Fayago arrivait à bien communiquer avec Gonplei. Cela ne faisait que quelques jours que j'avais fait l'échange d'un Ceribou contre ce Tauros. Déjà qu'il était mauvais de nature, j'avais pu en observer en groupe, c'était l'apocalypse. Mais il se montrait moins mauvais seul. Il était encore farouche avec moi, mais cela ne devrait pas durer trop longtemps. Du moins, je l'espérais... Je ris à sa bêtise puis lui donne un petit coup d'épaule malicieux.

- Et moi je t'enverrais des photos de pokémons feu quand je serais au volcan ! Surtout si je tombe sur une petite famille d'Helionceau. Déclarais-je d'un air taquin.

Je regardais le pokémon d'Autumn saliver, il était vraiment mignon. Une fois qu'Autumn eut finit sa petite récolte de profiteroles, nous nous dirigeâmes vers le stand de crêpe. C'était à notre tour de saliver en attendant notre tour. Cela sentait si bon...

- Tu n'as pas le choix, c'est moi qui paie ! Tu n'es pas forcé de m'offrir quelque chose voyons, tu n'as qu'a te dire que c'est le prix de "l'essence" des Flambusards ! Rigolais-je à ma blague pourrie.

Je pouffais de rire à mon tour. J'étais contente d'avoir trouvé une amie avec qui je pouvais partager de petits moment agréables. Oh, il y avait bien Io, que je connaissais depuis bien longtemps, mais une présence féminine c'était toujours bien. Je devais avouer que depuis que Louna et moi nous nous étions fortement disputés, je ressentais le besoin d'avoir une amie alors qu'auparavant, j'étais surtout une solitaire. Mais les choses changeaient en grandissant. La preuve ! Je n'aimais pas l'idée de faire combattre un pokémon, aujourd'hui, je trouvais cela intéressant et j'étais toujours fière. Même si Fayago ou Gonplei se montraient plus faibles. Cela me donnait envie de m'en occuper plus. C'était également un échange de méthodes de dressages. Nous arrivons au stand, je laisse Autumn choisir puis me choisie une crêpe à la confiture d'abricots saupoudré de cannelle. Je payais puis je suivis mon amie vers un lieu un peu plus calme.

- De rien... Oh, oui ! J'ai oublié de te raconter ! J'ai capturé un Ceribou, mais il ne semblait pas du tout m'apprécier. J'ai trouvé une personne qui avait le même problème mais avec un Tauros. Alors nous avons fait l'échange. Je pense que cela a arrangé les choses. Je ne voulais pas que Ceribou soit malheureux, et quand il a vu son nouveau dresseur, ça a tout de suite collé. Expliquais-je.

Je déballais les profiteroles puis donna la part de Fayago qui se régalait. Je sortis la pokéball de Gonplei.

- Je pense que cela à arranger également les choses pour Gonplei. Lorsque je l'ai vu, il se ruait dans tous les sens et essayait de charger tout ce qu'il voyait. Je commence à avoir l'habitude des pokémons agressif. Souriais-je en lançant un regard à Fayago.

Puis je libérais le Tauros de sa pokéball, au début, il se fouettait les flancs avec sa queue, d'un air enragé, puis je m'approchais de lui doucement avec une profiterole que m'avait conseillé mon Hericendre. Gonplei frappa le sol avec son sabot puis finit par se calmer tout doucement, je passais ma main contre son front en murmurant des paroles douces. Je lui présentais alors la friandise qu'il saisit dans ma main en pliant ses membres pour se coucher.

- Même s'il reste agressif, je pense qu'on s'est bien trouvés. Dis-je d'un air amusé.

C'était vrai. Un Tauros n'était pas facile à gérer comme un Hericendre ou un Ceribou. Je devais constamment avoir un œil sur lui au moindre signe d'énervement, je le remettait dans sa pokéball. Par sa nature mauvaise et colérique, j'évitais de me mettre dans une situation périlleuse. Un Tauros qui charge ne pouvait pas être raisonné, c'était dans sa nature. Il chargerait jusqu'à ce que sa colère cesse. Je l'avais appris à mes dépends. La première fois que je l'avais sortit, il s'était senti offusqué d'avoir été échangé, et je n'avais pas été loin de me prendre un coup de sabot. C'était Fayago qui l'avait assez déstabilisé en lui lançant une vague de flamme, ce qui avait put me permettre de réaliser la situation et de le remettre dans sa pokéball. D'ailleurs ce dernier semblait discuter avec le Tauros tout en mangeant. Je tends à nouveau une profiterole au ruminant qui la saisit en poussant un léger son de contentement. Puis je mords dans ma crêpe et pousse un mon tour un grognement de contentement. Autumn ne m'avait pas mentie sur ces fameuses crêpes !

