le forces à te regarder droit dans les yeux. Tu plonges son regard dans le sien, le capture. Tu le fais prisonnier. Tu t'imposes. « Regarde moi bien. » Et tu es si proche que tu es sans doute la seule chose qu'il peut voir, maintenant. Et tant mieux. « Regarde moi, juste moi. Regarde moi dans les yeux, Echo. » Tu souris. Simplement. Un léger sourire. « Je suis là. Réellement là. Tu me vois, n'est-ce pas ? Dis moi que tu me vois. Dis moi … dis moi que tu me sens, que tu me ressens, juste là. Près de toi. Dis le moi. » Ta voix est ferme. Pas dénuée de douceur néanmoins. Tout ce que tu veux, c'est l'entendre admettre, l'entendre te dire qu'il voit, qu'il sent ta présence. S'il n'est sûr de rien, s'il manque de conviction alors tu vas la lui rendre. Le convaincre. S'il est incapable de voir, tu vas lui montrer, d'une façon, ou d'une autre. « Dis le. » Même si tu dois forcer un peu, insister. Même si tu dois mettre les pieds en territoire inconnu, même si tu dois te balader en terrain miné. Même si tu risques gros sans le savoir. Peu importe. Il verra. C'est tout. « Et si je te mets en danger, Ash ? » En danger. Pourquoi ? Comment ? Tu ne ressens aucun danger, là maintenant. Non, Echo n'est pas dangereux, il n'est pas fou non plus. Il est perdu, c'est tout ce que tu vois. Son esprit est lointain, dispersé. Il est perdu oui. En aucun cas dangereux, et tu ne le crains pas. Non, ici. Tu ne crains rien. Son pouce effleure tes lèvres, tu n'as pas cesser de sourire. Tu souris encore, et encore. Tu ne cèdes pas. « Fais attention. » Ferme la. Tu n'as pas à faire attention. Tout va bien. Parfaitement bien ! Tu sais ce que tu fais. « Non tu sais pas, idiote. » Mais tu ignores. Elle est stupide parfois. Cette stupide conscience qui est la tienne. Tu n'écoutes pas, tu n'écoutes plus. Grain de folie. Tu as comme une envie de te jeter à corps perdu dans quelque chose que tu ne visualises même pas. « C'est du suicide. » Ça s'appelle vivre. « Je ne veux pas … Te faire mal. » Tu le sais. Tu le sais, tu le sens. Toi, tu as confiance. Toute confiance. Alors ta main glisse et ton doigt vient se placer sur ses lèvres. « Chut. » Qu'il se taise, si c'est pour dire de telles bêtises. Comme s'il était dangereux, ou capable du moindre mal. Tu le vois. Tu le lis très clairement dans ses iris. Echo ne te fera aucun mal. Aucun. Jamais. Il n'est pas dangereux. Il ne l'est pas. « Tu ne le feras pas. » Jamais. « C'est écrit là, quelque part en toi. Je le vois. Je le vois très clairement. » Tu penses le voir ? Ou le vois-tu réellement ? « Espèce d'idiote ! Recule. » Jamais. Jamais. Pas avant qu'il ne comprenne. Pas avant qu'il ne te voit, pas avant qu'il ne te voit vraiment. Pas avant qu'il ne ressente … « Tout va bien. Peu importe ce que tu crains … peu importe. Tout ira bien. »
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 22:43
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Elle est là. Elle est là. Elle le dit. Elle le crie, le supplie, le susurre. Comment pourrais-je l'accuser de mentir ? Et pourtant. Tout est si flou, si irréel autant que réel. Tout est si compliqué et pourtant si simple. Et ses doigts, sur mon visage. Ses doigts sur ma plaie. C'est si réel, cette chaleur. Comment pourrais-je l'ignorer ? La repousser ? Bien sûr que je ne peux pas. Mais elle hurle, encore et encore. Tu fais une erreur. Ne commets pas cette erreur-là, Echo. Tu ne te le pardonneras pas. Je ne sais plus, si c'est elle ou si c'est moi. Je ne sais plus. Comment pourrais-je le savoir, après tout. Comment pourrais-je faire la différence ? Je suis malade, c'est ça. Fragmenté. En miettes. Et Ash. Ash elle est si dense, si solide, si complète que j'en viens à la jalouser un peu. Elle a l'air de savoir ce qu'elle fait, d'avoir fait ça toute sa vie. C'est peut-être faux, j'en conviens, c'est peut-être juste son instinct qui parle, mais peu importe, c'est comme ça que je la vois. Et oui. Je la vois. Je la vois et ça me terrifie, parce qu'il n'y a pas qu'elle, que je vois. Il n'y a pas qu'elle, que j'entends. Et ce visage, ces cheveux blonds, ces yeux clairs qui me toisent, qui me dévisagent, désapprobateurs. Mais non, c'est Ash que je veux voir. Pas toi. Pas toi, encore. Pas toi. C'est elle, elle que je veux. Rien qu'elle. Laisse moi, laisse moi en paix. Mais j'ai promis. J'ai promis de toujours veiller sur toi, Echo. « Rien ne va bien ! » Et malgré moi, je la repousse, malgré moi je romps le contact, la repousse sur la roche d'un geste sec, d'un geste brusque, mal ordonné, mal contrôlé. Parce que j'ai peur. J'ai peur de ce qu'elle me fait. J'ai peur des blancs qu'elle comble. J'ai peur, affreusement peur. Et cette peur elle me tiraille, me prend l'estomac et me le retourne. Et le silence retombe, je la fixe, sans rien dire. Je la fixe et maintenant, je m'en veux. Je m'en veux. Comment ai-je pu oser... Je t'avais prévenu. T'allais lui faire mal. Par Arceus, non. Ce n'est pas ce que je voulais. Surtout pas. Pas elle. Jamais elle. Pas elle, pas moi, où est la différence, mh ? Tu peux bien parler tant qu'il te plaira, mes pensées ne vont qu'à elle. Mais ça. Ça c'était réel. Mes mains sur ses épaules qui la repousse, c'était réel. Tout ce qu'il y a de plus réel. Elle ne mentait pas. « Je... » Je ne sais pas ce qu'il faut dire, dans ce genre de situation. Je ne sais pas où sont les bons et les mauvais mots, les bonnes expressions. Il y en a pas. Laisse la tranquille. Laisse la vivre sa vie. Sans toi. NON. NON ! Comment accepter ça ? Plus maintenant. Je ne peux pas me défaire d'elle, plus maintenant. Alors.
Maladroitement, brusquement peut-être, même, j'oublie la douleur et le coup au mollet, celui à l'épaule et certainement celui que j'ai reçu sur la tête. J'oublie tout ça, je me redresse, sur les genoux, poussé par l’adrénaline, pour me rapprocher, me rapprocher d'elle. Me rapprocher de l'ange qui m'a frôlé de ses ailes. Me rapprocher d'elle, juste un peu. Juste encore un peu. Et je glisse mes doigts contre sa joue, grimace légèrement, affiche une mine peinée. « Pardonne moi... Je t'en prie, pardonne moi... » Je t'en prie. Oui. Prier, c'est stupide, t'as jamais cru à tous ces trucs. Arceus, encore, pourquoi pas, mais un truc humain au dessus ? Tu te foutais de moi quand on en parlait. Foutue aptitude à raisonner, encore et toujours. C'est pas le moment. C'est jamais le moment, en réalité. Et je m'acharne, à caresser sa joue. La seule chose que je ne veux pas, c'est voir de la peur dans ses yeux. Ça m’achèverait, ça me tuerait, j'en suis sûr. « Je ne veux juste pas que tu partes... Je ne veux pas que tu me laisses. » Je sens le bandage qui éponge le sang, je n'aurais pas dû bouger, pas dû tant m'appuyer sur ma jambe, mais le jeu en vaux la chandelle. Mais ça en valait la peine, même si c'est simplement pour l'observer encore une fois, rien qu'un instant. Même si c'est juste ça. Alors toutes les blessures du monde seront bonnes à prendre. Parce qu'elle, elle l'entend, ma douleur. Elle l'entend et elle la fait ressortir. Avec elle, j'ai mal. J'ai mal mais ça rend les choses si réelles, si vraies que je ne peux pas. Juste. La laisser. Partir...
Sa peau est si douce, en réalité. Si tiède. Et j'hésite un instant, juste un instant, avant de répondre, tout bas. « Je te vois... » Puis j'esquisse un sourire, toujours aussi désolé, toujours aussi navré. Et si elle s'était fait mal ? Et si elle avait heurté la roche ? Et s'il y avait eu un autre trou ? Je n'aurais jamais pu vivre avec ça. Je n'aurais jamais pu me le pardonner. « Je suis si... Mauvais, avec les relations humaines. Si maladroit, si peu doué. Si désolé... » Je murmure mes derniers mots, me confonds une nouvelles fois en excuses désorganisées, mais cette fois, chaque regard, chaque mot est pour elle, juste pour elle. C'est certainement la première fois depuis notre rencontre. La toute première fois. Et elle devient, mon monde. Mon univers. J'approche, alors, encore un peu, mon visage pourrait presque frôler le sien. Il pourrait presque, oui. Au moins là, je suis sûr qu'il n'y a qu'elle, que je vois. Qu'il n'y a qu'elle, qui brille. Qu'il n'y a qu'elle... qui gravite... dans mon monde. « Je ne sais pas... Ce que tu me fais, Ash... » Mais ce n'est pas bon, non, pas bon du tout. Au contraire. Au contraire c'est bon de sentir toutes ces émotions palpiter à nouveau dans mon corps, de sentir tout ce flux sans le moindre sens essayer tant bien que mal de se faire une place.
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Jeu 26 Mai - 23:54
human.
