Mémoire d'une âme vagabonde.


Souvent il fut dis que les premiers nés étaient des brouillon qui venait pour laisser place au chef-d’œuvre qu'allait être les seconds. Si fausse affirmation. J'ai expérimenté l'arrivée fortuite, la vision glorieuse de l'aînée. Dans son ombre j'ai grandis, dans l'obscurité j'ai trouvé du réconfort.

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Gamine je cours, traînant mes guibolles dans la cours, sale une fois de plus. Qu'y puis-je ? Je ne suis pas celle qui reste sagement à attendre, attendre que la vie arrive derrière une fenêtre, le regard doux posé sur l'avenir. Je veux éprouver la vie, la ressentir, aller à sa rencontre, et qu'importe si me genoux sont encore écorchés.
C'est papa qui me voit en premier, devant la porte, je vois son sourire derrière sa grosse moustache digne d'un village people. Il sourit en me voyant encore sale, victorieuse d'avoir trouver un énième objet étrange en ayant creusé dans la boue. Mes fouilles archéologiques, c'est ainsi que je les nommais.
Père me regardait toujours avec affection, sans doute parce qu'on se ressemblait. J'étais sa favorite à défaut d'être celle de ma mère. Mon père aimait cette animalité qui m'habitait et l'encourageait d'une certaine manière, loin de vouloir contrarier ma nature. Il savait qu'un jour je partirais. Le monde m'appelait, il n'attendait que moi.

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Ma sœur entre dans ma chambre, comme toujours je suis à mon bureau, un carte du monde en main. Elle se penche avec douceur par dessus mon épaule et lorgne sur mes différents itinéraire avec tendresse. Je crois que dans le fond, elle n'a pas envie que je parte, mais elle me soutient, sans doute car elle n'en n'aurait ni le courage ni l'envie.

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Nous étions à la fin de l'été. Ma sœur me faisait toujours le plaisir d'une ballade avec moi. Saskia. L'adolescence l'avait rendue si belle, si fraîche et lumineuse. Elle portait toujours des tenue si féminine, pas toujours dans le thème des ballade mais elle endurait la gène avec silence, et moi... Moi je l'attendais, faisait des pauses pour son corps peu habitué à l'effort. L'adolescence, elle nous éloignait et nous rassemblait. Mère me dévisageait de plus en plus, portant Saskia au nue... Elle était Jupiter la lumineuse, la joyeuse, et moi ? Moi j'étais Saturne, plus sombre, plus sauvage. A n'en point douté qu'elle aurait régné sur l'Olympe quand on m'aurait relégué à l'Ether, au navigation du Styx, au royaume des enfers. Saskia. Je t'aimais tellement, je n'aurais jamais pensé un jour avoir à te haïr. Mauvaise graine qui allait germer dans mon âme.

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Il est arrivé un jour, tu l'as ramené à la maison. Hésitante j'avais observé du haut de l’escalier la rencontre avec nos parents. Ce garçon, son allure. Pour la première fois une vision me détournait de la science, figure humaine loin de celle des pokémons. Un autre mystère, un d'un tout autre genre.

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Cette façon qu'il a de la regarder, d'être avec elle. Son regard. Est ce que ma sœur le voit ? Est-ce qu'elle arrive à voir ce qu'il se cache dans ses yeux bleu ? Non, elle ne doit en goûter que l'eau divine. Je suis loin distante, une ombre à laquelle on ne daigne offrir un regard. Je te hais Saskia... Je t'aime ma douce sœur. Pourquoi ? Pourquoi eut-il fallu que tu ais toute les grâces et tout les regards ? Pourquoi eut-il fallu qu'il t'aimasse toi ? J'aurais été une femme à la hauteur, à sa hauteur. Ah, tu souris, et ton sourire vaut tout les trésors, si tu puis y être heureuse je sacrifierai tout mes bonheurs. Douce sœur. Bien aimé Saskia.

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Alors que je reviens de 6 mois d'absence, tu me dis qu'il est parti. Ton regard est égaré mais il se teinte de douceur, sans doute que tu ne veux pas m'inquiéter alors que tu sais que de nous deux, je suis la plus forte.