- Ca c'est certain, la première fois que je l'ai sortie après l'échange, j'ai faillie me manger un coup de sabot. Je l'avoue, j'étais terrorisée et c'est Hericendre qui m'a réveillé pour que je le remette dans sa pokéball. Expliquais-je.

Je souris en voyant sa petite équipe sortir, ils étaient tous beaux et si mignons !

- Gonplei. Souriais-je après avoir avalé ma bouchée.

Il fallait dire que les noms que je donnais n'étaient pas les plus simple à retenir. Je regarde le petit Charlie revenir de sa cachette. Je lui fait un petit "coucou" de la main en lui adressant un sourire.

- Bizarrement, il a bien réagit. Je pensais qu'il aurait du mal à accepter un autre pokémon dans l'équipe, jaloux comme il est. Mais au contraire, je le trouve moins stressé et il communique bien avec Gonplei. Déclarais-je.

Je me méfiais quand même, Fayago serait bien le genre à se montrer trop protecteur et jaloux face à une personne et demander à Gonplei de sortir de sa pokéball. C'était un petit malin.

- Tu ne m'avais pas raconté d'histoires sur ces crêpes ! Mon dieu ce qu'elle est bonne... Tes pokémons ont l'air en super forme. C'est la première fois que je vois ton équipe au complet.

Je termine ma crêpe et profite de cet instant paisible, passant mes doigts dans la fourrure de Gonplei.

- Et toi, dis moi ? Tu as capturé ou vu d'autres pokémons ?

J'acquiesce d'un signe de tête tout en plongeant à nouveau mes dents dans la crêpe. Oui, sans lui la situation aurait put vite dégénérer ! Avoir un pokémon protecteur n'était pas si négatif au final. Autumn me demande si les noms que je donne aux pokémon ont une origine spécial, je ne peux m'empêcher de pouffer de rire. Non pas que sa question était idiote, mais plutôt dont la façon dont je nommais mes compagnons.

- Une série TV à laquelle je suis accroc. Je me suis inspiré du langage inventé pour cette série afin d'en faire des noms. Je sais, ca peut sembler stupide, mais je trouve que le son de ce langage imaginaire dégage une certaine force et un certain charme. Expliquais-je.

Je regarde Fayago puis explique :

- Fayago est le diminutif de "Fayagona" qui signifie : Guerrier du feu. Et Gonplei signifie "Combat". Pas comme le type combat, mais plutôt comme la citation "la vie est un combat". Je ne sais pas si je suis très claire dans mes explications. Et toi, les prénoms que tu donnes, tu les choisis comment ? Souriais-je, curieuse.

Gonplei se relève, faisant craquer ses os que je devinais épais puis se mit à brouter l'herbe d'un air paisible. Je regardais alors son équipe, ils étaient aussi beaux les uns que les autres, même si évidemment je m'attardait un peu sur la Feunnec et le Ponyta. Je rigole en voyant Charlie faire le clown.

- Tu as une belle collection déjà ! Je n'ai pas encore eu l'honneur de croiser un Zebibron, mais en effet, il parait qu'ils sont adorables.

Gonplei vient jusqu'à moi en entendant qu'on parlait de lui, puis me renifle les cheveux avec insistance, ce qui me chatouille et me fait rire. Je pose ma main sous son menton puis lui caresse le front.

- Mais oui, tu es beau, grand et fort ! Oui et agréable quand tu n'es pas fâché.

Gonplei finit par se recoucher, posant sa lourde et grosse tête sur mes cuisses, me faisant pousser une expiration bruyante sous le poids. Sa tête est lourde, je ne préfère pas imaginer le reste ! Je continue de lui caresser le front.

- J'avoue que j'adore les pokémons feu, et j'espère en avoir une ribambelle. Mais c'est vrai que ça vient au coup de cœur. Ce Tauros m'en a fait baver pendant plusieurs jours, mais j'aime les défis. Et puis au fur et à mesure, il y a la complicité qui arrive. Je pense que j'aurais une équipe de travail et une équipe officielle.