ash & echo
Arrête. « Arrête ça ! » Maintenant. « Recule, Ash. S'il te plaît. » Encore et encore. Elle se répète. Elle ne s'arrête plus, elle continue, te martèles le crâne avec toujours le même foutu mot. « Arrête, enfin ! » Pitié. Tais toi. Pour une fois. Qu'elle s'arrête, tu ne veux plus l'entendre, tu ne veux pas de ses conseils, de ses recommandations, tu ne veux pas être raisonnable, faire preuve de retenue ou même de prudence. Tais. Toi. « T'es complètement folle. » Non. Non. Non tu l'es pas, absolument pas. Tu n'es pas folle, tout va bien chez toi. Ça tourne rond. Dans le bon sens. Au bon rythme. « Mensonge. Tu ne le connais pas. Regarde toi, collée à un inconnu. » La ferme ! Tu comprends pas. Tu peux pas comprendre. Son cœur c'est le tien, ton cœur c'est le sien. Elle devrait savoir, mais elle sait rien. Elle se fiche de ce que tu ressens, là. Elle est la raison. Ta tête, rien que ta tête. Elle t'empêche de te laisser aller uniquement à ton cœur et pourtant cette fois … oh, c'est lui qui a le dessus. Ça va. Tout va. Ça ira. Tout ira. Tu le sais. Tu le sens. « Non, tu ne sais pas. Écoute moi, s'il te plaît. » Jamais. Non. Tu ne veux pas. Tu connais son avis, son point de vue. Tu sais. Tu as compris, et tu as choisis d'ignorer, de tout refouler, de tout mettre sur le côté. Comme le bout de viande dans ton assiette, celui que tu ne veux jamais manger. Tu as tort …
Tu n'en finis plus de le regarder, l'observer. Ton regard planté dans le sien, tu n'attends que sa réponse. Au fond, tu as cet espoir. Celui de l'entendre, de le voir te sourire pour te signifier que les choses s'arrangent. Rien qu'un début, c'est tout ce que tu lui souhaites. Et pourtant. « C'est pas si simple... » Non. Ça ne l'est pas. Tu es si naïve, Ash. Tu penses toujours que les choses s'arrangent, se réparent. Tu penses avoir le talent pour le faire. A quoi est-ce que tu pensais ? Quelques regards, quelques sourire, ton faible pouvoir de conviction. Tu croyais que ça suffirait ? C'est mignon. Mais encore une fois, tu vas droit dans le mur. « Rien ne va bien ! » Et il te repousse. Brusquement, presque violemment. Oui. Il y a de la violence dans son geste. Il te pousse et tu tombes en arrière, tu perds l'équilibre et ton dos heurtes la paroi de ce trou, finalement si étroit. Tu grimaces. Le choc, simplement. Mais tu n'as pas plus mal que ça. Non, en réalité, physiquement tout va bien mais à l'intérieur … oh, Ash. « Je te l'avais dis. » C'est facile. C'est bas. C'est blessant et déchirant. Quelque chose en toi te hurlais qu'il fallait te méfier, mais tu n'as rien écouter, non. Tu n'en as fais qu'a ta tête, comme d'habitude. Est-ce que tu regrettes ? Tu n'en sais rien. Ça hurlait en toi. Maintenant, c'est le silence total. Comme si une bombe venait d'exploser là, près de toi. Tu as les oreilles qui sifflent. Le choc, c'est pas la paroi, ta perte d'équilibre. C'est son geste. Sa douce violence. Tu t'es trompée. « Il peut te faire mal. » C'est pas grave. « Si. Ça l'est. » Non. Absolument pas. Tu peux pardonner, laisser passer. Tu peux, et tu vas le faire. Même si finalement, ça t'a touché. Plus profondément que ça ne devrait. Même si ta gorge est nouée, même si tes yeux brillent. Tu ne sais pas qui tu maudis … pas lui. Non. En fait. C'est toi. Tu ne te maudis même pas pour la confiance accordé, ou les illusions que tu as pu te faire. Tu te maudis parce que … t'as été trop vite. Tu l'as brusqué. Poussé dans ses retranchements. T'aurais pas du faire ça. Tout est de ta faute. Entièrement ta faute. « Stupide gamine. » Ferme la. Tu les vois, ses yeux. Ils brillent encore dans la pénombre et te fixent. Tu peux déjà y lire des regrets. « Je... » Mais ce début de phrase reste en suspend. Il se perd, un instant, dans le silence troublé par l'écoulement de l'eau sur la pierre. Et puis. Il se lève, se redresse. Se met à genoux pour te rejoindre, il se rapproche, et tu frisonnes. Malgré toi. Ses doigts glissent sur ta joue, tu vois la peine, la tristesse. Le regret. « Pardonne moi … Je t'en prie, pardonne moi ... » Tu ne dis rien. Gorge toujours nouée, tu ne fais que le fixer. Tu tentes de comprendre, de cerner le problème. Tu ne sais pas ce qu'il a dans la tête, tu ne sais pas. Tu ne comprends pas. C'est pas qu'une histoire de coup sur le crâne. Non, c'est bien plus profond, plus ancien. Un trouble plus grave. Il caresse ta joue, ne te lâche de nouveau plus. « Je ne veux juste pas que tu partes … Je ne veux pas que tu me laisses. » Paradoxal. C'est pas toi cette fois. Il te repousse, t'éloigne de lui et pourtant, il affirme vouloir te garder près de lui. C'est à n'y rien comprendre. Tu n'y comprends rien d'ailleurs, tu es perdue. Tu ne sais plus quoi dire, ou même comment réagir désormais. Sans doute parce qu'il est … imprévisible. Tu le sais maintenant. « Je te vois... » Tu ouvres grand les yeux. C'est ta réponse ça, celle que tu attendais, celle que tu voulais entendre. Celle que tu as été chercher. C'est ta réponse. Il te voit. Est-ce qu'il a comprit ? Compris que tu étais réelle ? T'en sais rien. Mais il te voit. Et tu laisses échapper un soupire. Un soupire de soulagement. Comme si finalement, quelque chose s’arrangeait. Au moins une, au moins en partie. Rien qu'un peu.
Tu remarques une ébauche de sourire. C'est léger, mais c'est là. Bel et bien là. « Je suis si … Mauvais, avec les relations humaines. Si maladroit, si peu doué. Si désolé... » Et puis, il approche, encore. Son visage est là, à quelques tous petits centimètres seulement du tiens. Si proche. Tu ne résistes pas à l'envie de revenir poser ta main là, tout contre sa joue, de la caresser, la cajoler. « Je ne sais pas … Ce que tu me fais, Ash... » Ce que tu lui fais … et toi alors ? Qu'est-ce qu'il fait de toi ? C'est toi, c'est pas toi. Tout semble naturel et différent avec lui. Tu te sens attirée. Tu ne peux simplement pas résister. C'est fort, puissant. Il est comme un aimant. Te donne envie de t'approcher, encore et toujours plus. Il … te donne envie d'effacer la distance. D'approcher ton visage, pour venir déposer ton front tout contre le sien. Tu fermes les yeux. Tu gardes le silence, quelques instants. « Mais d'où est-ce que tu sors … Echo ... » Il est pas humain, c'est pas possible. Personne ne t'a jamais mise dans un tel état. Personne. Jamais. Tu te sens perdue, et à la fois à ta place. C'est déstabilisant. « Qui es-tu … pourquoi je t'ai pas trouvé avant ... » Pourquoi. Pourquoi ici, pourquoi maintenant. Pourquoi toi, pourquoi lui. Pourquoi est-ce que malgré le froid, l'humidité, l'inconfort de la pierre … pourquoi est-ce que là, contre lui, avec lui, tu te sens si bien ?
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Echo Seastorm
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Ven 27 Mai - 1:33
Human.
▹ ft. Ash Garroway
L'espace d'un instant, je le vois dans ses yeux. Ses yeux qui brillent. J'aurais pas dû. J'aurais tellement pas dû. Alors pourquoi ? Pourquoi faut-il toujours que mon corps réagisse, si vite, si violemment. Est-ce qu'elle me menace ? Est-ce que c'est pour ça ? Peut-être. Peut-être que dans sa façon d'être, sa façon de vouloir savoir, elle me met en danger. Elle perce mes défenses, mes secrets. Elle me rend vulnérable. Oui, c'est ça. Elle me rend plus fragile, plus instable que je ne le suis déjà. Et ça, ça la met en danger. Maintenant elle sait. Maintenant elle en a la preuve. Je ne cherche pas juste à la prévenir, je cherche à la protéger, de moi. Et pourtant... Pourtant ça ne l'arrête pas. Pourtant elle approche, à son tour. Pourtant ses yeux brillants s'accrochent au miens. Pourtant elle sourit, elle respire encore, sans peur, sans détour. Sans limite, elle s'offre. Pourquoi ne retient-elle pas la leçon ? Parce que je ne lui en offre pas le choix ? Je n'en sais rien. Mais elle s'accroche, se rapproche à nouveau. Elle brise la distance, vient poser son front contre le miens, et elle ferme les yeux. Elle se satisfait de ce contact. Peut-être qu'elle réalise que je ne peux rien lui offrir. Que je n'en aurais pas la force. Alors, j'appuie un peu plus sur mon genoux, je glisse ma main contre sa nuque, dans ses cheveux sombre, je caresse sa peau, là où elle est brûlante. Et je la resserre contre moi. Je la resserre encore. Je ne l'écrase pas, je ne l'étrangle pas, cette fois je fais attention. Je fais tellement attention de ne pas la briser, ma jolie poupée de porcelaine... Elle n'a aucune idée de ce qu'il me faut, de ce dont j'ai besoin. D'à quel point j'ai besoin d'elle. Du bien qu'elle me fait. Un antidote, c'est ça. Et depuis qu'elle est si proche, je n'entends plus l'autre. Non, c'est silence radio. Et ça fait du bien, un bien fou. Un bien terrible, un bien terrifiant. Parce que, se sentir seul dans sa tête lorsqu'on a l'habitude de ne pas l'être, c'est assez déstabilisant. Et, j'hésite un instant, à m'abandonner à ce contact, j'hésite et je continue de la fixer. Ça doit être tellement étrange, d'un point de vue extérieur. Et je dois passer pour un psychopathe, encore. Mais. Je ne pourrais cesser de la dévisager, de la détailler. A mon tour, je tente de la rassurer, de caresser sa peau, d'expier ma faute, tant bien que mal.
D'où est-ce que je sors ? J'aimerai bien avoir une réponse, à cette question aussi. J'aimerais lui donner les clefs, lui permettre de comprendre, mais ce serait tellement compliqué. Je remercie le destin de m'éviter les crises de panique inopinées lorsque je fermes les yeux et que je repense voir les flashs colorés. Non. Tout cela n'arrive pas, avec elle. Près d'elle je suis presque... Humain. Près d'elle, je suis apaisé. C'est fou. Elle n'a rien besoin de dire, rien besoin de faire. Ou peut-être que c'est ce qu'elle fait, je ne saurais dire. Mais ça fait un bien fou. Enfin, Newt se redresse, il attrape mon sac, le tire vers le haut du trou, s'obstine, une fois, deux fois. Et il finit par rompre ma contemplation. Il finit par m'arracher un regard pour lui, quand bien même j'avais presque oublié jusqu'à son existence. Il veut sortir, il en a marre. Il n'a pas l'air de se trouver le moins du monde responsable. Il devrait pourtant. Cependant, étant donné ma situation, je ne peux pas le condamner pour ça. Alors je me détache d'elle. Mes doigts quittent sa peau, je recule, jette un regard par réflexe au bandage. Je n'aurais pas dû vraiment pas dû vu comme il est imbibé de sang. Mais je ne fais pas de remarque, je ne voudrais pas l'inquiéter davantage. Ses derniers mots font encore échos dans la grotte. Pourquoi ne m'a-t-elle pas trouvé avant ? C'est vrai. Moi aussi, j'aimerais savoir. Moi aussi, j'aimerais... « J'aurais aimé que tu me trouves avant. » J'esquisse un sourire, la question du sauvetage dans la grotte ne tient pas, dans l'instant. Et je sais qu'elle le sait. Je sais que je viens de lui dire que j'aurais voulu qu'elle bouscule ma vie avant. Et je sais qu'elle a comprit. Je n'ai pas besoin d'insister. Alors, je m'appuie contre la paroi, échappe une grimace de douleur et me relève, ma jambe en bon état semble entièrement capable de supporter mon poids et heureusement. Une fois debout, je glisse ma main dans la sienne, et je l'attire à moi. Je ne lui demande pas son avis, il faut qu'elle sorte d'ici, elle aussi. Il le faut, c'est ainsi. Cet endroit est si sombre, si humide, c'est stupide, de rester là. De resté terré dans l'obscurité.
Et en la relevant, je viens l'entourer de mes bras. C'est difficile de garder cette position. C'est ridicule, aussi, de s'infliger autant de douleur d'un coup. Mais j'en ressens le besoin, celui de la serrer dans mes bras. Celui de poser ma main contre l'arrière de son crâne et de ramener sa tête contre moi. Celui de glisser mon autre main dans le bas de son dos, pour la serrer. Parce que j'ai besoin d'elle, et que j'aimerai que ce soit le contraire. J'aimerai qu'elle ait besoin de moi. J'aimerais tellement, en réalité, être son héros, son sauveur. Ne suis-je pas un peu ridicule, en vérité ? J'enfouis mon visage dans ses cheveux sombres, je soupire, profondément, de soulagement, sans doute. Et après ? Et après, qu'adviendra-t-il de nous ? Qu'adviendra-t-il de moi, sans elle ? Je ne veux pas me poser la question, je ne veux pas me mettre face à cette réalité. Elle m'a déjà tant donné, je serais bien égoïste d'en demander davantage. Alors, je m'apprête à l'entraîner vers le haut du trou à l'aider à sortir de là. Mais. Ne me laisse pas, Echo... Elle est si réelle. Si vraie. Si présente que je pourrais presque sentir son parfum d'iode, son parfum salé, le parfum de l'océan. Elle est si réelle que je pourrais presque sentir ses bras qui entourent mon corps, le retiennent. Elle est si réelle et pourtant elle n'est pas là. Elle n'est pas là et elle cherche à me retenir dans les ténèbres. Je ne dois pas écouter, je le sais mais. Mais... Je resserre légèrement Ash tout contre moi, contre mon cœur avant de grimacer, une grimace qu'elle ne peut pas voir, bien heureusement. « Où est-ce que tu vis, Ash ? », je demande, tout bas, juste pour être sûr de pouvoir la retrouver si elle me quitte, si elle s'en va. Juste pour avoir un endroit où aller, où la regarder, même si c'est à des mètres, même si mon monde est à des années lumières du siens. Un endroit. Un but.