Fayago ayant terminé son repas décide de grimper sur le dos de Gonplei qui ne réagit pas pour aller voir la Feunnec et le Ponyta. Il se met à lancer une gerbe de flamme en l'air tout fière de leur montrer qu'il arrive très bien à maîtriser son feu.

Je terminais ma crêpe puis sortit de mon sac une petite bouteille d'eau afin d'en prendre plusieurs gorgées. J'écoutais l'origine des prénoms qu'Autumn avait choisie pour ses pokémons. Ainsi donc deux provenaient de la TV, et les autres venaient de ses propres goûts ce qui n'était pas mal. Son moustillon avait vraiment une tête à s'appeler Charlie, surtout avec son petit air de clown attendrissant. Je pouffe de rire lorsqu'elle me demande si elle a besoin d'expliquer pourquoi elle a appelé son mouton électrique "Cotton". Mon regard se relève vers l'équipe de mon amie puis j'observe la laine du dit pokémon qui à l'air si belle à caresser qu'on aurait envie de dormir près de lui.

- Ce nom lui va à la perfection, en effet ! Riais-je.

Je souris tout en l'écoutant parler des Zebibron. J'essayais de m'imaginer dans un appartement avec Gonplei, en effet, ce ne serait pas chose aisée. Alors avec un Ponyta et un Zebibron, je préfère ne pas imaginer.

- C'est vrai que cela ne doit pas être très pratique.

Charlie imitait Gonplei en se posant sur les cuisses de sa dresseuse ce qui me fit rire. Oui, décidément ce pokémon était vraiment un petit pokémon tout mignon. Mes doigts caressaient le front du Tauros. Je regardais au loin si Hericendre ne faisait pas de bêtises, mais non, il semblait jouer avec la Feunnec en se roulant en boule et en roulant, poursuivit par sa petite compagne. Puis je regarde mon amie qui me parle de son Lixy qui est complexé parce qu'il ne produit pas assez d'électricité.

- Tu as demandé à Cotton un peu de son aide ? Sa laine doit regorgé d'électricité, peut-être que ton Lixy à du mal à concentrer son énergie ?

Je lui souriais puis acquiesça d'un hochement de tête positif.

- Oui, maintenant il ne sort plus de brume noire en même temps. Il maîtrise un peu mieux ses attaques. Il a eut de très bon professeurs pour lui expliquer !

Si j'avais su plus tôt que je me sentirais bien à Miranoir, je serais partie bien plus tôt de Safrania afin de ne plus voir Louna. J'étais resté là bas après mon apprentissage en massage surtout pour ma grand-mère et pour le travail qui me tenait à cœur. J'avais rencontré un ranger après ma nuit chez Cassandre. Je m'étais demandée si je ferais une bonne ranger... D'un certain point de vue, peut-être bien puisque je défendais la cause pokémon mais d'un autre côté, si je me retrouvais en face de braconniers... Je ne règlerais sûrement pas cette histoire avec un combat pokémon mais plutôt un combat à mains nues. Certes j'étais plus fine et je paraissais sûrement plus frêle qu'un homme, mais pour ce qui était de défendre une cause qui me tenait à cœur, je pourrais probablement commettre l'irréparable.

- C'est dommage... Peut-être que ça viendra tout seul ?

C'était dommage pour Lixy, mais je commençais à bien connaître Autumn et j'étais persuadée que le problème ne venait pas d'elle. C'était une très bonne dresseuse. Je réfléchis un petit instant.

- Je pourrais peut-être stimuler moi-même son électricité en un massage ? Il a peut-être des tensions musculaires ? J'ai déjà vu ce cas à Safrania avec un Raichu. Son dresseur avait le même soucis et quand j'ai libéré les tensions de ses joues, il a put lancer des attaques électriques.

Fayago roula puis heurta doucement Autumn sans le vouloir, il releva la tête et se mit à sautiller en poussant des petits sons. Je pouffais de rire puis traduisit :

- Il veut que tu le caresse... Ah oui, et il demande la permission à Charlie. Chose improbable mais belle et bien réelle.

Parmi tous les dresseurs que j'avais pu rencontrer, Autumn était bien la seule à qui il demandait de l'attention. Ca me faisait plaisir de voir qu'il pouvait se montrer ouvert et gentil avec quelqu'un d'autre que moi. Gonplei leva les yeux au ciel d'un air tellement exaspéré que cela me fit sourire.

- Oh, j'ai oublié de te dire, mais il y a une ville qui me fait de l'oeil depuis un bout de temps. Saprule. En plus d'adorer le climat, il y a un élevage de pokémons de type Feu principalement non loin. Malheureusement, le champion de Saprule est mon ancien voisin de Safrania... C'est un homme assez désagréable.