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Ven 27 Mai - 4:11
human.
ash & echo
Et tu es bien. Si bien. Étrangement bien. Si bien qu'au final, c'est toi qui en vient à te demander si c'est réel. Ironique, n'est-ce pas ? Toi qui tente de lui prouver que tu es là, bel et bien là. Que tout ça, c'est vrai. La grotte. Votre rencontre. Ta présence, tout autant que le froid. Le sang. Tu dors. Soyons réaliste une seconde, ce genre de chose ça n'arrive pas. Ça ne t'arrive pas. C'est bon pour les films. Les dessins animés à la limite. Le hasard. Heureux hasard. Celui qui réuni deux personnes au beau milieu d'une situation improbable et les pousse à s'ouvrir, se découvrir. Quelqu'un comme Echo, ça ne peut pas exister. Personne ne peut te donner envie .. de toujours plus. Personne au monde ne peut pas avoir cet effet là sur toi. Personne ne peut faire s'emballer ton cœur de cette manière. Personne. Absolument personne. C'est impossible. Inimaginable. Irréel. Et pourtant. Pourtant, tu ne peux pas te mettre à douter Ash. Pas maintenant. Plus maintenant. Tu ne rêves pas, ne sois pas idiote. Toi qui lui as demander de voir, de ressentir … tu sens, et tu ressens. Son front contre le tien. Tu le sens, si proche. Il est là. Réellement là. Tu ressens sa chaleur, elle émane de lui … et de là où tu es, tu peux même sentir son odeur. Une odeur de terre humide, mêlée à autre chose. Son odeur à lui. La sienne. Une odeur masculine. Elle t’enivre et tu la respires à plein poumons. Tu t'empreignes. Juste au cas où. Tu veux la garder, t'en souvenir. Et sa main … elle glisse entre tes mèches brunes, vient caresser ta nuque. Tu sens ses doigts, chacune de ses caresses. Chaque effleurement. Et ce moment, il dure, il s'éternise. Paisible. Tu en oublierais presque le reste. Kappa, là-haut. La grotte. Le Kaiminus. Tout. Absolument tout. Parce que plus rien ne compte. Rien d'autre que lui, que lui juste là. Tout contre toi. Si proche.
Et pourtant, à un moment. Tu l'entends, ce bruit. Tu ne bouges pas néanmoins. Tu n'ouvres même pas les yeux, tu laisses faire et peu importe ce que c'est. Tu ne veux pas, tu ne veux plus. Tu ne veux rien briser. Rien changer. Mais. Mais lui, il bouge. C'est, c'est son Kaiminus. Alors bien sur, il lui accorde un regard, de l'attention, et ce simple fait te fait ouvrir les paupières. Toi aussi tu en viens à poser les yeux sur le Pokémon. Il s'impatiente. Rester là visiblement, lui pose problème. Il en a marre, il veut sortir. Alors il tente. Tente de le faire comprendre. Tente d’entraîner tout le monde avec lui, sans avoir conscience sans doute de rompre quelque chose. Comment lui en vouloir ? Ce n'est qu'un tout jeune Pokémon. Il ne sait pas. Il ne comprends pas. Et pour lui, son maître se détache de toi. Il rompt ce contact, si précieux à tes yeux. S'éloigne. Et pour la première fois depuis un bon moment, tu le ressens ; il fait si froid. « J'aurais aimé que tu me trouves avant. » Et malgré tout, tu souris. Combien de fois as-tu penser que le monde ne voulait pas de toi ? Que tu étais trop différente. Toi, et ton existence finalement si solitaire. Toi, et à côté le reste du monde. Tu aurais tant aimé, avoir quelqu'un près de toi. Quelqu'un comme lui. Non. Lui. Tout simplement. Lui. Pour te faire comprendre que tu n'es pas … que tu n'es pas un déchet. Que tu vaux quelque chose. Qu'au moins au monde, une personne peut supporter ta présence.
Il se relève. Pour la première fois, tu le vois debout. Planté sur ses jambes. Il te surplombe, et puis, sa main vient attraper la tienne. Il tire, t'attire et tu sens ton corps quitter le sol. Te voilà à nouveau debout, et ses bras aussitôt viennent entourer ton corps. Il te serre. Si fort et à la fois, avant tant de douceur, de délicatesse. L'une de ses mains glisse dans tes cheveux, maintient ta tête tout contre son épaule alors que la seconde se place là, au creux de ton dos. Il te garde, tout contre lui. Ton corps frissonnant tout contre le sien. Et encore une fois, tu respires, t’imprègnes de son odeur. La sienne. Rien qu'à lui. Elle te rend dingue. T'affoles. Et tes doigts viennent s'accrocher à sa veste. Ne me laisse plus, Echo. Ne la laisse plus. Garde là, garde la près de toi. Si tu savais, comme elle en a besoin en réalité. Si tu savais. « Où est-ce que tu vis, Ash ? » C'est une bonne question, ça. Tu ne trouves pas ? Excellente même. Tu n'as aucun chez toi, si ce n'est la maison à Ecorcia. Ce n'est pas la bonne réponse, et tu le sais. Où vis-tu, ici, à Miranoir ? « Ici...et là. » Vague, si vague. Et pourtant c'est là toute la vérité. Tu n'es pas posée. Tu es là depuis si peu de temps. Tu vas là où tu peux aller, prends une chambre, un coin chaud quand tu en as l'occasion. Et puis, tu t'en éloignes, y reviens parfois, n'y reviens jamais d'autres fois. Tu es comme ça. Vagabonde. Jamais là où on l'attends. C'est ça, être libre. Comme l'air. Comme le vent. Tu n'as aucune attache. Absolument aucune. Rien qui ne te pousse à rester à un endroit, un seul. Aucune … tu es seule. Si seule. Affreusement seule, en réalité. Mais c'est ainsi que tu vis. Seule. Sans personne pour te tenir, te retenir. T'emprisonner. Parce que tu n'en as jamais eu envie, que l'on t'emprisonne. « Ah oui, et maintenant ? » La revoilà, celle-là. Toujours au bon moment, hein. Toujours là pour taper là où ça fait mal. Pour effleurer, taquiner, jouer avec la corde sensible. Et maintenant, Ash. Maintenant, tu ne sais pas. Tu ne sais plus. Mais … tu n'es pas obligée d'y réfléchir maintenant n'est-ce pas. Non. Non. Pas maintenant. Non. Quand bien même déjà ça te traverse l'esprit. Quand bien même tu sais que lorsque le temps viendra pour toi de le laisser s'éloigner de toi … tu chercheras toujours à le retrouver. « J'ai pas de chez moi. Pas encore … je viens d'arriver, tu sais. » Mais. Est-ce que tu te poseras un jour ? Est-ce que tu auras, un jour un chez toi ici ? Tu es venue ici pour y vivre, n'est-ce pas ? Et pourtant, tu n'as encore rien commencer. Tu t'es contenter de bouger, voyager, marcher, regarder, observer. Découvrir. Photographier. Doucement, tu bouges. Légèrement. Tu relèves la tête, les yeux, pour le regarder. Tu l'observes, sous un angle nouveau. Plus grand que toi, tu le détailles d'en bas, toi qui es si finalement si petite. Dessine dans ton esprit ces nouveaux traits, ces quelques détails que tu remarques tout juste. Tu souris. Oui. Il est atrocement beau. Tu t'es déjà fais cette réflexion, et tu n'as sans doute pas fini de le penser. Même ici. Même comme ça. Il est beau. Si beau. Ce n'est pas simplement physique. Non. C'est encore au delà de ça. C'est un ensemble. « Tu vas partir... » Owh. Oui, Ash. Sans doute, tu sais. Tu … tu ne le connais pas, rappelles toi. Ce matin, il n'était encore qu'un inconnu. Alors. Une fois tout ça terminé. Quand vous serez sortis d'ici, que l'un et l'autre, vous serez au chaud. Quand il aura été soigné. Quand la vie reprendra son cours. Il ne sera plus là. Tu reprendras sans doute ta vie, lui la sienne. Vous vous recroiserez peut-être. Et qu'est-ce qui se passera ? Non. Non. Non. « Acceptes le. » … Non. Jamais. « Non. » Et c'est reparti. Y'avait longtemps. Longtemps qu'elle ne t'avait pas troubler au point que tu lui répondes vraiment. « Ne fais pas l'enfant, Ash. Tout ça, ça ne peut pas durer. Ça ne peut pas s'éterniser. » Tais toi enfin. « Pourquoi ... » Oh, Ash. Ressaisis toi. Respire. C'est bien. Souffle. « Désolée...c'est...désolée. » Ne t’excuses pas pour ce que tu es. « On devrait essayer de sortir de là. » Et tu recules. D'un pas. Un seul. Suffisant pour rompre le contact, pour installer de la distance. « Va falloir t'y habituer. » Et tu te retournes. Tu fais mine de lever les yeux vers le haut, de chercher comment t'y prendre pour remonter. Mais. Owh. Ash. Non, ravales ces larmes. Ne les laisses pas s'échapper. Ne les lui montre pas. Ne sois pas si fragile. Tu ne peux pas le garder, tu ne peux pas. Tu ne peux pas, le faire prisonnier. Tu dois le laisser, le laisser reprendre sa vie. C'est comme ça. C'est la vie … et elle est parfois si cruelle. N'est-ce pas ? « Ne pleurs pas... »
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Ven 27 Mai - 18:30
Human.
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« Tu vas partir... » Tu vas partir... Vous êtes d'accord, on dirait. Vous êtes d'accord et ça rend les choses plus douloureuses encore. J'aimerais approcher, te serrer dans mes bras Ash. Mais cette fois c'est toi qui recule, qui prend tes distances qui instaure ce vide entre nous. Ce vide immense. Ce vide terrifiant. Comme si le sol s'était ouvert, béant, aussi sombre que les plaies de mon cœur. Comme si elle avait déclenché une tempête et que le vent cherchait à m'éloigner, encore. Toujours plus fort. C'est stupide au fond, elle cherche juste un moyen de sortir. Elle parle seule, et l'espace d'un instant, je me demande si elle t'entend. Moi ? Oui, toi. C'est une réflexion stupide. Je ne suis pas vraiment là, tu le sais, pourtant. Bien sûr que le sais, je ne suis pas si fou. Bien sûr que je le sais. Il suffirait que je ferme les yeux et que je me concentre pour que, soudainement, tu disparaisses. Moi ou elle ? Je me crispe, la détaille, détaille son profil, son dos que je vois pour la première fois. Elle est belle, comme ça aussi. Si fragile. Elle est réelle Echo. Ce qui signifie qu'elle, tu peux la blesser. Elle a raison, tu vas partir. Tu devrais partir. Limiter la casse, je suppose. Mais que deviendrais-je, sans elle ? Au fond, je lui dois la vie. Au fond je devrais juste être reconnaissant mais. Je ne suis pas aveugle, ni stupide. Elle n'a pas envie que je parte. Et elle n'a pas envie de partir. Enfin, de ce trou, si, sans l'ombre d'un doute, mais. Elle ne veux pas qu'on se quitte. Peut-être que je délire juste, que je vois ce que j'ai envie de voir mais... J'approche ma main, frôle ses cheveux, ça me démange, cette envie de la prendre contre moi, à nouveau. Cette envie de ne pas la lâcher. Seulement elle a besoin d'air, je le sens, je le vois. Elle a besoin de réfléchir, peut-être. Je l'étouffe. Ça me fait mal d'imaginer ça. Et pourtant, c'est vrai. Fais toi une raison, Echo. Tu dois la faire flipper. Distraitement, j'attrape Newt qui se débat un peu avec mon sac et le hisse sur le bord du trou, espérant qu'il n'aille pas se battre avec le Carapuce de Ash. Vraiment. On a pas besoin en plus que nos pokémons se détestent. Ses quasi dix-kilos sur mon épaule pèsent lourd, tout à coup, mais je tiens bon, je lui confie mon sac. Et il ne reste que nous deux, ici. Nous deux dans le noir, le faisceau de la lampe au sol, posé. J'ai envie hurler, et ce n'est pas juste la douleur qui tiraille ma jambe, non, c'est certain. Mais, alors que je ramasse la lampe, dans l'optique de lui tendre, je fronce les sourcils, elle a une expression si étrange au visage. Ses yeux brillent. Encore. Mon dieu, non. Alors, c'est plus fort que moi, j'approche.