Autumn me demanda si je m'y connaissais en massages. Je fus surprise par le fait de lui avoir déballé ma vie le jour de notre rencontre sans mentionner le fait que moi et Louna étions en compétition pour connaître le secrets des massages stimulants. Gonplei se relevait alors une nouvelle fois pour brouter l'herbe.

- Ma grand-mère détenait un secret sur les massages stimulants les capacités des pokémons, elle m'a apprit tout ce qu'elle savait pour que je continue. Je suis vraiment surprise de ne pas l'avoir mentionner avant. Donc, en plus d'être dresseuse, je suis masseuse de pokémons.

Je pouffais de rire en voyant le soudain intérêt de Charlie qui sauta sur mes cuisses.

- Oh mais c'est toujours un plaisir de masser un pokémon ! Surtout quand il s'agît du plus fort des Moustillons ! Déclarais-je d'un air malicieux.

Je sortais de mon sac en toile l'une des fioles dont je disposais. Le signe "Eau" y était inscrit. J'en versais sur mes mains puis les frottaient entre elles avant de commencer le massage. Charlie déposa son coquillage à côté de lui ce qui me fit rire. Tout en le massant, je continuais de discuter.

- C'est sûre qu'il faut apprécier le climat ! Mais ma décision n'est pas encore prise. Je compte bien visiter chaque recoin de l'île pour trouver un endroit où m'installer. En tout cas, je peux te dire que Sakai, c'est pas possible pour moi ! Rigolais-je.

Il faisait bien trop froid, c'était dommage car Io y habitait. Peut-être finirais-je par revenir à Paoles, qui sais ? Il y a beaucoup de gens, la plage non loin et le laboratoire où Autumn travaillait.

- Disons que j'ai été la baby-sitter de sa fille, mais il y a eut un incident et il a malheureusement tout perdu. Je lui ai proposé mon aide pour qu'il remette en forme son équipe qui, crois moi, est mal en point. Mais j'ai l'impression qu'il ne me voit que comme la même gamine que j'étais quand je gardais sa fille. Je ne suis pas très intéressée par la ligue, ni les arènes. Mais si je devais habiter à Saprule, j'aimerais que le spécialiste du type feu soit présent pour les dresseurs en quête de badges.

Charlie semblait vraiment se détendre sous mes massages ce qui me fit sourire.

- Je m'éparpille peut-être un peu partout entre mon envie de m'installer mais de voyager. J'ai l'impression que cette île regorge de mystères à explorer !

Fayago était lui aussi conquis par les caresses d'Autumn. Il poussait des petits sons content et avait un air paisible et satisfait. Ouvrir un centre de remise en forme, ce n'était vraiment pas bête comme idée ! C'était même une très bonne idée. Je pouffais de rire lorsque Charlie émit un long soupire de bien-être.

- Un centre de remise en forme... C'est une bonne idée !

Je tapotais son ventre de mes doigts puis trouva une infime tension. Tout en le massant, je retirais cette petite contraction de mes pouces. Le Moustillon expulsa quelques bulles d'eau en l'air. Je lui souriais afin de lui faire comprendre que c'était tout à fait normal. Puis il roula sur le ventre pour que je puisse passer mes mains sur son dos.

- Tu sera toujours la bienvenue ! Déclarais-je en souriant.

Je me rappelais de Sunny, le Pyroli qui était non seulement noué de partout mais qui possédait la fourrure de son cou très rêche. Cette fourrure permettait à ce pokémon de stabiliser sa température corporelle en plein combat. En sachant jusqu'à combien de degrés le corps d'un Pyroli pouvait monter, ne pas pouvoir évacuer assez de chaleur risquait la surchauffe.

- Oh, il ne sont pas maltraités, loin de là. Mais disons qu'ils ont subit la souffrance de leur maître et cela se voit. Son Pyroli à la fourrure rêche, des nœuds musculaires crées par l'angoisse partout. S'il devait combattre ainsi, à la première attaque feu, il tomberait malade à cause d'une surchauffe. Expliquais-je.

C'était triste de voir cela. Mais à force de détermination, je pourrais finir par aider cet homme. Au moins ses pokémons, ce qui serait un bon début. Je redressais mon regard vers Autumn.

- Vraiment ? Racontes-moi cette légende.

J'étais très curieuse.