Je suis juste derrière elle, si proche en fait, que ma veste frôle son dos. Si proche que je peux sentir son parfum, son odeur. Si proche que je pourrais presque entendre les battements de son cœur. Si proche que je pourrais si facilement la serrer dans mes bras mais. Fiche lui la paix Echo. Elle a pas besoin de ça. Elle a pas besoin de toi. Tais toi. Tais toi encore, je t'en prie. Je veux qu'elle ait besoin de moi. J'en ai besoin moi, d'être utile à quelqu'un. D'être indispensable. Égoïste. Tant pis, si je suis égoïste comme tu dis. Tant pis. Mais je la veux. Je la veux elle. « Ne me fuis pas... » C'est bizarre. C'est si bas mais j'ai l'impression de l'avoir hurlé. Mais c'est mon cœur qui hurle, mon cœur qui saigne, déjà. Elle me fait si mal, si mal encore. Elle me brûle. Elle m'irradie et je me consume dans sa lumière. Et j'ai l'étrange impression que c'est moi qui disparaît. Que c'est moi qui m'efface, près d'elle. Et j'ai peur de disparaître. J'ai peur de ne plus être là. Avec elle. A quel moment s'est-t-elle rendue si indispensable ? A quel instant ? A quel mot, quel regard suis-je resté si attaché ? Je n'en sais rien, je n'en sais tellement rien. Mais je ne veux pas qu'elle pleure. « Je t'en supplie, ne... » Ne pleure pas. Ne me laisse pas. Ne m'ignore pas. Ne me fuis pas. Et cette fois, ma main s'accroche à son épaule. Je serre, un peu. Pas trop. Je ne veux pas la blesser mais je ne veux pas qu'elle parte, je ne veux tellement pas. Et je pose mon menton sur le sommet de son crâne, je ferme les yeux. Je m'accroche. Il ne faut pas oublier. Surtout pas. Et si elle s'efface ? S'il ne demeure plus rien d'elle ? Alors je la retrouverais. Même si je dois faire le tour de Miranoir toute ma vie. Je la retrouverais. Et ce sera le bon moment, l'instant exact. Et si ça ne l'est pas ? Alors je disparaîtrais. Et je la retrouverais encore. Quoi qu'il en coûte. Même si ça doit me rendre fou. Même si ça doit me tuer à la longue. Et si le moment n'arrive jamais ? Alors... Alors... « Je te retrouverais, Ash. Quoi qu'il en coûte. Même si je dois faire le tour du monde. Je te retrouverais. Toujours. » Je murmure mais mon murmure s'efface. Il disparaît. Il se laisse dévorer par le temps. Celui après lequel je cours, et que maintenant je veux fuir à tout prix.
Il faut que je recule, que je l'aide à remonter, il faut que je m'éloigne, que je m'efface, qu'elle m'oublie, un temps. Je le sais et pourtant. Pourtant je n'y parviens pas. Parce qu'elle a lié son cœur au miens et que le miens a tant de mal à subsister, à ne pas s'écrouler. Parce que mon âme se fissure à chaque seconde, comme une vieille photo à moitié effacée. Parce que mon esprit n'est que miettes. Parce qu'elle rend tout ça si facile, si réel. Et mon visage se perd dans ses cheveux, mes bras enserre ses épaules. Je craque, à nouveau. Je la serre quand je devrais la laisser partir. Laisser les gens partir, c'est pas un truc que tu sais faire. T'as jamais su faire. Je suis encore là, t'as vu ? Tais toi... TAIS TOI ! Ce n'est pas de toi dont j'ai si besoin, c'est d'elle. Elle et toute sa lumière. Elle et toute sa douceur. « Peu importe tes problèmes et les miens, peu importe le temps qu'il faudra... » Je lui susurre, ces mots qui ne veulent rien dire, qui n'ont plus de sens, qui n'en auront jamais, je suppose. Je lui susurre des promesses, ces choses que je suis si incapable de tenir. Ces choses dont je ne me souviendrais peut-être même pas demain. Peut-être même pas ce soir. « Mais je peux te faire une promesse, une seule promesse... » Ne t'engage pas sur ce terrain, Echo. Il est miné, ravagé. Tu ne peux pas lui faire de promesse, tu l'as dis toi-même. Ne fais pas ça. Ne lui fais pas miroiter quelque chose que tu ne lui donneras jamais. Et pourtant, pourtant je continue. « Je ne laisserai jamais personne te faire du mal... » Personne. Sauf toi ? Touché...
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Sam 28 Mai - 3:17
human.
ash & echo
Et la vie reprendra son cours, parce que c'est ainsi que les choses fonctionnent. C'est comme ça, une rencontre. On se trouve, on se découvre, on profite l'un de l'autre et puis, les chemins de nouveaux se séparent pour mieux se retrouver plus tard. Ou pas. Pas toujours. Et c'est bien ce qui t'effraies. C'est bien ce qui fait mal. C'est bien ce qui fait que tu prends de la distance, tu respires. « Tu anticipes, hin ... » Oui. Bien sur que oui. Bientôt, il ne sera plus là. Bientôt, les choses reprendrons leur place et tu seras de nouveau seule, avec Kappa. A errer. Tu n'es pas bien certaine d'accepter ça si facilement, alors, autant commencer maintenant. Autant t'éloigner, t'éloigner de ses bras dans lesquels tu étais pourtant si bien. Te dégager de cette étreinte. Autant rompre le contact maintenant. Autant y aller par étape. Autant essayer de recommencer à respirer seule. Il y a un truc, chez Echo. « Un truc ? » Un truc. Un truc qui te donne envie de rester près de lui, qui te donne envie de te blottir tout contre lui encore, et encore. Un truc qui t'empêche de voir les choses autrement qu'avec lui près de toi. Un truc qui te pousse à le regarder, l'observer, à perdre ton regard dans le sien. Un truc ouais. Un truc qui maintenant te torture, et fait couler des larmes que pourtant tu ravales aussi vite. Tu passes une main sur ton visage pour chasser celles qui par mégarde, auraient pu s'échapper. Tu peux pas pleurer. D'une part parce que c'est totalement ridicule. « Qui pleure pour un inconnu … ? » Toi. Visiblement. Mais. Mais c'est pas un inconnu. Non, ce n'est plus l'impression qu'il te donne maintenant. Non. Un inconnu, c'est jamais indispensable. Lui. Il semble l'être devenu, à un moment. Un moment qui se situe entre maintenant, et le moment où tu as poser les yeux sur lui, pour la première fois.
Est-ce que tu les entends ? Ces bruits, si léger et si sourds à la fois, derrière toi ? Il bouge. Tu ne sais pas ce qu'il fait, et tu n'as aucunement le courage de te retourner pour satisfaire ta curiosité. Non. « Ne le regarde pas. » Tu ne peux pas. Si tu le fais, tu vas sombrer à nouveau. Tu vas perdre ce léger aplomb que tu as repris. Tu vas ne nouveau perdre pied. Tu ne peux pas, tu ne veux pas. Tu n'as pas assez de courage pour affronter ces choses là. Pas maintenant, pas encore. Tu n'es pas assez forte. Tu l'es. Mais pas assez. Tout simplement pas assez. Ça pourrait te briser. Cette vague là. Elle pourrait t'emporter. Tu vas te noyer. Reste immobile, Ash. Contentes toi de songer à sortir. C'est tout ce qui devrait compter maintenant. « S'il te plaît ... » Tu prends une bouffée d'air. De l'air lourd, chargé d'humidité. Et puis. Tu le sens. Il est là. Il est revenu, il de nouveau si proche de toi. Il te frôle, t’effleure. Tu le sens. Tu le devines dans ton dos et ton corps tremble. Ce n'est pas de la peur. Ce n'est même pas le froid. C'est de l'impatience. Ça hurle. Ce n'est pas ta voix habituelle, non. C'est autre chose. Touche moi. Approche encore, Echo. Fais le. Pitié. Fais le. Ne la laisse pas comme ça. « Ne me fuis pas ... » Ah. Owh. Oh non. « Qu'il se taise ! » Tu ne le fuis pas. Si. Si tu le fuis. C'est ce que tu fais, précisément. Tu le fuis. Tu t'éloignes. Déjà. Pour ne pas tout briser d'un coup. Tu fissures. Ici et là. Et ça fait mal. Et il le sent. Et tu le sais. Et ça fait mal. Si mal. C'est comme un feu, non. C'est comme des braises déposées sur ton cœur. C'est chaud. Ça brûle. Ça se consume. « Je t'en supplie, ne... » Non. Non. Tu as tellement envie de faire volte face. De te retourner, d'un coup, d'un seul. De te blottir contre lui. Mais .. mais c'est lui qui vient à toi. C'est sa main qui se pose sur ton épaule, ton menton qui se pose sur ta tête. Il est de nouveau si proche. Il te touche, à nouveau. Et tout semble...s'arranger. S'apaiser. Et tu soupires. Mais rien n'est arrangé, Ash. Il va quand même falloir que tu sortes. Et il partira. Quoi qu'il arrive. Il ne restera pas. Il ne peut pas. C'est pas comme ça que ça marche. « Je te retrouverais, Ash. Quoi qu'il en coûte. Même si je dois faire le tour du monde. Je te retrouverais toujours. Toujours. » Toujours. Toujours. Tu pleurs. Encore. Une nouvelle larme. Elle s'écoule lentement sur ta joue. Ce n'est pas de la tristesse non. Au fond … tu es rassurée. Tu y crois. Bien sur que tu y crois. Sans doute naïvement, comme une enfant qui crois au prince charmant. Tu y crois. Il reviendra. Il reviendra vers toi. C'est une évidence. Une si belle évidence.
Il te sert. Son visage dans tes cheveux, ses bras autour de toi. Par Arceus. Tout est si parfait ainsi. Tu en avais tant besoin. De lui. De ses bras, de son contact. Vital. Il est … vital. « T'en fais trop. » Peut-être. Non. Sans doute. Absolument pas. Tu ne sais pas ; tu ne sais plus. Tu es si perdue. « Peu importe tes problèmes et les miens, peu importe le temps qu'il faudra... » Tes problèmes … est-ce qu'il t'a percée à jour ? Tu as parler. Tu lui as parler, à elle, devant lui. Forcément. Il a comprit. Peut-être qu'en partie. Mais. Il a saisi qu'il y avait quelque chose. N'est-ce pas ? « Mais je peux te faire une promesse, une seule promesse... » Une seule. Une promesse. C'est déjà tant pour toi. « Je ne laisserais jamais personne te faire de mal... » Ta gorge se sers. Elle se noue. Et pourtant, tu ravales les larmes qui une nouvelle fois menacent. Tu n'en versera pas une de plus. Non. Terminé. Stop. Tu dois ranger ta faiblesse. La ranger, l'enfouir. Tu baisses les yeux. Tu fixes le sol. « A quoi tu penses ... » A lui. A demain. Où seras-tu ? Où sera t-il ? Est-ce qu'il sera loin ? Loin de toi. « N'y pense pas. Demain est lointain. » Aujourd'hui est éphémère. Et c'est ce qui le rend si précieux. Insaisissable. Unique et imprévisible. Tu te retournes, lentement. Tu lui fais face. Plonge à nouveau ses yeux dans les siens. Tes yeux brillent encore, ils sont sans doute encore dangereusement humides. Tu lui souris. Et tes doigts lentement viennent caresser ses lèvres. Tu restes si silencieuse. Un moment, un long moment durant lequel tu ne fais rien d'autre que profiter de lui, de sa présence. Cette présence qui finira par s'effacer. Tu le sais. Et tu essaies de l'accepter. Tant bien que mal. « Je te crois. » En sa promesse. En chacun de ses mots. Tu y crois. « Peu importe ce qu'il y a dehors. Toi... » Et doucement, tu attrapes l'une de ses mains, et à ton tour, tout comme il avait pu le faire quelques minutes auparavant, tu viens la déposer tout contre ta poitrine. Là. Sur ton cœur. « Toi. Tu seras là. A chaque instant. » Un nouveau sourire. Franc. Si sincère. « Puissions nous nous revoir. » May we meet again...
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Echo Seastorm
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Sam 28 Mai - 4:58
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Je sais que la fin approche. Je le sens. C'est comme si le sol tremblait sous mes pieds. Comme si l'apocalypse arrivait, sur son cheval de guerre. Comme si elle galopait vers moi, toutes armes levées. Toutes lames sorties. Comme si je pouvais presque percevoir la présence de la fin. Entre nous. Comme un voile que ni elle, ni moi n'aurions su déchirer. Un voile qu'aucun de nous deux n'était prêt à traverser. Peut-être parce que ce n'était pas le moment. Ou peut-être parce qu'on avait trop peur. Peut-être aussi parce qu'on n'imaginait même pas que ça puisse être possible. Peut-être un peu de tout ça, au fond. Tu es faible Echo. Si faible. Oh oui, tu as raison. J'en ai les jambes qui tremble quand elle se retourne. J'en ai le coeur qui palpite à cent à l'heure quand elle me regarde ainsi. J'en ai des sueurs froides quand sa peau frôle la mienne. A croire qu'elle le sait, et qu'elle en joue. Mais comment lui jeter la pierre, n'est-ce pas ? Comment lui en vouloir quand dix secondes avant je faisais la même chose. Au moins, on a les mêmes armes. Au moins, c'est une parfaite égalité. Un combat que je ne veux ni perdre ni gagner. Un combat qui reste en suspens. Une égalité pour cette bataille mais la guerre n'est pas finie. Je suppose que c'est ainsi. Que c'est ça. Mais la guerre, c'est toujours toi qui la gagne. Et si je perdais, cette fois ? Et si je la perdais ? C'est déjà fait, regarde. Regarde le trait qu'elle tire sur toi. Tu ne l'auras plus jamais. Tu ne l'as jamais eu. Ce moment est déjà fini, alors qu'il commence à peine. C'est peut-être vrai. Peut-être que tu as raison. Peut-être que c'est la fin. Peut-être que j'avais raison de la sentir venir, à pas de loups. Mais. Et alors ? Si c'est la fin, ça recommencera. Ailleurs. A un autre moment. Je le sais, je le sens. Parce que ma promesse ne reste pas sans réponse. Parce qu'en retour elle me promet aussi. Elle me promet que ce qu'il subsiste de nous demeurera. Je le vois dans ses yeux. Je peux le lire. Comme si elle était transparente, comme si elle me donnait toutes les clefs pour la décoder, pour la comprendre. Bien sûr, c'est factice. Bien sûr, elle ne peut pas faire ça. Comment le pourrait-elle ? Mais j'ai envie de croire que ce que je vois est vrai. Que ce que je vois est aussi sincère qu'elle. Que je l'ai touchée autant qu'elle m'a touchée. Que j'ai frôlé son âme, son essence, et qu'en j'échange je lui donnerais la mienne. Je lui donnerais tout mon être. Juste pour un sourire. Un sourire qu'elle décide justement de m'offrir, comme ça, sans contrepartie. Un sourire si beau, si franc, si sincère. J'ai envie de lui dire, à quel point je la trouve magnifique. A quel point elle ravage tout. J'ai envie de lui dire mais mes mots restent bloqués dans ma gorge alors qu'elle termine. « Puissions nous nous revoir. » C'est comme une bombe qui explose. Comme un tic-tac qu'on ne remarque pas vraiment mais qui vient de s'arrêter et alors on sait ce qui vient ensuite. On sait comment ça se termine. Et j'ai... Tellement envie... Tellement envie d'elle, au final. Que ça me ronge. Ça m'obsède. S'il te plait, Echo... Elle est si... Différente. Différente de toi ? Oui. Justement. C'est peut-être ça qui te rend dingue. C'est peut-être pour ça que tu veux tout briser. Que tu veux me briser. C'est peut-être pour ça que tu t'efforces à tout détruire. Encore. Toujours. C'est toujours toi qui fait ça. Je n'existe pas, Echo. Je n'existe plus. Je suis toi, tu es moi. Je sais. Je sais... Mais qu'importe.
Qu'importe ce que tu diras. Qu'importe ce que tu penseras. Qu'importe ce que tu me feras faire. Cette rage bouillonne en fond de mon être. Je ne veux pas... Qu'elle parte. Je veux la retenir. Je veux lui faire comprendre. Même si c'est juste un instant. Même si c'est juste un regard. C'est toujours un éclat de plus. Alors je la dévisage, avec tellement d'intensité. J'ignore si je la regarde avec tendresse ou quoi que ce soit. Je la regarde juste. Si intensément que je pourrais certainement la transpercer de ce regard. Je chasse une de ses mèches brune derrière son oreille et viens glisser mes doigts contre ses joues, et je la détaille. Encore. Parce que tout mon corps et mon cœur supplient. Encore. Et encore. Et que cette voix-ci est difficile à ignorer. Difficile à mettre de côté. Mais cette bombe, ce raz-de-marée qu'elle a déclenché en moi ravage les parties les plus sombres de mon être. Celles qu'il ne faut pas réveiller. Celles qui sommeillent pour de bonnes raisons. Et mes doigts serrent doucement son visage. Et puis. C'est comme un déclic. Une évidence. Comme si c'était cet instant, ce moment, cette seconde précisément. Et le temps me donne l'impression de se distorde, de s’accélérer, peut-être. Et j'approche, brusquement, trop brusquement. J'approche et mes lèvres capturent les siennes, les emprisonnent. Parce que c'est ainsi. Parce qu'elle doit se rappeler et que je ferais tout, absolument tout ce qui est en mon pouvoir pour l'y forcer. NON. ARRÊTE ÇA. ARRÊTE IMMÉDIATEMENT. Tu ne sais pas. Tu n'as aucune idée de ce que ça te fera. Non. C'est vrai. Je ne sais pas. Je ne sais pas et à nouveau j'ai l'impression de renaître. J'ai l'impression de déployer mes ailes. Et pourtant c'est un vrai poison qui s'insinue dans mon cœur. Si violent, si rapide que je peux le sentir se répandre dans mes veines, brûler sous ma peau, consumer le moindre de mes tissus. Je le sens. Si fort. Si violent. Je ne saurais le nommer mais il est là. Il est là et il me force à la garder, à ne pas la lâcher. Parce qu'elle n'a aucune idée de ce qu'elle réveille en moi. Et ça me terrifie. Parce qu'elle me fait vivre, mais à quel prix, pour elle ? A quel prix, Ash ?
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Sam 28 Mai - 8:06
human.
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« Qu'est-ce que tu fais … A quoi tu joues ? Ne me dis pas ... » Chut. Silence. Tu ne veux rien entendre. Tu ne veux pas que l'on mette de mots sur tout ça. Les mots sont tranchants, les mots sont blessants, les mots sont des armes, des outils puissants et pourtant, les mots ne sont pour toi que futilité. Tu n'as que faire des mots. Tu ne veux pas entendre, tu veux vivre. Tu veux sentir. Ressentir. Tu veux laisser tes émotions être guidées par tes actions, et vice versa. Et tu ressens tellement, en restant simplement là. Dans ses bras, tout contre lui. Ces sentiments là, c'est comme un courant électrique. Tant qu'il est là, c'est continu. Ça dure. Ça traverse ton corps. Ça s'infiltre sous ta peau, ça fait comme pétiller ton sang dans tes veines. Ça picote, lorsque tes doigts effleurent ses lèvres. Ça te fait te sentir si … vivante. Entière. Comme si auparavant, tu n'étais qu'une coquille. Une partie de quelque chose de plus grand et qu'il venait te compléter, à la perfection. Alors, au final. Tu le sais, au fond que même si déjà, la fin approche, même si la séparation est inévitable. Tu le reverras. D'une façon, ou d'une autre. A un moment, ou à un autre. Dans cette vie, ou dans la suivante. Peu importe. Ça arrivera. Et tu l'attendras ce moment. Tu guetteras chaque jour son arrivé. Tu l'attendras oui, votre prochaine rencontre.
Et le temps passe, l'eau lentement continue de s'écouler sur les parois glacées. Les secondes défilent et tu ne les voient pas, ne les ressent pas. Tu ne vois plus que lui, juste lui. Juste là, devant toi. Il te regarde et te fixe, avec tant … te force, d'intensité. Oh, ses yeux. Son regard. C'est comme un raz de marée. Ça emporte tout sur son passage. Chaque question, chaque doute. Jusqu'au plus petit, jusqu'au plus insignifiant. C'est une tempête au beau milieu de laquelle tu restes, sans craindre d'avoir mal ou de disparaître. Tu ne bouges simplement pas d'un pouce. Même lorsque ses doigts viennent glisser sur une mèche de tes cheveux pour la guider jusqu'à derrière ton oreille, même lorsqu'ils viennent jusqu'à tes joues, lorsque sa peau de nouveau vient cajoler la tienne. Encore un instant. Et puis, tu le sens serrer ton visage entre ses mains. C'est sans doute la seule chose que tu comprends, que tu saisis avant qu'il ne s'approche. Si vite. Si brusquement. Tu n'as pas le temps de réagir, non. Ses lèvres viennent prendre les tiennes, les capturer, elles viennent se coller tout contre les tiens avec finalement tant de violence, tant d'impatience et à la fois, tant d'envie que tu ne peux protester. Tu ne peux lui en vouloir. Tu ne peux rien lui reprocher. Qu'est-ce qu'il fait, enfin ? A quoi est-ce qu'il joue ? Est-ce qu'il a conscience de rendre les choses encore plus difficile pour la suite ? Qu'est-ce que tu peux bien faire de ça ? C'est ridicule, insensé. C'est fou. Et tu ne réagis pas. Tu ne bouges pas. Il y a ce moment, ce flottement. Ces quelques secondes de vide absolu. Il te tient si fermement. Il … il t'embrasse, Ash. Et, et tu fermes les yeux. Tu lâches prise. Tant pis. Tant pis pour ce qui viendra, tant pis si tu souffres ensuite, tant pis si tu ne parviens plus à mettre de côté. Tant pis s'il devient pour toi totalement omniprésent, tant pis si ça te hante bon sang. Tant pis. Tant pis pour toi. Tu n'as pas envie de le repousser. Tu devrais peut-être. Pour toi, pour lui. Pour vous. Pour ta sécurité, peut-être aussi pour la tienne. On t'a prévenue. On a essayer. Elle te l'a dit. Tu n'écoutes rien. Mais peu importe. Tu laisses. Tu laisses ses lèvres se mêler aux tiennes, ce contact là … il est brûlant. Il est dévastateur. Ravageur. Il est affolant. Ce baiser, il est dangereux. Il te pousse et t'attire dans une étrange direction, il te fait mettre les pieds à nouveau en terrain miné. Il te fait y avancer à l'aveugle, et de façon aléatoire. Et toi, tu continues de te bercer de belles illusions. Tu continues de croire que tu vas toutes les éviter, les bombes. Et c'est encore plus dangereux, c'est encore plus risqué parce que … parce que si tu venais à en faire sauter une, tu ne comprendrais pas. Tu serais blessée. Tu le sais. Alors pourquoi Ash ? « Ash... » Pourquoi tu n'écoutes plus rien, quand il s'agit de lui ? Pourquoi est-ce qu'il surpasse tout, tout le monde. C'est fou, c'est dingue. Comment as-tu pu le laisser entrer si facilement ? Comment et surtout, pourquoi ? Encore ce pourquoi. Quand est-ce que ce sera réellement clair ? Tu n'en sais rien. Mais Echo, il est spécial. Tu ne saurais même pas expliquer en quoi il l'est. « Ridicule. » Il l'est. C'est tout. Tu le sais. Il est en tout point différent des autres. Du reste du monde entier. Il se démarque, et pour toi. Il brille. Ou plutôt, il dégage quelque chose. Une aura. Une aura puissante qui se mélange, se mêle à la tienne avec tant de facilité. C'est presque un régal pour tes sens. Un délice... Tu voudrais ne faire plus qu'un avec lui. T'y mêler. T'y mélanger. Et cette pensée te donne un coup de fouet. Tout a coup, ton corps se réchauffe et lorsqu'il bouge, lorsqu'il s'éloigne. Tu le dévisages quelques secondes à peine avant de fondre à ton tour. Tu te jettes presque sur lui. Ta main s'accroche à sa veste et tu l'attires à toi d'un geste sec. Tu l'embrasses, encore, et encore. Tu t'y perds. Tu t'y noies. Tu t'y jettes, corps et âme. Et peu importe le reste. Peu importe les conséquences. Peu importe. Tu t'en fou. Tu ne les vois plus. Tu n'y penses plus. « C'est de la folie. » Oui ! Parfaitement. De la folie. Pure folie. Mais, oh par Arceus ce que c'est bon. Ce que ça fait du bien, ce que ça libère. Ce que tu peux te sentir légère sur le moment … juste sur le moment. Parce que oui. La réalité, bientôt de nouveau s'impose. Elle revient. Comme un mur. Un mur dans lequel tu as foncer, seule. A pleine vitesse. Et ça fait mal. Ça fait mal quand tu sens tes pieds ne nouveau sur la terre ferme. Ça fait mal quand tes lèvres se séparent des siennes. Ça fait mal quand tu te rends compte que tout à changé, mais que les choses sont toujours les même. Ça fait mal, quand tu en viens à la conclusion que la situation en réalité n'a pas évoluée. Ou presque. Ça brûle. Là, partout. Dans chaque veine, chaque artère, chaque tout petit vaisseau. Comme si ton sang avait troquer sa place à l'acide pur. Ça irradie. Et pourtant, tu ne montres rien de tout ça. Tu ne fais que porter tes doigts à tes lèvres. Tes lèvres si froides et qui pourtant te donne l'impression d'être en feu. Tu agites la tête. De droite, à gauche. Lentement. Tu fixes, le vide. Droit devant. Et puis, tu relèves la tête. « C'est irréparable ça ... » Définitivement. Tu ne sais pas ce qu'il voulait, ce qu'il cherchait en faisant ça. Mais. Maintenant c'est là. C'est graver en toi. Ancré. C'est tatoué. A jamais. Ce moment. Lui. Tout ce qui le concerne. Chaque moment. Chaque mot, chaque regard. Ça fait parti de toi. Tout comme il fait parti de toi. « Tu vas te brûler. » Tu brûles déjà. « Ça va te détruire. » Te consumer ? Non. Tu … tu n'en sais rien. Tu es si silencieuse. Mais tout est dans ton regard. « Il ne restera de toi que des cendres... » Des cendres. Ash ...
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Sam 28 Mai - 21:54
Human.
▹ ft. Ash Garroway
C'était une erreur. C'était une erreur, oui, je suis forcé de le reconnaître. Une erreur, peut-être, mais la plus délicieuse de toutes les erreurs. Un plaisir coupable. C'est délirant. Complètement dingue. Et mon cœur n'arrive plus à suivre. Mon cœur menace d'imploser ou d'exploser, je ne saurais le dire. C'est complètement stupide, complètement idiot mais. Mais... Ce sentiment ne retombe pas comme il le devrait. Je recule, elle approche, et ça recommence, comme une deuxième vague. Comme le remous de l'océan déchaîné. Encore. Encore. J'en veux plus, au fond. Mais je sais que c'est impossible, et sa réponse me tiraille. Sa réponse m'obsède, elle m'entête autant que son parfum. Que quelqu'un m'arrête, pitié, je ne saurais pas la laisser partir. Je ne saurais pas... Oh. L'espace d'un instant, j'ai entrevu le ciel, dans ses yeux. L'espace d'un instant, les nuages s'étaient dissipés. Durant une seconde, un fragment de seconde, peut-être, j'ai vu quelque chose de terrifiant. Quelque chose d'unique. De précieux. Quelque chose d'inexplicable. Quelque chose de si beau. De troublant. Que je ne saurais le nommer, mais c'était là, dans son regard. Comme une étoile qui se décroche du ciel. C'était là durant un battement de cil. Et ça vient de disparaître. Et j'aimerais le retrouver. C'est idiot mais. J'aimerais le revoir, juste pour savoir exactement qu'est-ce qui était si beau, si pur, si sincère tout à coup. Et la réalité se reforme. Encore. Une main encore sur sa joue se perd à caresser sa peau, mon sourire ne me quitte plus, si euphorique en apparence, si perdu en réalité. Une erreur, Echo. Fiche moi la paix, toi et tes leçons. Laisse moi. Regarde la. Regarde la une seconde et ose me dire que c'était une erreur. Regarde la, elle a l'air si perdue. Elle est peut-être aussi larguée dans sa vie que moi. Au fond. C'est un espoir, juste un espoir. Belle brochette de cassos dans ce cas. C'est vrai. Peut-être vaut-il mieux qu'elle ait les pieds sur terre. Seulement, je sais que ce n'est pas le cas. Pas après ce qu'elle vient de faire. S'il demeurait un peu de raison en elle, elle est certainement morte dès lors qu'elle a approché à nouveau. Dès lors qu'elle a répondu à mon baiser. Et. Et plus je la regarde, plus je me dis qu'il faut sortir, qu'il faut sortir maintenant parce que je me perds à nouveau dans sa contemplation et je pourrais passer ma vie à la regarder. Je pourrais passer ma vie à me perdre dans ses yeux. A m'y noyer. Et ce serait la plus belle vie du monde. La plus douce. La plus aimante. La plus agréable. La plus réelle. C'est un rêve. Pas la réalité. Réagis. Sors.
Elle m'en veut, je le sens dans le ton de sa voix, celui qui ricoche dans mes pensées. Tu m'en veux. Non. Tu t'en veux. Tout seul. Peut-être. Peut-être que je m'en veux un peu. Parce que j'ai rendu les choses si complexes. Si solides, si difficiles à défaire, et pourtant il faudrait bien. Pourtant il faudrait que je rompe le contact de sa peau contre mes doigts. Il faudrait. Et je vais le faire. Oui. Je recule, jette un regard au haut du trou, je l'attrape par la taille, un peu par surprise et la hisse. Même si ça fait mal. Je préfère expédier ça. Je préfère m'en débarrasser. Pas d'elle, on en convient, mais de cette situation presque morbide dans laquelle je me suis fourré. Je préfère arracher le pansement d'un coup, avoir mal une fois. Puis à mon tour je me hisse, tant bien que mal. Plus mal que bien, en fait. J'accroche un peu le bandage, grimace en imaginant les dégâts, et me voilà en haut. Me voilà avec elle, à nouveau. Me revoilà dans cette situation. Mais au moins, cette fois, il y a nos pokémons. Et l'espace d'une seconde, je suis si heureux d'avoir été attaqué un jour par cet idiot de Kaiminus. Je récupère mon sac, le jette sur mon épaule négligemment, et je marche, quelques pas seulement. J'ai mal, j'ai atrocement mal. Et ce n'est pas seulement physique. Non. J'ai mal de ne plus la sentir. J'ai mal de la savoir si loin, quand bien même elle n'est qu'à quelques mètres, quelques centimètres peut-être. Alors je craque. Je craque encore et mes doigts chassent les siens, les frôlent, seulement, sans les capturer. J'ignore à quoi je joue, mais je perds déjà, je le sens. Et ça me frustre, ça me rend dingue en réalité. C'est affreux cette sensation. De savoir qu'elle est là, qu'elle est si proche que je pourrais la toucher, qu'elle le veut aussi, sans doute, mais que je dois m'abstenir. Parce que c'est ainsi. Parce que c'est logique. Parce que c'est mieux. Mais mieux, ça ne veut rien dire ! Tant pis si je me consume dans l'instant, je veux me consumer auprès d'elle. Je veux tout, tout de suite. Je ne veux pas me priver, mon dieu, je ne veux pas. Pas si c'est la dernière fois. Pas si elle disparaît. Pas si elle part. Et je cherche la sortie quand mon cœur malade de douleur me hurle de l'entraîner plus loin. De la garder. Par tous les moyens. Mais je ne peux pas faire ça. Ash est un oiseau, elle est libre, elle doit voler, pas vivre tapie dans une grotte sombre, froide et humide. Ça c'est moi, pas elle. « Je vois de la lumière, là-bas. » Je murmure, en apercevant une brèche, sûrement vers une sortie. Mais mon ciel à moi, il s'assombrit. Les secondes s'égrainent, elles s'accélèrent. Comment vais-je faire pour le supporter ? Comment vais-je faire pour ne pas m'écrouler ? C'est impossible. Dieu merci, elle ne voit pas yeux qui brûlent, mes yeux piquent. Elle ne voit pas les larmes qui se forment, plus acides que tous les poisons. Comment faire... Comment faire pour concevoir une vie sans toi, Ash ?
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Dim 29 Mai - 16:40
human.
ash & echo
« Tu fais n'importe quoi. » Absolument. N'importe quoi. C'était pas malin, hin. C'était même cruellement stupide et incroyablement … « Suicidaire. » On va dire ça comme ça. Le fait est que tu viens de repasser quelque chose de dessiné à l'encre indélébile. Un marqueur noir. Sombre. Profond. Un noir à la fois beau et effrayant. Envoûtant et repoussant. Et ça cri, et ça hurle. Et ça te supplie de renoncer. Ça te conjure de rester là, de rester avec lui et de tout arrêter. De mettre en pause tout ce qui te compose, de tout sacrifier en somme, rien que pour lui. « Tu ne le feras pas. » Qu'est-ce que tu en sais toi ? Qui te dis qu'elle le fera pas ? Qui te dis qu'elle va pas simplement te dire merde et rester, encore et encore, là. A ses côtés ? Qui te dis qu'elle va se décider à bouger ? Qui te dis qu'elle va ressentir le besoin, ou même l'envie de sortir de ce trou sombre, humide, et froid ? Personne. C'est toi qui essaye de la convaincre de le laisser. Pourquoi tu fais ça ? Pourquoi tu essaies de les séparer ? Pourquoi est-ce que tu essaies de sonner la cloche de fin ? Pourquoi est-ce que tout ça, ça devrait s'arrêter … c'est si déchirant. C'est comme .. comme si l'on arrachait une à une les pages d'un bouquin unique, d'une histoire unique. On détruit. A jamais. On ne laisse que des souvenirs qui avec le temps s'effaceront, peu à peu, pour finalement à jamais disparaître. Ça peut pas se passer comme ça. N'est-ce pas ? Dis moi, que ça peut pas. « Ça peut pas. » Alors … pourquoi ? « Sois patiente, Ash. Sois forte. » Comme si c'était si simple. Comme si tu pouvais réellement passer outre. Comme si tout allait aller, dans le meilleur des monde après ça. Dans quel état est-ce que tu allais rentrer, à Paoles ? Comment est-ce que tu allais pouvoir retrouver ta joie, et tes sourires en songeant à chaque minute au fait qu'il serait tout simplement loin, si loin de toi. « Tu y arriveras. Ai foi en moi. En toi. »
Et tu soupires. Si lourdement. Ça évacue, rien qu'un échantillon de ta peine, mais .. mais ça t'allège, rien qu'un peu. Juste un peu. Bien assez pour te permettre de tenir le coup. De rester debout et de retenir de nouvelles larmes. Toi qui ne pleurs jamais, tu es servie. « Ce gars est un poison. » C'est pas faux. Y'a qu'un poison pour te faire cet effet là, pour s'infiltrer en toi et tout ravager, tout brûler, tout chambouler. Un poison, une drogue. Une drogue dure, le genre qui te rend mortellement accro dés la première petite dose. Le genre qui fait des dégâts irréversibles. Et. Et il recule. Ses doigts quittent ta joue, sa peau quitte la tienne. Il fait un pas en arrière et son regard te quitte, il vient se perdre dans les hauteurs, et tu comprends qu'il cherche un moyen de sortir d'ici. Il semble avoir repris tant d'aplomb, lui qui paraissait si faible, si misérable lorsque tu avais poser les yeux sur lui la première fois, semble avoir repris un peu d'assurance, de force. Assez de force d'ailleurs pour t'attraper par la taille, et te porter, te hisser sur le rebord de ce trou. Et sans que tu n'es le temps de réagir. Sans que tu ne te rendes compte de rien, au final. Tu es assise, en haut. Alors que lui est en bas. Et tu comprends, oh, tu comprends si clairement que ce moment vient d'être brisé. Le contraste est si fort, si clair. Toi ici, lui ailleurs. C'est fini. C'est le début de la fin. Tu es … là tu es au sommet du gouffre. « Elle est pourrie ton expression. » Té. Kappa aussitôt vient à toi, il traîne ton sac, le remet entre tes mains. Il est pressé, pressé de fuir cet endroit dans lequel son attente n'a que trop durer. Il te fixe bien étrangement, et ta main vient se poser sur le haut de son crâne. Quelques secondes à peine, un léger moment rien qu'a vous. Tu sens sa présence, son soutien, comme s'il avait lu dans ton regard, comme s'il avait décelé le mal tout au fond de ton être. Et bien vite, tu bouges et lorsqu'il réapparaît, Echo. Ton regard l'accroche à nouveau, mais le sien te fuis alors, tu te résignes. Tu fiches ton sac sur ton épaule et il en fait de même alors que son Kaiminus vient approcher Kappa qui joue comme toujours la carte de l'ignorance suprême. En réalité, il vient se ficher dans tes pieds et lorsqu'Echo fais quelques pas, tu soupires à nouveau avant de le suivre, tout simplement. Tu te presses, tu te remets à sa hauteur, et tu progresses en silence, lentement. Et ça brûle, ça bouillonne, mais tu luttes. Tu luttes jusqu'à de nouveau sentir ses doigts frôler les tiens, et ce simple contact est comme une délivrance. Comme de l'eau froide sur une brûlure. Apaisant, mais juste un moment. Rien qu'un tout petit moment. Tu te retiens de t'arrêter. Tu te retiens de l'arrêter, de venir de nouveau te blottir contre lui, de venir de nouveau respirer son odeur, son parfum … tu te retiens parce que, ce serait si stupide. Tu ne peux pas, tu ne peux plus. Il ne faut plus, cette fois. Non. Cette fois, tu dois être forte, ne plus céder. Parce que tu sais ce qui t'attends, si tu le fais. Et au fond, tu sais aussi ce qui l'attends. Lui qui te suppliais de ne pas le laisser … tu sais.
Et ce chemin, il s'éternise. Et tu le suis, les yeux baissés. « On dirait une condamnée à mort, réagis bon sang. Sale cadavre va. » Rhaa. La revoilà qui se met à être mauvaise, et sanglante. Cinglante. Elle essai de t'énerver hin. Bien sur que oui. Parce qu'elle sait que tes nerfs chassent en général toujours le reste, alors. Elle essai de t'énerver, pour chasser ta peine, ta douleur. Et ça .. ça ne fonctionne pas. Parce que t'as conscience de ton état, et que te le rappeler ne change rien, absolument rien. « Je vois de la lumière là bas. » Oh. « La lumière au bout du tunnel ... » Oh mais, elle va se taire. Tu lèves les yeux. Ouais, tu le vois ce faisceau de lumière. Tu le vois. A quelques mètres, à quelques pas. La sortie. La fin. Et c'est pas un happy end. Loin de là. Mais c'est là. Comme une évidence, c'est inéluctable. C'est comme ça. Il fallait que ça arrive. Et .. et tu t'arrêtes. Rien qu'une seconde. Et Kappa te dépasse, il avance et tu l'observes qui approche de cette lumière, de cette sortie. Et tu sers les crocs, tu sers les poings. Et .. et il se retourne, ton ami de toujours. Ton Carapuce, ses yeux brillent à la lumière, son regard est si confiant. Il tend sa patte vers toi. Te fixe et t'encourage. « Suis le. » Tes phalanges blanchissent, tes ongles torturent ta chair. Et puis. Tu relâches tout d'un coup et tu fais un pas, un pas en avant. « Une sortie. » lâches-tu. « T'es libre. » ajoutes-tu. « Ça t'étais pas obligée. Ash. » Libre. Libéré de cette grotte dont il était prisonnier .. libre. Et bien plus encore. Et tu t'avances, tu presses le pas. Qu'on en finisse. Tu attrapes la patte de ton Carapuce et ce dernier t’entraînes à l'extérieur. Là, dehors, tes pieds foulent le sable et tu avances vers l'océan. Tu regardes le ciel. Respires un grand coup, avales un bon bol d'air marin. « Je suis fière de toi, Ash. »
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Echo Seastorm
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Dim 29 Mai - 17:23
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Elle s'échappe, je la vois. Elle s'échappe et je ne peux rien faire. Je la vois partir, comme un bateau quitte les côtes, je la vois et je reste là, à l'observer s'éloigner. A observer ses pas qui nous séparent. Ces pas dans le sable froid et humide. La nuit est quasiment tombée, le ciel est parsemé d'étoiles mais tout semble si fade. Si morne, à côté d'elle. Il n'y a qu'elle. Il n'y a qu'elle et je sais malheureusement où ça m'emmène. Vers la folie. Je reste figé, un long moment, un trop long moment. Comme si mon inaction me condamnait encore plus à la voir partir. Comme s'il ne demeurait rien. Comme si elle balayait tout. A moins que ça ne soit le vent. A moins que ça ne soit le froid. A moins que ce soit le temps. Je n'en sais rien. Je ne veux pas de réponses à mes questions. Mon esprit est si calme, si calme en réalité. J'ai mal. Pour toi. Merci, je suppose. Elle l'a dit. Elle l'a enfoncé, cette épée dans ma chair, ce poignard dans mon cœur. Comme si elle avait profité que je sois de dos. Comme si c'était une trahison. Et pourtant, pourtant je sais que ce n'est qu'une défense, qu'un moyen de reprendre le contrôle. Seulement, le couperet cinglant détruit ce qu'il reste de moi. Ce qu'il reste de mes barrières, qui s'écroulent, une à une, à chacun de ses pas. Pourquoi tu fais ça, Ash ? Pourquoi ? Je t'en prie arrête. Je t'en prie, reviens. Je t'en supplie... Alors j'observe son dos. Et dieu qu'elle est belle, là, les yeux perdus dans les étoiles, qu'elle est belle face à l'océan. Et je réalise que... Jamais je ne ferais partie du tableau. Que c'est impossible. Que je me fais peintre, tout au plus, mais rien d'autre. Qu'elle est si pure, que son essence est si difficile à capturer que je ne pourrais que la laisser couler entre mes doigts, que la perdre. Encore. Et encore. Comme une malédiction. Et les larmes coulent, sur ma peau qui brûle à présent. Plus nombreux que je le voudrais. Plus corrosives, aussi. Mais je n'ai pas la force de les retenir, ni de les effacer. Je les laisse me laver de cette instant, me soulager si toute fois ça peut marcher. Elle est si loin, si loin... De moi. Echo... Non. Laisse moi. Laisse moi faire mon deuil. Laisse moi en paix. Laisse moi souffrir si ça me chante. Laisse moi vivre, enfin. Echo...
Malgré moi, je relève les yeux, je les détache de ce tableau, et mes yeux captent la lune. Je pourrais la détacher, la lui offrir tant elle semble si proche. Même la lune semble plus proche qu'Ash en cette instant. Et son croissant est doux, tout autant qu'il est tranchant. Pourrais-je prier Jirachi de m'accorder ce voeu ? Rien qu'un seul. Rien qu'elle. Elle est mon monde serait tellement différent. Il serait tellement coloré. Tellement beau, enfin. Echo... Mais qu'est-ce que tu veux, enfin ? Alors seulement, je la vois. Je la vois, elle m'appelle, elle me capture dans sa contemplation, elle me maudit. Encore. Elle, au bout de la falaise, la silhouette. Elle et ses cheveux d'or que la Lune fait briller encore. Oh non. Oh non, pas maintenant. Et pourtant si. Pourtant je vois son corps qui chute, et qui disparaît dans la brume, dans l'illusion, dans la rupture des souvenirs. Comme une alerte, comme si elle enfonçait un peu plus la dague qui perforait mon coeur. Comme si elle le scindait en deux. Entre l'ombre et la lumière. Mais pourtant, de toutes les fois où c'est arrivé, c'est différent. Ça n'a pas l'effet qu'elle escompte. Car mes yeux se repose sur Ash, la cherche. Dieu merci, elle est toujours là. Dieu merci, elle n'est pas partie. Pas encore. Alors il subsiste un espoir. Comment survivre, sans elle ? Je n'en sais rien et pourtant j'entends presque le sable du temps qui s'écoule, sous mes pieds, qui me frôle, me maltraite. Pourrais-je survivre avec le regret de l'avoir laissé partir ? Il le faudra. Elle et son Carapuce, si solides, si soudés face à l'océan déchaîné de la séparation. Elle est entre de bonnes mains, n'est-ce pas ? Tu ne fais. Pas. Partie. De ce tableau. Rappelle toi. Elle insiste, elle s'obstine, comme si elle me sentait couler, comme si elle me sentait céder. Comme si elle sentait ma main qui se tend vers elle, si proche, si loin pourtant. « Ne me... Laisse... Pas... » Ce murmure, cette supplication qui se perd, qui se fait envahir par l'eau qui semble gagner mes poumons, les déchirer, les meurtrir. J'ai l'impression de me noyer. J'ai l'impression d'étouffer. Je manque d'air, l'iode attaque mes tissus, les rends si fragiles qu'ils pourraient tomber en poussière au moindre battement de ses cils, au moindre battement de mon cœur. Comment pourrait-elle m'entendre ? Je ne suis qu'un souvenir, enfermé dans une grotte sombre, enfermé dans sa tête, enfermé dans son monde que je n'atteindrais jamais. Enfermé dans l'interdit, l'inaccessible. Et pourtant.
Newt tire sur mon sac, il m'entraîne, vers elle. Comme s'il avait tout comprit. Comme s'il savait, ce qui nous unit et nous sépare. Le vent sèche les larmes, les effaces, et pourtant. Pourtant. Pourtant je m'obstine. Echo, non. Ravale ça, tout de suite. Non. Non... « Tu as... Promis. De ne pas m'abandonner. » Dans la grotte, quelques minutes avant. Quelques minutes qui semblent être une éternité. Une promesse inscrire au fer rouge dans ma peau. Elle m'a marquée. Elle m'a fait sien et je saurais survivre loin de ses yeux. Je m'effacerais loin de son sourire. Mais peut-être que c'est ça. Peut-être que ce n'est qu'une promesse, gravée sur le sable. Une promesse qui s'efface, à chaque passage des vagues. A chaque passage de l'impitoyable océan. Je sais qu'elle peut m'entendre, je sais qu'elle peut comprendre à travers le tremblement de ma voix. Je sais qu'elle lit en moi. J'ignore comment, mais je l'accepte, je l'accueille. Et j'avance. D'un pas. Juste un pas. Pour laisser son parfum soufflé par le vent remplacer l'iode. Même si je suis si loin, même si je suis si faible, je suis là. Et je veux la forcer à la voir, l'obliger. Elle l'a dit. Tu es libre. Va-t-en. Comment ? Comment pourrais-je être libre quand elle a fait prisonnier mon cœur ? Et finalement je lâche le sac sur le sable, je déglutis péniblement, torturant ma gorge serrée et sèche. Torturant mon âme qui se flétrit, de secondes en secondes. Accepte-le. J'ai si mal, c'est réel...
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Dim 29 Mai - 21:00
human.
ash & echo
Il est si beau, ce ciel. Il est si beau, le bleu de la nuit. Cet endroit, il est éblouissant. Unique. Plus enchanteur en réalité que tout ce qui t'as été donné de voir en ce monde. Le ciel si dégagé, tapissé d'étoiles si brillantes, si nombreuses. Cette lune, dessiné là. Comme si elle s'était placée de telle façon à ce que l'ensemble soit tout simplement parfait. Tu ne détaches plus tes yeux de cet ensemble qui se reflète sur la surface légèrement agité de l'océan qui s'étire à tes pieds. Les vagues vont, elles viennent et puis repartent. Et tu y vois comme un message. Parce que c'est toujours comme ça, dans la vie. Les choses. Les autres. Ils viennent, et puis ils repartent. A l'infini. C'est encore la faute du destin, tout ça. C'est lui. Tu en es persuadé maintenant, c'est lui. Qui qu'il soit, quoi qu'il soit. Tout est de sa faute. C'est lui qui t'as conduis jusqu'ici. Lui. Il voulait que ton cœur saigne. Mais pourquoi ? Qu'as-tu fais à la vie, Ash ? Qu'as-tu fais pour qu'elle te haïsse de cette façon ? Pour qu'elle s'acharne à te mettre des bâtons dans les roues, comme ça. « C'est pas le destin, Ash ... » Alors c'est quoi ? « Toi. » Toi. Comme si c'était toi. C'est une idée encore plus ridicule que celle d'un bonhomme qui s'appelle destin et qui manipule les gens. Et alors quoi ? Tu te serais sentie tirée, attirée ici ? Rien que pour lui ? Rien que pour poser les yeux sur lui, rien que pour t'y attacher, t'y accrocher ? Tu te crois où, Françoise ? Dans un Disney ? C'est pas comme ça, que ça marche. La vie c'est pas ça. C'était rien que le hasard, et même lui, il t'aime pas visiblement. « T'en as des ennemis, dis donc. » T'as pas idée.
« Qu'est-ce que tu vas faire, maintenant ? » Maintenant. Rentrer. Tu vas rentrer. Tu vas reprendre ce chemin, celui par lequel tu es venu. Tu vas l'emprunter en sens inverse, et fuir. C'est lâche. C'est si lâche, et y penser te déchire le cœur. Comment est-ce que tu peux ne serait-ce que songer à lui faire ça, Ash ? Comment. Comment ? Par instinct de survie. Tu as si mal. Tu as le cœur au bord des lèvres, et c'est inédit. C'est une sensation … bien étrange, aussi addictive que désagréable. C'est tellement douloureux. Et pourtant. « Tu deviens maso ma pauvre vieille. » Peut-être bien, oui. Tu serais presque tenter de dire que souffrir est un prix que tu acceptes volontiers de payer si ça pouvait te permettre de le garder et pourtant. Pourtant, il y a une partie de toi qui s'y refuse. Une partie de toi, plus faible. Une partie plus humaine qui elle ne veut pas souffrir, une partie de toi qui à peur, tout simplement et qui cherche par tous les moyens possibles à fuir. C'est elle, qui prend le dessus actuellement. C'est elle qui t'as fais lâcher ces quelques mots enrobés d'acide. C'est elle qui te maintiens à distance. C'est elle, qui te pousse en avant, elle qui te hurle de fuir et d'ignorer ses mots, ses gestes à partir de maintenant. Tu devrais la maudire, cette partie de toi. Mais tu n'y arrives pas. Au fond. C'est ton instinct de conservation. Tu le sais, que si tu cèdes encore, tu ne partiras jamais. Tu le sais. Alors. Alors tu le laisses derrière. Tu ne lui accordes plus un regard. Plus un mot. Tu lui tournes le dos et cette fois, par Arceus, tu tiens bon. Tu n'y retourneras pas dans ses bras. Il faut … il faut que ça se termine. Que tout ça s'arrête. Pour le moment. Avant que tu ne sombres, avant que tu te noies. Avant que tu coules. Avant que tout ça ne vienne totalement te submerger. Te tuer.
Tu souffles. Tu vides tes poumons, avant de reprendre une grande bouffée d'air. Et tu le sens. Tu le sens que ça coince, que ton cœur appuie, écrase tes poumons. Et ça pique. Tes yeux, encore et toujours. Ça pique. Mais tu t'obstines. Et tu mets ça sur le compte du sable emporté par le vent, tu mets ça sur le compte de l'air chargé en sel. Tu t'aveugles, tu te mets des œillères. Pour toi. Pour ta propre survie. « T'es sur la bonne voie ... » Bonne ? Non. Il n'y a rien de bon dans tout ça, rien de bon dans ce que tu songes à faire, rien de bon dans ce que tu fais actuellement, et rien de bon dans ce qui t'attends. Rien. Absolument rien. Définitivement … rien. « Tu as … promis. De ne pas m'abandonner. » Sa voix … tu ne l'as pas entendu approcher, mais. Maintenant que tu l'entends. Tu sais qu'il est là. Proche. Pas si loin. Il s'est approché, et sa voix te supplie. Oh, Ash. Tu as promis. Tu as promis. Tu as dis, que tu ne le laisseras pas. Tu l'as dis. Répéter. Tu ne peux pas, tu ne peux pas partir. Écoute le, écoute le son de sa voix. Écoute cette .. cette supplication. Est-ce tu ressens, la peine, la douleur, dans ses mots ? Ça vient te chatouiller l'oreille, ça vient suinter sur sa peau, la brûler pour te rappeler. Pour te punir. Et voilà que c'est de retour. Le besoin, l'envie … et voilà que de nouveau, tu chasses tout. Absolument tout. Tu refoules, tu enfermes. Et tu sers les poings. « C'est le moment... » Ouais. Le moment de faire mal. Le moment de blesser, c'est le moment et de déchirer. Le moment de détruire … pour toi, pour lui. Il le faut. « Echo ... » Va t'en. Pourquoi est-ce que tu ne pars ? Pourquoi Echo, est-ce que tu la laisses faire ça ? Pourquoi elle ? Pourquoi … au fond, elle est fragile, tu sais. Au fond. Alors. Alors pardonne la. « Tu devrais rentrer. » Chaque mot est une torture. Chaque mot est une arme. Dieu que tu n'aimes pas les mots, tu ne sais pas les manier, tu es si maladroite. « Je vais rentrer. » Oh non … non. Tu. Tu es si … pourquoi ? Est-ce que tu te rends compte de ce que tu fais ? « Tu … lui fais du mal. » Tu le sais. Tu le sais, et .. et tu te fais mal à toi aussi, s'il savait. Et pourtant, tu tiens. Tu tiens. Tu te fais forte, assez forte pour te retourner et faire face. « Vraiment. » Un pas en arrière. Tu vas pleurer. « Pas encore. Attends... » Tu le sens. Ça vient ça monte. Tu viens de te briser. Mais. Il le faut. Il le faut. C'est ce que tu te répète encore et toujours. Il le faut. « Il le faut. » Pourquoi c'est à toi de faire ça … c'est si difficile. Pourquoi. Oh. Echo. S'il te plaît, comprends là. Je te prie. Comprends la. N'oublie pas, n'oublie pas ses mots. Rappelles toi. Rappelles toi tout ce qu'elle t'a dit. Souviens toi. Souviens toi que tout n'est pas perdu, souviens toi que cette fin … n'est que le début.
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Sujet: Re: Human ʊ ft. Ash. Dim 29 Mai - 23:42
Human.
▹ ft. Ash Garroway
Elle l'a dit, je le vois, dans ses yeux, elle sait qu'elle me brûle, mais elle continue, elle continue encore, même si la plaie est fraîche même si elle est douloureuse, même si elle tire, elle saigne, elle s'infecte, elle continue, encore. Et encore. Et encore... Et j'ai mal. Par Arceus je n'ai jamais eu aussi mal de toute mon existence. Je n'ai jamais ressentis ça. Jamais. Et pourtant, pourtant je tiens bon. Je la dévisage, sans la moindre animosité. C'est comme si... Comme si elle avait prit mon âme avec elle. Et qu'à nouveau, j'étais incapable de ressentir. Et la douleur s'en alla. Comme elle était venue. Mais elle, elle n'était pas prête à la porter, elle n'était pas prête à la tolérer. Seulement. Je ne devais pas bouger, je ne devais pas la soulager. Parce que, je n'étais qu'un drogué en manque, et mon estomac se tordait, le ciel étoilé se floutait, mes mains tremblaient et pourtant. Pourtant je n'avais pas le droit de céder. Je devais tenir. Parce que c'était dur, pour l'un, comme pour l'autre. Tu as enfin compris. Oui. Non. Je ne sais pas ? Elle coupe ses fils et les jette au vent, elle se libère, et elle m'emmène avec elle. Elle l'a dit, je serais dans son coeur, autant qu'elle sera dans le dédale sombre du miens. Alors. Alors je m'apaise. Je m'apaise même si mon corps agonise. Même si chaque mot est une aiguille métallique de plus enfoncée au fond de mon être. « Tu devrais rentrer. » Oui. Elle a raison. Je devrais rentrer. Rentrer, oui. Mais rentrer où ? Je ne sais pas. Elle non plus. Elle ne sait pas où j'irais. Elle ne peut pas me retrouver. Elle ne veut pas, peut-être. Peut-être que c'est trop frais. Peut-être, oui.
« Je vais rentrer. » Et voilà qu'elle persiste, qu'elle recommence, qu'elle enfonce, un peu plus loin si c'est possible, un peu plus fort, ces aiguilles brûlantes qui déchirent mon être. Mais j'accepte, je baisse légèrement le visage, sans pour autant la quitter des yeux. L'obscurité avance et j'ai un peu de mal à la discerner tant ma vision est floutée. Cependant, je veux graver son image, graver ses couleurs, graver le reflet des étoiles dans ses yeux. Je veux graver tout ça. Ne jamais l'oublier. Ne jamais le supprimer par erreur. J'y veillerais. Comme si, maintenant, tu acceptais que je me tortures avec son souvenir ? ... C'est ça. Réponds pas. C'est mieux pour tout le monde. « Vraiment. » Je sais, Ash. « Il le faut. » Comment t'en vouloir ? Regarde toi. Regarde moi te regarder. On a l'air si idiots, comme ça. De faire un monde de ce que les autres ne comprendraient même pas. Je suis un inconnu, tu es une étoile. C'est ainsi. Moi je suis sur la terre, la terre solide, j'ai les pieds là, peut-être même ancré à dix milles lieues sous les mers. Et toi, tu voles. Toi tu planes, tu surplombes tout. C'est impossible. Impossible et pourtant on le fera. Je le sais je continue d'y croire. Je continue de m'accrocher à la traînée de lumière qu'elle laisse derrière elle. Je continue et je continuerais. Comme si je pouvais abandonner cette espoir. Comme si je pouvais juste baisser les bras. Je remuerais ciel et terre pour la retrouver. Elle le sait. Je sais qu'elle le sait. Tu es en bonne voie, Echo. Laisse la partir, maintenant. Je me pince les lèvres pour les empêcher de trembler davantage, les yeux encore brillants des larmes que je n'ai pas séché. Je ne veux pas qu'elle me voit comme ça. Et pourtant, d'un côté je le veux. Loin de moi l'idée de la faire culpabiliser, surtout, je veux juste être vrai. Je veux juste être sincère. Aussi sincère qu'on puisse l'être. Aussi sincère que quelqu'un qui écroule tous ses murs à la première rencontre. Et je donnerais mon âme pour un baiser de plus. Rien qu'un. Un seul. Un petit. Une seconde contre ses lèvres. Rien de plus. Juste ça. Mais je ne peux pas. Pas cette fois. Plus maintenant. Même si je sens presque encore la chaleur des siennes, contre les miennes. Même si je ne peux me défaire de cette image, cette sensation, cette douceur, cette passion, aussi. Il ne faut pas céder. Je ne peux pas lui faire ça. Je ne peux pas me rendre coupable de ça. Elle n'est pas si forte qu'elle me le montre, et pourtant, elle essaye. Elle fait front. Et elle se force, elle s'obstine tellement que je ne peux que l'admirer.
« Ce ne sont pas des adieux. » Bien sûr que non. Et pourtant, c'est la seule chose qui me vient. La seule chose que je dis. Parce qu'il fallait dire quelque chose. Et que c'est venu ainsi. Naturellement. Comme pour appuyer ma promesse. Comme pour appuyer que je lui courrais après tout ma vie s'il le faut. Comme pour lui assurer que je n'abandonnerais jamais. Et encore une fois, les mots dépassent la barrière de mes lèvres. « Jamais, tu m'entends, jamais je n'abandonnerais. » Et cette passion revient. Elle remonte en flèche. Comme si je pouvais à tout moment rompre l'accord tacite qu'on vient de signer. Tous les deux. Elle et moi. Mais quelque chose me retient d'avancer, quelque chose me retient de venir violemment l'embrasser, à nouveau. Quelque chose me retient de tout envoyer balader, de la serrer dans mes bras et de... Moi. Oui. Toi. Ta main sur mon épaule, qui me serre, me rassure, me force à rationaliser. Ta main qui m'assure une présence réconfortante, quand bien même elle est fantomatique, quand bien même tu me détestes. Tu es là... Serah. Tu es là et tu me donnes la force de la regarder s'éloigner. La force de redevenir la statue à laquelle elle avait insufflé la vie... Une statue de cendres.